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Insee Conjoncture Normandie · Juillet 2023 · n° 38
Insee Conjoncture NormandieEn Normandie, l’emploi salarié poursuit sa progression, la construction ralentit au 1er trimestre 2023 Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Flavien Alleaume, Aubin Merel, Antoine Pene (Insee)

Le contexte de forte inflation conjugué à un resserrement de l’accès au crédit n’impacte encore que modérément l’activité normande. Celle-ci reste génératrice d’emplois, et le taux de chômage régional se maintient au niveau historiquement bas de 6,6 %. Signe du climat d’incertitude économique, l’intérim atteint toutefois son plus bas niveau depuis deux ans. L’hôtellerie ne parvient pas à retrouver son niveau d’avant-crise, et les autorisations de logements à la construction sont au plus bas depuis plus d’un an. Les créations d’entreprises reculent alors que les défaillances progressent.

Insee Conjoncture Normandie
No 38
Paru le :Paru le07/07/2023
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Par ailleurs, par rapport à la note portant sur le quatrième trimestre 2022, les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées en retirant, en données brutes au niveau national, environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.

La dynamique de l’activité économique reste positive au 1er trimestre 2023

Au 1er trimestre 2023, l’activité économique, mesurée par le nombre d’heures rémunérées, reste dynamique. En Normandie, son niveau progresse de 2,4 % par rapport au 1er trimestre 2022 (+2,9 % au niveau national ; figure 1). Les services non-marchands progressent fortement (+3,2 %), comme l’industrie (+3,1 %). L’activité relevant des services marchands est également en croissance (+2,2 %) tout comme la construction, dans une moindre mesure (+0,5 %). Sur un an, seul le secteur de la fabrication d’équipements électriques et électroniques est en repli (-1,9 %). À l’inverse, l’hébergement-restauration se redresse (+8,0 %).

L’activité économique croissante se retrouve dans l’ensemble des départements de la région, et ce de façon relativement homogène (de +2,5 % en Seine-Maritime à +2,8 % dans le Calvados), à l’exception du département de l’Eure, qui progresse à un niveau moindre (+1,1 %) ce trimestre.

Figure1Évolution mensuelle du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente

(en %)
Évolution mensuelle du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente ((en %) )
Date Normandie France hors Mayotte
janv. 2022 5,1 7,0
févr. 2022 6,7 8,9
mars 2022 7,4 9,8
avr. 2022 8,2 10,8
mai 2022 8,1 10,1
juin 2022 3,6 5,1
juil. 2022 1,3 2,5
août 2022 2,6 3,8
sept. 2022 2,5 3,1
oct. 2022 1,5 2,2
nov. 2022 1,6 2,1
déc. 2022 0,8 1,6
janv. 2023 3,4 4,2
févr. 2023 2,4 2,8
mars 2023 1,4 1,7
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré, données brutes mensuelles.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure1Évolution mensuelle du nombre d'heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré, données brutes mensuelles.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Les autorisations de logements au plus bas depuis plus d’un an en Normandie

Au 1er trimestre 2023, le cumul sur 12 mois du nombre de logements commencés dans la région recule, et ce tant à l’échelle de la région (-3,6 % ; figure 2), qu’au niveau national (-4,1 %). Il reste toutefois nettement supérieur à son niveau du 1er trimestre 2022 (+11,4 %). Les mises en chantier sont stables dans l’Orne, tous les autres départements de la région étant en repli (de -1,3 % dans le Calvados à -6,5 % en Seine-Maritime).

Le cumul sur 12 mois du nombre de logements autorisés à la construction décroche également au 1er trimestre 2023 en Normandie (-5,0 %) comme en France hors Mayotte (-8,8 %). Les autorisations de constructions de logements sont ainsi quasiment stables en Seine-Maritime, mais déclinent dans les autres départements de la région, de -2,3 % dans le Calvados à -28,3 % dans l’Orne.

