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Insee Flash Ile-de-France · Juillet 2023 · n° 87
Insee Flash Ile-de-FranceProjections démographiques du Val-de-Marne à l’horizon 2040 Une croissance démographique dans la moyenne régionale

Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

D’ici 2040, si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la population du Val-de-Marne progresserait à un rythme plus soutenu que celui de la région pour atteindre 1 490 000 habitants. L’excédent naturel contribuerait à cette croissance et compenserait un solde migratoire toujours plus déficitaire. En raison d’un vieillissement global de la population, l’âge moyen des Val-de-Marnais augmenterait de 2,6 ans.

Insee Flash Ile-de-France
No 87
Paru le :Paru le04/07/2023

Cette étude fait partie d’une série de publications sur les projections de population en Île-de-France.

1,49 million d’habitants dans le Val-de-Marne en 2040

En 2040, la population du Val-de-Marne serait comprise entre 1,43 et 1,55 million d’habitants selon les différents scénarios démographiques établis à partir des évolutions envisagées de l’, de l’ et des soldes migratoires (pour comprendre). Ainsi, comparé aux dernières données disponibles du recensement de la population de 2020, le gain de population serait compris entre 27 000 et 145 000 habitants.

En particulier, si les tendances démographiques se poursuivaient (scénario tendanciel), la population atteindrait 1,492 million d'habitants, correspondant à une hausse de population de 84 000 habitants (figure 1). La population augmenterait en moyenne de 4 200 habitants par an (+0,27 %) jusqu’en 2040. Ce serait plus élevé que celui de la région (+0,17 %), mais plus faible que ceux du Val-d’Oise (+0,32 %) et de la Seine-et-Marne (+0,31 %). Comme pour la plupart des départements franciliens, la croissance serait soutenue en début de période puis ralentirait par la suite. Ainsi, le poids démographique du Val-de-Marne au sein de la région resterait stable sur la période, autour de 12 %, devant l’Essonne et le Val-d’Oise.

Figure 1Évolution de la population du Val-de-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios

(en milliers d’habitants)
Évolution de la population du Val-de-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios ((en milliers d’habitants)) - Lecture : en 2040, la population du Val-de-Marne serait comprise entre 1,43 et 1,55 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
Années Recensement de la population Scénario tendanciel Scénario bas Scénario haut
2010 1 328
2011 1 334
2012 1 342
2013 1 354
2014 1 365
2015 1 372
2016 1 378
2017 1 388
2018 1 397
2019 1 407
2020 1 408
2021 1 418 1 417 1 419
2022 1 423 1 421 1 425
2023 1 429 1 425 1 431
2024 1 434 1 430 1 438
2025 1 440 1 434 1 445
2026 1 445 1 437 1 452
2027 1 450 1 440 1 459
2028 1 455 1 442 1 467
2029 1 459 1 444 1 474
2030 1 464 1 445 1 482
2031 1 468 1 446 1 489
2032 1 471 1 445 1 497
2033 1 475 1 444 1 504
2034 1 478 1 443 1 512
2035 1 481 1 442 1 519
2036 1 483 1 441 1 526
2037 1 486 1 439 1 533
2038 1 488 1 437 1 540
2039 1 490 1 435 1 547
2040 1 492 1 433 1 553
  • Lecture : en 2040, la population du Val-de-Marne serait comprise entre 1,43 et 1,55 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Figure 1Évolution de la population du Val-de-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios

  • Lecture : en 2040, la population du Val-de-Marne serait comprise entre 1,43 et 1,55 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Le déficit migratoire s’amplifierait sur la période

Le serait toujours négatif et même augmenterait, passant de -4 500 en 2023 à -6 800 en 2040. Le solde migratoire global est la somme de deux composantes : le solde migratoire interne résultant des flux avec les autres départements français et le solde migratoire externe résultant des flux avec l’étranger. Le territoire accueillerait davantage d’arrivants de l’étranger que de partants, donnant un solde migratoire externe positif mais qui ne compenserait pas le solde migratoire interne négatif. La dégradation du solde migratoire serait marquée pour toutes les tranches d’âge. Celui des personnes de 65 ans ou plus passerait notamment de -2 000 à -2 500, celui des moins de 20 ans de -1 000 à -1 800. Dans le même temps, seul le solde migratoire des personnes âgées de 20 à 29 ans resterait positif mais diminuerait sur la période de +3 000 à +2 200.

