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Insee Flash Ile-de-France · Juillet 2023 · n° 82
Insee Flash Ile-de-FranceProjections démographiques de la Seine-et-Marne à l’horizon 2040 Une démographie dynamique malgré le vieillissement de la population

Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la Seine-et-Marne serait le département francilien où la population augmenterait le plus d’ici 2040 (+95 000 habitants). En 2040, celle-ci atteindrait 1,52 million d’habitants. En dépit d’un solde migratoire déficitaire, la croissance démographique serait portée par un solde naturel toujours aussi dynamique. En 2040, l’âge moyen des Seine-et-Marnais serait plus élevé qu’aujourd’hui mais identique à celui de la région (41 ans).

Insee Flash Ile-de-France
No 82
Paru le :Paru le04/07/2023

Cette étude fait partie d’une série de publications sur les projections de population en Île-de-France.

La croissance démographique en Seine-et-Marne serait la plus élevée de la région

En 2040, la population de la Seine-et-Marne serait comprise entre 1,47 et 1,58 million d’habitants selon les différents scénarios démographiques établis à partir des évolutions envisagées de , de l’ et des soldes migratoires (pour comprendre). Ainsi, comparé aux dernières données disponibles du recensement de la population de 2020, le gain de population serait compris entre 40 000 et 153 000 habitants.

En particulier, si les tendances démographiques se poursuivaient (scénario tendanciel), la population atteindrait 1 524 000 habitants, correspondant à une hausse de population de 95 000 Seine-et-Marnais (figure 1). La population augmenterait en moyenne de 4 800 habitants par an (+0,31 %) jusqu’en 2040. Ce serait le deuxième plus élevé des départements franciliens derrière le Val-d’Oise (+0,32 %) en devançant le Val-de-Marne (+0,27 %) et la Seine-Saint-Denis (+0,26 %). La croissance démographique serait très dynamique en début de période jusqu’en 2035, et ralentirait ensuite. Ainsi, le poids démographique de la Seine-et-Marne au sein de la région progresserait au cours de la période de 11,6 % à 12,0 %. Passant devant les Yvelines, le département serait le quatrième le plus peuplé de la région.

Le contribuerait positivement à cette évolution (+0,42 % par an), couvrant largement le déficit migratoire (-0,11 % par an).

Figure 1Évolution de la population de la Seine-et-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios

(en milliers d’habitants)
Évolution de la population de la Seine-et-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios ((en milliers d’habitants)) - Lecture : en 2040, la population de la Seine-et-Marne serait comprise entre 1,47 et 1,58 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
Années Recensement de la population Scénario tendanciel Scénario bas Scénario haut
2010 1 325
2011 1 338
2012 1 354
2013 1 365
2014 1 378
2015 1 390
2016 1 398
2017 1 404
2018 1 413
2019 1 421
2020 1 429
2021 1 437 1 436 1 437
2022 1 443 1 442 1 444
2023 1 450 1 448 1 452
2024 1 457 1 454 1 460
2025 1 463 1 459 1 467
2026 1 469 1 463 1 475
2027 1 475 1 467 1 483
2028 1 480 1 470 1 490
2029 1 485 1 472 1 498
2030 1 490 1 474 1 506
2031 1 495 1 475 1 514
2032 1 499 1 476 1 522
2033 1 502 1 476 1 529
2034 1 506 1 475 1 537
2035 1 509 1 475 1 545
2036 1 513 1 474 1 552
2037 1 516 1 473 1 560
2038 1 519 1 472 1 567
2039 1 521 1 470 1 574
2040 1 524 1 469 1 581
  • Lecture : en 2040, la population de la Seine-et-Marne serait comprise entre 1,47 et 1,58 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Figure 1Évolution de la population de la Seine-et-Marne de 2010 à 2040 selon différents scénarios

  • Lecture : en 2040, la population de la Seine-et-Marne serait comprise entre 1,47 et 1,58 million selon les différents scénarios démographiques envisagés.
  • Source : Insee, recensements de la population de 2010 à 2020, modèle Omphale 2022 de 2021 à 2040.

