Insee Flash Centre-Val de Loire · Décembre 2022 · n° 65

La population continue de croître en périphérie des grandes villes

Au 1^er janvier 2020, la population du Centre-Val de Loire s’établit à 2 575 000 habitants. La région regroupe 3,9 % de la population de France métropolitaine, ce qui en fait la région la moins peuplée de France continentale. La région se distingue par une faible densité de population : 66 habitants par kilomètre carré, contre 100 en moyenne en France de province. La région se situe au 11^e rang en France métropolitaine, entre la Nouvelle-Aquitaine et la Bourgogne-Franche-Comté.

Entre 2014 et 2020, la population diminue de 430 habitants en moyenne chaque année, ce qui représente une relative stabilité à l’échelle de la population régionale. Cette évolution est comparable à celles des autres régions frontalières de l’Île-de-France : - 0,1 % en Normandie et en Bourgogne-Franche-Comté, nulle dans les Hauts-de-France et le Grand-Est. La population de France métropolitaine augmente quant à elle en moyenne de 0,3 % par an entre 2014 et 2020 (même évolution au niveau de la région Île-de-France). En Centre-Val de Loire, 651 communes gagnent des habitants sur cette période, soit 37 % des 1 757 communes. Sur la période intercensitaire précédente, soit entre 2009 et 2014, l’évolution annuelle moyenne de la population en Centre-Val de Loire était de + 0,3 %, contre + 0,5 % en France métropolitaine.

L’évolution de la population dépend de deux facteurs : la différence entre les naissances et les décès (solde naturel) et celle entre les arrivées et les sorties sur le territoire (solde migratoire). Ces composantes sont presque à l’équilibre : le très léger excédent naturel compensant en bonne partie le faible déficit migratoire entre 2014 et 2020.

Le Loiret et l’Indre-et-Loire sont les départements les plus peuplés. Ils regroupent la moitié de la population régionale. Ce sont également les seuls départements de la région dont la population augmente entre 2014 et 2020 (figure 1), avec une croissance annuelle moyenne de 0,3 % pour le Loiret et de 0,2 % pour l’Indre-et-Loire. Dans le Loiret, la population augmente principalement du fait du solde naturel. En Indre-et-Loire, la hausse provient autant de celui-ci que de la balance migratoire positive (figure 2).

Les populations des départements de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher diminuent respectivement de 0,1 et de 0,2 %. En Eure-et-Loir, l’excédent naturel (+ 0,2 %) compense en partie le déficit du solde migratoire (- 0,3 %). Dans le Loir-et-Cher, le solde naturel est négatif, tandis que le solde migratoire est quasi-nul.

Dans le sud de la région, les populations du Cher et de l’Indre baissent respectivement de 0,5 et 0,6 % par an entre 2014 et 2020. Le Cher cumule déficits naturel (- 0,3 %) et migratoire (- 0,2 %), tandis que dans l’Indre, le solde naturel négatif explique à lui seul la diminution.

La situation s’est détériorée entre les périodes 2009-2014 et 2014-2020, où seuls l’Indre, et dans une moindre mesure le Cher, perdaient déjà des habitants. Dans les départements gagnant encore des habitants, cette croissance est cependant ralentie par rapport à la période précédente (+ 0,5 % par an en moyenne entre 2009 et 2014 en Indre-et-Loire et dans le Loiret).

Plus d’un habitant sur cinq réside dans l’une des deux métropoles régionales. Entre 2014 et 2020, la population s’accroît de 0,6 % en moyenne par an dans la métropole orléanaise et de 0,3 % dans la métropole tourangelle.

Les aires d’attraction de Tours et d’Orléans, conservent une bonne dynamique démographique. Du fait d’un solde migratoire négatif, les populations des communes centres augmentent moins vite que celle de l’ensemble de l’aire d’attraction. Les autres communes des pôles et les couronnes disposent quant à elles de soldes naturels et migratoires en moyenne positifs.

Dans les aires d’attraction des villes de 50 000 à 200 000 habitants, c’est-à-dire celles de Bourges, Chartres, Blois, Châteauroux et Montargis, la population diminue globalement de 0,1 % en moyenne par an entre 2014 et 2020. La baisse se concentre principalement dans les pôles, qui connaissent un important déficit migratoire (- 0,4 %), tandis que le nombre d’habitants reste stable dans les couronnes.

La population diminue de - 0,6 % par an dans les aires d’attraction des villes de moins de 50 000 habitants, ainsi que dans les communes situées hors d’attraction de ces zones. La diminution est la plus forte dans les communes des pôles (- 0,8 %), principalement du fait du solde naturel négatif (- 0,6 %). Les couronnes voient également leur population diminuer (- 0,5 %).

Les communes du nord-est de la région qui font partie de l’aire d’attraction de Paris voient leur population progresser légèrement (+ 0,1 %), du fait d’un excédent naturel supérieur au déficit migratoire.

Plus généralement, les zones situées à proximité de la commune la plus peuplée du pôle se densifient. En effet, ce sont les communes situées entre 5 et 10 km de la commune centre qui connaissent la plus forte croissance (+ 0,7 %) (figure 3). À l’inverse, la croissance démographique ralentit, puis devient négative à mesure que l’on s’éloigne de celle-ci.