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Insee Conjoncture Guyane · Janvier 2023 · n° 22
Insee Conjoncture GuyaneEn Guyane, la création d’emplois salariés continue de progresser Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

Les emplois salariés sont toujours plus nombreux en Guyane, pour ce troisième trimestre 2022. Cette progression des effectifs est essentiellement portée par le secteur tertiaire, alors que l’intérim fléchit. Dans ce contexte, le taux de chômage reste stable, mais les demandeurs d’emploi sont toujours plus nombreux. Les clients reviennent en nombre dans les hôtels par rapport à l’avant crise sanitaire de la Covid-19. Les créations d’entreprises sont moins nombreuses.

Insee Conjoncture Guyane
No 22
Paru le :Paru le24/01/2023

Une nouvelle progression de l’emploi salarié

En Guyane, le nombre d’emplois salariés s’établit à 70 120 au troisième trimestre 2022. Les effectifs salariés augmentent ainsi de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, soit 170 emplois supplémentaires (figure 1). Cette hausse confirme la bonne orientation du deuxième trimestre (+ 1,4 %).

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur public augmente de 0,7 %, par rapport au deuxième trimestre, soit 220 salariés supplémentaires. Le secteur privé perd 50 emplois (– 0,1 %) et freine la hausse globale des effectifs salariés.

Avec 1 700 créations d’emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 2,5 % à celui du troisième trimestre 2021.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié progresse également au troisième trimestre 2022 (+ 0,4 %). Sur un an, les effectifs augmentent de 1,6 %.

