Revenus, pauvreté et niveau de vie en 2020 (Iris) Dispositif Fichier localisé social et fiscal (Filosofi)
Les bases téléchargeables contiennent des indicateurs détaillés sur les revenus déclarés (avant redistribution), sur les revenus disponibles (après redistribution) et les niveaux de vie.
Les données portent sur les IRIS des communes d’au moins 5000 habitants de la France
métropolitaine, la Martinique et La Réunion. Jusqu’au millésime 2019, ces données
portaient sur les IRIS des communes de 10 000 habitants ou plus.
Les indicateurs sont soumis au secret statistique pour garantir la confidentialité
des données.
Les indicateurs proposés sont non sommables.
Les données 2020 sont proposées dans la géographie en vigueur au 1er janvier 2021.
Avertissement : il est conseillé d’interpréter avec prudence les évolutions de revenus ou de pauvreté à l’échelon local.
Les évolutions des indicateurs de revenu issus de Filosofi sont à interpréter avec précaution, particulièrement entre deux années proches. Certains changements dans la législation fiscale et sociale, ou une baisse dans la qualité des sources mobilisées, peuvent expliquer ces évolutions, et rendre ainsi leur analyse plus complexe.
Pour le millésime 2020, les précautions à prendre sont plus importantes que pour les millésimes précédents. Certains dispositifs exonérés d’impôts sur le revenu, et notamment ceux reconduits en 2020 (exonération des heures supplémentaires, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) ou concernant les revenus exceptionnels perçus au titre des mesures d’urgence économique et sociale (prime Covid aux soignants et fonds de solidarité pour les entreprises ) ne sont quasiment pas pris en compte dans le revenu disponible. Leur couverture peut par ailleurs varier d’une année sur l’autre, fragilisant ainsi les évolutions entre deux années proches. Entre 2019 et 2020, les heures supplémentaires couvertes par les sources fiscales sont passées de 1 Md d’euros à un peu moins de 5 Mds d’euros.
Compte tenu de la moindre couverture de ces dispositifs, les données de Filosofi peuvent parfois présenter des divergences importantes avec celles de l’enquête Revenus Fiscaux et Sociaux (ERFS), source nationale de référence qui les prend en compte. En raison de difficultés de production, l’Insee a décidé de ne pas publier les résultats détaillés issus de l’ERFS 2020. Toutefois, à titre illustratif, l’étude de l’impact de ces dispositifs à partir des données de l’ERFS indique que ces 28,4 milliards d’euros supplémentaires auraient eu pour impact d’augmenter les déciles de niveau de vie, notamment en milieu de la distribution (plus de + 2 % pour le D1, + 3 % pour le D5 et moins de + 2 % pour le D9), mais auraient eu peu d’effet sur les indicateurs d’inégalité ( impact de + 0,1 pt sur le taux de pauvreté).
En 2020, les principaux changements sont :
- La baisse du taux d'imposition de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu de 14 % à 11 %, dont il est tenu compte dans Filosofi.
- La reconduction de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) et de l’exonération des heures supplémentaires. Environ 31 % des salariés ont bénéficié d’une exonération de leurs heures supplémentaires, et 21 % de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Le salaire annuel des personnes bénéficiant de ces mesures est en moyenne rehaussé de 1 150 euros pour les heures supplémentaires exonérées, de 410 euros pour la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. La Pepa est absente de Filosofi, et les heures supplémentaires exonérées mal couvertes. Pour le millésime 2020, l’analyse des données au niveau national et départemental issues des Déclarations Sociales Nominatives (DSN), conduit aux constats suivants : ces heures supplémentaires n’ont pas été versées de façon homogène par les entreprises à leurs salariés. Les secteurs les plus concernés sont l’hébergement et la restauration, les transports et entreposage, la construction, le commerce et la réparation automobile, les activités scientifiques et techniques, tandis que les catégories socio-professionnelles les plus concernées sont les ouvriers, les employés et les professions intermédiaires. Ainsi, l’impact des heures supplémentaires et de la PEPA peut varier d’un territoire à l’autre en fonction de ses caractéristiques en termes de secteurs d’activité et de catégories socio-professionnelles. Selon la DGFIP, la qualité du report sur les déclarations fiscales des heures supplémentaires devrait aider à une couverture quasi exhaustive de ces revenus pour le prochain millésime (2021).
