Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Juin 2023 · n° 93
Migrations résidentielles post-Covid : l’attractivité du périurbain légèrement renforcée
En 2021, Provence-Alpes-Côte d’Azur connaît à nouveau plus d’installations de nouveaux habitants en provenance du reste du territoire national que de départs, mais la région reste parmi les moins attractives de France. La majorité des déménagements s’effectuent au sein même de la région mais les arrivées en provenance d’autres régions ont progressé. Ces mouvements de population, plus nombreux après la crise sanitaire, contribuent à limiter le déficit dans les pôles urbains et à renforcer légèrement l’attractivité des couronnes de ces pôles. L’attractivité d’après-crise s’observe plus particulièrement dans les aires de moins de 200 000 habitants. Le déficit des Bouches-du-Rhône s’accentue, alors que les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et le Var voient leur excédent renforcé. En 2022, Provence-Alpes-Côte d’Azur maintiendrait sa légère attractivité retrouvée en 2021 : celle des pôles augmenterait un peu à nouveau et celle des couronnes baisserait légèrement pour se rapprocher des niveaux d’avant-crise.
- L’épidémie de Covid a-t-elle modifié les préférences résidentielles ?
- En 2021, un excédent migratoire faible vis-à-vis des autres régions françaises
- Des mobilités résidentielles très majoritairement internes à la région
- Un renforcement de l’attractivité qui bénéficie aux couronnes…
- … Et aux aires de moins de 200 000 habitants
- En 2022, l’attractivité des couronnes baisserait pour retrouver son niveau d’avant crise sanitaire
- Encadré - Les sources de données sur les déménagements
L’épidémie de Covid a-t-elle modifié les préférences résidentielles ?
L’épidémie de Covid-19, les différentes périodes de confinement et la généralisation du télétravail ont pu modifier les choix de localisation résidentielle des ménages, et conférer par exemple davantage d’attractivité à des lieux d’habitats éloignés des grands pôles urbains et d’emploi mais bénéficiant de davantage d’espace.
En croisant l’information issue de différentes sources, cette étude vise à repérer d’éventuelles évolutions des migrations résidentielles dans la région depuis 2020 (encadré).
En 2021, un excédent migratoire faible vis-à-vis des autres régions françaises
En 2021, d’après la dernière enquête annuelle de recensement de l’Insee, les migrations résidentielles internes à la France (hors Mayotte) ont fait progresser la population régionale de 1,5 habitant pour 1 000. Bien qu’excédentaire, Provence-Alpes-Côte d’Azur se place loin derrière la Bretagne, Nouvelle-Aquitaine ou l’Occitanie (figure 1).
tableauFigure 1 – Solde migratoire interne des régions françaises en 2019 et en 2021
Région | 2021 | 2019 |
---|---|---|
Bretagne | 8,2 | 7,0 |
Nouvelle Aquitaine | 7,4 | 6,1 |
Occitanie | 6,9 | 4,7 |
Pays de la Loire | 4,1 | 5,9 |
Bourgogne-Franche-Comte | 3,0 | 2,0 |
Normandie | 2,7 | 0,1 |
Centre - Val de Loire | 2,0 | 0,6 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 1,5 | -0,1 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 0,9 | 1,8 |
Grand Est | -0,9 | -1,1 |
Hauts de France | -1,1 | -2,5 |
Île-de-France | -12,9 | -8,3 |
- Note : la Corse n’est pas représentée en raison de trop faibles effectifs de répondants, ne permettant pas de garantir la robustesse des résultats sur une seule enquête annuelle de recensement.
- Lecture : en 2021, l’excédent migratoire de la Bretagne vis-à-vis du reste du territoire français est de 8,2 habitants pour 1 000. Il était de 7,0 ‰ en 2019.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensement 2020 et 2022.
graphiqueFigure 1 – Solde migratoire interne des régions françaises en 2019 et en 2021

- Note : la Corse n’est pas représentée en raison de trop faibles effectifs de répondants, ne permettant pas de garantir la robustesse des résultats sur une seule enquête annuelle de recensement.