Sur 12 mois, le cumul de la surface de plancher des locaux non résidentiels commencés progresse davantage qu’au trimestre précédent au niveau régional (+3,1 %), alors que la baisse se poursuit au niveau national (-3,3 %). La surface cumulée est presque doublée dans l’Orne (+89,4 %) et augmente également dans l’Eure (+16,8 %). En revanche, ce cumul recule fortement dans le Calvados (-13,9 %), et plus modérément en Seine-Maritime (-4,2 %) et dans la Manche (-3,1 %).

Figure 2Évolution du nombre de logements commencés

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements commencés ((indice base 100 en décembre 2014))
Normandie France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,3 99,3
févr. 2015 99,3 99,4
mars 2015 100,0 99,3
avr. 2015 99,3 98,3
mai 2015 97,9 97,6
juin 2015 95,2 98,3
juil. 2015 94,5 97,7
août 2015 92,5 98,2
sept. 2015 90,4 98,6
oct. 2015 93,2 98,8
nov. 2015 95,2 100,0
déc. 2015 98,6 101,3
janv. 2016 98,6 101,6
févr. 2016 99,3 102,9
mars 2016 95,2 102,0
avr. 2016 96,6 103,0
mai 2016 97,3 105,7
juin 2016 97,9 106,0
juil. 2016 97,3 106,3
août 2016 95,9 106,4
sept. 2016 97,3 106,8
oct. 2016 95,2 108,1
nov. 2016 95,9 108,9
déc. 2016 93,2 109,9
janv. 2017 93,2 112,0
févr. 2017 93,2 112,8
mars 2017 97,9 116,3
avr. 2017 97,9 117,5
mai 2017 97,9 117,7
juin 2017 100,0 119,2
juil. 2017 103,4 121,3
août 2017 102,7 121,9
sept. 2017 108,9 122,7
oct. 2017 108,9 123,6
nov. 2017 108,2 125,7
déc. 2017 112,3 129,2
janv. 2018 111,6 128,5
févr. 2018 112,3 128,0
mars 2018 111,0 126,6
avr. 2018 115,1 126,6
mai 2018 116,4 126,7
juin 2018 116,4 126,5
juil. 2018 113,0 125,3
août 2018 114,4 124,7
sept. 2018 108,2 124,0
oct. 2018 109,6 124,4
nov. 2018 110,3 122,9
déc. 2018 104,1 119,5
janv. 2019 104,1 119,6
févr. 2019 103,4 119,7
mars 2019 102,7 118,8
avr. 2019 97,3 118,7
mai 2019 98,6 117,5
juin 2019 97,3 116,1
juil. 2019 96,6 116,7
août 2019 97,3 116,2
sept. 2019 103,4 116,3
oct. 2019 100,7 114,9
nov. 2019 98,6 114,9
déc. 2019 98,6 115,0
janv. 2020 99,3 114,6
févr. 2020 97,9 114,3
mars 2020 93,8 112,0
avr. 2020 92,5 106,8
mai 2020 90,4 105,3
juin 2020 91,1 106,0
juil. 2020 93,2 105,5
août 2020 95,9 106,5
sept. 2020 91,1 106,1
oct. 2020 92,5 106,1
nov. 2020 94,5 105,3
déc. 2020 98,6 104,2
janv. 2021 96,6 103,4
févr. 2021 99,3 103,8
mars 2021 105,5 107,6
avr. 2021 107,5 112,5
mai 2021 106,2 114,7
juin 2021 107,5 114,8
juil. 2021 103,4 113,9
août 2021 101,4 113,7
sept. 2021 100,7 114,1
oct. 2021 102,1 115,0
nov. 2021 102,1 115,8
déc. 2021 100,0 116,2
janv. 2022 100,0 116,9
févr. 2022 100,7 116,6
mars 2022 96,6 116,5
avr. 2022 97,9 115,3
mai 2022 100,0 114,6
juin 2022 103,4 114,2
juil. 2022 107,5 113,5
août 2022 106,2 112,8
sept. 2022 106,8 112,2
oct. 2022 104,8 110,4
nov. 2022 108,9 109,1
déc. 2022 111,6 109,6
janv. 2023 110,3 108,2
févr. 2023 106,8 106,9
mars 2023 106,2 104,3
avr. 2023 104,1 102,9
mai 2023 102,7 101,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 2Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La fréquentation touristique normande moins dynamique qu’au niveau national

Au 1er trimestre 2023, la fréquentation dans les hôtels normands progresse de 4,5 % (figure 3) par rapport au 1er trimestre 2022 (+19,2 % au niveau national), trimestre au cours duquel un pass vaccinal était exigé à l’entrée de nombreux lieux publics. Par rapport à son niveau d’avant-crise, la fréquentation touristique dans les hôtels de la région est en recul de 8,6 %, une décrue plus prononcée qu’au niveau national (-0,4 %).