Le nombre d’heures rémunérées au troisième trimestre 2022 en Guyane est supérieur au nombre d’heures rémunérées lors de la même période de 2019 pour l’ensemble des secteurs d’activité à l’exception de l’industrie en juillet 2022 (figure 2).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 100,0 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,4 100,2 99,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 101,1 100,3 98,9 100,3
4ᵉ trim. 2015 101,6 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,4 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,7 100,8 100,3 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,0 101,1 100,5 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,5 101,2 102,3 101,4
1ᵉ trim. 2017 98,1 101,6 97,9 101,9
2ᵉ trim. 2017 99,1 102,0 99,0 102,4
3ᵉ trim. 2017 101,3 102,1 101,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 101,7 102,5 102,4 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,0 102,7 103,1 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,9 102,8 104,2 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 103,7 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,6 103,1 104,0 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,6 103,6 105,2 104,8
2ᵉ trim. 2019 106,7 103,9 106,4 105,0
3ᵉ trim. 2019 107,7 104,3 107,5 105,6
4ᵉ trim. 2019 108,5 104,6 108,3 106,0
1ᵉ trim. 2020 107,3 102,5 105,6 103,2
2ᵉ trim. 2020 106,6 101,9 104,6 102,7
3ᵉ trim. 2020 109,1 103,9 107,4 104,8
4ᵉ trim. 2020 111,1 103,8 110,2 104,6
1ᵉ trim. 2021 112,2 104,4 112,3 105,5
2ᵉ trim. 2021 112,8 105,7 112,6 107,0
3ᵉ trim. 2021 114,7 106,7 115,6 108,3
4ᵉ trim. 2021 115,0 107,2 116,1 109,1
1ᵉ trim. 2022 115,6 107,6 117,0 109,6
2ᵉ trim. 2022 117,2 108,0 119,3 110,0
3ᵉ trim. 2022 117,5 108,4 119,2 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Guyane Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 6,2 7,0 11,7 2,8 12,3 5,6 1,9
févr. 2020 1,8 4,1 7,3 3,1 10,4 4,2 1,7
mars 2020 -10,3 -7,6 -30,4 -10,5 -0,2 -9,8 -13,3
avr. 2020 -26,9 -29,7 -70,8 -27,6 -17,9 -28,9 -33,2
mai 2020 -18,5 -15,1 -61,9 -17,7 -10,0 -18,9 -22,4
juin 2020 -12,6 -6,0 -54,9 -11,7 -1,6 -12,2 -10,3
juil. 2020 -13,7 -5,6 -61,6 -11,1 -1,2 -12,3 -6,8
août 2020 -9,8 -3,3 -47,7 -6,1 0,0 -7,9 -4,5
sept. 2020 -6,2 -4,6 -34,5 -2,6 3,9 -4,4 -4,4
oct. 2020 -4,9 -7,5 -22,3 -0,4 8,2 -2,3 -4,8
nov. 2020 -3,3 -5,2 -20,3 -1,0 11,2 -1,5 -9,8
déc. 2020 -3,8 -2,9 -19,3 0,3 10,5 -0,6 -6,7
janv. 2021 0,1 2,5 -10,3 3,0 11,4 2,9 -5,2
févr. 2021 1,3 3,0 -13,4 4,3 15,3 4,1 -5,4
mars 2021 -1,3 12,1 -8,9 4,8 16,8 5,7 -5,1
avr. 2021 0,5 6,6 -11,4 4,6 14,5 4,7 -7,8
mai 2021 -0,2 8,2 -30,1 1,6 12,0 1,8 -5,7
juin 2021 1,2 14,3 -45,2 1,8 14,1 2,3 -0,4
juil. 2021 -2,5 10,7 -20,8 4,1 11,0 3,5 -0,8
août 2021 -1,6 10,9 -18,6 5,7 11,0 4,6 -0,2
sept. 2021 0,4 10,6 -36,4 7,1 13,1 4,9 0,7
oct. 2021 -2,0 4,7 -32,3 5,8 12,4 3,2 0,7
nov. 2021 1,2 6,2 -6,6 6,4 19,4 6,5 2,4
déc. 2021 -2,6 5,4 -5,2 7,7 18,2 6,5 2,1
janv. 2022 -0,6 11,5 2,8 5,9 15,4 6,7 1,4
févr. 2022 1,7 12,3 3,2 10,8 21,4 10,6 3,1
mars 2022 0,6 15,0 6,6 10,1 22,6 10,7 4,1
avr. 2022 0,6 9,1 7,9 10,3 19,9 9,8 2,2
mai 2022 4,3 15,1 1,7 10,1 19,1 10,6 3,8
juin 2022 3,6 15,6 4,9 10,1 20,8 10,9 4,6
juil. 2022 -1,5 8,1 7,3 9,2 18,7 8,6 1,7
août 2022 2,0 15,7 9,8 10,8 17,5 11,0 3,6
sept. 2022 3,7 15,3 5,6 10,6 20,2 11,2 3,8
oct. 2022 2,7 8,2 7,4 9,4 21,9 9,7 2,8
nov. 2022 1,7 7,8 -1,5 7,1 23,8 8,0 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

Le secteur tertiaire continue de créer des emplois

Le secteur tertiaire non marchand est le principal moteur de la bonne orientation de l’emploi salarié ce trimestre. Ses effectifs salariés augmentent de 0,5 % au troisième trimestre (figure 3) : le nombre de personnes employées s’élève à 36 090, soit 180 nouveaux emplois salariés.

Les effectifs salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) augmentent de 0,4 % au troisième trimestre. Cette hausse contribue à la bonne dynamique de l’emploi salarié en Guyane. Le secteur emploie désormais 22 870 salariés, soit 100 de plus qu’au trimestre précédent.

Le nombre de salariés dans le secteur de l’industrie augmente de 0,5 % au troisième trimestre. Le secteur emploie désormais 4 730 salariés.