- Lecture : en 2021, l’excédent migratoire de la Bretagne vis-à-vis du reste du territoire français est de 8,2 habitants pour 1 000. Il était de 7,0 ‰ en 2019.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensement 2020 et 2022.
En 2021, 86 000 personnes ont rejoint Provence-Alpes-Côte d’Azur en provenance d’une autre région française et 79 000 l’ont quittée pour s’installer ailleurs en France. Les mobilités résidentielles ont ainsi accru la population régionale de 7 000 personnes en un an. C’est bien moins qu’en Occitanie ou en Nouvelle-Aquitaine : chacune a gagné plus de 40 000 habitants du fait des échanges avec les autres régions françaises en 2021.
Cette attractivité régionale est toutefois supérieure à ce qu’elle était les cinq années précédentes. En 2016, le solde migratoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur vis-à-vis du reste du territoire s’élevait à 1,0 habitant pour 1 000. Il a ensuite diminué, jusqu’à devenir légèrement négatif en 2019. En 2021, la région renoue avec l’excédent migratoire (1,5 ‰) grâce à l’augmentation des installations, les départs progressant mais plus faiblement. Entre 2019 et 2021, seuls l’Île-de-France et, dans une moindre mesure, les Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes ont perdu en attractivité.
Les provenances et les destinations des habitants qui déménagent évoluent peu entre 2019 et 2021. Les échanges impliquant Provence-Alpes-Côte d’Azur s’effectuent en priorité avec l’Île-de-France et les régions limitrophes, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Le solde reste largement positif avec l’Île-de-France, mais négatif avec l’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
Des mobilités résidentielles très majoritairement internes à la région
Au cours de l’année 2021, encore marquée par des restrictions de déplacements, 484 000 personnes déjà résidentes en France l’année précédente ont emménagé dans une nouvelle résidence principale située en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces déménagements concernent 9,6 % des résidents de Provence-Alpes-Côte d’Azur au 1er janvier 2022, soit une part équivalente à celle observée en 2019 mais inférieure aux années précédentes.
Les changements de résidence au sein de la même commune représentent 43 % des déménagements en 2021, un peu moins qu’auparavant (46 % en 2016). Les mobilités en provenance d’une autre commune de la région représentent 38 % des changements de résidence et sont stables depuis 2016. Enfin, les mobilités résidentielles depuis une autre région française représentent une part un peu plus importante en 2021 qu’en 2016 (respectivement 18 % et 16 %).
Un renforcement de l’attractivité qui bénéficie aux couronnes…
En 2020, les pôles des aires d’attraction des villes, qui concentrent population et emploi, regroupent 60 % des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur et leurs couronnes 36 %.
D’après les enquêtes annuelles de recensement, les départs ont été bien plus nombreux que les arrivées dans les pôles en 2018 et 2019 (figure 2). En 2021, les pôles restent déficitaires mais de manière moins marquée : le nombre de départs continue de progresser mais les installations croissent plus fortement encore. En France métropolitaine, seules les régions Bourgogne-Franche-Comté et Normandie, voisines de l’Île-de-France, voient également leurs pôles connaître un regain d’attractivité, même si, comme dans la région, ils perdent encore des habitants.
Les couronnes de Provence-Alpes-Côte d’Azur continuent d’enregistrer plus d’installations que de départs. Après une légère diminution en 2019, leur attractivité repart à la hausse en 2021, confortant le phénomène de périurbanisation.
D’après les données issues des contrats de réexpédition de courrier de La Poste, les arrivées en provenance des pôles sont celles qui contribuent le plus à l’augmentation de la population des couronnes. Plus de personnes quittent un pôle pour rejoindre une couronne que l’inverse, notamment lorsque la mobilité s’effectue au sein de la même aire. Le phénomène s’est nettement amplifié en 2021 par rapport aux années 2017 à 2020.
