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Insee Focus · Avril 2023 · n° 295
Insee FocusUne saisonnalité très faible de l’emploi touristique dans les départements d’outre-mer

Arnaud Wilczynski (Insee)

En 2019, l’emploi touristique représente 10 % de l’emploi marchand en Martinique et 8 % en Guadeloupe, soit davantage que pour l’ensemble de la France (6 %). Cette part est de 6 % à La Réunion et de 4 % en Guyane. En Outre-mer, avec un climat favorable et des attraits touristiques tout au long de l’année, cet emploi est très peu saisonnier, contrairement aux départements métropolitains les plus comparables. Le commerce de détail est le premier secteur employeur pour les emplois liés à la présence de touristes (plus de quatre emplois touristiques sur dix), devant l’hébergement-restauration (trois sur dix). L’emploi touristique est majoritairement composé d’emplois salariés, plus souvent à temps plein dans les départements d’outre-mer que sur l’ensemble de la France.

Insee Focus
No 295
Paru le :Paru le04/04/2023

Aux Antilles, l’emploi touristique représente plus de 8 % de l’emploi marchand

En 2019, la présence de touristes génère de nombreux (salariés et non salariés) dans les départements d’outre-mer hors Mayotte (encadré 1) : 12 700 en moyenne sur l’année à La Réunion, 9 500 en Martinique, 8 000 en Guadeloupe et 1 700 en Guyane. La fréquentation touristique s’entend au sens large : elle concerne aussi bien les touristes extérieurs (étrangers ou métropolitains) que les touristes résidents, les touristes de loisirs que les touristes d’affaires.

À ces emplois liés à la présence de touristes sur un territoire, s’ajoutent les emplois des activités support du tourisme, pour lesquelles on ne peut pas localiser les touristes qui en bénéficient : agences de voyage, transports de voyageurs maritimes et aériens. Ces emplois sont au nombre de 2 800 à La Réunion, 1 800 en Martinique, 1 700 en Guadeloupe et 600 en Guyane.

Seuls les emplois liés à la présence de touristes sur chaque territoire sont analysés dans cette étude.

Aux Antilles, l’emploi lié à la présence de touristes a un poids important dans l’économie marchande : l’emploi touristique représente 10 % de l’emploi marchand en Martinique et 8 % en Guadeloupe (figure 1). Ces deux îles sont classées aux 15ᵉ et 25ᵉ rangs des départements français pour la part de l’emploi touristique dans l’emploi marchand.

À La Réunion, la part de l’emploi touristique est de 6 %, comme la moyenne française, tandis qu’il est plus faible en Guyane, 4 %.

Figure 1 – Part de l’emploi touristique dans l’emploi marchand en 2019

Figure 1 – Part de l’emploi touristique dans l’emploi marchand en 2019 - Lecture : avec 10,1 % d’emploi touristique dans l’emploi marchand en 2019, la Martinique se classe au 15e rang des départements.
Département Part de l’emploi
touristique dans
l’emploi marchand
(en %)
Rang du
département
Corse-du-Sud 19,4 3
Haute-Corse 14,5 5
Alpes-Maritimes 12,4 8
Var 12,2 9
Martinique 10,1 15
Pyrénées-Orientales 10,1 16
Guadeloupe 8,4 25
Pyrénées-Atlantiques 8,2 26
France 6,4 ///
La Réunion 6,3 43
Guyane 4,4 78
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Note : les départements de France métropolitaine présentés sont comparables aux DOM en matière d’attraits touristiques.
  • Lecture : avec 10,1 % d’emploi touristique dans l’emploi marchand en 2019, la Martinique se classe au 15e rang des départements.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non-salariés 2019.

Une saisonnalité très faible de l’emploi touristique

L’emploi lié à la présence de touristes est très peu saisonnier en Outre-mer, contrairement à la majorité des départements de France métropolitaine. Les départements d’outre-mer (DOM) présentent un climat favorable une large partie de l’année et des attraits touristiques nombreux et variés : littoral, montagne, nature et sport, histoire, etc.

En 2019, l’écart entre le niveau mensuel le plus haut de l’emploi touristique et le niveau mensuel moyen varie entre 7 % (en Martinique) et 12 % (en Guadeloupe) dans les DOM hors Mayotte, alors qu’il est de 26 % sur l’ensemble de la France (figure 2). aux DOM en matière d’attraits touristiques (littoral du sud de la France métropolitaine avec montagnes fréquentées en été) présentent quant à eux une saisonnalité plus importante. L’écart entre le niveau mensuel le plus haut de l’emploi touristique et la moyenne est de respectivement 31 % et 39 % dans les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Atlantiques, 62 % dans le Var, et dépasse même 75 % dans les deux départements corses.

Figure 2 – Saisonnalité de l’emploi touristique et des nuitées hôtelières en 2019

en %
Figure 2 – Saisonnalité de l’emploi touristique et des nuitées hôtelières en 2019 (en %) - Lecture : en Guadeloupe, l’emploi touristique mensuel le plus haut au cours de l’année est de 12 % supérieur à la moyenne annuelle ; cet écart est de 49 % pour les nuitées hôtelières.
Département Écart mensuel maximum
de nuitées hôtelières
Écart mensuel
maximum de l’emploi
touristique
Ain 27 17
Aisne 37 20
Allier 66 29
Alpes-de-Haute-Provence 111 47
Hautes-Alpes 91 35
Alpes-Maritimes 71 31
Ardèche 151 77
Ardennes 30 29
Ariège 80 27
Aube 39 28
Aude 87 57
Aveyron 115 51
Bouches-du-Rhône 61 30
Calvados 59 31
Cantal 124 45
Charente 53 25
Charente-Maritime 103 64
Cher 49 20
Corrèze 84 37
Corse-du-Sud 151 78
Haute-Corse 160 75
Côte-d'Or 42 23
Côtes-d'Armor 91 49
Creuse 86 31
Dordogne 120 63
Doubs 30 23
Drôme 53 35
Eure 45 16
Eure-et-Loir 36 21
Finistère 84 47
Gard 74 50
Haute-Garonne 15 17
Gers 58 35
Gironde 51 36
Hérault 81 52
Ille-et-Vilaine 49 23
Indre 51 26
Indre-et-Loire 59 31
Isère 29 18
Jura 66 28
Landes 107 78
Loir-et-Cher 79 29
Loire 23 21
Haute-Loire 97 40
Loire-Atlantique 37 33
Loiret 38 24
Lot 123 56
Lot-et-Garonne 41 35
Lozère 157 71
Maine-et-Loire 35 22
Manche 68 33
Marne 28 25
Haute-Marne 33 28
Mayenne 31 29
Meurthe-et-Moselle 21 20
Meuse 42 25
Morbihan 89 47
Moselle 17 16
Nièvre 37 34
Nord 16 18
Oise 31 16
Orne 35 25
Pas-de-Calais 43 29
Puy-de-Dôme 71 25
Pyrénées-Atlantiques 76 39
Hautes-Pyrénées 87 33
Pyrénées-Orientales 116 73
Bas-Rhin 31 12
Haut-Rhin 40 17
Rhône 19 16
Haute-Saône 35 21
Saône-et-Loire 49 25
Sarthe 33 29
Savoie 105 54
Haute-Savoie 58 18
Paris 15 9
Seine-Maritime 48 20
Seine-et-Marne 10 9
Yvelines 30 11
Deux-Sèvres 44 30
Somme 36 26
Tarn 39 28
Tarn-et-Garonne 39 22
Var 117 62
Vaucluse 65 65
Vendée 107 73
Vienne 76 28
Haute-Vienne 63 26
Vosges 44 29
Yonne 36 26
Territoire de Belfort 31 33
Essonne 25 12
Hauts-de-Seine 22 11
Seine-Saint-Denis 20 11
Val-de-Marne 18 10
Val-d'Oise 21 11
Guadeloupe 49 12
Martinique 39 7
Guyane 35 11
La Réunion 22 10
France 38 26
  • Note : l’écart mensuel maximum est mesuré en pourcentage entre le niveau mensuel maximum de l’emploi touristique et le niveau mensuel moyen, et respectivement le niveau mensuel maximum de nuitées hôtelières et le niveau mensuel moyen.
  • Lecture : en Guadeloupe, l’emploi touristique mensuel le plus haut au cours de l’année est de 12 % supérieur à la moyenne annuelle ; cet écart est de 49 % pour les nuitées hôtelières.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non-salariés 2019, enquête de fréquentation touristique 2019.

Figure 2 – Saisonnalité de l’emploi touristique et des nuitées hôtelières en 2019

  • Notes : l’écart mensuel maximum est mesuré en pourcentage entre le niveau mensuel maximum de l’emploi touristique et le niveau mensuel moyen, et respectivement le niveau mensuel maximum de nuitées hôtelières et le niveau mensuel moyen. Les départements en rose sont comparables aux DOM en matière d’attraits touristiques.
  • Lecture : en Guadeloupe, l’emploi touristique mensuel le plus haut au cours de l’année est de 12 % supérieur à la moyenne annuelle ; cet écart est de 49 % pour les nuitées hôtelières.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non-salariés 2019, enquête de fréquentation touristique 2019.

La saison haute de la fréquentation touristique se situe au premier et dernier trimestre de l’année aux Antilles et à La Réunion, avec également un pic de fréquentation en juillet-août. En 2019, comme chaque année, la fréquentation hôtelière est maximale en février aux Antilles et en octobre à La Réunion, période des quatre courses pédestres du Grand Raid.

Les touristes en Outre-mer sont essentiellement des résidents de France : à La Réunion, la part des nuitées des touristes français dans l’hôtellerie est de 89 % en 2019, d’environ 85 % aux Antilles, et de 76 % en Guyane. Les DOM accueillent des flux importants de touristes venant séjourner dans leur famille ou chez des amis, notamment en été et à Noël. En Guyane, la fréquentation touristique est aussi le fait de touristes d’affaires dont la présence dépend des calendriers de lancement des fusées du centre spatial guyanais de Kourou.

Forte concentration de l’emploi touristique dans le commerce

Les deux secteurs les plus représentés dans l’emploi touristique en Outre-mer sont le commerce de détail, suivi par l’hébergement-restauration (figure 3).

Figure 3 – Répartition de l’emploi touristique selon les secteurs d’activité en 2019

en %
Figure 3 – Répartition de l’emploi touristique selon les secteurs d’activité en 2019 (en %) - Lecture : en France en 2019, le commerce de détail concentre 29,9 % de l’emploi touristique.
Département Artisanat Commerce
de détail
Hébergement-restauration Patrimoine
et culture
Sports
et loisirs
Autres
Alpes‑Maritimes 1,5 20,7 55,0 2,8 3,6 16,3
Corse-du-Sud 3,6 26,7 54,9 0,8 6,0 8,0
Haute-Corse 5,7 30,8 50,6 1,6 3,3 8,0
Pyrénées‑Atlantiques 7,0 27,6 39,7 3,4 9,4 12,9
Pyrénées-Orientales 4,9 26,8 44,0 4,0 9,3 11,0
Var 3,6 27,8 47,7 2,5 5,1 13,3
Guadeloupe 6,8 39,3 34,0 3,2 1,8 14,9
Martinique 5,3 45,8 28,1 3,0 5,2 12,6
Guyane 1,4 44,3 42,9 1,8 1,2 8,4
La Réunion 3,9 41,5 27,2 4,9 5,2 17,3
France 4,3 29,9 36,9 5,5 8,4 14,9
  • Note : les départements de France métropolitaine présentés sont comparables aux DOM en matière d’attraits touristiques.
  • Lecture : en France en 2019, le commerce de détail concentre 29,9 % de l’emploi touristique.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non‑salariés 2019.

Figure 3 – Répartition de l’emploi touristique selon les secteurs d’activité en 2019

  • Note : les départements de France métropolitaine présentés sont comparables aux DOM en matière d’attraits touristiques.
  • Lecture : en France en 2019, le commerce de détail concentre 29,9 % de l’emploi touristique.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non‑salariés 2019.

Toutes activités commerciales de détail confondues (commerce de détail alimentaire et non alimentaire, grandes surfaces), le secteur concentre entre 39 % et 46 % de l’emploi touristique dans les DOM historiques, contre 30 % en France. Aux Antilles en particulier, la présence de touristes génère proportionnellement plus d’emplois dans le commerce qu’en France : pour 1 000 habitants, 12 emplois en Martinique et 8 en Guadeloupe, contre 6 en moyenne nationale.

L’hébergement-restauration est le second secteur dans les DOM hors Mayotte pour l’emploi touristique, alors qu’il occupe la première place en France et dans les départements comparables sur le plan touristique. Ce moindre développement de l’emploi touristique dans l’hébergement-restauration peut s’expliquer par la part importante de touristes hébergés par des proches mais aussi par la faiblesse des niveaux de vie en Outre-mer, le développement des activités de ce secteur dépendant à la fois du tourisme extérieur mais aussi des touristes résidents.

De même que dans les départements de France métropolitaine comparables, la part du secteur du patrimoine et de la culture dans l’emploi touristique est plus faible dans les DOM qu’en France en moyenne (de 2 % à 5 %, contre 6 %). L’emploi touristique dans les sports et les loisirs est proportionnellement moins développé dans les DOM qu’au niveau national.

Enfin, l’emploi généré dans l’artisanat par la fréquentation touristique est proportionnellement plus important aux Antilles que dans les autres DOM hors Mayotte : 5 % de l’emploi touristique en Martinique et 7 % en Guadeloupe, soit un peu plus de 1 000 emplois au total, contre 4 % à La Réunion et 1 % en Guyane.

Une majorité d’emplois salariés à temps plein dans l’emploi touristique

Dans chaque DOM comme en moyenne en France, la majorité des emplois touristiques sont salariés : 81 % à La Réunion et en Guadeloupe, 82 % en Guyane et 89 % en Martinique (figure 4). En 2019, la présence de touristes génère 10 200 emplois salariés à La Réunion, 8 400 en Martinique, 6 500 en Guadeloupe et 1 400 en Guyane.

Figure 4 – Emploi touristique salarié et non salarié en 2019

Figure 4 – Emploi touristique salarié et non salarié en 2019 - Lecture : en Martinique, on dénombre 8 430 emplois touristiques salariés et 1 030 emplois touristiques non salariés en 2019.
Département Emplois touristiques salariés Emplois touristiques non salariés
Guadeloupe 6 470 1 540
Martinique 8 430 1 030
Guyane 1 400 300
La Réunion 10 210 2 450
France 1 198 730 245 830
  • Lecture : en Martinique, on dénombre 8 430 emplois touristiques salariés et 1 030 emplois touristiques non salariés en 2019.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, base Tous salariés 2019, base Non‑salariés 2019.

Ces emplois sont majoritairement à temps plein ou proches du temps plein. Ainsi, à La Réunion, 102 emplois touristiques salariés seulement suffisent pour représenter 100 , 106 en Guadeloupe, 107 en Martinique, alors qu’il en faut 111 en moyenne nationale et jusqu’à 120 dans certains départements de France métropolitaine.

Encadré 1 – Le tourisme reste peu développé à Mayotte

À Mayotte, l’emploi touristique ne peut être estimé compte tenu de la non-disponibilité des sources administratives utilisées dans l’étude : en effet la déclaration sociale nominative n’est entrée en vigueur à Mayotte qu’à partir de 2022. Dans ce département qui ne manque pourtant pas d’atouts avec un lagon de renommée mondiale, le tourisme reste peu développé, avec notamment un parc hôtelier assez réduit : une dizaine d’hôtels proposent plus de cinq chambres.

Encadré 2 – Des emplois touristiques non salariés peu rémunérateurs

Les emplois non salariés représentent entre 11 % et 19 % de l’emploi touristique dans les DOM hors Mayotte en 2019, soit 2 500 emplois à La Réunion, 1 500 en Guadeloupe, 1 000 en Martinique et 300 en Guyane.