Les effectifs salariés dans le secteur de la construction baissent de 1,4 % au troisième trimestre. Le secteur emploie désormais 4 020 salariés, soit 60 de moins qu’au trimestre précédent.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 99,4 100,2 101,6
2ᵉ trim. 2015 94,7 97,9 99,8 101,7
3ᵉ trim. 2015 93,8 96,4 100,0 103,4
4ᵉ trim. 2015 93,2 96,7 101,1 103,1
1ᵉ trim. 2016 89,4 97,5 101,3 102,3
2ᵉ trim. 2016 85,7 97,2 101,5 101,7
3ᵉ trim. 2016 86,9 98,5 100,1 100,0
4ᵉ trim. 2016 87,8 99,8 101,3 99,4
1ᵉ trim. 2017 87,1 97,3 98,2 98,8
2ᵉ trim. 2017 89,4 95,7 100,1 98,6
3ᵉ trim. 2017 89,0 97,7 99,6 101,8
4ᵉ trim. 2017 92,4 97,2 100,4 101,4
1ᵉ trim. 2018 94,5 99,5 101,7 102,5
2ᵉ trim. 2018 94,8 99,9 102,7 103,1
3ᵉ trim. 2018 94,2 99,1 102,3 103,4
4ᵉ trim. 2018 93,3 99,1 103,1 105,0
1ᵉ trim. 2019 96,0 101,2 103,1 106,4
2ᵉ trim. 2019 98,2 102,5 104,3 107,2
3ᵉ trim. 2019 103,3 104,5 104,3 108,0
4ᵉ trim. 2019 104,9 104,0 104,9 109,2
1ᵉ trim. 2020 104,8 103,0 103,0 110,0
2ᵉ trim. 2020 106,1 102,3 101,0 109,2
3ᵉ trim. 2020 107,3 103,7 103,0 111,7
4ᵉ trim. 2020 107,0 104,0 106,5 112,6
1ᵉ trim. 2021 108,8 105,1 108,6 112,8
2ᵉ trim. 2021 108,6 107,0 108,3 113,9
3ᵉ trim. 2021 111,6 106,0 111,8 114,5
4ᵉ trim. 2021 111,6 105,8 112,2 114,7
1ᵉ trim. 2022 114,5 107,3 113,2 115,4
2ᵉ trim. 2022 116,8 108,0 115,6 116,3
3ᵉ trim. 2022 115,2 108,6 116,1 116,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire en baisse

L’emploi intérimaire recule de 2,7 % au troisième trimestre 2022 (figure 4). Le secteur de l’intérim emploie désormais 1 980 personnes en Guyane, soit 60 de moins qu’au trimestre précédent.

Le niveau de l’emploi intérimaire est ainsi en baisse par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Il recule de 7,0 % sur un an, ce qui représente 150 emplois en moins. En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires augmente de 1,9 % par rapport au deuxième trimestre 2022. En un an, il progresse de 2,9 %.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,4 99,8
2ᵉ trim. 2015 102,7 103,7
3ᵉ trim. 2015 98,3 107,5
4ᵉ trim. 2015 118,9 109,9
1ᵉ trim. 2016 144,4 110,0
2ᵉ trim. 2016 130,1 112,6
3ᵉ trim. 2016 167,4 116,8
4ᵉ trim. 2016 186,0 121,9
1ᵉ trim. 2017 125,1 126,8
2ᵉ trim. 2017 159,1 132,7
3ᵉ trim. 2017 203,3 137,3
4ᵉ trim. 2017 221,1 142,3
1ᵉ trim. 2018 225,4 143,4
2ᵉ trim. 2018 233,7 141,0
3ᵉ trim. 2018 223,2 141,0
4ᵉ trim. 2018 214,9 137,5
1ᵉ trim. 2019 216,1 142,3
2ᵉ trim. 2019 217,4 140,9
3ᵉ trim. 2019 225,1 140,3
4ᵉ trim. 2019 223,0 137,8
1ᵉ trim. 2020 153,1 84,7
2ᵉ trim. 2020 178,0 103,0
3ᵉ trim. 2020 204,1 125,5
4ᵉ trim. 2020 230,0 130,2
1ᵉ trim. 2021 247,6 133,3
2ᵉ trim. 2021 248,0 137,1
3ᵉ trim. 2021 263,6 138,8
4ᵉ trim. 2021 261,2 146,3
1ᵉ trim. 2022 241,7 143,5
2ᵉ trim. 2022 252,1 140,2
3ᵉ trim. 2022 245,3 142,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les effectifs salariés augmentent en Guadeloupe et restent stables en Martinique