Le nombre de nuitées enregistrées au 1er trimestre 2023 dans les hôtels augmente dans tous les départements de la région. L’Eure et l’Orne sont les deux départements qui bénéficient de la plus forte croissance sur un an (respectivement +15,3 % et +12,0 %). Le cumul des nuitées de ces deux territoires représente 13 % du total des nuitées dans les hôtels normands. À l’inverse, le Calvados, qui génère 40 % des nuitées régionales, progresse modérément (+1,3 %).

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Normandie France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,9 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2015 98,6 101,0
4ᵉ trim. 2015 97,8 100,3
1ᵉ trim. 2016 98,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 96,5 99,7
3ᵉ trim. 2016 97,2 98,5
4ᵉ trim. 2016 98,8 99,5
1ᵉ trim. 2017 99,2 100,1
2ᵉ trim. 2017 102,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 102,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 102,7 104,6
1ᵉ trim. 2018 102,9 105,5
2ᵉ trim. 2018 103,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 105,0 106,5
4ᵉ trim. 2018 105,9 106,8
1ᵉ trim. 2019 107,0 106,6
2ᵉ trim. 2019 108,2 107,3
3ᵉ trim. 2019 108,1 107,4
4ᵉ trim. 2019 107,6 107,7
1ᵉ trim. 2020 103,8 86,7
2ᵉ trim. 2020 78,2 61,6
3ᵉ trim. 2020 72,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 62,1 35,1
1ᵉ trim. 2021 56,8 42,8
2ᵉ trim. 2021 65,6 50,1
3ᵉ trim. 2021 66,5 55,6
4ᵉ trim. 2021 76,1 67,5
1ᵉ trim. 2022 83,0 77,4
2ᵉ trim. 2022 97,9 94,2
3ᵉ trim. 2022 104,4 100,8
4ᵉ trim. 2022 105,1 104,0
1ᵉ trim. 2023 105,8 107,4
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 3Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

L’emploi salarié augmente en Normandie

Au 1er trimestre 2023, l’emploi salarié incluant l’intérim augmente en Normandie (+0,3 %) par rapport au trimestre précédent, comme en France hors Mayotte (+0,3 % ; figure 4). L’emploi privé est également en hausse en Normandie (+0,3 %) comme au niveau national (+0,4 %). Le constat est identique pour l’emploi public régional (+0,2 %). Sur un an, la hausse de l’emploi salarié est moindre en Normandie (+0,9 %) par rapport au niveau national (+1,3 %). Depuis la fin de l’année 2020, le différentiel de croissance entre la région et le niveau national est encore plus prononcé (+3,8 % en Normandie et +5,2 % en France hors Mayotte).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 99,9 99,8 100,0
2ᵉ trim. 2015 99,8 100,2 99,6 100,1
3ᵉ trim. 2015 99,6 100,3 99,5 100,3
4ᵉ trim. 2015 99,7 100,4 99,6 100,5
1ᵉ trim. 2016 99,7 100,6 99,6 100,7
2ᵉ trim. 2016 99,6 100,8 99,5 101,0
3ᵉ trim. 2016 99,9 101,1 99,8 101,3
4ᵉ trim. 2016 99,8 101,2 99,7 101,4
1ᵉ trim. 2017 99,9 101,7 99,9 102,0
2ᵉ trim. 2017 100,3 102,1 100,4 102,6
3ᵉ trim. 2017 100,2 102,1 100,4 102,7
4ᵉ trim. 2017 100,3 102,5 100,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 100,5 102,8 100,9 103,6
2ᵉ trim. 2018 100,6 102,9 101,2 103,9
3ᵉ trim. 2018 100,3 102,8 100,9 103,7
4ᵉ trim. 2018 100,5 103,0 101,0 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,1 103,6 101,7 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,2 104,0 101,9 105,2
3ᵉ trim. 2019 101,0 104,2 101,8 105,5
4ᵉ trim. 2019 101,3 104,6 102,1 105,9
1ᵉ trim. 2020 99,3 102,7 99,5 103,4
2ᵉ trim. 2020 99,5 102,5 100,1 103,6
3ᵉ trim. 2020 101,1 104,4 101,8 105,5
4ᵉ trim. 2020 101,3 104,3 102,0 105,4
1ᵉ trim. 2021 101,9 105,0 102,9 106,3
2ᵉ trim. 2021 102,7 106,3 103,9 107,9
3ᵉ trim. 2021 103,7 107,3 104,9 109,1
4ᵉ trim. 2021 104,1 108,0 105,7 110,0
1ᵉ trim. 2022 104,2 108,3 105,9 110,5
2ᵉ trim. 2022 104,3 108,8 106,1 111,1
3ᵉ trim. 2022 104,9 109,1 106,8 111,6
4ᵉ trim. 2022 104,8 109,4 106,8 111,9
1ᵉ trim. 2023 105,1 109,7 107,1 112,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim en forte baisse en Normandie

