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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Juillet 2023 · n° 38
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineL’activité économique et l’emploi poursuivent leur progression Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

En Nouvelle-Aquitaine, le premier trimestre 2023 est caractérisé par une progression globale de l’activité économique et de l’emploi salarié. Seul le secteur de la construction ne bénéficie ni de l’un ni de l’autre. Le marché du travail reste dynamique, les demandeurs d’emploi sont moins nombreux et le taux de chômage baisse encore.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 38
Paru le :Paru le07/07/2023
Note de conjoncture Nouvelle-Aquitaine premier trimestre 2023
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Par ailleurs, par rapport à la note portant sur le quatrième trimestre 2022, les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées en retirant, en données brutes au niveau national, environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.

C’est pourquoi ce sujet n’apparaît pas dans cette note de conjoncture.

Une activité économique redynamisée

Après un ralentissement au second semestre 2022, l’activité économique néo-aquitaine, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs, est redynamisée au premier trimestre 2023 (+2,6 % par rapport au même trimestre 2022). Cette progression est légèrement inférieure à celle observée en France métropolitaine (+2,8 %).

Dans la région, cet accroissement est dû, en grande partie, au secteur tertiaire où les heures rémunérées, qui représentent plus de la moitié de l’ensemble, augmentent de 3 %. Dans l’industrie et le commerce, l’accélération s’opère aussi, avec une progression plus forte que celle du trimestre précédent. Dans la construction, l’activité est relativement stable par rapport au même trimestre 2022 alors qu’elle était en retrait les deux trimestres précédents.

La progression des emplois salariés durant l’année 2022 se poursuit au premier trimestre 2023, avec 5 600 emplois de plus qu’au trimestre précédent (+0,2 %) (figure 1). Toutefois, cette évolution d’ensemble masque des disparités sectorielles. La croissance des effectifs est un peu plus marquée dans l’agriculture (+0,8 %) et le tertiaire marchand hors intérim (+0,6 %), dans la moyenne pour l’industrie et le tertiaire non marchand, alors que l’emploi recule dans la construction (-0,4 %) et l’intérim (-3,6 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,9 99,9 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2015 98,2 99,7 100,3 100,0
3ᵉ trim. 2015 97,5 99,4 100,6 100,0
4ᵉ trim. 2015 97,4 99,4 100,8 100,1
1ᵉ trim. 2016 97,1 99,2 101,2 100,4
2ᵉ trim. 2016 97,2 99,0 101,5 100,5
3ᵉ trim. 2016 97,3 98,9 101,8 100,9
4ᵉ trim. 2016 97,0 98,8 101,9 100,8
1ᵉ trim. 2017 97,8 98,6 102,6 101,0
2ᵉ trim. 2017 98,3 98,8 103,3 101,1
3ᵉ trim. 2017 98,7 98,9 103,5 100,7
4ᵉ trim. 2017 98,5 99,3 104,2 100,6
1ᵉ trim. 2018 99,8 99,4 105,0 100,7
2ᵉ trim. 2018 99,8 99,8 105,4 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,3 99,8 105,3 99,9
4ᵉ trim. 2018 100,7 100,4 105,9 100,4
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,8 106,6 100,5
2ᵉ trim. 2019 102,9 101,1 107,0 100,6
3ᵉ trim. 2019 103,5 101,2 107,2 100,6
4ᵉ trim. 2019 103,7 101,4 108,3 100,8
1ᵉ trim. 2020 104,7 101,3 107,1 100,6
2ᵉ trim. 2020 105,6 100,8 106,4 100,0
3ᵉ trim. 2020 106,5 100,9 108,7 101,5
4ᵉ trim. 2020 107,6 100,5 108,3 101,8
1ᵉ trim. 2021 109,6 101,0 109,4 102,6
2ᵉ trim. 2021 110,8 101,3 112,1 102,9
3ᵉ trim. 2021 112,2 101,8 113,5 103,1
4ᵉ trim. 2021 112,8 102,4 114,7 103,3
1ᵉ trim. 2022 113,2 102,7 115,6 103,5
2ᵉ trim. 2022 113,7 102,9 116,6 103,6
3ᵉ trim. 2022 114,3 103,1 116,9 103,4
4ᵉ trim. 2022 114,4 103,5 117,3 103,7
1ᵉ trim. 2023 113,9 103,8 118,0 104,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Recul persistant du chômage et du nombre de demandeurs d’emploi

Le chômage poursuit sa baisse en Nouvelle-Aquitaine comme au niveau national et s’établit au premier trimestre 2023 à 6,2 % dans la région. Le taux régional reste inférieur de près d’un point à celui de la France hors Mayotte (7,1 %).