Le solde migratoire poursuivrait sa décroissance

Différence entre les entrées et les sorties sur le territoire, le de la Seine-et-Marne serait de plus en plus déficitaire sur la période. De -600 en 2023, il serait multiplié par quatre en 2040 et atteindrait -2 400. Ces flux migratoires toujours négatifs (départs supérieurs aux entrées) avec les autres départements français ne seraient pas compensés par les échanges avec les pays étrangers (migrations externes). Le déficit migratoire se dégraderait en particulier pour les personnes de 20 à 29 ans (de -200 à -900 en 2040) ainsi que pour les personnes de 65 ans ou plus (de -800 à -1 100). Seul le solde migratoire des personnes de 30 à 49 ans resterait excédentaire et stable sur toute la période autour de +1 800.

En conséquence, la dynamique démographique de la Seine-et-Marne serait exclusivement due à son solde naturel. Positif sur toute la période, celui-ci diminuerait progressivement en lien avec le vieillissement de la population. Entre 2020 et 2040, le nombre de naissances en légère augmentation (+0,23 % en moyenne par an) ne compenserait pas la hausse des décès (+1,61 % en moyenne par an).

Une population aussi âgée que celle de la région

L’âge moyen des Seine-et-Marnais augmenterait au même rythme que celui des Franciliens. Il serait de 41,1 ans en 2040 contre 37,9 ans en 2019.

L’ passerait de 53 à 85 entre 2019 et 2040. Le nombre de personnes de moins de 20 ans diminuerait (figure 2), tout comme leur part dans la population départementale qui passerait de 28 à 24 %. Dans le même temps, le nombre de Seine-et-Marnais âgés de 65 ans ou plus augmenterait, faisant passer leur part dans la population de 15 à 21 %. Cette évolution serait plus marquée pour les personnes de 75 ans ou plus : elles sont 90 000 en 2019 dans la Seine-et-Marne, elles seraient près de 169 000 en 2040, soit une hausse de 88 %. Leur part dans la population départementale atteindrait 11 % en 2040, comme dans l’ensemble de la région, contre 6 % en 2019.

Figure 2Pyramide des âges des habitants de la Seine-et-Marne en 2019 et en 2040

(en nombre d’habitants)
Pyramide des âges des habitants de la Seine-et-Marne en 2019 et en 2040 ((en nombre d’habitants))
Âge Hommes 2019 Femmes 2019 Hommes 2040 Femmes 2040
0 9 070 8 710 9 370 8 910
1 8 980 8 930 9 370 8 920
2 9 320 8 990 9 410 8 930
3 9 750 9 270 9 440 8 950
4 10 340 9 780 9 520 8 980
5 10 450 10 080 9 550 9 010
6 10 480 9 820 9 580 9 010
7 10 550 10 360 9 610 9 030
8 10 710 10 020 9 620 9 100
9 10 710 10 060 9 650 9 100
10 10 490 10 000 9 610 9 080
11 10 430 10 110 9 560 9 080
12 10 500 9 800 9 510 9 100
13 10 300 9 780 9 510 9 110
14 9 890 9 830 9 510 9 150
15 10 190 9 770 9 610 9 180
16 10 360 9 760 9 690 9 190
17 10 150 9 640 9 610 9 140
18 9 360 8 840 9 310 8 740
19 8 980 8 490 9 290 8 780
20 8 450 8 280 9 340 8 840
21 8 310 8 080 9 260 8 750
22 8 060 7 890 9 240 8 810
23 7 860 8 160 9 120 8 940
24 8 140 8 420 9 220 9 000
25 8 190 8 360 9 350 9 110
26 8 420 8 770 9 550 9 200
27 8 170 9 000 9 580 9 330
28 8 580 9 180 9 470 9 330
29 8 770 9 620 9 690 9 740
30 8 710 9 600 9 630 9 520
31 8 790 9 840 9 600 9 770
32 8 940 9 760 9 480 9 720
33 9 230 9 910 9 640 9 970
34 9 340 10 180 9 610 9 730
35 9 520 10 330 9 410 9 770
36 9 240 9 980 9 230 9 870
37 9 330 10 220 9 390 9 810
38 9 320 9 960 9 660 9 920
39 9 310 9 980 9 770 10 070
40 9 170 9 740 9 140 9 580
41 9 470 9 910 9 180 9 690
42 9 770 9 880 8 980 9 590
43 9 730 10 070 9 200 9 760
44 10 040 10 330 9 160 9 730
45 10 280 10 440 8 880 9 550
46 10 210 10 420 8 990 9 560
47 10 130 10 470 9 280 9 850
48 9 630 10 160 9 450 9 890
49 9 400 9 850 9 350 10 000
50 9 650 10 070 9 370 10 050
51 9 590 9 610 9 340 10 170
52 9 500 10 030 9 230 10 000
53 9 260 9 800 9 320 10 040
54 9 290 9 660 9 240 9 860
55 9 490 9 640 9 180 9 630
56 8 930 9 370 8 870 9 460
57 8 720 8 830 9 390 9 750
58 8 380 8 970 9 180 9 470
59 8 290 8 530 9 200 9 550
60 7 810 8 530 8 530 8 780
61 7 480 8 380 8 230 8 450
62 7 420 7 880 8 070 8 240
63 7 350 7 860 7 680 7 900
64 6 920 7 700 7 810 7 770
65 6 790 7 460 7 740 7 910
66 6 540 7 220 7 860 8 220
67 6 530 6 940 7 870 8 160
68 6 370 6 840 7 480 7 920
69 6 260 6 640 7 110 7 700
70 5 530 6 160 6 690 7 420
71 5 140 5 700 6 290 7 080
72 4 760 4 960 6 280 7 090
73 4 020 4 610 6 240 6 910
74 3 500 4 260 6 010 7 080
75 3 450 4 060 5 870 6 990
76 3 110 3 940 5 680 6 770
77 2 840 3 600 5 480 6 490
78 2 740 3 590 5 120 6 320
79 2 680 3 340 4 880 5 970
80 2 510 3 460 4 640 5 980
81 2 350 3 340 4 330 5 590
82 2 070 3 230 4 000 5 510
83 2 110 3 190 3 740 5 340
84 1 770 2 880 3 510 4 960
85 1 680 2 860 3 380 4 820
86 1 390 2 630 3 010 4 550
87 1 250 2 450 2 820 4 310
88 1 000 2 200 2 490 3 880
89 940 1 950 2 350 3 650
90 670 1 650 2 080 3 350
91 590 1 420 1 810 2 980
92 460 1 190 1 450 2 620
93 350 1 030 1 150 2 170
94 260 860 700 1 360
95 200 710 530 1 220
96 150 490 400 1 120
97 90 310 290 840
98 50 210 190 580
99 ou plus 90 360 400 1 460
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Figure 2Pyramide des âges des habitants de la Seine-et-Marne en 2019 et en 2040