Les couronnes bénéficient ainsi d’un apport significatif de population en provenance des pôles, que ce soit du pôle de la même aire ou d’autres pôles en dehors de la région. Dans le même temps, les pôles profitent également d’une arrivée plus importante qu’auparavant d’habitants en provenance de pôles d’autres régions, sans toutefois compenser le déficit vis-à-vis des couronnes.
tableauFigure 2a – Ratio des installations et des départs dans les pôles et les couronnes de Provence-Alpes-Côte d’Azur selon différentes sourcesPôles
Année | Enquête annuelle de recensement | Fidéli | La Poste | Seuil d’attractivité |
---|---|---|---|---|
2016 | 0,99 | nd | nd | 1 |
2017 | 1,02 | 0,98 | 0,94 | 1 |
2018 | 0,85 | 0,94 | 0,95 | 1 |
2019 | 0,82 | 0,93 | 0,94 | 1 |
2020 | nd | 0,91 | 0,94 | 1 |
2021 | 0,92 | nd | 0,94 | 1 |
2022 | nd | nd | 0,97 | 1 |
- nd : donnée non disponible.
- Note : l’enquête annuelle de recensement n’ayant pas eu lieu en 2021, le ratio des installations et des départs n’est pas calculable avec cette source en 2020.
- Lecture : en 2018, dans les pôles de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le ratio des installations et des sorties est de 0,85 d’après l’enquête annuelle de recensement 2019, de 0,94 d’après Fidéli 2019 et de 0,95 d’après les données de La Poste.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensements 2017 à 2020 et 2022, fichier des logements et des individus (Fidéli) 2018 à 2021 ; La Poste, contrats de réexpédition définitive (juillet 2017 à décembre 2022).
graphiqueFigure 2a – Ratio des installations et des départs dans les pôles et les couronnes de Provence-Alpes-Côte d’Azur selon différentes sourcesPôles

- nd : donnée non disponible.
- Note : l’enquête annuelle de recensement n’ayant pas eu lieu en 2021, le ratio des installations et des départs n’est pas calculable avec cette source en 2020.
- Lecture : en 2018, dans les pôles de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le ratio des installations et des sorties est de 0,85 d’après l’enquête annuelle de recensement 2019, de 0,94 d’après Fidéli 2019 et de 0,95 d’après les données de La Poste.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensements 2017 à 2020 et 2022, fichier des logements et des individus (Fidéli) 2018 à 2021 ; La Poste, contrats de réexpédition définitive (juillet 2017 à décembre 2022).
Les données de la Poste permettent d’analyser les mobilités au niveau des départements de la région ce que l’enquête annuelle de recensement ne permet pas pour tous les départements. Elles indiquent un regain de l’attractivité dès 2020 par rapport à l’avant Covid, sauf dans les Bouches-du-Rhône qui accentuent leur déficit migratoire vis-à-vis des autres départements français et dans les Alpes-Maritimes dont l’attractivité stagne, tout en restant légèrement excédentaire. Les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et surtout le Var sont les plus attractifs. L’attractivité progresse plus modérément en Vaucluse.
D’après la source fiscale Fidéli, les lieux d’installation des habitants en provenance d’autres régions ne semblent pas avoir été modifiés par la crise Covid. Les pôles, ainsi que les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes et du Var accueillent la grande majorité des Franciliens et des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Occitanie. Les mobilités depuis ces deux régions voisines se font également plus fréquemment vers le département limitrophe de Vaucluse.
… Et aux aires de moins de 200 000 habitants
Toujours d’après Fidéli, la hausse de l’attractivité entre 2019 et 2020 est la plus forte dans les aires de moins de 200 000 habitants (23 % de la population régionale). Celles de Draguignan dans le Var, d’Apt en Vaucluse ou encore d’Embrun dans les Hautes-Alpes ont par exemple connu un regain d’attractivité en 2020 (figure 3). Les aires de 200 000 à 700 000 habitants (37 % des habitants de la région) renforcent également leur attractivité mais dans une moindre mesure. L’aire de Toulon renforce légèrement une attractivité déjà élevée quand celle de Cannes-Antibes, toujours attractive, se maintient. Dans les aires de Nice et d’Avignon, le ratio entre les installations et les départs s’équilibre. À l’inverse, le déficit migratoire de l’aire d’Aix-Marseille qui dépasse 700 000 habitants (36 % des habitants) se creuse légèrement.
