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Insee Conjoncture Grand Est · Avril 2023 · n° 36
Insee Conjoncture Grand EstL’emploi et le chômage restent stables Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Liliane Clément, François Couzinie-Devy, Brigitte Martin, Karina Mom, Béatrice Neiter, Olivasoa Razafindramanana (Insee)

Au 4e trimestre 2022 dans le Grand Est, l’emploi salarié progresse moins vite que précédemment. Il se maintient à la hausse dans l’intérim (+0,6 %) et recule dans la construction.

Le chômage atteint son niveau le plus bas depuis 2008 (7,0 % de la population active). Localement, il est toujours très élevé dans la zone d’emploi de Forbach (10,9 %), à l’inverse de celles d’Épernay et de Haguenau (4,5 %).

La baisse du nombre de personnes inscrites à Pôle emploi n’ayant exercé aucune activité s’accentue ce trimestre, mais se révèle moins forte qu’au niveau national.

D’octobre à décembre 2022, 16 800 entreprises sont créées dans la région, une progression portée par les micro-entreprises. Les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter, mais restent inférieures au niveau d’avant la crise sanitaire.

De retour dans la région, la clientèle non résidente soutient la fréquentation touristique, qui s’accroît de 11 % sur un an.

Pour la construction, le bilan est mitigé : hausse du nombre de logements autorisés, grâce au collectif, et stagnation dans le non-résidentiel.

L’activité économique stagne en Suisse et diminue en Allemagne et au Luxembourg. En revanche, le PIB augmente en Belgique.

Insee Conjoncture Grand Est
No 36
Paru le :Paru le11/04/2023
Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Stagnation de l’emploi salarié

Au 4e trimestre 2022, l’emploi salarié est quasi stable dans le Grand Est (+0,1 %, soit 2 000 emplois supplémentaires, contre +0,2 % au trimestre précédent). Le secteur privé (+0,1 %) comme le public (+0,0 %) suivent la même tendance. Au niveau national, le nombre de salariés progresse un peu plus (+0,2 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,7 100,0 99,7 99,9
2ᵉ trim. 2015 99,7 100,2 99,6 100,2
3ᵉ trim. 2015 99,8 100,3 99,7 100,3
4ᵉ trim. 2015 99,6 100,4 99,6 100,5
1ᵉ trim. 2016 99,7 100,6 99,6 100,7
2ᵉ trim. 2016 99,9 100,8 99,9 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,1 101,1 100,2 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,0 101,2 100,1 101,4
1ᵉ trim. 2017 100,4 101,7 100,6 102,0
2ᵉ trim. 2017 100,7 102,1 101,0 102,5
3ᵉ trim. 2017 100,8 102,2 101,2 102,7
4ᵉ trim. 2017 101,0 102,5 101,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,0 102,8 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2018 100,9 102,9 101,5 103,8
3ᵉ trim. 2018 100,7 102,8 101,2 103,8
4ᵉ trim. 2018 100,6 103,0 101,1 104,0
1ᵉ trim. 2019 101,0 103,7 101,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,0 103,9 101,7 105,1
3ᵉ trim. 2019 101,2 104,3 101,8 105,5
4ᵉ trim. 2019 101,1 104,5 101,8 105,8
1ᵉ trim. 2020 99,3 102,7 99,4 103,5
2ᵉ trim. 2020 99,0 102,5 99,3 103,5
3ᵉ trim. 2020 100,7 104,4 101,2 105,6
4ᵉ trim. 2020 100,5 104,3 101,0 105,3
1ᵉ trim. 2021 101,2 105,0 101,9 106,2
2ᵉ trim. 2021 102,1 106,2 103,0 107,8
3ᵉ trim. 2021 102,7 107,2 103,8 109,0
4ᵉ trim. 2021 103,3 107,9 104,7 110,0
1ᵉ trim. 2022 103,5 108,3 105,0 110,5
2ᵉ trim. 2022 103,5 108,7 105,1 111,0
3ᵉ trim. 2022 103,7 109,1 105,4 111,5
4ᵉ trim. 2022 103,8 109,3 105,5 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire poursuit sa hausse

L’emploi intérimaire continue sa progression (+0,6 %), après le rebond du trimestre précédent. La hausse est supérieure au niveau national (+1,1 %).