Au 1er trimestre 2023, l’intérim normand connaît une baisse (-3,6 % ; figure 5) plus forte qu’au niveau national (-2,2 %) par rapport au trimestre précédent. Cette diminution est la plus forte enregistrée depuis le début de la crise sanitaire, en Normandie comme en France hors Mayotte. L’intérim normand repasse ainsi sous son niveau d’avant-crise (-0,5 % par rapport au 4e trimestre 2019).

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,0 103,8
3ᵉ trim. 2015 103,4 107,6
4ᵉ trim. 2015 104,6 109,9
1ᵉ trim. 2016 105,7 110,0
2ᵉ trim. 2016 108,3 112,8
3ᵉ trim. 2016 113,6 116,9
4ᵉ trim. 2016 114,5 121,6
1ᵉ trim. 2017 117,8 126,7
2ᵉ trim. 2017 123,0 133,1
3ᵉ trim. 2017 125,2 137,6
4ᵉ trim. 2017 127,3 141,8
1ᵉ trim. 2018 127,7 143,1
2ᵉ trim. 2018 127,4 141,7
3ᵉ trim. 2018 127,1 141,3
4ᵉ trim. 2018 125,4 136,7
1ᵉ trim. 2019 130,7 141,9
2ᵉ trim. 2019 126,4 141,8
3ᵉ trim. 2019 123,7 140,6
4ᵉ trim. 2019 119,9 136,8
1ᵉ trim. 2020 73,7 84,5
2ᵉ trim. 2020 91,7 103,9
3ᵉ trim. 2020 112,0 125,7
4ᵉ trim. 2020 115,7 129,1
1ᵉ trim. 2021 117,7 132,9
2ᵉ trim. 2021 122,5 138,4
3ᵉ trim. 2021 121,4 139,0
4ᵉ trim. 2021 125,7 144,9
1ᵉ trim. 2022 123,7 143,2
2ᵉ trim. 2022 121,6 141,6
3ᵉ trim. 2022 126,2 142,9
4ᵉ trim. 2022 123,6 143,2
1ᵉ trim. 2023 119,2 140,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Hors intérim, l’emploi salarié progresse dans la région (+0,4 %) au 1er trimestre 2023. Cette hausse est portée par le secteur du tertiaire marchand (+0,6 % ; figure 6) et de l’industrie (+0,4 %). L’emploi salarié augmente dans ces deux secteurs depuis plus de deux ans. A contrario, le secteur de la construction connaît une stagnation ce trimestre après trois ans de croissance ininterrompue. Tous les secteurs d’activités se situent au-delà de leur niveau d’avant-crise (de +1,2 % pour le tertiaire non marchand à +7,4 % pour la construction).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,5 99,7 99,9 100,0
2ᵉ trim. 2015 97,4 99,3 99,8 100,1
3ᵉ trim. 2015 96,5 98,9 100,0 99,8
4ᵉ trim. 2015 95,7 98,7 100,2 99,9
1ᵉ trim. 2016 95,3 98,2 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2016 95,1 97,9 100,3 99,8
3ᵉ trim. 2016 94,2 98,0 100,5 100,1
4ᵉ trim. 2016 93,8 97,8 100,4 100,0
1ᵉ trim. 2017 94,3 97,6 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2017 94,5 97,5 100,8 100,1
3ᵉ trim. 2017 94,3 97,6 100,8 99,7
4ᵉ trim. 2017 94,1 97,8 101,1 99,4
1ᵉ trim. 2018 94,7 97,9 101,4 99,5
2ᵉ trim. 2018 95,2 98,1 101,8 99,0
3ᵉ trim. 2018 95,4 97,9 101,6 98,5
4ᵉ trim. 2018 95,7 97,9 101,9 98,7
1ᵉ trim. 2019 97,1 98,5 102,5 98,8
2ᵉ trim. 2019 97,5 98,8 102,8 98,7
3ᵉ trim. 2019 97,9 99,0 102,8 98,2
4ᵉ trim. 2019 97,9 99,2 103,6 98,7
1ᵉ trim. 2020 98,7 98,9 102,2 98,4
2ᵉ trim. 2020 99,0 98,5 101,9 97,6
3ᵉ trim. 2020 99,7 98,4 103,4 98,8
4ᵉ trim. 2020 100,5 98,4 103,1 99,2
1ᵉ trim. 2021 101,7 98,7 104,1 99,2
2ᵉ trim. 2021 102,3 98,9 105,6 99,5
3ᵉ trim. 2021 103,4 99,2 107,4 100,0
4ᵉ trim. 2021 103,8 99,4 108,1 99,7
1ᵉ trim. 2022 104,1 99,3 108,6 99,7
2ᵉ trim. 2022 104,8 99,6 108,8 99,6
3ᵉ trim. 2022 105,1 99,9 109,7 99,7
4ᵉ trim. 2022 105,3 100,1 109,7 99,6
1ᵉ trim. 2023 105,2 100,5 110,4 99,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié augmente dans tous les départements sauf l’Eure

