Insee Flash Auvergne-Rhône-Alpes · Janvier 2023 · n° 124

2 114 200 habitants dans le Rhône à l’horizon 2070

Près de 1 859 500 habitants résident dans le Rhône en 2018. La croissance de la population rhodanienne est très dynamique avec un taux de variation annuel moyen de 0,9 % entre 2013 et 2018, nettement supérieur à la moyenne régionale, essentiellement du fait d’un solde naturel élevé (+ 0,8 %). Cette croissance démographique du Rhône est portée par le dynamisme conjoint de la Métropole de Lyon (+ 0,8 %) et du territoire de compétence du Conseil départemental du Rhône (+ 0,9 %).

Si les tendances démographiques observées récemment se prolongeaient (scénario « central »)(sources), la population du Rhône augmenterait de 0,25 % par an entre 2018 et 2070, plus vite que celle de la région (+ 0,15 %). Il resterait l’un des départements de la région à la croissance démographique la plus forte (figure 1).

Le Conseil départemental du Rhône aurait, pour sa part, une croissance quasiment deux fois plus élevée que celle de la Métropole de Lyon (+ 0,37 % en moyenne par an contre + 0,20 %).

Le Rhône, l’Ain et la Haute-Savoie, moteurs de la région, compteraient, à eux trois, 463 000 habitants supplémentaires pour un gain total de 650 000 au niveau régional.

D’après les projections, la population rhodanienne augmenterait jusqu’en 2066 pour atteindre 2 114 700 habitants, avant de très légèrement diminuer à 2 114 200 habitants en 2070 (figure 2). Ainsi, 254 700 personnes supplémentaires résideraient dans le Rhône en 2070 par rapport à 2018, représentant 40 % de la croissance d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Conseil départemental du Rhône serait en hausse continue jusqu’en 2070, ne connaissant pas de retournement démographique alors que celui de la Métropole de Lyon aurait lieu en 2063. Ce dernier interviendrait plus tard que celui de la région (2056).

Sur l’ensemble de la période 2018-2070, la croissance démographique rhodanienne serait uniquement portée par un solde naturel de + 0,46 % par an (excédent des naissances sur les décès). Cumulant solde naturel positif et déficit migratoire, le Rhône est l’unique département de la région dans ce cas.

À l’intérieur du territoire, les composantes de l’évolution de la population sont radicalement différentes. Ainsi, la Métropole de Lyon afficherait, comme le Rhône, un excédent naturel et un déficit migratoire alors que la croissance du Conseil départemental serait uniquement portée par un excédent migratoire.

Tout au long de la période 2018-2070, le solde naturel ne cesserait de décroître dans le territoire du Conseil départemental du Rhône. Il évoluerait ainsi de + 0,21 % entre 2018 et 2030 à – 0,19 % entre 2060 et 2070 (figure 3). En revanche, celui de la Métropole de Lyon resterait élevé tout au long de la période (entre + 0,51 % et + 0,65 % par an).

À l’inverse, le solde migratoire baisserait plus fortement dans la Métropole de Lyon que dans le Conseil départemental du Rhône.

Sous l’effet de l’amélioration de l’espérance de vie, la population rhodanienne continuerait de vieillir d’ici 2070.

La modification de la structure par âge serait néanmoins différente selon les deux territoires du département. En effet, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans triplerait entre 2018 et 2070 dans le Conseil départemental du Rhône alors qu’il doublerait dans la Métropole de Lyon. Dans le même temps, le nombre de jeunes de moins de vingt ans diminuerait dans les deux territoires (respectivement – 2 % et – 1 %).

L’âge moyen de la population rhodanienne augmenterait de quatre ans (38,5 ans en 2018 contre 42,6 ans en 2070). Cette hausse serait de seulement trois ans pour la Métropole de Lyon où la population serait toujours plus jeune qu’ailleurs (étudiants, jeunes actifs). A contrario, l’âge moyen de la population du Conseil départemental progresserait de sept ans sur la même période.