  • Note : la dernière tranche d’âge du graphique comprend les personnes âgées de 99 ans ou plus.
  • Source : Insee, recensement de la population 2019 et modèle Omphale 2022, scénario tendanciel.

Encadré - Projections démographiques par une approche immobilière : quels liens entre migrations résidentielles internes et dynamique du parc de logements et de son occupation ?

À l’échelle des départements, le scénario tendanciel maintient pendant plusieurs décennies les proportions actuelles de personnes effectuant des migrations résidentielles. Ces flux migratoires reflètent notamment les évolutions, durant ces dernières années, du parc de logements et de son occupation. Celles-ci dépendent des politiques publiques et de facteurs socio-économiques. À titre d’exemple, entre 2013 et 2019, Montévrain a gagné 1 600 logements occupés mais aussi 3 900 habitants. Cette commune figure ainsi parmi les plus fortes croissances démographiques de Seine-et-Marne durant cette période. À l’avenir, l’évolution du parc et de son occupation pourrait connaître des inflexions par rapport à la période récente et justifier une hypothèse différente pour les migrations internes.

Pour la Seine-et-Marne, les projections démographiques du scénario tendanciel (+111 000 habitants entre 2018 et 2040) sont cohérentes avec celles sous-tendues par une approche immobilière. Selon le scénario actualisé de construction dit « bas » où 5 500 logements seraient construits chaque année entre 2018 et 2040, contre 7 500 de 2013 à 2018 [Chantoiseau et al., 2018, pour en savoir plus (4)], le gain démographique serait de 114 000 habitants. Ce résultat découle aussi de l’hypothèse faite sur la part des , à 10,5 % en 2040. Si cette part se stabilisait au niveau de 2018 (10 %), le gain serait de 128 000 habitants. Si cette part continuait de progresser au même rythme qu’entre 2016 et 2019, elle pourrait atteindre 11,5 % en 2040 et la Seine-et-Marne gagnerait alors 98 000 habitants.