Une croissance démographique exclusivement portée par un solde naturel positif

L’accroissement démographique serait soutenu par le positif (+0,64 % par an), le solde migratoire demeurant déficitaire (-0,37 % par an).

Mais comme pour tous les départements franciliens, l’excédent naturel diminuerait progressivement en raison du vieillissement de la population. En effet, le nombre de décès augmenterait de 1,09 % en moyenne par an jusqu’en 2040, tandis que celui des naissances se maintiendrait (+0,05 % en moyenne par an).

Plus de personnes âgées et un peu moins de jeunes

L’âge moyen des Val-de-Marnais augmenterait au même rythme que celui des Franciliens. Il serait de 40,7 ans en 2040 contre 38,1 ans en 2019.

Sur la période, le nombre de personnes de moins de 20 ans diminuerait (figure 2) tout comme leur part dans la population départementale, passant de 26 à 23 %. Dans le même temps, le nombre de personnes de 65 ans ou plus augmenterait et leur poids dans la population gagnerait cinq points (de 15 à 20 %). En conséquence, dans le département, l’ passerait de 58 à 85, plaçant le département à la quatrième position derrière Paris, les Yvelines et la Seine-et-Marne. Cet indice évoluerait de manière comparable à la moyenne régionale.

L’augmentation du nombre de personnes âgées serait encore plus notable pour les personnes de 75 ans ou plus : elles sont 98 000 en 2019 dans le Val-de-Marne, elles seraient 160 000 en 2040, soit une progression de 63 %. Leur part dans la population départementale atteindrait 11 % en 2040, comme dans l’ensemble de la région, contre 7 % en 2019.

Figure 2Pyramide des âges des habitants du Val-de-Marne en 2019 et en 2040

(en nombre d’habitants)
Pyramide des âges des habitants du Val-de-Marne en 2019 et en 2040 ((en nombre d’habitants))
Âge Hommes 2019 Femmes 2019 Hommes 2040 Femmes 2040
0 9 840 9 260 10 070 9 580
1 9 210 9 390 9 810 9 420
2 9 590 9 360 9 540 9 220
3 9 900 9 200 9 410 9 000
4 9 780 9 480 9 280 8 810
5 9 530 9 230 9 110 8 740
6 9 370 9 160 8 910 8 580
7 9 120 8 850 8 770 8 460
8 9 270 8 980 8 700 8 430
9 9 190 9 130 8 740 8 410
10 9 240 8 830 8 690 8 340
11 9 090 8 580 8 600 8 270
12 8 900 8 790 8 520 8 220
13 8 950 7 960 8 510 8 200
14 8 700 8 570 8 540 8 230
15 8 500 8 090 8 550 8 230
16 8 800 8 200 8 520 8 190
17 8 780 8 630 8 530 8 140
18 8 930 8 390 8 600 8 190
19 9 210 8 670 8 790 8 500
20 9 290 8 500 8 970 8 690
21 8 980 8 580 9 200 8 910
22 9 330 9 560 9 510 9 280
23 9 240 9 800 9 710 9 740
24 9 530 9 940 10 140 10 070
25 9 560 10 380 10 640 10 520
26 9 540 10 050 10 640 10 670
27 9 920 9 840 10 720 10 460
28 9 820 11 130 10 700 10 830
29 9 990 10 750 10 600 10 990
30 10 040 10 940 10 710 10 800
31 9 640 10 860 10 550 10 920
32 9 580 10 890 10 300 10 720
33 9 560 10 970 10 240 10 870
34 9 580 10 630 9 890 10 480
35 10 250 10 670 9 770 10 210
36 9 500 10 530 9 530 10 180
37 9 650 10 400 9 470 10 090
38 9 720 10 170 9 590 10 230
39 9 320 10 100 9 500 10 500
40 9 140 9 740 8 930 9 970
41 9 550 9 820 9 030 10 080
42 9 400 9 580 8 830 9 860
43 9 560 9 720 8 840 9 990
44 9 510 9 930 8 780 10 050
45 9 640 9 500 8 500 9 740
46 9 550 9 930 8 470 9 710
47 9 190 9 310 8 640 10 060
48 8 980 9 850 8 730 9 870
49 9 250 9 370 8 710 9 820
50 8 900 9 560 8 470 10 050
51 9 270 9 590 8 550 9 890
52 8 800 9 720 8 370 9 800
53 8 710 9 540 8 280 9 780
54 8 820 9 600 8 110 9 730
55 8 690 9 340 7 970 9 530
56 8 520 9 110 7 740 9 170
57 8 110 9 040 8 330 9 610
58 8 110 8 640 8 070 9 530
59 7 830 8 500 8 140 9 440
60 7 760 8 140 7 620 8 690
61 6 890 7 890 7 300 8 290
62 6 630 7 640 7 180 8 120
63 6 580 7 330 6 950 7 770
64 6 230 7 330 6 880 7 560
65 5 790 6 730 6 960 7 660
66 5 810 6 770 6 960 7 910
67 5 740 6 820 6 950 7 570
68 5 600 6 920 6 710 7 690
69 5 800 6 520 6 240 7 120
70 4 930 5 790 5 980 7 240
71 4 760 5 560 5 900 6 820
72 4 320 5 270 5 660 6 840
73 3 870 4 580 5 810 6 910
74 3 440 4 250 5 500 6 870
75 3 330 4 250 5 390 6 730
76 2 950 3 890 5 310 6 580
77 2 990 3 780 4 970 6 130
78 2 770 3 640 4 850 6 030
79 2 690 4 140 4 480 5 910
80 2 480 3 770 4 390 5 640
81 2 430 3 770 4 050 5 400
82 2 440 3 720 3 950 5 180
83 2 150 3 650 3 440 4 960
84 1 890 3 370 3 210 4 730
85 1 860 3 310 3 070 4 450
86 1 670 2 990 2 790 4 250
87 1 440 2 990 2 360 3 920
88 1 240 2 670 2 200 3 640
89 980 2 390 2 050 3 560
90 920 1 790 1 790 3 270
91 660 1 670 1 680 2 880
92 670 1 530 1 350 2 480
93 450 1 230 1 120 2 160
94 340 1 020 700 1 480
95 260 810 570 1 190
96 160 590 450 990
97 70 460 340 790
98 60 310 220 560
99 ou plus 120 420 620 1 940
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Figure 2Pyramide des âges des habitants du Val-de-Marne en 2019 et en 2040