En France, les aires de moins de 200 000 habitants sont également attractives tandis que celles de 700 000 habitants ou plus le sont moins dans l’ensemble, celle de Paris étant la plus déficitaire.
tableauFigure 3a – Ratio des installations et des départs dans les pôles et les couronnes des aires d’attraction des villes de Provence-Alpes-Côte d’AzurRatio des installations et des départs entre 2017 et 2019
Code de la zone | Libellé de la zone | Ratio entre 2017 et 2019 |
---|---|---|
0031 | Pôle - Marseille - Aix-en-Provence | 0,87 |
0033 | Couronne - Marseille - Aix-en-Provence | 1,12 |
0171 | Pôle - Nice | 0,93 |
0173 | Couronne - Nice | 1,19 |
0181 | Pôle - Toulon | 1,04 |
0183 | Couronne - Toulon | 1,15 |
0311 | Pôle - Cannes - Antibes | 1,05 |
0313 | Couronne - Cannes - Antibes | 1,11 |
0401 | Pôle - Avignon | 0,92 |
0403 | Couronne - Avignon | 1,11 |
0921 | Pôle - Fréjus | 1,25 |
0923 | Couronne - Fréjus | 1,21 |
1191 | Pôle - Gap | 1,01 |
1193 | Couronne - Gap | 1,17 |
1261 | Pôle - Draguignan | 0,99 |
1263 | Couronne - Draguignan | 1,19 |
1351 | Pôle - Salon-de-Provence | 0,96 |
1353 | Couronne - Salon-de-Provence | 1,16 |
1371 | Pôle - Manosque | 0,96 |
1373 | Couronne - Manosque | 1,14 |
1481 | Pôle - Carpentras | 1,11 |
1483 | Couronne - Carpentras | 1,19 |
1501 | Pôle - Arles | 0,91 |
1503 | Couronne - Arles | 1,00 |
1651 | Pôle - Orange | 0,93 |
1653 | Couronne - Orange | 1,12 |
1901 | Pôle - Pierrelatte | 1,04 |
1903 | Couronne - Pierrelatte | 1,07 |
2011 | Pôle - Cavaillon | 0,94 |
2013 | Couronne - Cavaillon | 1,20 |
2131 | Pôle - Brignoles | 1,00 |
2133 | Couronne - Brignoles | 1,18 |
2221 | Pôle - Beaucaire | 0,87 |
2223 | Couronne - Beaucaire | 1,02 |
2511 | Pôle - Digne-les-Bains | 1,03 |
2513 | Couronne - Digne-les-Bains | 1,03 |
2691 | Pôle - Miramas | 0,89 |
2751 | Pôle - Apt | 0,96 |
2753 | Couronne - Apt | 1,07 |
2901 | Pôle - Briançon | 1,08 |
2903 | Couronne - Briançon | 0,97 |
3011 | Pôle - Le Luc | 1,12 |
3013 | Couronne - Le Luc | 1,08 |
3041 | Pôle - L'Isle-sur-la-Sorgue | 1,16 |
3043 | Couronne - L'Isle-sur-la-Sorgue | 0,98 |
3341 | Pôle - Valréas | 1,05 |
3343 | Couronne - Valréas | 0,98 |
3411 | Pôle - Bollène | 0,92 |
3413 | Couronne - Bollène | 1,03 |
3431 | Pôle - Sisteron | 1,08 |
3433 | Couronne - Sisteron | 1,13 |
3491 | Pôle - Sainte-Maxime | 1,08 |
3493 | Couronne - Sainte-Maxime | 1,29 |
3591 | Pôle - Vaison-la-Romaine | 1,07 |
3593 | Couronne - Vaison-la-Romaine | 1,10 |
3711 | Pôle - Bormes-les-Mimosas | 1,25 |
3713 | Couronne - Bormes-les-Mimosas | 0,94 |
3991 | Pôle - Saint-Martin-de-Crau | 1,16 |
4051 | Pôle - Cogolin | 0,92 |
4053 | Couronne - Cogolin | 1,00 |
4271 | Pôle - Embrun | 1,18 |
4273 | Couronne - Embrun | 1,23 |
4321 | Pôle - Vidauban | 1,36 |
4591 | Pôle - Saint-Rémy-de-Provence | 1,02 |
4593 | Couronne - Saint-Rémy-de-Provence | 1,56 |
4631 | Pôle - La Londe-les-Maures | 1,50 |
4921 | Pôle - Saint-Tropez | 0,82 |
4923 | Couronne - Saint-Tropez | 1,05 |
5041 | Pôle - Saint-Chamas | 1,04 |
5121 | Pôle - Port-Saint-Louis-du-Rhône | 0,93 |
5161 | Pôle - Château-Arnoux-Saint-Auban | 1,03 |
5163 | Couronne - Château-Arnoux-Saint-Auban | 1,34 |