Au 1er trimestre 2023, l’emploi salarié augmente dans tous les départements normands (figure 7) sauf l’Eure (-0,1 %). L’augmentation est homogène dans le reste des départements, de +0,3 % dans la Manche et la Seine-Maritime à +0,4 % dans le Calvados et l’Orne. Tous les départements sont concernés par l’augmentation du tertiaire marchand hors intérim, de +0,2 % dans l’Eure à +1,0 % en Seine-Maritime. Le constat est similaire pour l’industrie où l’Eure se singularise par la seule baisse enregistrée (-0,1 %), les emplois industriels des autres départements normands connaissant une hausse de +0,1 % dans le Calvados à +0,9 % dans la Manche et l’Orne. Dans le secteur de la construction, trois départements enregistrent une diminution : l’Eure, l’Orne et la Seine-Maritime (de -0,2 % à -0,6 %). Il s’agit de la première baisse constatée dans l’est de la Normandie depuis le 4e trimestre 2018. L’emploi dans le secteur tertiaire marchand est dynamique dans l’ensemble des départements normands sauf l’Eure (-0,1 %), variant de +0,1 % dans la Manche à +0,7 % dans le Calvados. Enfin, la baisse de l’intérim se confirme sur l’ensemble du territoire normand sauf dans l’Orne (+0,1 %). Cette diminution est modérée dans la Manche (-0,5 %) mais plus forte dans les autres départements (de -2,2 % dans l’Eure à -6,0 % en Seine-Maritime).

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
4ᵉ trim. 2022 1ᵉ trim. 2023
Calvados 0,1 0,4
Eure -0,2 -0,1
Manche -0,4 0,3
Orne 0,0 0,4
Seine-Maritime 0,1 0,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est stable au 1er trimestre 2023

Cette progression de l’emploi salarié ne s’accompagne pas, au 1er trimestre 2023, d’une diminution du taux de chômage qui se maintient à 6,6 % de la population active (7,1 % au niveau national ; figure 8). Le taux de chômage national reste également identique à celui du trimestre précédent.