  • Note : la dernière tranche d’âge du graphique comprend les personnes âgées de 99 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Encadré - Projections démographiques par une approche immobilière : quels liens entre migrations résidentielles internes et dynamique du parc de logements et de son occupation ?

À l’échelle des départements, le scénario tendanciel maintient pendant plusieurs décennies les proportions actuelles de personnes effectuant des migrations résidentielles. Ces flux migratoires reflètent notamment les évolutions, durant ces dernières années, du parc de logements et de son occupation. Celles-ci dépendent des politiques publiques et de facteurs socio-économiques. À titre d’exemple, entre 2013 et 2019, Limeil-Brévannes gagne 1 750 logements (+16 %) mais aussi 5 000 habitants. Elle figure ainsi parmi les plus fortes croissances démographiques du Val-de-Marne durant cette période. À l’avenir, l’évolution du parc et de son occupation pourrait connaître des inflexions par rapport à la période récente et justifier une hypothèse différente pour les migrations internes.

Pour le Val-de-Marne, les projections démographiques du scénario tendanciel (+95 000 habitants entre 2018 et 2040) paraissent ainsi plutôt modérées par rapport à celles sous-tendues par une approche immobilière. Selon le scénario actualisé de construction dit « bas » où 6 400 logements seraient construits chaque année contre 8 100 de 2013 à 2018 [Chantoiseau et al., 2018, pour en savoir plus (4)], le gain démographique serait de 131 000 habitants. Ce résultat découle aussi de l’hypothèse faite sur la part des , à 9 % en 2040. Si cette part se stabilisait au niveau de 2018 (7,5 %), le gain serait encore plus important (+160 000 Val-de-Marnais). Si cette part continuait de progresser au même rythme qu’entre 2016 et 2019, elle pourrait atteindre 11 % en 2040 et le Val-de-Marne gagnerait alors 108 000 habitants.