5221 | Pôle - Forcalquier | 1,15 |
5223 | Couronne - Forcalquier | 1,16 |
5491 | Pôle - Cavalaire-sur-Mer | 1,61 |
5641 | Pôle - Barcelonnette | 1,07 |
5643 | Couronne - Barcelonnette | 1,03 |
5891 | Pôle - Sarrians | 1,01 |
5921 | Pôle - Mallemort | 1,10 |
5981 | Pôle - Fayence | 1,07 |
6121 | Pôle - Laragne-Montéglin | 1,05 |
6123 | Couronne - Laragne-Montéglin | 1,29 |
6751 | Pôle - Le Bar-sur-Loup | 1,08 |
MON3 | Couronne - Monaco - Menton (partie française) | 1,03 |
- Note : pour les zones à cheval sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et une autre région, l’intégralité de la zone est prise en compte.
- Lecture : le ratio entre les installations et les départs dans la couronne de l’aire de Gap est de 1,17 sur la période entre 2017 et 2019 et de 1,25 en 2020.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, Fidéli 2018 à 2021.
graphiqueFigure 3a – Ratio des installations et des départs dans les pôles et les couronnes des aires d’attraction des villes de Provence-Alpes-Côte d’AzurRatio des installations et des départs entre 2017 et 2019

- Note : pour les zones à cheval sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et une autre région, l’intégralité de la zone est prise en compte.
- Lecture : le ratio entre les installations et les départs dans la couronne de l’aire de Gap est de 1,17 sur la période entre 2017 et 2019 et de 1,25 en 2020.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, Fidéli 2018 à 2021.
En 2022, l’attractivité des couronnes baisserait pour retrouver son niveau d’avant crise sanitaire
D’après les données de La Poste, Provence-Alpes-Côte d’Azur maintiendrait en 2022 le niveau d’attractivité atteint en 2021 vis-à-vis des autres régions.
L’attractivité des couronnes et celle des communes rurales baisserait sensiblement en 2022 après l’augmentation observée entre 2019 et 2021, revenant progressivement vers son niveau d’avant crise sanitaire. Une tendance similaire s’observerait également dans les aires de moins de 200 000 habitants.
Dans les pôles, toujours déficitaires, l’attractivité s’améliorerait encore légèrement en 2022, le ratio entre les installations et les départs se rapprochant de l’équilibre. Dans l’ensemble, la progression de l’attractivité des communes urbaines entamée depuis 2019 se poursuivrait en 2022.
L’attractivité des départements se réduirait sensiblement, hormis celle des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence.
Encadré - Les sources de données sur les déménagements
Le recensement de la population a pour objectif de dénombrer et de caractériser la population résidant en France. Il s’agit de la source de référence pour étudier les mobilités résidentielles. Chaque recensement mobilise cinq enquêtes annuelles de recensement successives. Le recul temporel du recensement étant insuffisant pour analyser les mobilités résidentielles depuis la période Covid, trois sources sont utilisées dans cette étude : les enquêtes annuelles de recensement, les données fiscales issues du fichier démographique des logements et des individus (Fidéli) et les données de contrats de réexpédition de courrier de La Poste.