Malgré un ralentissement, l’érosion de la demande d’emploi, entamée au troisième trimestre 2020, se prolonge au niveau régional comme national. En Nouvelle-Aquitaine, les demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) sont encore un peu moins nombreux qu’au trimestre précédent (1 450 de moins soit -0,3 %) (figure 2). La baisse est légèrement plus marquée pour les hommes (-0,4 %) que pour les femmes (-0,2 %), ainsi que pour les jeunes de moins de 25 ans (-0,6 %). Le chômage de longue durée est également concerné par la tendance baissière qui perdure.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,5 103,9
3ᵉ trim. 2015 105,0 104,2
4ᵉ trim. 2015 105,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 106,1 105,3
2ᵉ trim. 2016 105,9 104,6
3ᵉ trim. 2016 106,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 106,3 105,4
1ᵉ trim. 2017 107,1 106,1
2ᵉ trim. 2017 108,1 106,9
3ᵉ trim. 2017 109,1 107,8
4ᵉ trim. 2017 110,0 108,3
1ᵉ trim. 2018 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2018 109,9 108,5
3ᵉ trim. 2018 109,7 108,4
4ᵉ trim. 2018 109,9 108,2
1ᵉ trim. 2019 109,6 108,1
2ᵉ trim. 2019 108,8 107,3
3ᵉ trim. 2019 107,0 106,1
4ᵉ trim. 2019 106,0 105,1
1ᵉ trim. 2020 106,2 105,0
2ᵉ trim. 2020 113,2 111,5
3ᵉ trim. 2020 111,6 110,7
4ᵉ trim. 2020 110,0 110,0
1ᵉ trim. 2021 110,1 110,0
2ᵉ trim. 2021 108,9 109,0
3ᵉ trim. 2021 106,1 106,6
4ᵉ trim. 2021 103,3 103,7
1ᵉ trim. 2022 100,7 101,0
2ᵉ trim. 2022 98,3 99,4
3ᵉ trim. 2022 98,0 99,0
4ᵉ trim. 2022 97,6 98,4
1ᵉ trim. 2023 97,2 98,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La diminution globale est entièrement imputable à la catégorie A (demandeurs d’emploi n’ayant aucune activité professionnelle) qui recule de 2 %. Dans cette catégorie, les bénéficiaires sont plus particulièrement les hommes et les demandeurs de plus de 25 ans.

Les offres d’emploi sont plus nombreuses qu’au trimestre précédent (+3,6 %). Cette hausse, supérieure d’un demi-point à celle relevée au niveau national, traduit les besoins croissants des entreprises, mais aussi, dans un contexte de difficultés à recruter, un recours plus systématique à Pôle emploi pour réaliser ces recrutements.

Regain d’activité dans l’industrie

Les heures rémunérées par l’industrie néo-aquitaine augmentent de 1,7 % par rapport au même trimestre 2022. Avec des difficultés d’approvisionnement qui s’estompent, ce secteur retrouve ce trimestre un niveau d’activité similaire à celui de début 2019.

Dans la région, l’emploi salarié est stable ou en augmentation dans toutes les grandes branches. Toutefois, les progressions s’émoussent, hormis pour les industries agroalimentaires où la tendance à la baisse de 2022 se renverse. Malgré un ralentissement, l’emploi continue de progresser significativement dans la fabrication de matériels de transport (+1,1 %).