En collaboration avec Philippe Louchart (L’Institut Paris Region)

Publication rédigée par :Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

Pour comprendre

Les projections départementales à horizon 2040 sont issues du modèle Omphale. Celui-ci permet de projeter d’année en année les pyramides des âges des différents territoires. La population par sexe et âge y évolue selon des hypothèses formulées sur trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations. Ces hypothèses purement démographiques n’intègrent aucun facteur exogène comme les politiques publiques. Ces projections ne peuvent donc pas être assimilées à des prévisions. Aucune probabilité n’est affectée à la réalisation de chacun des scénarios présentés ici :

  • un scénario tendanciel qui prolonge les évolutions récentes sur chacune des composantes. Sauf mention contraire, les chiffres cités font référence à ce scénario ;
  • un scénario haut rassemblant les hypothèses les plus favorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations ;
  • un scénario bas rassemblant les hypothèses les plus défavorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations.

Quel que soit le scénario, les quotients de migrations avec les autres départements français restent identiques. À l’inverse, les hypothèses sur les migrations avec l’étranger sont différenciées pour chacun des scénarios (bas, tendanciel et haut).

Figure 3Hypothèses retenues pour le Val-de-Marne selon le scénario régional tendanciel et ses variantes

Hypothèses retenues pour le Val-de-Marne selon le scénario régional tendanciel et ses variantes
Indicateurs Hypothèses
Scénario bas Scénario tendanciel Scénario haut
Solde naturel annuel moyen 2020-2040 7 000 9 300 11 700
Indicateur conjoncturel de fécondité en 2040 (en nombre d’enfants par femme) 1,7 1,9 2,2
Espérance de vie à la naissance des hommes en 2040 (en années) 83 84 86
Espérance de vie à la naissance des femmes en 2040 (en années) 86 88 89
Solde migratoire annuel moyen 2020-2040 -6 100 -5 500 -4 800
  • Note : le solde migratoire annuel correspond à la somme du solde migratoire interne (flux entrées-sorties avec les autres départements français) et du solde migratoire avec l’étranger.
  • Source : Insee, modèle Omphale 2022.

En lien avec les besoins des politiques publiques départementales, les scénarios analysés et commentés dans cette étude ont pour horizon l’année 2040. Les projections démographiques jusqu’en 2070 sont disponibles dans le fichier de données en téléchargement.

Le scénario départemental tendanciel, ainsi que ses variantes, ont été élaborés dans le cadre d’un groupe de travail réuni sous l’égide du Comité régional pour l’information économique et sociale (CRIES Île-de-France) et animé par l’Insee Île-de-France. Ont participé à ce groupe de travail : l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), l’Agence régionale de santé (ARS Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (Drieat Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets Île-de-France), L’Institut Paris Region, le rectorat de Versailles et les sept conseils départementaux de la région.

Définitions

L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

Le taux de croissance annuel moyen est un taux de croissance lissé sur plusieurs années. Il permet notamment de comparer des évolutions sur des durées différentes.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

L’indice de vieillissement d’une population est le rapport entre le nombre de personnes de 65 ans ou plus et le nombre de personnes de moins de 20 ans.

Les logements inoccupés regroupent les logements vacants, les logements occasionnels et les résidences secondaires, soit tous les logements qui ne sont pas occupés au titre de résidence principale.

Pour en savoir plus

(1) CRIES Île-de-France, « Projections démographiques en Île-de-France à horizon 2070 : vieillissante, la région resterait la plus jeune de France métropolitaine », Insee Flash Île-de-France no 72, novembre 2022.

(2) Cazaubiel A., El Guendouz A., « D’ici 2070, un tiers des régions perdraient des habitants », Insee Première no 1930, novembre 2022.

(3) Insee, Les projections de population et de ménages / Outils pédagogiques - Population - Estimations et projections de population.

(4) Chantoiseau B., Chometon É., Ciesielski H., Louchart Ph., Poncelet T., Roger S., Wittmann A.-L., « Évolutions conjointes du parc de logements et de la population en Île-de-France - Deux scénarios à l’horizon 2035 », Insee Analyses Île-de-France no 90, décembre 2018.

(5) Khelladi I., Poncelet T., Trigano L., « La population du Val-de-Marne à l’horizon 2050 - Une croissance plus forte que celle de la région », Insee Flash Île-de-France no 26, novembre 2017.