Les enquêtes annuelles de recensement permettent d’observer des tendances récentes à un niveau géographique agrégé mais ne sont pas représentatives au niveau de tous les départements. Du fait de la crise sanitaire, l’enquête annuelle de recensement de 2021 n’a pas pu se tenir. Fondé sur des informations issues de l'administration fiscale sur l'impôt et les propriétés, Fidéli apporte des informations complémentaires à celles du recensement sur les caractéristiques des mobilités résidentielles, notamment à un niveau géographique fin. Les données de La Poste sont issues des contrats de réexpédition définitive du courrier souscrits par des particuliers et couvrent la période de juillet 2017 à décembre 2022. Même si elles ne fournissent qu’une information partielle sur les migrations résidentielles (seule une partie des personnes qui déménagent ont recours à un contrat de réexpédition de courrier), elles offrent un regard sur les mouvements de population les plus récents sur le territoire.
La mise en perspective de ces différentes sources permet d’avancer, par un faisceau d’indices, de premiers éléments sur les tendances migratoires en cours dans la région (figure 4).
tableauFigure 4 – Ratio entre les installations et les départs en Provence-Alpes-Côte d’Azur selon les différentes sources
Année | Enquête annuelle de recensement | Fidéli | La Poste | Seuil d’attractivité |
---|---|---|---|---|
2016 | 1,06 | nd | nd | 1 |
2017 | 1,05 | 1,14 | 1,21 | 1 |
2018 | 1,01 | 1,16 | 1,24 | 1 |
2019 | 1,00 | 1,11 | 1,21 | 1 |
2020 | nd | 1,16 | 1,25 | 1 |
2021 | 1,09 | nd | 1,30 | 1 |
2022 | nd | nd | 1,29 | 1 |
- nd : donnée non disponible.
- Note : l’enquête annuelle de recensement n’ayant pas eu lieu en 2021, le ratio des installations et des départs n’est pas calculable avec cette source en 2020.
- Lecture : en 2018, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le ratio des installations et des sorties est de 1,01 d’après l’enquête annuelle de recensement 2019, de 1,16 d’après Fidéli 2019 et de 1,24 d’après les données de La Poste.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensements 2017 à 2020 et 2022, fichier des logements et des individus (Fidéli) 2018 à 2021 ; La Poste, contrats de réexpédition définitive (juillet 2017 à décembre 2022).
graphiqueFigure 4 – Ratio entre les installations et les départs en Provence-Alpes-Côte d’Azur selon les différentes sources

- nd : donnée non disponible.
- Note : l’enquête annuelle de recensement n’ayant pas eu lieu en 2021, le ratio des installations et des départs n’est pas calculable avec cette source en 2020.
- Lecture : en 2018, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le ratio des installations et des sorties est de 1,01 d’après l’enquête annuelle de recensement 2019, de 1,16 d’après Fidéli 2019 et de 1,24 d’après les données de La Poste.
- Champ : mobilités résidentielles internes à la France (hors Mayotte).
- Sources : Insee, enquêtes annuelles de recensements 2017 à 2020 et 2022, fichier des logements et des individus (Fidéli) 2018 à 2021 ; La Poste, contrats de réexpédition définitive (juillet 2017 à décembre 2022).
Définitions
Un ménage, au sens statistique du terme, désigne l’ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de colocation, par exemple). Un ménage peut être composé d’une seule personne.
Une aire d’attraction des villes est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle.
Le ratio entre les installations et les départs permet de mesurer l’attractivité d’un territoire. S’il est supérieur à un (valeur appelée "seuil d'attractivité" dans cette publication), les personnes qui sont entrées dans le territoire sont plus nombreuses que celles qui en sont sorties. S’il est inférieur à ce seuil, c’est l’inverse.
Une commune rurale est une commune peu dense au sens de la grille communale de densité à 3 niveaux. Les communes denses ou de densité intermédiaire sont dites urbaines.
Pour en savoir plus
(1) Brutel C., « En 2021, des déménagements un peu plus nombreux qu’avant la crise sanitaire depuis l’Île-de-France vers les autres régions », Insee Première no 1954, juin 2023.
(2) Groupe de travail Insee sur le thème « télétravail et mobilité des ménages », « Crise sanitaire et développement du télétravail : davantage de départs des pôles de grandes métropoles et de l’aire parisienne », Insee Analyses no 81, mars 2023.
(3) Ministère de l’écologie, « Ouvrir dans un nouvel ongletExode urbain – Un mythe, des réalités », février 2022.