En Guadeloupe, l’emploi salarié progresse de 0,6 % au troisième trimestre 2022 (figure 5). Tous les secteurs d’activité hormis la construction, contribuent à cette hausse. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 1,0 %, soit 510 emplois supplémentaires. Le secteur tertiaire non marchand gagne 180 emplois (+ 0,3 %). Le secteur de l’industrie gagne 80 emplois (+ 0,8 %). Le nombre d’emplois intérimaires est stable (+ 0,2 %). Le secteur de la construction perd une cinquantaine d’emplois (– 0,7 %). En Guadeloupe l’emploi salarié progresse de 3,1 % sur un an.

En Martinique, le nombre d’emplois salariés reste stable au troisième trimestre 2022. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 0,7 %, soit 360 emplois supplémentaires. Le secteur tertiaire non marchand perd 240 emplois (– 0,5 %). Il en est de même pour la construction qui perd 130 emplois (– 2,1 %). Le nombre d’emplois intérimaires progresse de 2,0 %, soit 50 emplois supplémentaires. Le secteur de l’industrie est stable (+ 0,1 %). En Martinique l’emploi salarié progresse de 2,8 % sur un an.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2ᵉ trim. 2022 3ᵉ trim. 2022
Guadeloupe 1,3 0,6
Martinique 1,1 0,0
Guyane 1,4 0,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est stable

En Guyane, 13,3 % de la population active est au chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) ce trimestre (figure 6). Le taux de chômage reste stable par rapport au trimestre précédent. En France (hors Mayotte), il est également stable (– 0,1 point) et s’établit à 7,3 % de la population active.

Sur un an, le taux de chômage en Guyane baisse de 3,9 points. En France (hors Mayotte), il recule de 0,7 point par rapport au troisième trimestre 2021.

Figure 6Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 22,3 22,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 21,3 21,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 19,4 21,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 23,3 22,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,8 22,3 10,2
1ᵉ trim. 2016 22,3 22,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 22,5 23,0 10,0
3ᵉ trim. 2016 25,1 23,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 21,9 23,0 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,1 22,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,4 22,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,4 21,6 9,5
4ᵉ trim. 2017 20,6 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,5 19,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,2 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 18,9 18,6 9,0
4ᵉ trim. 2018 19,2 18,9 8,7
1ᵉ trim. 2019 17,6 19,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 20,4 19,8 8,4
3ᵉ trim. 2019 19,7 19,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 19,6 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,5 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,7 16,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,7 15,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,7 15,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,4 14,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,7 14,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,2 14,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 14,4 14,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 15,2 14,0 7,3
2ᵉ trim. 2022 13,3 14,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,3 13,9 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Plus de demandeurs d’emploi [mais avec une durée plus courte]

Au troisième trimestre 2022, en Guyane, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’effectuer des recherches d’emploi (catégories A, B, C) s’établit à 24 490, en hausse de 1,4 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Parmi ces personnes, 20 230 sont sans emploi (catégorie A) et 4 260 exercent une activité réduite (catégories B, C).

La progression de la demande d’emploi concerne surtout les femmes (+ 2,5 %) alors que la demande est quasi stable chez les hommes (– 0,1 %). Le nombre de demandeurs d’emploi baisse de 0,7 % pour les moins de 25 ans, augmente de 2,1 % pour les 25 à 49 ans et de 1,4 % pour les 50 ans et plus.

La part des personnes inscrites à pôle emploi depuis au moins un an est de 27 %. Leur nombre recule pour le huitième trimestre consécutif (– 0,9 %).

Par rapport au second trimestre 2022, le nombre d’inscrits dans les catégories A, B, et C baisse de 1,8 % en Guadeloupe et de 0,8 % en Martinique. Il reste stable sur la France entière (hors Mayotte).

