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Insee Flash Ile-de-France · Juillet 2023 · n° 88
Insee Flash Ile-de-FranceProjections démographiques du Val-d’Oise à l’horizon 2040 Un département toujours aussi jeune avec une démographie dynamique

Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

D’ici 2040, si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, le Val-d’Oise serait le département francilien dont la population augmenterait le plus rapidement (+0,32 % par an), pour atteindre 1 340 000 habitants. Cette dynamique resterait portée par un large excédent des naissances sur les décès. Bien que sa population vieillisse, le département demeurerait le deuxième plus jeune de la région : l’âge moyen des Valdoisiens serait inférieur d’un an à celui des Franciliens (39,5 ans contre 40,6).

Insee Flash Ile-de-France
No 88
Paru le :Paru le04/07/2023

Cette étude fait partie d’une série de publications sur les projections de population en Île-de-France.

1,34 million d’habitants dans le Val-d’Oise d’ici 2040

En 2040, la population du Val-d’Oise serait comprise entre 1,28 et 1,40 million d’habitants selon les différents scénarios démographiques établis à partir des évolutions envisagées de l’, de l’ et des soldes migratoires (pour comprendre). Ainsi, comparé aux dernières données disponibles du recensement de la population de 2020, le gain de population serait compris entre 31 000 et 147 000 habitants.

En particulier, si les tendances démographiques récentes se poursuivaient (scénario tendanciel), la population du Val-d’Oise atteindrait 1,34 million d’habitants en 2040, correspondant à une hausse de population de 88 000 Valdoisiens (figure 1). La population départementale augmenterait en moyenne de 4 400 résidents par an, soit un de +0,32 %. Ce rythme serait le plus élevé des départements franciliens. Le taux de croissance annuel, soutenu en début de période, ralentirait progressivement. Comme dans les autres départements franciliens, le contribuerait à cette évolution (+0,64 % par an), tandis que le resterait déficitaire (-0,32 % par an).

Le poids démographique du Val-d’Oise au sein de la région progresserait légèrement sur la période de 10,2 % à 10,5 %. Toutefois, il resterait le département le moins peuplé de la région, juste après l’Essonne.

Figure 1Évolution de la population du Val-d’Oise de 2010 à 2040 selon différents scénarios

(en milliers d’habitants)
Évolution de la population du Val-d’Oise de 2010 à 2040 selon différents scénarios ((en milliers d’habitants)) - Lecture : en 2040, la population du Val-d’Oise serait comprise entre 1,28 et 1,40 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
Années Recensement de la population Scénario tendanciel Scénario bas Scénario haut
2010 1 171
2011 1 180
2012 1 187
2013 1 195
2014 1 206
2015 1 215
2016 1 222
2017 1 229
2018 1 239
2019 1 250
2020 1 252
2021 1 262 1 261 1 263
2022 1 268 1 266 1 269
2023 1 274 1 271 1 276
2024 1 280 1 276 1 284
2025 1 286 1 280 1 291
2026 1 292 1 284 1 298
2027 1 297 1 287 1 305
2028 1 302 1 289 1 313
2029 1 306 1 291 1 320
2030 1 311 1 293 1 327
2031 1 315 1 294 1 335
2032 1 319 1 293 1 342
2033 1 322 1 293 1 350
2034 1 325 1 292 1 357
2035 1 328 1 291 1 364
2036 1 330 1 290 1 371
2037 1 333 1 288 1 378
2038 1 335 1 287 1 385
2039 1 338 1 285 1 392
2040 1 340 1 283 1 399
  • Lecture : en 2040, la population du Val-d’Oise serait comprise entre 1,28 et 1,40 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Figure 1Évolution de la population du Val-d’Oise de 2010 à 2040 selon différents scénarios

  • Lecture : en 2040, la population du Val-d’Oise serait comprise entre 1,28 et 1,40 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Une forte baisse du solde migratoire

Le solde migratoire global, composé d’un solde migratoire interne, résultant des flux avec les autres départements français, et d’un solde migratoire externe, résultant des flux avec les pays étrangers, serait de plus en plus déficitaire dans le Val-d’Oise. Passant de -2 900 en 2023 à -5 600 en 2040, le déficit migratoire doublerait sur la période. Le Val-d'Oise accueillerait davantage d’arrivants de pays étrangers que de partants, conduisant à un solde migratoire externe positif mais qui ne compenserait pas un solde migratoire interne fortement négatif. Cette décroissance serait particulièrement marquée chez les personnes de moins de 29 ans pour lesquelles le solde migratoire deviendrait négatif, passant de +400 à -1 300. Pour les personnes de 65 ans ou plus, le déficit migratoire se creuserait de -1 200 à -1 600.

L’augmentation de la population du Val-d’Oise reposerait ainsi uniquement sur le nombre de naissances, qui se maintiendrait sur la période autour de 19 000 en moyenne chaque année. Le solde naturel resterait positif sur la période, comme dans les autres départements franciliens. Toutefois, avec le vieillissement de la population, le nombre de décès augmenterait (de 8 000 en 2022 à 10 000 en 2040), faisant diminuer progressivement le solde naturel du département.

Deuxième département francilien le plus jeune

L’âge moyen des Valdoisiens augmenterait, passant de 36,9 ans en 2019 à 39,5 ans en 2040. Par comparaison, l’âge moyen des Franciliens passerait de 38,1 ans en 2019 à 40,6 ans en 2040. Le Val-d’Oise conserverait la place de deuxième département le plus jeune de la région derrière la Seine-Saint-Denis.

L’ passerait de 48 à 71. En effet, alors que la part de personnes de moins de 20 ans diminuerait légèrement sur la période (de 29 à 26 %), celle des personnes de 65 ans ou plus augmenterait fortement. En 2040, ces derniers représenteraient 19 % de la population départementale contre 14 % en 2019. Le nombre de personnes de 75 ans ou plus augmenterait encore plus fortement : de 74 000 en 2019, il serait de 134 000 en 2040, soit une augmentation de 81 %. Leur part dans la population départementale atteindrait 10 % en 2040, contre 6 % en 2019.

Figure 2Pyramide des âges des habitants du Val-d’Oise en 2019 et en 2040

(en nombre d’habitants)
Pyramide des âges des habitants du Val-d’Oise en 2019 et en 2040 ((en nombre d’habitants))
Âge Hommes 2019 Femmes 2019 Hommes 2040 Femmes 2040
0 8 950 8 620 9 280 8 830
1 9 150 8 980 9 340 8 780
2 9 460 9 060 9 310 8 710
3 9 080 8 820 9 210 8 670
4 9 750 9 130 9 140 8 650
5 9 560 9 420 9 110 8 640
6 9 720 9 200 9 050 8 500
7 9 700 9 320 9 080 8 500
8 9 570 9 070 9 010 8 540
9 9 560 9 180 8 930 8 610
10 9 030 9 030 8 830 8 510
11 9 280 8 850 8 770 8 420
12 9 100 8 540 8 670 8 400
13 8 840 8 680 8 630 8 340
14 8 840 8 260 8 580 8 360
15 8 550 8 440 8 600 8 320
16 8 990 8 330 8 630 8 310
17 8 690 8 130 8 610 8 310
18 8 580 8 090 8 570 8 200
19 7 900 7 700 8 680 8 280
20 7 900 7 660 8 800 8 510
21 7 640 7 650 8 830 8 490
22 7 660 7 750 8 880 8 710
23 7 700 7 480 8 980 8 870
24 7 690 7 800 8 970 8 820
25 7 610 8 040 8 710 8 780
26 7 690 8 040 8 840 8 750
27 7 640 8 610 8 810 8 860
28 7 750 8 530 8 770 8 860
29 7 810 8 820 8 830 9 010
30 7 980 9 010 8 690 8 870
31 8 060 8 990 8 690 8 970
32 8 180 9 330 8 520 8 920
33 8 560 9 350 8 740 9 060
34 8 480 9 410 8 590 8 800
35 8 400 9 240 8 540 8 760
36 8 440 9 030 8 440 8 690
37 8 640 9 090 8 460 8 670
38 8 250 8 940 8 650 8 720
39 8 580 8 780 8 710 8 860
40 8 150 9 000 8 210 8 450
41 8 360 8 750 8 070 8 450
42 8 420 8 450 7 970 8 390
43 8 370 8 460 8 030 8 550
44 8 640 8 670 8 050 8 540
45 8 480 8 520 7 810 8 250
46 8 570 8 520 7 820 8 280
47 7 990 8 200 7 990 8 630
48 7 800 8 500 8 140 8 510
49 8 010 8 290 8 020 8 660
50 7 880 8 320 7 940 8 570
51 8 180 7 920 7 900 8 660
52 7 930 8 360 7 860 8 570
53 7 820 8 420 7 920 8 530
54 7 630 8 410 7 790 8 570
55 7 710 8 380 7 730 8 300
56 7 690 8 180 7 410 8 080
57 7 520 7 990 7 600 8 340
58 7 330 8 000 7 600 8 120
59 7 020 7 650 7 600 8 150
60 6 780 7 640 6 900 7 550
61 6 290 7 210 6 750 7 170
62 6 280 7 050 6 410 7 220
63 5 920 6 430 6 140 6 710
64 5 580 6 230 6 090 6 390
65 5 710 6 040 6 070 6 410
66 5 440 5 830 6 160 6 600
67 5 200 5 800 6 030 6 380
68 4 950 5 770 5 810 6 230
69 4 980 5 530 5 330 5 820
70 4 770 5 200 5 110 5 910
71 4 210 4 510 5 030 5 690
72 3 790 4 160 4 880 5 630
73 3 350 3 610 5 020 5 390
74 2 830 3 290 4 740 5 550
75 2 530 3 150 4 660 5 610
76 2 580 3 010 4 400 5 480
77 2 400 2 960 4 230 5 250
78 2 180 2 890 4 160 5 120
79 2 160 2 690 3 960 4 910
80 1 990 2 770 3 770 4 800
81 1 980 2 870 3 450 4 530
82 1 750 2 630 3 290 4 450
83 1 680 2 470 3 000 4 140
84 1 590 2 460 2 880 3 980
85 1 270 2 530 2 640 3 620
86 1 120 2 150 2 380 3 400
87 1 060 2 070 2 310 3 260
88 910 1 790 2 020 2 930
89 720 1 650 1 840 2 850
90 570 1 420 1 560 2 620
91 530 1 230 1 400 2 300
92 370 1 050 1 190 2 030
93 310 870 900 1 650
94 190 730 530 1 090
95 190 590 420 870
96 110 440 310 720
97 60 280 220 530
98 40 170 150 390
99 ou plus 80 290 370 1 800
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Figure 2Pyramide des âges des habitants du Val-d’Oise en 2019 et en 2040

  • Note : la dernière tranche d’âge du graphique comprend les personnes âgées de 99 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Encadré - Projections démographiques par une approche immobilière : quels liens entre migrations résidentielles internes et dynamique du parc de logements et de son occupation ?

À l’échelle des départements, le scénario tendanciel maintient pendant plusieurs décennies les proportions actuelles de personnes effectuant des migrations résidentielles. Ces flux migratoires reflètent notamment les évolutions, durant ces dernières années, du parc de logements et de son occupation. Celles-ci dépendent des politiques publiques et de facteurs socio-économiques. Pour exemple, Cergy compte 2 250 logements occupés de plus en 2019 qu’en 2013 et figure parmi les plus fortes croissances démographiques du département durant cette période (+4 200 habitants). À l’avenir, l’évolution du parc et de son occupation pourrait cependant connaître des inflexions par rapport à la période récente et justifier une hypothèse différente pour les migrations internes.

Pour le Val-d’Oise, les projections démographiques du scénario tendanciel (+101 000 habitants entre 2018 et 2040) dépassent ainsi assez nettement celles sous-tendues par une approche immobilière. Selon le scénario actualisé de construction dit « bas » où 3 400 logements seraient construits en moyenne chaque année contre 6 900 de 2013 à 2018 [Chantoiseau et al., 2018, pour en savoir plus (4)], le gain démographique serait de 60 000 habitants. Ce résultat découle aussi de l’hypothèse faite sur la part des , à 9 % en 2040. Si cette part se stabilisait au niveau de 2018 (7 %), le gain serait plus important et plus proche du scénario tendanciel (+86 000 Valdoisiens). Si cette part continuait de progresser au même rythme qu’entre 2016 et 2019, elle pourrait atteindre 12 % en 2040 et le Val-d’Oise ne gagnerait que 25 000 habitants.

En collaboration avec Philippe Louchart (L’Institut Paris Region)

Publication rédigée par :Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

Pour comprendre

Les projections départementales à horizon 2040 sont issues du modèle Omphale. Celui-ci permet de projeter d’année en année les pyramides des âges des différents territoires. La population par sexe et âge y évolue selon des hypothèses formulées sur trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations. Ces hypothèses purement démographiques n’intègrent aucun facteur exogène comme les politiques publiques. Ces projections ne peuvent donc pas être assimilées à des prévisions. Aucune probabilité n’est affectée à la réalisation de chacun des scénarios présentés ici :

  • un scénario tendanciel qui prolonge les évolutions récentes sur chacune des composantes. Sauf mention contraire, les chiffres cités font référence à ce scénario ;
  • un scénario haut rassemblant les hypothèses les plus favorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations ;
  • un scénario bas rassemblant les hypothèses les plus défavorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations.

Quel que soit le scénario, les quotients de migrations avec les autres départements français restent identiques. À l’inverse, les hypothèses sur les migrations avec l’étranger sont différenciées pour chacun des scénarios (bas, tendanciel et haut).

Figure 3Hypothèses retenues pour le Val-d’Oise selon le scénario régional tendanciel et ses variantes

Hypothèses retenues pour le Val-d’Oise selon le scénario régional tendanciel et ses variantes
Indicateurs Hypothèses
Scénario bas Scénario tendanciel Scénario haut
Solde naturel annuel moyen 2020-2040 6 200 8 300 10 500
Indicateur conjoncturel de fécondité en 2040 (en nombre d’enfants par femme) 2,0 2,2 2,5
Espérance de vie à la naissance des hommes en 2040 (en années) 82 83 85
Espérance de vie à la naissance des femmes en 2040 (en années) 85 87 88
Solde migratoire annuel moyen 2020-2040 -5 000 -4 200 -3 400
  • Note : le solde migratoire annuel correspond à la somme du solde migratoire interne (flux entrées-sorties avec les autres départements français) et du solde migratoire avec l’étranger.
  • Source : Insee, modèle Omphale 2022.

En lien avec les besoins des politiques publiques départementales, les scénarios analysés et commentés dans cette étude ont pour horizon l’année 2040. Les projections démographiques jusqu’en 2070 sont disponibles dans le fichier de données en téléchargement.

Le scénario départemental tendanciel, ainsi que ses variantes, ont été élaborés dans le cadre d’un groupe de travail réuni sous l’égide du Comité régional pour l’information économique et sociale (CRIES Île-de-France) et animé par l’Insee Île-de-France. Ont participé à ce groupe de travail : l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), l’Agence régionale de santé (ARS Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (Drieat Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets Île-de-France), L’Institut Paris Region, le rectorat de Versailles et les sept conseils départementaux de la région.

Définitions

L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

Le taux de croissance annuel moyen est un taux de croissance lissé sur plusieurs années. Il permet notamment de comparer des évolutions sur des durées différentes.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

L’indice de vieillissement d’une population est le rapport entre le nombre de personnes de 65 ans ou plus et le nombre de personnes de moins de 20 ans.

Les logements inoccupés regroupent les logements vacants, les logements occasionnels et les résidences secondaires, soit tous les logements qui ne sont pas occupés au titre de résidence principale.

Pour en savoir plus

(1) CRIES Île-de-France, « Projections démographiques en Île-de-France à horizon 2070 : vieillissante, la région resterait la plus jeune de France métropolitaine », Insee Flash Île-de-France no 72, novembre 2022.

(2) Cazaubiel A., El Guendouz A., « D’ici 2070, un tiers des régions perdraient des habitants », Insee Première no 1930, novembre 2022.

(3) Insee, Les projections de population et de ménages / Outils pédagogiques - Population - Estimations et projections de population.

(4) Chantoiseau B., Chometon É., Ciesielski H., Louchart Ph., Poncelet T., Roger S., Wittmann A.-L., « Évolutions conjointes du parc de logements et de la population en Île-de-France - Deux scénarios à l’horizon 2035 », Insee Analyses Île-de-France no 90, décembre 2018.

(5) Khelladi I., Poncelet T., Trigano L., « La population du Val-d’Oise à l’horizon 2050 - Une croissance faible mais plus rapide qu’en petite couronne », Insee Flash Île-de-France no 27, novembre 2017.