La construction au ralenti

Dans le secteur de la construction, le repli de l’activité observé au dernier trimestre 2022 se poursuit en ce début 2023. En effet, en Nouvelle-Aquitaine, fin mars 2023, les logements commencés au cours des douze derniers mois sont moins nombreux qu’à la fin du trimestre précédent : avec 34 500 logements, c’est 6 % de moins que fin décembre 2022. Au niveau national, le recul est de 5 % (figure 3). Le repli des chantiers concerne aussi bien les logements individuels que collectifs et en résidence. Parallèlement, l’emploi salarié est en retrait par rapport au dernier trimestre 2022 (-0,4 %) et le niveau des heures rémunérées est similaire à celui du premier trimestre 2022.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements commencés ((indice base 100 en décembre 2014))
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 98,9 99,3
févr. 2015 97,2 99,4
mars 2015 95,8 99,3
avr. 2015 94,5 98,3
mai 2015 93,6 97,6
juin 2015 92,0 98,3
juil. 2015 90,6 97,7
août 2015 90,0 98,2
sept. 2015 91,7 98,6
oct. 2015 89,5 98,8
nov. 2015 91,4 100,0
déc. 2015 92,0 101,3
janv. 2016 95,0 101,6
févr. 2016 95,8 102,9
mars 2016 96,4 102,0
avr. 2016 96,1 103,0
mai 2016 98,9 105,7
juin 2016 100,3 106,0
juil. 2016 100,0 106,3
août 2016 101,1 106,4
sept. 2016 99,4 106,8
oct. 2016 103,9 108,1
nov. 2016 103,9 108,9
déc. 2016 105,0 109,9
janv. 2017 103,9 112,0
févr. 2017 107,2 112,8
mars 2017 108,3 116,3
avr. 2017 109,7 117,5
mai 2017 110,0 117,7
juin 2017 112,7 119,2
juil. 2017 114,7 121,3
août 2017 113,9 121,9
sept. 2017 114,4 122,7
oct. 2017 114,1 123,6
nov. 2017 115,5 125,7
déc. 2017 116,6 129,2
janv. 2018 115,2 128,5
févr. 2018 111,6 128,0
mars 2018 111,9 126,6
avr. 2018 111,4 126,6
mai 2018 110,5 126,7
juin 2018 108,6 126,5
juil. 2018 106,4 125,3
août 2018 107,5 124,7
sept. 2018 107,8 124,0
oct. 2018 110,2 124,4
nov. 2018 107,5 122,9
déc. 2018 106,4 119,5
janv. 2019 106,6 119,6
févr. 2019 108,0 119,7
mars 2019 107,8 118,8
avr. 2019 107,5 118,7
mai 2019 107,2 117,5
juin 2019 109,1 116,1
juil. 2019 110,5 116,7
août 2019 109,1 116,2
sept. 2019 108,6 116,3
oct. 2019 103,9 114,9
nov. 2019 104,2 114,9
déc. 2019 106,4 115,0
janv. 2020 109,7 114,6
févr. 2020 110,0 114,3
mars 2020 106,6 112,0
avr. 2020 103,6 106,8
mai 2020 101,9 105,3
juin 2020 100,6 106,0
juil. 2020 102,5 105,5
août 2020 103,3 106,5
sept. 2020 103,6 106,1
oct. 2020 103,9 106,1
nov. 2020 103,9 105,3
déc. 2020 100,6 104,2
janv. 2021 97,5 103,4
févr. 2021 98,6 103,8
mars 2021 103,3 107,6
avr. 2021 107,2 112,5
mai 2021 109,1 114,7
juin 2021 108,9 114,8
juil. 2021 106,1 113,9
août 2021 106,6 113,7
sept. 2021 107,8 114,1
oct. 2021 108,6 115,0
nov. 2021 111,6 115,8
déc. 2021 113,0 116,2
janv. 2022 115,0 116,9
févr. 2022 113,0 116,6
mars 2022 112,5 116,5
avr. 2022 111,6 115,3
mai 2022 111,1 114,6
juin 2022 110,8 114,2
juil. 2022 109,1 113,5
août 2022 108,0 112,8
sept. 2022 105,5 112,2
oct. 2022 103,9 110,4
nov. 2022 101,4 109,1
déc. 2022 101,7 109,6
janv. 2023 98,3 108,2
févr. 2023 97,5 106,9
mars 2023 95,6 104,3
avr. 2023 92,5 102,9
mai 2023 91,1 101,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 3Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Dans le même temps, le nombre de permis de construire délivrés en un an diminue également. Ainsi, fin mars 2023, 43 000 permis ont été délivrés en un an, soit une baisse globale de 13 % par rapport à fin 2022.

Ce repli est à nuancer car l’année 2022 a connu une forte augmentation des autorisations en début d’année, suite à la mise en place de la nouvelle réglementation thermique des logements. Par ailleurs, la hausse des coûts de construction due à l’augmentation des prix des matériaux ainsi que le durcissement des règles d’obtention d’un crédit immobilier tirent probablement vers le bas le nombre de demandes déposées. D’ailleurs, les permis de construire reculent davantage pour les logements individuels que pour les logements collectifs et en résidence : respectivement -17 % et -7 %.

Au niveau national, le nombre d’autorisations de construire recule aussi mais un peu moins fortement que dans la région (-9 %) (figure 4).

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,3 99,7
févr. 2015 100,5 99,1
mars 2015 98,6 98,0
avr. 2015 101,1 99,1
mai 2015 101,6 98,4
juin 2015 104,6 99,6
juil. 2015 105,2 99,4
août 2015 107,1 100,5
sept. 2015 109,2 101,5
oct. 2015 109,5 102,3
nov. 2015 112,2 104,7
déc. 2015 113,3 106,3
janv. 2016 114,4 106,7
févr. 2016 116,0 108,5
mars 2016 117,9 108,8
avr. 2016 117,9 110,2
mai 2016 119,8 112,6
juin 2016 118,5 113,1
juil. 2016 119,8 114,3
août 2016 118,2 115,7
sept. 2016 117,1 118,4
oct. 2016 116,0 119,3
nov. 2016 114,7 120,4
déc. 2016 117,1 121,8
janv. 2017 119,0 122,7
févr. 2017 122,6 123,0
mars 2017 123,1 125,7
avr. 2017 122,0 125,4
mai 2017 121,7 126,4
juin 2017 120,1 127,8
juil. 2017 122,6 129,4
août 2017 125,8 130,0
sept. 2017 125,8 130,3
oct. 2017 128,3 130,9
nov. 2017 127,7 129,8
déc. 2017 125,8 129,5
janv. 2018 125,0 129,9
févr. 2018 120,9 130,6
mars 2018 121,5 128,9
avr. 2018 122,3 129,1
mai 2018 122,0 128,7
juin 2018 124,2 127,0
juil. 2018 125,3 125,5
août 2018 125,3 124,9
sept. 2018 125,5 123,8
oct. 2018 128,0 123,6
nov. 2018 128,0 123,4
déc. 2018 127,2 121,6
janv. 2019 126,6 121,0
févr. 2019 125,5 119,2
mars 2019 123,6 118,4
avr. 2019 124,7 118,7
mai 2019 125,0 118,0
juin 2019 125,5 117,7
juil. 2019 122,0 118,4
août 2019 122,6 117,2
sept. 2019 124,2 115,7
oct. 2019 124,5 116,5
nov. 2019 126,4 116,5
déc. 2019 127,4 118,4
janv. 2020 128,5 119,1
févr. 2020 129,3 120,5
mars 2020 129,9 120,3
avr. 2020 124,5 114,7
mai 2020 120,1 110,5
juin 2020 115,5 109,2
juil. 2020 115,8 106,5
août 2020 112,2 105,8
sept. 2020 114,9 105,9
oct. 2020 113,9 104,1
nov. 2020 113,6 104,2
déc. 2020 112,2 103,1
janv. 2021 110,3 102,2
févr. 2021 110,9 101,8
mars 2021 111,1 102,7
avr. 2021 115,8 108,2
mai 2021 119,8 112,8
juin 2021 123,9 115,1
juil. 2021 126,1 118,4
août 2021 129,1 119,7
sept. 2021 126,9 121,6
oct. 2021 125,5 122,0
nov. 2021 124,5 122,2
déc. 2021 126,4 122,9
janv. 2022 130,4 124,1
févr. 2022 134,8 127,2
mars 2022 141,8 130,7
avr. 2022 140,8 131,9
mai 2022 142,4 133,8
juin 2022 142,7 134,2
juil. 2022 140,2 134,5
août 2022 140,2 137,5
sept. 2022 140,8 135,0
oct. 2022 138,3 132,3
nov. 2022 135,9 130,2
déc. 2022 133,7 127,1
janv. 2023 129,9 125,1
févr. 2023 125,8 121,1
mars 2023 116,8 116,1
avr. 2023 117,4 113,5
mai 2023 113,6 109,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le tertiaire marchand toujours en plein essor

Comparée à la même période un an plus tôt, l’activité dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), poursuit sa croissance (+3 % d'heures rémunérées) à un rythme proche des deux précédents trimestres. Avec une progression de 0,6 % de l’emploi salarié, ce secteur compte 5 600 emplois de plus qu’au trimestre précédent et se place comme le plus gros contributeur à l’augmentation des effectifs salariés totaux.

L’emploi est stable ou en progression dans toutes les branches. Par rapport au dernier trimestre 2022, les augmentations relatives les plus marquées concernent le secteur de l’information et communication ainsi que celui des activités scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises (+1,1 %). Au sein du tertiaire marchand, ce dernier secteur regroupe un cinquième des emplois, mais deux emplois supplémentaires sur cinq. Bien que confrontés à des difficultés récurrentes de recrutement, les effectifs continuent de progresser dans les secteurs du transport (+0,5 %) et de l’hébergement-restauration (+0,7 %).

La clientèle étrangère de retour dans les hôtels

Au premier trimestre 2023, 2 660 000 nuitées sont enregistrées dans les hôtels de Nouvelle-Aquitaine, soit 12 % de plus qu’en 2022 (+19 % en France métropolitaine). Ce regain est comparable aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les touristes provenant de l’étranger, encore empêchés de voyager au début de l’année 2022, sont de retour dans les établissements néo-aquitains (+40 % par rapport au premier trimestre 2022). Les visiteurs européens contribuent fortement à ce dynamisme, notamment la clientèle britannique qui tardait à revenir depuis la crise sanitaire. Les clients en provenance d’Espagne et du Portugal sont également plus nombreux. Les grandes agglomérations, telles que Bordeaux, Niort et Poitiers, sont les premières bénéficiaires de cet afflux. Toutefois, 90 % des clients résident en France. Ces derniers ont été aussi plus nombreux à fréquenter les hôtels de la région par rapport au premier trimestre 2022 (+8 %), dernière période marquée par les mesures sanitaires pour lutter contre la propagation du variant Omicron.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi-stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.