Le nombre d’intérimaires augmente dans tous les départements de la région à l’exception du Bas-Rhin et de la Moselle (baisse de 0,5 % et de 2,8 %). Il remonte sensiblement dans la Meuse (+10,4 %) après la forte baisse du trimestre dernier. Entre le 3e et le 4e trimestre 2022, la région gagne 500 emplois intérimaires dans l’industrie et 100 dans la construction. À l’inverse, elle perd près de 350 emplois dans les services marchands.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 99,8
2ᵉ trim. 2015 102,2 103,7
3ᵉ trim. 2015 106,3 107,5
4ᵉ trim. 2015 111,0 109,9
1ᵉ trim. 2016 108,9 110,0
2ᵉ trim. 2016 109,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 110,9 116,8
4ᵉ trim. 2016 117,0 121,9
1ᵉ trim. 2017 122,2 126,9
2ᵉ trim. 2017 129,2 132,7
3ᵉ trim. 2017 134,7 137,3
4ᵉ trim. 2017 141,9 142,3
1ᵉ trim. 2018 139,2 143,5
2ᵉ trim. 2018 138,7 141,1
3ᵉ trim. 2018 136,2 141,0
4ᵉ trim. 2018 130,7 137,4
1ᵉ trim. 2019 135,7 142,5
2ᵉ trim. 2019 132,0 141,0
3ᵉ trim. 2019 129,8 140,2
4ᵉ trim. 2019 123,5 137,8
1ᵉ trim. 2020 71,8 84,8
2ᵉ trim. 2020 91,1 103,2
3ᵉ trim. 2020 112,1 125,4
4ᵉ trim. 2020 118,6 130,1
1ᵉ trim. 2021 123,7 133,5
2ᵉ trim. 2021 124,1 137,4
3ᵉ trim. 2021 127,1 138,6
4ᵉ trim. 2021 138,9 145,9
1ᵉ trim. 2022 135,2 143,8
2ᵉ trim. 2022 131,5 140,6
3ᵉ trim. 2022 133,1 142,6
4ᵉ trim. 2022 133,9 144,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur de la construction moins moteur

L’emploi baisse très légèrement ce trimestre dans la construction (-0,2 %), ce qui confirme, après trois trimestres consécutifs de recul ou de stagnation, la fin de la tendance à la hausse observée pendant près de cinq ans. Il est stable dans les services non marchands et quasi stable dans l’industrie et les services marchands hors intérim.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,9 99,4 99,9 99,8
2ᵉ trim. 2015 97,8 98,9 100,0 99,9
3ᵉ trim. 2015 97,1 98,4 100,1 99,8
4ᵉ trim. 2015 96,6 97,9 100,0 99,7
1ᵉ trim. 2016 96,5 97,4 100,6 99,8
2ᵉ trim. 2016 96,1 97,1 100,9 99,8
3ᵉ trim. 2016 95,8 96,9 101,1 99,9
4ᵉ trim. 2016 95,2 96,3 101,5 99,8
1ᵉ trim. 2017 96,1 96,0 101,7 99,9
2ᵉ trim. 2017 96,4 96,0 102,1 100,0
3ᵉ trim. 2017 96,6 95,7 102,5 99,7
4ᵉ trim. 2017 96,4 95,7 102,6 99,7
1ᵉ trim. 2018 97,1 95,7 102,8 99,6
2ᵉ trim. 2018 97,4 95,4 103,0 99,2
3ᵉ trim. 2018 97,4 95,1 102,6 99,1
4ᵉ trim. 2018 97,3 95,1 102,8 99,0
1ᵉ trim. 2019 99,0 95,1 103,1 99,2
2ᵉ trim. 2019 99,5 95,0 103,2 99,1
3ᵉ trim. 2019 100,1 95,0 103,7 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,6 94,8 104,1 99,2
1ᵉ trim. 2020 101,4 94,5 103,1 99,1
2ᵉ trim. 2020 101,5 93,8 102,2 98,3
3ᵉ trim. 2020 102,6 93,6 103,9 99,4
4ᵉ trim. 2020 103,2 93,0 102,9 99,6
1ᵉ trim. 2021 104,6 93,2 103,8 99,8
2ᵉ trim. 2021 104,9 93,2 105,5 100,1
3ᵉ trim. 2021 105,8 93,4 106,9 100,1
4ᵉ trim. 2021 106,2 93,6 107,8 100,0
1ᵉ trim. 2022 106,5 93,7 108,3 99,8
2ᵉ trim. 2022 106,2 93,9 109,1 99,9
3ᵉ trim. 2022 106,2 94,1 109,2 99,7
4ᵉ trim. 2022 106,0 94,2 109,3 99,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité ou légère progression de l’emploi selon les départements

L’emploi salarié augmente légèrement ce trimestre dans l’Aube, les Ardennes, la Marne et la Meurthe-et-Moselle (de +0,2 % à +0,3 %). Il reste stable ou quasi stable dans les autres départements de la région. Sur un an, le nombre de salariés est stable dans l’Aube, quasi stable dans la Meuse et la Moselle, et à la hausse dans les autres départements ; il augmente notamment dans la Marne, les Ardennes et le Haut-Rhin (de +0,7 % à +0,8 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
3ᵉ trim. 2022 4ᵉ trim. 2022
Ardennes 0,1 0,2
Aube 0,9 0,3
Marne 0,2 0,2
Haute-Marne -0,2 0,1
Meurthe-et-Moselle 0,2 0,2
Meuse -0,5 0,1
Moselle 0,1 0,0
Bas-Rhin 0,2 0,1
Haut-Rhin 0,1 0,0
Vosges 0,1 0,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre de demandeurs d’emploi continue de diminuer

Au 4e trimestre 2022 dans le Grand Est, 233 510 personnes sont inscrites à Pôle emploi et n’ont exercé aucune activité (catégorie A). Avec 2,4 % d’inscrits en moins, la baisse est plus forte que les trimestres précédents (-1,4 % et -0,8 % aux 2e et 3e trimestres). À l’échelle de la France métropolitaine, le repli s’avère plus important (-3,8 % ce trimestre).