- Le versement de l’aide exceptionnelle de solidarité (ou AES) aux ménages les plus modestes, principalement les bénéficiaires du revenu solidarité active (RSA) et des aides personnalisées au logement (APL). Cette aide a été estimée dans Filosofi. En 2020, 10 % des ménages en ont bénéficié, dont 40 % parmi les 10 % des ménages les plus pauvres, pour un gain moyen sur l’année de 520 euros.
- Le fonds de solidarité pour les entreprises (FSE), aide destinée à soutenir les indépendants fortement pénalisés par les périodes de confinement et d’interdiction d’accueil du public dans certains commerces et services (11 Mds d’euros). Cette aide reste absente de Filosofi.
- Le versement d’une prime aux soignants mobilisés pendant la crise du Covid-19. Environ 7 % des salariés en ont bénéficié (dont 40 % dans le secteur de la santé et de l’action sociale), pour un gain moyen de 950 euros. Cette aide reste absente de Filosofi.
Enfin, la méthode de géoréférencement des ménages à partir des données cadastrales a été améliorée à partir du millésime 2019. Les évolutions annuelles, surtout à l’infra-communal, ne reflètent donc pas uniquement l’évolution réelle.
Fichiers téléchargeables
Pour information : des indicateurs sur les revenus déclarés et les revenus disponibles au niveau communal et supra ainsi que pour les quartiers de la politique de la ville sont également disponibles sur notre site.
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- Variables géographiques communes aux deux bases :
- Code IRIS
- Libellé de l'IRIS
- Code commune ou arrondissement municipal
- Libellé de Code commune ou arrondissement municipal
- Variables de distribution communes aux deux bases :
- 1er quartile par unité de consommation (en euros)
- Médiane par unité de consommation (en euros)
- 3e quartile par unité de consommation (en euros)
- Écart inter-quartile rapporté à la médiane
- 1er décile par unité de consommation (en euros
- 2e décile par unité de consommation (en euros)
- 3e décile par unité de consommation (en euros)
- 4e décile par unité de consommation (en euros)
- 6e décile par unité de consommation (en euros)
- 7e décile par unité de consommation (en euros)
- 8e décile par unité de consommation (en euros)
- 9e décile par unité de consommation (en euros)
- Rapport interdécile D9/D1 par unité de consommation
- Indice de Gini
- Ratio S80/S20
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- Variable qualité commune aux deux bases :
- Note de précaution
- Variables complémentaires de la base sur les revenus déclarés :
- Part des ménages fiscaux imposés (%)
- Taux de bas revenus déclarés au seuil de 60 % du revenu déclaré par unité de consommation médian métropolitain (%)
- Part des revenus d'activité (%)
- Part des salaires et traitements (%)
- Part des indemnités de chômage (%)
- Part des revenus des activités non salariées (%)
- Part des pensions, retraites et rentes (%)
- Part des autres revenus (essentiellement des revenus du patrimoine) (%)
- Variables complémentaires de la base sur les revenus disponibles :
- Taux de pauvreté au seuil de 60 % du revenu disponible par UC médian métropolitain (%)
- Part des revenus d'activité (%)
- Part des revenus des salaires et traitements (%)
- Part des indemnités de chômage (%)
- Part des revenus des activités non salariées (%)
- Part des pensions, retraites et rentes (%)
- Part des revenus du patrimoine et autres revenus (%)
- Part de l'ensemble des prestations sociales (%)
- Part des prestations familiales (%)
- Part des minima sociaux (%)
- Part des prestations logement (%)
- Part des impôts (%)