Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine · Décembre 2022 · n° 127

Le tourisme en Nouvelle-Aquitaine : d’importantes retombées sur l’emploi

La Nouvelle-Aquitaine figure parmi les régions françaises les plus touristiques avec 43 millions de nuitées enregistrées dans les campings et les hôtels en 2019. Outre ces nuitées, les touristes peuvent aussi séjourner dans des villages de vacances, des résidences de tourisme, des meublés, des gîtes, des chambres d’hôtes ou des résidences secondaires. Le tourisme concerne aussi les excursionnistes, résidant dans la région ou au-delà, qui sont de passage ou en visite pour la journée.

En moyenne sur l’année 2019, 142 000 emplois salariés et non salariés relèvent de l’économie du tourisme. La Nouvelle-Aquitaine est ainsi la troisième région de province à générer le plus d’emplois du fait du tourisme, derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et devant l’Occitanie. L’agriculture, autre secteur phare de la région, emploie un nombre comparable de salariés et de non-salariés.

La sphère du tourisme représente ainsi 7,5 % de l’emploi marchand en Nouvelle-Aquitaine, contre 6,8 % en province.

En Nouvelle-Aquitaine, 95 % des emplois de l’économie du tourisme sont directement liés à la présence de visiteurs sur leur lieu de séjour. Les autres englobent des emplois dédiés aux voyages et à leur préparation (transport, agence de voyage, e-tourisme…). Cette étude se concentre sur les premiers, soit 134 300 emplois, dits emplois touristiques.

Six salariés sur dix occupent des postes d’employés. En effet, plus de la moitié des emplois touristiques néo-aquitains sont dans l’hébergement, le commerce de détail non alimentaire et la restauration (figure 1), secteurs proposant en majorité ce type de postes.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes, un peu plus en Nouvelle-Aquitaine (57 % des effectifs, contre 55 % en province).

Les salaires horaires des emplois touristiques sont plus faibles que dans les autres régions, en raison du poids de secteurs moins rémunérateurs et d’un plus important recours à des contrats de saison. En effet, la région enregistre la plus forte saisonnalité de France métropolitaine après la Corse, avec un pic d’emplois touristiques en août (107 000 emplois supplémentaires par rapport à janvier). L’hébergement et la restauration représentent la moitié de ces emplois.

Six types de zones touristiques peuvent être distinguées au sein de la région. Elles se différencient selon leur situation géographique (littoral, intérieur des terres ou montagne), la part des personnes vivant en espace urbain et le poids du tourisme dans l’économie locale (figure 2).