Le recul du nombre de demandeurs d’emploi s’observe dans presque tous les départements, et de façon plus marquée en Moselle et dans le Bas-Rhin (respectivement -3,5 % et -3,6 %). Dans la Marne et dans la Meuse, le nombre d’inscrits à Pôle emploi est quasi stable.

Ce trimestre, la diminution concerne toutes les tranches d’âge : -0,8 % pour les moins de 25 ans, -2,8 % pour les 25-49 ans et -2,4 % pour les plus de 50 ans. Au trimestre précédent, le nombre de jeunes demandeurs d’emploi avait augmenté, tandis que le nombre d’inscrits plus âgés avait baissé. Le repli est plus prononcé pour les hommes que pour les femmes (-2,8 % et -2,0 %).

En incluant les personnes ayant exercé une activité réduite, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C s’établit à 414 730 inscrits dans la région, en recul de 1,0 % ce trimestre, contre -0,8 % au niveau national.

Le chômage reste à un niveau bas

Au 4e trimestre 2022, dans le Grand Est, le taux de chômage s’établit à 7,0 % de la population active, son plus bas niveau depuis 2008. Comme aux trois trimestres précédents, il reste quasi stable (-0,1 point). Le taux de chômage s’élève à 7,2 % au niveau national, décrivant une trajectoire similaire.

Le Bas-Rhin et la Haute-Marne sont toujours les départements de la région aux taux de chômage les plus faibles (6,1 % et 6,4 % de la population active), tandis que l’Aube et les Ardennes sont les plus touchés (9,5 % et 9,3 %).

Le chômage est quasi stable dans la plupart des zones d’emploi, sauf à Sarreguemines et à Saint-Avold, où il diminue davantage (-0,3 point). Épernay et Haguenau demeurent les zones d’emploi où le taux de chômage est le plus faible (4,6 % et 4,5 %). À l’inverse, le chômage reste important à Forbach (10,9 %).

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 10,4 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,2 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,4 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2015 10,1 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,1 10,2
2ᵉ trim. 2016 9,9 10,0
3ᵉ trim. 2016 9,8 9,9
4ᵉ trim. 2016 9,9 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,4 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,3 9,5
4ᵉ trim. 2017 8,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,4 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,3 7,5
1ᵉ trim. 2022 7,1 7,3
2ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 7,1 7,3
4ᵉ trim. 2022 7,0 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2022

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2022 - Lecture : dans la zone d'emploi de Sarreguemines, le taux de chômage au 4e trimestre 2022 atteint 6,2 %, en baisse de 0,3 point par rapport au 3e trimestre 2022. Ce taux est 1,4 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Haguenau, quasi stable, qui atteint 4,5 % au 4e trimestre 2022. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
CNTR Code Géographique Libellé Taux de chômage (en %) Évolution par rapport au trimestre précédent (en points de %)
BE BE3 Région wallonne 8,5 0,5
CH CH_NW Suisse du Nord-Ouest 4,6 0,5
DE DE1 Bade-Wurtemberg 3,6 -0,1
DE DEB Rhénanie-Palatinat 4,9 -0,1
DE DEC Sarre 6,4 -0,1
LU LU Luxembourg 4,8 -0,1
FR 0054 Beauvais 7,5 -0,1
FR 0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,6 -0,2
FR 0060 Nevers 6,8 -0,2
FR 1101 Cergy-Vexin 6,9 -0,1
FR 1102 Coulommiers 5,7 0,0
FR 1103 Étampes 5,1 -0,1
FR 1104 Évry 7,0 0,0
FR 1105 Fontainebleau-Nemours 6,8 -0,1
FR 1106 Marne-la-Vallée 6,2 0,0
FR 1107 Meaux 7,2 0,0
FR 1108 Melun 7,3 0,0
FR 1109 Paris 6,8 -0,1
FR 1110 Provins 8,0 0,2
FR 1111 Rambouillet 4,4 0,0
FR 1112 Roissy 9,1 -0,1
FR 1113 Saclay 5,6 0,0
FR 1114 Seine-Yvelinoise 7,3 0,1
FR 1115 Versailles-Saint-Quentin 5,2 0,0
FR 2701 Autun 7,5 -0,1
FR 2702 Auxerre 6,6 -0,1
FR 2703 Avallon 6,0 -0,1
FR 2704 Beaune 4,3 0,1
FR 2705 Belfort 8,0 -0,2
FR 2706 Besançon 5,8 -0,2
FR 2707 Chalon-sur-Saône 6,6 0,0
FR 2708 Charolais 5,3 0,0
FR 2709 Châtillon-Montbard 5,7 0,0
FR 2710 Creusot-Montceau 8,1 -0,2
FR 2711 Dijon 6,0 -0,1
FR 2712 Dole 5,8 0,0
FR 2713 Lons-le-Saunier 5,0 0,1
FR 2714 Montbéliard 9,0 -0,3
FR 2715 Pontarlier 4,5 -0,1
FR 2716 Saint-Claude 5,8 -0,1
FR 2717 Sens 7,1 -0,2
FR 2718 Vesoul 6,0 -0,3
FR 2756 Cosne-Cours-sur-Loire - partie Bourgogne Franche Comté 7,1 -0,2
FR 2759 Mâcon - partie Bourgogne Franche Comté 5,8 0,0
FR 2760 Nevers - partie Bourgogne Franche Comté 6,8 -0,1
FR 3201 Abbeville 7,5 -0,1
FR 3202 Amiens 8,8 -0,2
FR 3203 Arras 5,6 -0,2
FR 3204 Berck 6,2 -0,1
FR 3205 Béthune 8,3 -0,2
FR 3206 Boulogne-sur-Mer 8,0 -0,3
FR 3207 Calais 10,8 -0,2
FR 3208 Cambrai 9,8 -0,3
FR 3209 Château-Thierry 8,9 -0,1
FR 3210 Compiègne 7,4 -0,2
FR 3211 Creil 7,2 -0,3
FR 3212 Douai 10,8 -0,3
FR 3213 Dunkerque 8,2 -0,2
FR 3214 Laon 9,4 0,0
FR 3215 Lens 9,8 -0,4
FR 3216 Lille 6,6 -0,2
FR 3217 Maubeuge 11,8 -0,1
FR 3218 Roubaix-Tourcoing 11,1 0,1
FR 3219 Saint-Omer 7,4 -0,1
FR 3220 Saint-Quentin 11,1 -0,3
FR 3221 Soissons 8,1 -0,2
FR 3222 Valenciennes 11,8 0,0
FR 3254 Beauvais - partie Hauts de France 7,5 -0,2
FR 3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 7,8 -0,2
FR 4401 Bar-le-Duc 7,0 0,0
FR 4402 Châlons-en-Champagne 6,6 -0,2
FR 4403 Charleville-Mézières 9,9 -0,1
FR 4404 Chaumont 5,6 0,0
FR 4405 Colmar 5,4 0,0
FR 4406 Épernay 4,6 -0,2
FR 4407 Épinal 7,3 -0,1
FR 4408 Forbach 10,9 -0,2
FR 4409 Haguenau 4,5 -0,1
FR 4410 Metz 7,1 0,0
FR 4411 Mulhouse 7,9 -0,1
FR 4412 Nancy 6,8 0,1
FR 4413 Reims 8,1 0,0
FR 4414 Remiremont 6,4 -0,1
FR 4415 Romilly-sur-Seine 9,0 0,1
FR 4416 Saint-Avold 7,2 -0,3
FR 4417 Saint-Dié-des-Vosges 9,7 -0,2
FR 4418 Saint-Louis 5,8 0,0
FR 4419 Sarrebourg 5,2 -0,1
FR 4420 Sarreguemines 6,2 -0,3
FR 4421 Sedan 8,9 -0,1
FR 4422 Sélestat 4,9 -0,1
FR 4423 Strasbourg 7,0 0,0
FR 4424 Thionville 6,7 -0,1
FR 4425 Troyes 9,2 0,0
FR 4426 Verdun 7,6 0,1
FR 4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 7,8 0,0
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 4ᵉ trimestre 2022.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Sarreguemines, le taux de chômage au 4e trimestre 2022 atteint 6,2 %, en baisse de 0,3 point par rapport au 3e trimestre 2022. Ce taux est 1,4 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Haguenau, quasi stable, qui atteint 4,5 % au 4e trimestre 2022. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2022

  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 4ᵉ trimestre 2022.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Sarreguemines, le taux de chômage au 4e trimestre 2022 atteint 6,2 %, en baisse de 0,3 point par rapport au 3e trimestre 2022. Ce taux est 1,4 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi de Haguenau, quasi stable, qui atteint 4,5 % au 4e trimestre 2022. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

La hausse des créations d’entreprise se poursuit

Au 4e trimestre 2022, 16 800 entreprises sont créées dans le Grand Est, soit une hausse de 4,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette évolution est portée par les micro-entrepreneurs, dont le nombre d’immatriculations progresse de 6,1 % ; dans la région, ce trimestre, le régime de micro-entrepreneur représente plus de six créations d’entreprises sur dix.

À l’échelle nationale, le nombre de nouvelles entreprises croit plus modérément ce trimestre (+2,8 %), également soutenu par les micro-entrepreneurs (+4,8 %).

Les créations d’entreprises augmentent fortement dans l’industrie (+13,7 %), et sont également en hausse dans la construction et les services (respectivement +5,2 % et +4,9 %). La progression est plus faible dans les activités du commerce, transport et hébergement-restauration (+0,8 %).

Le cumul régional des créations brutes sur douze mois (janvier 2022 à décembre 2022) s’accroît de 0,6 % par rapport au cumul mesuré d'octobre 2021 à septembre 2022. La hausse est plus prononcée dans les Ardennes et le Haut-Rhin (respectivement +5,0 % et +3,9 %). Les immatriculations sont stables dans le Bas-Rhin et reculent dans quatre départements : la Marne, la Haute-Marne, les Vosges, et l’Aube (de -2,3 % à -0,3 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Grand Est hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 88,5 93,3 88,1 94,6
2ᵉ trim. 2015 91,6 93,4 88,0 94,2
3ᵉ trim. 2015 96,0 97,0 89,1 95,9
4ᵉ trim. 2015 105,4 100,4 94,3 98,6
1ᵉ trim. 2016 109,8 104,0 97,4 100,0
2ᵉ trim. 2016 106,7 107,4 97,6 104,3
3ᵉ trim. 2016 103,8 106,4 95,3 102,9
4ᵉ trim. 2016 107,1 110,5 95,0 104,7
1ᵉ trim. 2017 113,1 110,6 98,3 106,1
2ᵉ trim. 2017 117,9 111,7 100,2 107,1
3ᵉ trim. 2017 120,6 115,2 105,9 115,3
4ᵉ trim. 2017 121,8 117,6 108,9 118,4
1ᵉ trim. 2018 119,8 116,8 111,2 122,8
2ᵉ trim. 2018 124,0 118,6 115,8 127,1
3ᵉ trim. 2018 121,0 116,1 113,0 128,3
4ᵉ trim. 2018 123,5 119,7 118,1 134,0
1ᵉ trim. 2019 131,0 125,7 126,4 145,0
2ᵉ trim. 2019 124,8 124,6 125,3 145,4
3ᵉ trim. 2019 132,7 124,7 136,4 150,0
4ᵉ trim. 2019 125,8 120,8 141,7 152,9
1ᵉ trim. 2020 103,6 114,3 126,8 139,2
2ᵉ trim. 2020 91,3 86,5 108,8 114,2
3ᵉ trim. 2020 134,8 132,3 166,3 179,0
4ᵉ trim. 2020 131,8 134,5 165,7 178,8
1ᵉ trim. 2021 131,1 136,1 170,6 182,6
2ᵉ trim. 2021 130,8 139,1 171,3 178,5
3ᵉ trim. 2021 126,3 135,7 169,7 173,1
4ᵉ trim. 2021 127,8 136,8 172,1 176,0
1ᵉ trim. 2022 125,7 134,7 164,5 177,5
2ᵉ trim. 2022 122,9 136,3 170,6 172,3
3ᵉ trim. 2022 125,7 143,5 171,7 187,3
4ᵉ trim. 2022 127,9 142,9 179,4 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances d’entreprises augmentent toujours un peu plus

Commencée en début d’année, la hausse des défaillances se poursuit et s’accélère dans le Grand Est. En 2022, 3 000 entreprises sont placées en redressement ou en liquidation judiciaire, soit 13,7 % de plus qu’entre octobre 2021 et septembre 2022 ; la progression était de 10,4 % le trimestre précédent. La fin des mesures de soutien public aux entreprises depuis le début de la crise sanitaire, conjuguée à la crise énergétique et la croissance des coûts de production poussent aujourd’hui certaines entreprises à cesser leur activité. Cependant, les défaillances restent inférieures de 23,8 % à celles de 2019 (3 910). À l’échelle nationale, elles augmentent de 10,3 % ce trimestre, et leur nombre demeure aussi en dessous du niveau d’avant-crise (-19,3 %).

Les défaillances progressent dans l’ensemble des départements de la région, à l’exception de la Meuse où elles baissent de 3,6 %. Les hausses sont les plus fortes dans l’Aube, la Haute-Marne et les Vosges (supérieures à 20,0 %), tandis qu’elles ne dépassent pas 3,4 % dans les Ardennes et la Meurthe-et-Moselle.

L’augmentation des défaillances est commune à tous les secteurs de l’économie. Elle est plus prononcée dans l’industrie (+16,3 %) et plus faible dans l’agriculture (+11,4 %).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2014)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2014))
Grand Est France entière
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,1 100,5
févr. 2015 100,0 100,3
mars 2015 100,6 102,1
avr. 2015 100,5 102,2
mai 2015 97,9 100,0
juin 2015 99,7 101,4
juil. 2015 99,1 101,0
août 2015 99,1 100,6
sept. 2015 97,5 100,7
oct. 2015 95,6 99,4
nov. 2015 96,1 99,6
déc. 2015 96,0 100,9
janv. 2016 95,6 99,7
févr. 2016 94,7 99,1
mars 2016 94,3 97,8
avr. 2016 94,6 96,8
mai 2016 98,1 99,1
juin 2016 96,2 97,8
juil. 2016 94,5 96,4
août 2016 94,5 96,2
sept. 2016 93,9 95,2
oct. 2016 94,3 94,9
nov. 2016 92,9 94,5
déc. 2016 90,5 93,0
janv. 2017 90,8 92,7
févr. 2017 89,1 91,8
mars 2017 89,5 91,6
avr. 2017 88,0 90,4
mai 2017 87,9 90,4
juin 2017 86,2 89,3
juil. 2017 86,5 88,9
août 2017 86,6 89,0
sept. 2017 85,9 87,9
oct. 2017 86,2 87,6
nov. 2017 84,1 87,0
déc. 2017 84,6 87,2
janv. 2018 82,9 86,5
févr. 2018 81,9 86,0
mars 2018 80,4 84,9
avr. 2018 79,3 85,2
mai 2018 78,5 84,3
juin 2018 79,3 84,4
juil. 2018 80,7 84,8
août 2018 79,7 85,2
sept. 2018 81,3 85,5
oct. 2018 81,8 86,3
nov. 2018 83,7 86,3
déc. 2018 83,5 86,4
janv. 2019 84,8 87,0
févr. 2019 86,4 87,0
mars 2019 86,6 86,6
avr. 2019 86,7 86,8
mai 2019 85,7 86,6
juin 2019 85,3 85,8
juil. 2019 84,9 85,7
août 2019 85,0 84,7
sept. 2019 83,2 84,0
oct. 2019 81,4 83,0
nov. 2019 80,2 82,3
déc. 2019 79,6 81,7
janv. 2020 76,1 79,8
févr. 2020 73,6 78,6
mars 2020 69,6 75,4
avr. 2020 65,0 70,5
mai 2020 61,1 66,3
juin 2020 59,1 64,2
juil. 2020 56,5 61,6
août 2020 55,8 60,8
sept. 2020 53,4 58,4
oct. 2020 50,5 55,2
nov. 2020 48,1 52,6
déc. 2020 46,4 49,9
janv. 2021 45,2 47,7
févr. 2021 43,2 45,0
mars 2021 42,9 44,8
avr. 2021 44,2 45,9
mai 2021 44,9 46,9
juin 2021 43,6 46,2
juil. 2021 42,2 44,9
août 2021 41,7 44,8
sept. 2021 40,1 44,0
oct. 2021 39,5 43,6
nov. 2021 39,5 43,6
déc. 2021 39,5 44,1
janv. 2022 40,5 45,0
févr. 2022 41,2 46,6
mars 2022 43,6 48,4
avr. 2022 45,2 50,2
mai 2022 47,1 51,9
juin 2022 48,5 53,7
juil. 2022 50,5 56,0
août 2022 51,2 57,0
sept. 2022 53,6 59,8
oct. 2022 56,3 62,1
nov. 2022 58,6 64,4
déc. 2022 61,0 66,0
janv. 2023 62,7 68,6
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 mars 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 mars 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Logements autorisés : la croissance continue grâce au collectif

Le nombre de logements autorisés à la construction au cours de l’année 2022 progresse de 9 % par rapport à 2021 dans le Grand Est, et de 3 % en France. Les départements de la Moselle, du Haut-Rhin et de la Meurthe-et-Moselle rassemblent plus de la moitié des 36 000 autorisations délivrées dans la région, et contribuent ainsi le plus à la croissance régionale. Seule la Marne affiche une baisse (-41 %). Le nombre de logements collectifs et en résidence augmente de 26 % par rapport au cumul annuel précédent ; dans l’individuel pur, les permis de construire se réduisent de 15 %, tandis qu’ils stagnent dans l’individuel groupé.

En 2022, 25 600 logements sont mis en chantier dans le Grand Est, soit un repli de 2 % comparé aux douze mois précédents, moins marqué qu’au niveau national (-5 %). Les évolutions sont néanmoins très contrastées selon les départements. La moitié d’entre eux affichent un recul qui varie de -8 % en Moselle à -30 % dans la Marne. Les hausses s’échelonnent, quant à elles, de 5 % dans la Haute-Marne à 20 % dans les Ardennes. À l’échelle régionale, les mises en chantier de maisons individuelles stagnent, tandis que dans l’individuel groupé et le collectif, elles baissent de 3 %.

Dans le non-résidentiel, les surfaces autorisées à la construction en 2022 s’élèvent à 3,6 millions de mètres carrés dans le Grand Est. Comparées à 2021, elles sont stables dans la région, tandis qu’elles augmentent de 5 % en France. De fortes disparités existent aussi au niveau départemental. Dans l’Aube et le Haut-Rhin, les surfaces autorisées chutent respectivement de 46 % et 34 %. A contrario, elles font un bond de 75 % dans la Meuse et de 30 % dans la Marne.

Les surfaces de locaux commencées en 2022 représentent 2,1 millions de mètres carrés ; elles baissent de 1 % sur un an dans le Grand Est, mais sont en hausse de 5 % en France. En Moselle, où 13 % des surfaces sont mises en chantier, le recul est de 37 % entre 2021 et 2022. À l’inverse, dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, du Haut-Rhin et des Ardennes, qui regroupent un tiers des surfaces commencées, la croissance varie de 26 % à 45 %.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
Grand Est France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,2 99,7
févr. 2015 96,2 99,1
mars 2015 93,2 98,0
avr. 2015 93,2 99,1
mai 2015 88,0 98,4
juin 2015 89,5 99,6
juil. 2015 86,8 99,4
août 2015 88,3 100,5
sept. 2015 86,1 101,5
oct. 2015 87,2 102,3
nov. 2015 88,7 104,7
déc. 2015 88,0 106,2
janv. 2016 89,5 106,6
févr. 2016 93,2 108,4
mars 2016 91,4 108,8
avr. 2016 94,4 110,1
mai 2016 97,0 112,6
juin 2016 98,5 113,0
juil. 2016 97,4 114,3
août 2016 98,1 115,7
sept. 2016 101,9 118,4
oct. 2016 103,4 119,2
nov. 2016 104,1 120,4
déc. 2016 106,4 121,8
janv. 2017 110,5 122,7
févr. 2017 110,5 123,0
mars 2017 111,7 125,7
avr. 2017 108,3 125,4
mai 2017 108,3 126,4
juin 2017 107,9 127,8
juil. 2017 111,7 129,4
août 2017 112,4 130,0
sept. 2017 113,9 130,3
oct. 2017 115,8 130,9
nov. 2017 115,4 129,8
déc. 2017 115,0 129,4
janv. 2018 113,5 129,8
févr. 2018 113,9 130,5
mars 2018 112,8 128,9
avr. 2018 117,7 129,1
mai 2018 119,5 128,7
juin 2018 120,7 127,0
juil. 2018 119,2 125,4
août 2018 119,5 124,9
sept. 2018 115,8 123,8
oct. 2018 112,8 123,6
nov. 2018 112,8 123,4
déc. 2018 108,6 121,6
janv. 2019 107,9 121,0
févr. 2019 104,9 119,2
mars 2019 109,0 118,4
avr. 2019 105,6 118,7
mai 2019 104,5 118,0
juin 2019 104,5 117,7
juil. 2019 104,9 118,3
août 2019 101,5 117,2
sept. 2019 102,3 115,6
oct. 2019 104,9 116,4
nov. 2019 108,3 116,4
déc. 2019 110,9 118,3
janv. 2020 111,3 119,1
févr. 2020 114,3 120,4
mars 2020 111,3 120,3
avr. 2020 107,9 114,7
mai 2020 105,6 110,5
juin 2020 103,0 109,2
juil. 2020 102,3 106,5
août 2020 103,4 105,8
sept. 2020 104,9 105,9
oct. 2020 104,5 104,0
nov. 2020 100,4 104,3
déc. 2020 101,5 103,1
janv. 2021 101,5 102,2
févr. 2021 102,6 101,8
mars 2021 102,3 102,7
avr. 2021 109,0 108,3
mai 2021 112,0 112,9
juin 2021 117,3 115,1
juil. 2021 119,9 118,5
août 2021 121,1 119,7
sept. 2021 123,7 121,6
oct. 2021 122,2 122,1
nov. 2021 122,6 122,1
déc. 2021 124,4 122,8
janv. 2022 125,9 124,0
févr. 2022 131,2 127,1
mars 2022 142,1 130,4
avr. 2022 139,8 131,7
mai 2022 147,4 133,6
juin 2022 147,7 134,0
juil. 2022 145,1 134,4
août 2022 147,0 137,3
sept. 2022 141,4 134,6
oct. 2022 140,2 131,6
nov. 2022 138,3 129,5
déc. 2022 135,3 126,5
janv. 2023 132,7 124,6
févr. 2023 125,9 120,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Pour le deuxième trimestre consécutif, la fréquentation touristique dépasse celle de 2019

Au 4e trimestre 2022, dans le Grand Est, les hébergements collectifs touristiques hors campings enregistrent 4,7 millions de nuitées, soit un niveau supérieur de 11,2 % à celui du 4e trimestre 2021, grâce au retour de la clientèle non résidente (+46,2 %). Sur un an, le nombre de nuitées est en hausse de 15,1 % dans les hôtels, alors qu’il baisse légèrement dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT).

Par rapport au 4e trimestre 2019, la fréquentation touristique augmente de 0,6 %, un peu moins qu’en France métropolitaine (+2,1 %). Pour le deuxième trimestre consécutif, le nombre de nuitées dans les hôtels dépasse celui d’avant-crise (+1,1 %). La fréquentation hôtelière des touristes résidents diminue de 0,7 %. En revanche, celle des non-résidents progresse de 5,4 %. Les touristes en provenance de l’étranger sont plus nombreux qu’en 2019, sauf dans l’Aube, la Moselle et les Vosges. Le mois de décembre contribue fortement à cette hausse, la clientèle étrangère étant de retour dans les hôtels alsaciens à l’occasion des marchés de Noël : +10 % dans le Bas-Rhin et +18 % dans le Haut-Rhin. Ce trimestre, ces deux départements concentrent en effet près de 70 % des nuitées non résidentes de la région.

Dans l’hôtellerie haut de gamme, comme au trimestre précédent, la fréquentation est plus soutenue qu’avant la crise ; elle augmente de 16 % dans les hôtels classés 4 ou 5 étoiles et de 4 % dans les hôtels 3 étoiles. À l’inverse, la fréquentation des hôtels non classés chute de 20 %.

Dans les AHCT de la région, le nombre de nuitées reste inférieur à celui de l’automne 2019 (-1,1 %) : les touristes résidents sont venus moins nombreux (-1,8 %), contrairement aux non-résidents (+1,2 %). Au niveau national, la fréquentation des AHCT dépasse son niveau d’il y a trois ans (+4,3 %).

Figure 10Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Grand Est France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,5
3ᵉ trim. 2015 100,2 101,0
4ᵉ trim. 2015 99,5 100,3
1ᵉ trim. 2016 100,4 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,2 99,7
3ᵉ trim. 2016 100,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 101,5 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,6 100,1
2ᵉ trim. 2017 103,1 101,8
3ᵉ trim. 2017 104,8 103,5
4ᵉ trim. 2017 105,8 104,6
1ᵉ trim. 2018 106,8 105,5
2ᵉ trim. 2018 107,0 105,8
3ᵉ trim. 2018 107,0 106,5
4ᵉ trim. 2018 106,8 106,8
1ᵉ trim. 2019 106,6 106,6
2ᵉ trim. 2019 107,2 107,3
3ᵉ trim. 2019 107,7 107,4
4ᵉ trim. 2019 108,3 107,7
1ᵉ trim. 2020 103,8 86,7
2ᵉ trim. 2020 80,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 69,2 50,0
4ᵉ trim. 2020 51,5 35,1
1ᵉ trim. 2021 44,1 42,8
2ᵉ trim. 2021 49,8 50,1
3ᵉ trim. 2021 54,0 55,6
4ᵉ trim. 2021 68,4 67,5
1ᵉ trim. 2022 76,8 77,4
2ᵉ trim. 2022 93,2 94,2
3ᵉ trim. 2022 100,0 100,8
4ᵉ trim. 2022 103,7 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 10Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Encadré 1 - Transfrontalier - Stagnation en Suisse, recul en Allemagne et au Luxembourg, croissance en Belgique

Au-delà des frontières du Grand Est, l’activité économique évolue différemment selon les pays voisins : alors que le PIB augmente en Belgique, il stagne en Suisse, et diminue en Allemagne et au Luxembourg.

Le PIB de la Suisse marque le pas au 4e trimestre 2022, après une progression de 0,2 % au trimestre précédent. Le contexte international difficile freine l’industrie manufacturière (-0,3 %), mais dans l’industrie chimique et pharmaceutique, la valeur ajoutée est en hausse de 1,7 %. La demande intérieure continue d’augmenter (+0,5 %), avec +0,3 % pour la consommation privée, comme pour la consommation publique. Les exportations baissent de 0,9 % et les importations de 1,1 %, après de fortes croissances au 3e trimestre. L’hôtellerie-restauration poursuit son redressement (+1,5 %) grâce au retour des touristes étrangers après la crise sanitaire, mais le niveau d’activité demeure encore 5 % inférieur à celui de fin 2019. Au cours du 4e trimestre 2022, le dynamisme de l’emploi se confirme : +0,7 % par rapport au trimestre précédent, et +2,3 % sur un an. Le taux de chômage au sens du BIT fléchit de 0,3 point par rapport au 4e trimestre 2021, pour s’établir à 4,1 % de la population active.

En Allemagne, le PIB se contracte de 0,4 % à l’automne 2022, après les hausses du printemps et de l’été (+0,1 % et +0,5 %). Il augmente cependant de 0,9 % par rapport à l’automne 2021. Comparée au 3e trimestre, la consommation privée se replie de 1,0 %, tandis que celle des administrations publiques progresse de 0,6 %. La valeur ajoutée dans le commerce, les transports, l’hôtellerie-restauration se dégrade (-2,9 %). La situation est similaire pour l’industrie manufacturière et la construction (-0,6 % et -2,4 %). Les exportations et les importations reculent également (-1,0 % et -1,3 %). L’Allemagne compte 45,9 millions d’emplois au 4e trimestre 2022, soit +0,2 % par rapport au trimestre précédent, et +1,1 % comparé au 4e trimestre 2021. Le taux de chômage au sens du BIT atteint 2,9 %, il est stable sur un trimestre, comme sur un an.

Au Luxembourg, le PIB se dégrade de 3,8 % par rapport au 3e trimestre et de 2,2 % sur un an. Le taux de chômage s’élève à 4,8 % fin 2022 : il est stable comparé à fin septembre, et perd 0,4 point par rapport à fin 2021. Le nombre de frontaliers continue de progresser (+0,9 %), atteignant 224 500 en décembre.

En Belgique, la croissance du PIB se poursuit ce trimestre : +1,4 %, après +1,9 % le trimestre précédent. Dans le secteur de l’industrie, la valeur ajoutée diminue de 1,3 %, tandis que dans la construction et les services, elle augmente de respectivement 2,4 % et 2,1 %. Les exportations sont en hausse de 1,1 % et les importations de 0,7 %. Le taux de chômage s’accroît de 0,4 point entre septembre et décembre 2022 (de 5,4 % à 5,8 %), et de 0,2 point sur un an.

Encadré 2 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 3 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Liliane Clément, François Couzinie-Devy, Brigitte Martin, Karina Mom, Béatrice Neiter, Olivasoa Razafindramanana (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« La croissance résiste, l’inflation aussi », Note de conjoncture, Insee, mars 2023.

« Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans deux tiers des régions et il est quasi stable dans les autres », Informations rapides no 62, mars 2023.

Tableau de bord Grand Est, mars 2023.

« Emploi toujours orienté à la hausse et stabilité du chômage », Insee Conjoncture Grand Est no 35, janvier 2023.