Nombre de ces emplois sont peu rémunérateurs. À La Réunion, comme en France en moyenne, il faut 210 emplois touristiques non salariés pour obtenir 100 «  ». Il en faut 230 en Guyane, 260 en Martinique, et 310 en Guadeloupe.

La part des emplois non salariés dans l’emploi touristique est surtout élevée dans les secteurs des sports et loisirs et du commerce de détail alimentaire.

Publication rédigée par :Arnaud Wilczynski (Insee)

Sources

La base Tous salariés est une base statistique sur l’ensemble des salariés, produite à partir de déclarations administratives de leurs employeurs.

La base Non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Urssaf caisse nationale et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés.

Définitions

L’emploi touristique correspond à l’emploi généré par la présence de touristes sur un territoire.
La totalité des emplois des activités considérées comme exclusivement touristiques (hébergements, musées, parcs d’attraction, etc.) est comptée comme touristique.
Pour les activités partiellement touristiques (cafés, restaurants, commerces, etc.), l’emploi touristique est estimé en retranchant de l’emploi total un emploi théorique lié aux résidents. Cet emploi théorique est calculé sur chaque bassin de vie selon une méthode adaptée à chaque activité : soit en considérant que l'emploi dédié aux résidents est celui des mois creux lorsque l'emploi présente une saisonnalité, soit en se fondant sur celui des bassins de vie peu touristiques pour les autres activités. La méthode est adaptée dans les DOM pour certaines activités dont l'emploi est moins saisonnier qu’en France métropolitaine et pour lesquelles la méthode des mois creux ne peut donc pas s'appliquer. Les bassins peu touristiques sont identifiés en calculant un score sur quatre indicateurs liés au tourisme.
L’unité d’emploi est le poste pour les salariés et l’individu pour les non-salariés.

Dans cette étude, les départements les plus comparables aux DOM sont ceux qui sont les moins éloignés sur le plan du climat et du type de tourisme (randonnée, mer, montagnes fréquentées en été). Six départements de France métropolitaine ont été identifiés : les deux départements corses, le Var, les Alpes-Maritimes, les Pyrénées-Atlantiques et les Pyrénées-Orientales.

L’emploi peut se mesurer en équivalent temps-plein. C’est le nombre total d’heures travaillées dans l’activité considérée divisé par la moyenne annuelle des heures travaillées dans des emplois à plein temps sur le territoire économique.

Un « équivalent salaire-minimum » est calculé pour les non-salariés. Il correspond à un emploi générant l’équivalent d’au moins un Smic annuel à temps plein. L’information sur le volume de travail des non‑salariés n’est pas disponible. Il n’est donc pas possible de mesurer un équivalent temps plein. L’équivalent salaire minimum ne mesure pas la durée d’activité, il n’est donc pas interprétable comme un équivalent temps plein. Ces données sur les non-salariés ne sont pas sommables aux équivalents temps-plein salariés.

Pour en savoir plus

Creignou A., Mével É., Saint-Hilaire P., « 8 000 emplois liés au tourisme en Guadeloupe en 2019 », Insee Analyses Guadeloupe n° 65, février 2023.

Bertrand S., Hild F., « L’accueil des touristes génère 125 000 emplois en Occitanie en 2019 », Insee Analyses Occitanie n° 122, novembre 2022.

« Ouvrir dans un nouvel ongletLe tourisme à La Réunion : un secteur mature porté par la clientèle locale », Cerom, juillet 2022.

Ah-Son D., « Forte croissance des emplois touristiques entre 2011 et 2018 », Insee Analyses Réunion n° 52, décembre 2020.

« Bilan économique 2019 – Guadeloupe - Une dynamique économique encore positive », Insee Conjoncture Guadeloupe n° 09, juin 2020.

« Bilan économique 2019 – Martinique - Une trajectoire positive confortée », Insee Conjoncture Martinique n° 09, juin 2020.

« Bilan économique 2019 – Guyane - Une année en demie teinte », Insee Conjoncture Guyane n° 09, juin 2020.

« Bilan économique 2019 – La Réunion », Insee Conjoncture Réunion n° 12, juin 2020.