En collaboration avec Philippe Louchart (L’Institut Paris Region)

Publication rédigée par :Marie Acs, Philippe Serre (Insee), en collaboration avec le groupe de travail « projections démographiques » du Comité régional pour l’information économique et sociale

Pour comprendre

Les projections départementales à horizon 2040 sont issues du modèle Omphale. Celui-ci permet de projeter d’année en année les pyramides des âges des différents territoires. La population par sexe et âge y évolue selon des hypothèses formulées sur trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations. Ces hypothèses purement démographiques n’intègrent aucun facteur exogène comme les politiques publiques. Ces projections ne peuvent donc pas être assimilées à des prévisions. Aucune probabilité n’est affectée à la réalisation de chacun des scénarios présentés ici :

  • un scénario tendanciel qui prolonge les évolutions récentes sur chacune des composantes. Sauf mention contraire, les chiffres cités font référence à ce scénario ;
  • un scénario haut rassemblant les hypothèses les plus favorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations ;
  • un scénario bas rassemblant les hypothèses les plus défavorables à la croissance démographique concernant les trois composantes : fécondité, espérance de vie et migrations.

Quel que soit le scénario, les quotients de migrations avec les autres départements français restent identiques. À l’inverse, les hypothèses sur les migrations avec l’étranger sont différenciées pour chacun des scénarios (bas, tendanciel et haut).

Figure 3Hypothèses retenues pour la Seine-et-Marne selon le scénario régional tendanciel et ses variantes

Hypothèses retenues pour la Seine-et-Marne selon le scénario régional tendanciel et ses variantes
Indicateurs Hypothèses
Scénario bas Scénario tendanciel Scénario haut
Solde naturel annuel moyen 2020-2040 4 000 6 200 8 400
Indicateur conjoncturel de fécondité en 2040 (en nombre d’enfants par femme) 1,7 1,9 2,1
Espérance de vie à la naissance des hommes en 2040 (en années) 82 83 86
Espérance de vie à la naissance des femmes en 2040 (en années) 85 87 88
Solde migratoire annuel moyen 2020-2040 -2 200 -1 600 -900
  • Note : le solde migratoire annuel correspond à la somme du solde migratoire interne (flux entrées-sorties avec les autres départements français) et du solde migratoire avec l’étranger.
  • Source : Insee, modèle Omphale 2022.

En lien avec les besoins des politiques publiques départementales, les scénarios analysés et commentés dans cette étude ont pour horizon l’année 2040. Les projections démographiques jusqu’en 2070 sont disponibles dans le fichier de données en téléchargement.

Le scénario départemental tendanciel, ainsi que ses variantes, ont été élaborés dans le cadre d’un groupe de travail réuni sous l’égide du Comité régional pour l’information économique et sociale (CRIES Île-de-France) et animé par l’Insee Île-de-France. Ont participé à ce groupe de travail : l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), l’Agence régionale de santé (ARS Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (Drieat Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl Île-de-France), la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets Île-de-France), L’Institut Paris Region, le rectorat de Versailles et les sept conseils départementaux de la région.

Définitions

L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l'année considérée.

Le taux de croissance annuel moyen est un taux de croissance lissé sur plusieurs années. Il permet notamment de comparer des évolutions sur des durées différentes.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité.

L’indice de vieillissement d’une population est le rapport entre le nombre de personnes de 65 ans ou plus et le nombre de personnes de moins de 20 ans.

Les logements inoccupés regroupent les logements vacants, les logements occasionnels et les résidences secondaires, soit tous les logements qui ne sont pas occupés au titre de résidence principale.

Pour en savoir plus

(1) CRIES Île-de-France, « Projections démographiques en Île-de-France à horizon 2070 : vieillissante, la région resterait la plus jeune de France métropolitaine », Insee Flash Île-de-France no 72, novembre 2022.

(2) Cazaubiel A., El Guendouz A., « D’ici 2070, un tiers des régions perdraient des habitants », Insee Première no 1930, novembre 2022.

(3) Insee, Les projections de population et de ménages / Outils pédagogiques - Population - Estimations et projections de population.

(4) Chantoiseau B., Chometon É., Ciesielski H., Louchart Ph., Poncelet T., Roger S., Wittmann A.-L., « Évolutions conjointes du parc de logements et de la population en Île-de-France - Deux scénarios à l’horizon 2035 », Insee Analyses Île-de-France no 90, décembre 2018.

(5) Khelladi I., Poncelet T., Trigano L., « La population de la Seine-et-Marne à l’horizon 2050 - Une population en hausse et vieillissante », Insee Flash Île-de-France no 21, novembre 2017.