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 2,9 % en Guyane. Il recule de 5,3 % en Guadeloupe et en Martinique. Il diminue également au niveau national (– 7,1 %).

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,5 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,1 103,9
3ᵉ trim. 2015 104,3 104,1
4ᵉ trim. 2015 103,8 105,0
1ᵉ trim. 2016 104,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,1 104,6
3ᵉ trim. 2016 100,9 105,1
4ᵉ trim. 2016 100,9 105,4
1ᵉ trim. 2017 99,3 106,1
2ᵉ trim. 2017 100,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 102,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 104,2 108,3
1ᵉ trim. 2018 104,0 108,4
2ᵉ trim. 2018 105,4 108,4
3ᵉ trim. 2018 106,2 108,4
4ᵉ trim. 2018 104,9 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 103,3 107,2
3ᵉ trim. 2019 101,0 106,2
4ᵉ trim. 2019 98,9 105,2
1ᵉ trim. 2020 97,8 105,0
2ᵉ trim. 2020 98,0 111,3
3ᵉ trim. 2020 100,8 110,8
4ᵉ trim. 2020 97,0 110,1
1ᵉ trim. 2021 97,7 109,9
2ᵉ trim. 2021 97,6 108,8
3ᵉ trim. 2021 97,1 106,8
4ᵉ trim. 2021 98,1 103,8
1ᵉ trim. 2022 99,1 101,0
2ᵉ trim. 2022 98,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 100,0 99,2
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Hausse de la fréquentation hôtelière

La fréquentation hôtelière en Guyane progresse au cours du troisième trimestre 2022, comparée au même trimestre de l’année 2019 (figure 8). Les hôtels de Guyane enregistrent 100 100 nuitées, soit une augmentation de 6,6 %. Comme au deuxième trimestre, c’est le nombre de nuitées de touristes en provenance de France qui permet de soutenir l’activité des établissements hôteliers. La fréquentation de la clientèle nationale est en effet plus élevée qu’avant la crise sanitaire (+ 19 %). Celle en provenance de l’étranger est en forte diminution (– 42 %), à l’instar des touristes originaires du Brésil qui désertent la Guyane. La part des nuitées étrangères diminue par conséquent de moitié, et ne représente plus qu’une nuitée sur dix dans l’hôtellerie guyanaise.

La durée moyenne des séjours par hôtel diminue légèrement et s’établit à 2,1 jours contre 2,2 jours au troisième trimestre 2019. La clientèle d’affaire représente 60,7 % de la fréquentation hôtelière, en baisse de 3,3 points. Malgré une fréquentation en hausse, le taux d’occupation des hôtels diminue de 2 points (47,3 %). L’offre d’hébergement ayant aussi augmenté au cours de ce trimestre.

Le volume des nuitées hôtelières évolue en dents de scie. Comparé à 2019, le trimestre commence par un mois de juillet stable, alors que le mois d’août progresse fortement (+ 27,6 %). Il se termine par un mois de septembre en perte de fréquentation (– 8,6 %).

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 103,5 100,3
2ᵉ trim. 2015 104,9 100,5
3ᵉ trim. 2015 107,8 101,0
4ᵉ trim. 2015 108,5 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,3 99,7
3ᵉ trim. 2016 97,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 100,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 111,3 100,1
2ᵉ trim. 2017 112,0 101,8
3ᵉ trim. 2017 116,7 103,5
4ᵉ trim. 2017 113,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 112,4 105,5
2ᵉ trim. 2018 113,3 105,8
3ᵉ trim. 2018 113,3 106,5
4ᵉ trim. 2018 121,3 106,8
1ᵉ trim. 2019 127,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 132,7 107,3
3ᵉ trim. 2019 133,8 107,4
4ᵉ trim. 2019 138,4 107,7
1ᵉ trim. 2020 101,8 86,7
2ᵉ trim. 2020 81,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 73,0 50,0
4ᵉ trim. 2020 53,5 35,1
1ᵉ trim. 2021 72,3 42,8
2ᵉ trim. 2021 81,2 50,1
3ᵉ trim. 2021 85,9 55,6
4ᵉ trim. 2021 97,9 67,5
1ᵉ trim. 2022 104,6 77,4
2ᵉ trim. 2022 115,2 94,2
3ᵉ trim. 2022 120,4 100,8
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