Les départements normands enregistrent une stabilisation du taux de chômage uniforme sur le territoire. Ainsi, la Manche reste le département avec le plus faible taux de chômage de la région (5,1 %) et il est le plus élevé en Seine-Maritime (7,4 %).

Figure 8Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,1 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2015 10,2 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,2 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,0 10,0
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,0 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,5 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,5
4ᵉ trim. 2017 8,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,2 9,3
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,8 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,2 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 8,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,9 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,1 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,6 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,6 7,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Au 1er trimestre 2023, un peu moins de 500 demandeurs d’emploi de plus en Normandie, 11 000 de moins en un an

Au 1er trimestre 2023, la Normandie compte 243 860 demandeurs d’emploi. Ce sont 480 demandeurs d’emploi supplémentaires par rapport au trimestre précédent, une augmentation de 0,2 %. Celle-ci va à l’encontre de la tendance nationale (-0,4 %). C’est la première augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en Normandie depuis le 2e trimestre 2020 (figure 9).

Sur un an, la région compte près de 11 000 personnes demandeuses d’emploi en moins (-4,2 %), une baisse plus importante en proportion qu’en France hors Mayotte (-3,0 %).

L’augmentation trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi est entièrement portée par les départements du Calvados et de la Seine-Maritime : +0,6 % et +0,4 % respectivement. Ce nombre est stable dans la Manche, et diminue dans l’Eure et l’Orne (-0,3 % dans ces deux départements). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi continue de reculer nettement dans tous les départements normands (de -2,0 % dans le Calvados à -5,5 % dans l’Eure).

Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) est toujours en baisse sur un an, en Normandie (-6,9 %) comme au niveau national (-5,9 %). Par rapport au 4e trimestre 2022, ce nombre est en augmentation dans le Calvados (+0,2 %) et en Seine-Maritime (+0,7 %) contrairement aux autres départements normands : de -0,4 % dans l’Eure à -1,0 % dans l’Orne.

Sur un an, le chômage de longue durée (demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an) continue de diminuer nettement : -13,2 %, une baisse comparable à celle du niveau national (-11,2 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi normands de 50 ans et plus reste stable par rapport au 4e trimestre 2022, tout comme celui des jeunes (moins de 25 ans). La progression du nombre de demandeurs d’emploi se concentre sur les personnes âgées de 25 à 49 ans (+0,4 %). Le nombre de demandeurs d’emploi progresse chez les hommes (+0,7 %) et recule chez les femmes (-0,3 %).

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Normandie France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,3 101,7
2ᵉ trim. 2015 103,2 103,9
3ᵉ trim. 2015 103,5 104,2
4ᵉ trim. 2015 104,7 105,0
1ᵉ trim. 2016 104,9 105,3
2ᵉ trim. 2016 104,2 104,6
3ᵉ trim. 2016 104,9 105,1
4ᵉ trim. 2016 104,6 105,4
1ᵉ trim. 2017 105,1 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 106,9 107,8
4ᵉ trim. 2017 106,9 108,3
1ᵉ trim. 2018 106,5 108,4
2ᵉ trim. 2018 106,0 108,5
3ᵉ trim. 2018 105,5 108,4
4ᵉ trim. 2018 105,2 108,2
1ᵉ trim. 2019 104,6 108,1
2ᵉ trim. 2019 103,5 107,3
3ᵉ trim. 2019 101,5 106,1
4ᵉ trim. 2019 101,0 105,1
1ᵉ trim. 2020 100,9 105,0
2ᵉ trim. 2020 106,3 111,5
3ᵉ trim. 2020 104,9 110,7
4ᵉ trim. 2020 103,5 110,0
1ᵉ trim. 2021 103,0 110,0
2ᵉ trim. 2021 101,7 109,0
3ᵉ trim. 2021 99,2 106,6
4ᵉ trim. 2021 96,3 103,7
1ᵉ trim. 2022 93,3 101,0
2ᵉ trim. 2022 91,5 99,4
3ᵉ trim. 2022 90,7 99,0
4ᵉ trim. 2022 89,2 98,4
1ᵉ trim. 2023 89,4 98,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Les créations d’entreprises reculent et les défaillances progressent

Au 1er trimestre 2023, après deux trimestres de hausses consécutives, les créations d’entreprises refluent dans la région (-4,5 % ; figure 10), mais moins qu’au niveau national (-5,0 %). Bien que tous les secteurs soient concernés par cette baisse, l’ensemble regroupant « commerce, transports hébergement et restauration » est plus spécifiquement impacté (-13,2 %). Dans ce secteur, les créations d’entreprises ont été réduites de 40 % en 2 ans. Au total, plus de 8 700 entreprises ont été créées en Normandie au 1er trimestre 2023, un niveau qui reste nettement supérieur à l’avant-crise sanitaire. Bien qu’elles représentent plus de 60 % des créations d’entreprises normandes, le nombre de microentreprises créées décroît plus fortement (-5,8 %) que les entreprises classiques (-2,3 %).

Sur un an, plus de 34 500 entreprises ont été créées dans la région, un rythme moins soutenu que l’année précédente (-8,5 %). Ce recul impacte tous les secteurs d’activités, notamment la construction (-10,8 %) et plus fortement encore l’ensemble « commerce, transports hébergement et restauration » (-14,2 %).

Figure 10Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Normandie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 91,1 93,3 92,3 94,6
2ᵉ trim. 2015 91,2 93,3 92,3 94,1
3ᵉ trim. 2015 95,2 97,3 92,2 95,9
4ᵉ trim. 2015 87,9 100,5 89,2 98,7
1ᵉ trim. 2016 94,0 104,1 94,2 100,0
2ᵉ trim. 2016 94,7 108,0 96,5 104,7
3ᵉ trim. 2016 94,1 106,6 94,8 103,0
4ᵉ trim. 2016 103,6 110,3 98,1 104,4
1ᵉ trim. 2017 104,9 111,2 101,7 106,5
2ᵉ trim. 2017 100,9 112,0 99,0 107,4
3ᵉ trim. 2017 106,6 115,1 104,8 115,0
4ᵉ trim. 2017 116,7 117,6 109,6 118,4
1ᵉ trim. 2018 111,0 117,3 112,7 123,1
2ᵉ trim. 2018 111,0 118,6 116,8 127,1
3ᵉ trim. 2018 117,2 116,2 124,1 128,4
4ᵉ trim. 2018 115,2 119,4 126,4 133,7
1ᵉ trim. 2019 117,4 126,1 137,9 145,2
2ᵉ trim. 2019 115,3 124,9 135,7 145,7
3ᵉ trim. 2019 111,9 124,7 138,6 149,9
4ᵉ trim. 2019 113,4 120,4 146,3 152,5
1ᵉ trim. 2020 115,6 115,0 137,8 139,7
2ᵉ trim. 2020 92,9 86,7 114,5 114,4
3ᵉ trim. 2020 132,6 132,2 173,9 178,9
4ᵉ trim. 2020 134,6 133,7 172,2 178,0
1ᵉ trim. 2021 139,5 137,1 175,5 183,3
2ᵉ trim. 2021 139,4 140,5 176,8 179,6
3ᵉ trim. 2021 134,9 135,5 172,3 173,1
4ᵉ trim. 2021 132,9 135,4 163,9 175,1
1ᵉ trim. 2022 142,5 136,7 180,9 178,7
2ᵉ trim. 2022 121,3 137,9 150,6 172,7
3ᵉ trim. 2022 135,7 142,8 167,8 185,6
4ᵉ trim. 2022 130,6 139,8 173,4 185,8
1ᵉ trim. 2023 127,6 130,2 165,6 176,6
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, plus de 1 700 entreprises ont cessé leur activité en Normandie. Ce volume est en croissance pour le sixième trimestre consécutif (+10 % ce trimestre), mais reste en deçà de son niveau d’avant-crise sanitaire. Hormis le secteur agricole, tous les secteurs d’activités sont touchés par cette recrudescence des cessations d’activités dans la région, en particulier l’information et la communication (+26,7 %) et les activités immobilières (+27,7 %).

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi-stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Flavien Alleaume, Aubin Merel, Antoine Pene (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

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