La création d’entreprises ralentit

Au troisième trimestre 2022, 765 entreprises ont été créées en Guyane. Le nombre d’immatriculations d’entreprises diminue de 13 % ce trimestre, alors qu’il avait augmenté de 21 % au second trimestre (figure 9). La moitié des créations correspondent à des immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs, en baisse de 13 % par rapport au trimestre précédent. Au niveau national, les créations d’entreprises (comprenant les micro-entrepreneurs) sont en hausse de 9,1 %.

En Guyane, seul le secteur de l’industrie connaît une hausse de ses immatriculations avec 46 unités supplémentaires (+ 28 %). Alors qu’il concentre la moitié des créations du trimestre, le secteur des services présente une baisse de 17 % du nombre de ses nouvelles entreprises. Les nouvelles immatriculations diminuent de 13 % dans le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration et de 4,5 % dans le secteur de la construction.

En Guyane, le nombre de nouvelles entreprises s’accroît de 3,2 % par rapport au troisième trimestre 2021. Les immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs sont en hausse (+ 9,7 %), tandis que celles en dehors du régime des micro-entrepreneurs sont en baisse (– 2,6 % ). Sur un an, le nombre de créations est en augmentation en Martinique (+ 22 %), en Guadeloupe (+ 16 %) ainsi qu’au niveau national (+ 8,6 %).

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guyane hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 87,9 93,3 93,2 94,7
2ᵉ trim. 2015 77,2 93,4 86,4 94,2
3ᵉ trim. 2015 67,9 97,0 80,9 95,8
4ᵉ trim. 2015 71,8 100,4 81,1 98,6
1ᵉ trim. 2016 69,3 104,0 79,2 100,0
2ᵉ trim. 2016 76,1 107,6 80,9 104,4
3ᵉ trim. 2016 73,5 106,5 72,6 103,1
4ᵉ trim. 2016 64,2 110,5 72,0 104,6
1ᵉ trim. 2017 65,4 110,6 70,0 106,2
2ᵉ trim. 2017 58,6 111,8 61,3 107,3
3ᵉ trim. 2017 73,5 115,3 78,2 115,3
4ᵉ trim. 2017 75,8 117,7 84,2 118,5
1ᵉ trim. 2018 88,5 116,9 96,5 122,9
2ᵉ trim. 2018 84,2 118,6 93,4 127,2
3ᵉ trim. 2018 78,6 116,2 88,1 128,5
4ᵉ trim. 2018 97,2 119,7 96,7 133,9
1ᵉ trim. 2019 103,1 125,6 105,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 92,7 124,8 95,3 145,6
3ᵉ trim. 2019 85,9 124,9 94,2 150,3
4ᵉ trim. 2019 74,4 120,9 88,5 152,9
1ᵉ trim. 2020 65,1 114,3 77,2 139,2
2ᵉ trim. 2020 56,3 86,6 73,2 114,4
3ᵉ trim. 2020 93,5 132,6 119,1 179,2
4ᵉ trim. 2020 96,6 134,3 117,1 178,6
1ᵉ trim. 2021 111,8 135,9 140,9 182,5
2ᵉ trim. 2021 118,6 139,5 144,0 178,8
3ᵉ trim. 2021 110,4 136,2 144,2 173,5
4ᵉ trim. 2021 107,9 136,6 146,9 176,1
1ᵉ trim. 2022 102,3 134,4 140,3 177,3
2ᵉ trim. 2022 122,5 136,9 170,2 172,8
3ᵉ trim. 2022 107,6 144,5 148,8 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus