Insee
Insee Analyses Guyane · Septembre 2022 · n° 60
Insee Analyses GuyaneRebond de la croissance guyanaise Comptes économiques rapides de la Guyane en 2021

Baptiste Raimbaud, Clémentine Garandeau (Insee)

En 2021, la croissance économique de la Guyane s’établit à + 3,5 % en volume (+ 6,8 % pour la France entière), un rebond qui permet tout juste à l’économie de retrouver son niveau de 2019 suite à la baisse (- 3,4 %) liée à la crise sanitaire de 2020 (- 7,8 % pour la France entière). La consommation des ménages et l’investissement sont moteurs de la reprise économique, contribuant respectivement pour + 3,0 et + 2,7 points à la croissance. Cette reprise de la demande entraîne une hausse sensible des importations (+ 15,8 % en volume) en particulier pour les secteurs de l’automobile et des biens destinés au spatial. Toutefois, le niveau des importations reste en deçà de celui de 2019. Les exportations progressent de 8,2 % en volume, portées par le spatial, mais restent encore nettement en retrait du niveau de 2019 (– 17 % en volume) en raison d’un nombre de lancements plus faible en 2020 et 2021 (7) que la moyenne de la décennie précédente (10). Le spatial contribue toutefois à la croissance par d’importants investissements liés au chantier Ariane 6. L’investissement guyanais progresse ainsi de 11,1 % en volume et dépasse sensiblement le niveau de 2019 (+ 4,6 %).

Insee Analyses Guyane
No 60
Paru le :Paru le29/09/2022

En 2021, le PIB retrouve le niveau de 2019

Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guyane atteint 4,6 milliards d’euros en 2021, soit une hausse en volume de 3,5 % (figure 1). La population continuant de progresser (+ 1,5 % sur un an), le PIB par habitant s’établit à 15 659 euros, et progresse de 1,9 % en euros constants par rapport à 2020 mais ne retrouve pas le niveau de 2019 (- 3,0 % en volume). Il s’élève à 23 739 euros en Guadeloupe, 25 713 euros en Martinique et 36 930 sur l’ensemble du territoire français. L’économie guyanaise qui avait fait preuve de la plus grande résilience lors de la crise en 2020 comparée aux deux autres Départements Français d’Amérique (DFA), est également la seule qui rattrape le niveau de PIB en volume d’avant crise (- 3,3 % en Guadeloupe, - 1,2 % en Martinique et - 1,5 % pour la France entière) grâce notamment à la dynamique démographique de la région (figure 2).

Figure 1Un rebond porté par la consommation des ménages et l’investissement

en millions d’euros courants et en %
Un rebond porté par la consommation des ménages et l’investissement (en millions d’euros courants et en %)
Évolution en volume aux prix de l’année précédente (%) 2021
2020 2021 2021/2019 Millions d’euros courants Évolution des prix (%) Évolution en valeur (%) Contribution à la croissance (points)
Produit intérieur brut -3,4 3,5 0,0 4 580,1 0,0 3,5 3,5
Consommation des ménages -4,0 5,3 1,1 2 711,4 2,6 8,1 3,0
Consommation des administrations publiques 2,2 1,0 3,3 2 207,7 0,7 1,7 0,5
Investissement -5,9 11,1 4,6 1 193,2 1,9 13,2 2,7
Imports de biens et services -16,1 15,8 -2,8 2 946,2 5,2 21,8 -8,6
Exports de biens et services -23,4 8,5 -16,9 1 143,7 2,5 11,2 2,0
Variations de stocks /// /// /// 270,3 /// /// 4,0
  • Source : Insee ; CEROM, Comptes rapides.

Figure 2La croissance rebondit après la crise sanitaire de 2020

en %
La croissance rebondit après la crise sanitaire de 2020 (en %)
Taux de croissance du PIB en volume
Guyane France entière
2013 2,2 0,6
2014 -0,8 1,0
2015 0,8 1,1
2016 3,0 1,1
2017 0,1 2,3
2018 2,8 1,9
2019 0,4 1,8
2020 -3,4 -7,8
2021 3,5 6,8
  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Figure 2La croissance rebondit après la crise sanitaire de 2020

  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

La consommation des ménages dépasse son niveau de 2019

La consommation des ménages guyanais progresse de 5,3 % en volume en 2021, dépassant son niveau de 2019 de 1,1 % en volume. Elle est le principal moteur de la croissance avec une contribution de 3 points du PIB en dépit d’une inflation soutenue (+ 2,5 %) qui érode les gains salariaux (+ 2,6 % en valeur) et entraîne une stagnation du pouvoir d’achat. Cette hausse fait suite à une année 2020 où la consommation a chuté (- 4,0 % en volume) en raison des restrictions sanitaires. Plusieurs facteurs concourent à cette dynamique. En premier lieu, l’allègement des restrictions sanitaires réduit les contraintes sur l’économie. Ensuite, l’augmentation de la population guyanaise (+ 1,5 % en 2021) entraîne une hausse mécanique de la consommation. Ainsi, après une période d’épargne « forcée » liée aux restrictions sanitaires entraînant une hausse des dépôts bancaires de 13,9 % en 2020, l’épargne des ménages ralentit en 2021 et retrouve un rythme comparable à celui de 2019, avec + 6,6 % sur un an.

La reprise de la consommation est aussi perceptible dans les échanges extérieurs. Les importations de biens de consommation atteignent un niveau historique à 573 millions d’euros (+ 13,5 % sur un an). Les importations de biens de consommation durables sont très dynamiques en 2021 et progressent de 36,6 % après avoir été en retrait en 2020 (- 5,4 %). En particulier, les importations de véhicules de tourisme bondissent de 28,4 % par rapport à 2019. Les encours de crédits à la consommation, majoritairement utilisés pour le financement de véhicules, accélèrent à + 8,2 % en 2021 (+ 3,6 % en 2020). De même, les importations de biens de consommation non durables, portées notamment par la croissance démographique, s’accroissent de 10,0 % (figure 3).

Figure 3Reprise dynamique de la consommation des ménages

en %
Reprise dynamique de la consommation des ménages (en %)
Évolution de la consommation des ménages Évolution de la consommation publique
2013 2,2 1,9
2014 5,3 3,6
2015 -1,6 0,4
2016 1,3 3,6
2017 1,4 -0,2
2018 2,1 5,3
2019 4,3 2,5
2020 -4,0 2,2
2021 5,3 1,0
  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Figure 3Reprise dynamique de la consommation des ménages

  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Hausse de la masse salariale dans le secteur de la santé

La dépense des administrations publiques augmente de 1,0 % en volume en 2021 (+ 2,2 % en 2020). Cette augmentation est portée par le domaine de la santé avec une progression de la masse salariale des hôpitaux de 10,0 % en valeur pour la deuxième année consécutive, en lien avec le surcroît d’activité généré par la crise sanitaire. En revanche, les consommations intermédiaires des hôpitaux sont en net recul (– 10,9 % en valeur) mais cette baisse survient après une forte augmentation en 2020 (+ 19,4 %). Le niveau 2021 reste ainsi supérieur à celui de 2019 (+ 6,4 %).

Les dépenses des collectivités territoriales continuent de progresser. En particulier, les consommations intermédiaires rebondissent (+ 6,1 % en valeur) après une année 2020 en retrait (– 3,2 %) du fait de la réduction du personnel sur site et du recours au télétravail lorsque cela était possible. La masse salariale reste quasiment stable (+ 0,9 %). Il en est de même pour la fonction publique d’État : les consommations intermédiaires repartent à la hausse (+ 2,4 %) après s’être contractées en 2020 (– 3,1 %) et la masse salariale continue de progresser (+ 1,8 % après + 1,3 %).

L’investissement rebondit, porté par le secteur public local et le spatial

L’investissement augmente de 11,1 % en volume en 2021 et contribue à la croissance guyanaise à hauteur de 2,7 points. Le niveau d’investissement reste ainsi bien supérieur à celui d’avant crise (+ 4,6 % en volume par rapport à 2019).

Cette hausse est portée d’une part par les acteurs publics locaux, dont l’investissement progresse de 45,0 % en valeur et par les hôpitaux avec une hausse de 50,5 % qui intervient après deux fortes baisses successives (– 70,8 % en 2019 et – 76,0 % en 2020). Avec une progression modérée de l’investissement de l’État (+ 3,4 %), l’évolution de l’investissement public (hors CNES) s’élève à + 36,8 %. Les dépenses d’investissement du CNES ont quant à elle plus que doublé suite à la signature fin 2020 d’un contrat de rénovation et de modernisation du Centre spatial guyanais à hauteur de 759 millions d’euros pour la période 2020-2024, contribuant à la forte progression de l’investissement public.

L’investissement privé recule de 5,7 % mais maintient toutefois un niveau élevé pour la troisième année consécutive, supérieur d’un tiers au montant de 2018. L’encours des crédits d’investissement des entreprises s’accroît de 15,2 %, après des hausses successives de 8,0 % en 2019, puis 13,1 % en 2020. Les encours de crédits à l’habitat des ménages augmentent de 5,7 % (figure 4).

Figure 4Le secteur public dope l’investissement

en millions d’euros courants et en %
Le secteur public dope l’investissement (en millions d’euros courants et en %)
FBCF privée (en millions d’euros courants) FBCF publique (en millions d’euros courants) Évolution FBCF totale (en %)
2013 627 477 2,8
2014 572 523 -0,8
2015 541 460 -8,5
2016 572 408 -2,1
2017 540 487 4,8
2018 539 523 3,4
2019 766 344 4,5
2020 774 280 -5,0
2021 730 464 13,2
  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Figure 4Le secteur public dope l’investissement

  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Les importations portées par le spatial et l’automobile

En 2021, les importations guyanaises progressent de 15,8 % en volume, mais restent toutefois inférieures de 2,8 % au niveau 2019 (figure 5). Cette hausse est portée par les importations de biens manufacturés (+ 21,5 % en volume) qui contribuent pour la quasi-totalité à cette évolution. Près de 40 % de ces dernières sont constituées de biens destinés à la construction aéronautique et spatiale, dont les importations progressent fortement (+ 24,5 % en volume). Le secteur spatial investit avec l’inauguration en septembre du complexe de lancement ELA (chantier initié en 2013) qui accueillera le lanceur Ariane 6, mais aussi dans le cadre du plan de rénovation et de modernisation du centre spatial guyanais programmé sur la période 2020-2024.

Hors spatial, les importations de biens manufacturés progressent également de façon très soutenue (+ 19,6 % en volume) portées par avec une commande très importante de véhicules automobiles, (+ 58,1 % en valeur pour les véhicules de tourisme). La hausse des prix des produits pétroliers conjugués à l’évolution des normes environnementales et du barème des bonus/malus favorisent le renouvellement du parc automobile en faveur des motorisations essences, hybrides et électriques au détriment du diesel.

Ces importations élevées de matériel destiné au spatial et de véhicules automobiles sont en partie stockées, en prévision d’investissements et de ventes à venir. Le stockage de biens manufacturés explique ainsi la quasi-totalité du stockage de l’année. Les variations de stocks contribuent pour + 4,0 points à la croissance et absorbent une partie de la forte hausse des importations qui contribuent au total pour - 8,6 points à la croissance.

Les importations de produits métalliques et chimiques et de produits pharmaceutiques sont également à la hausse, en lien avec la crise sanitaire.

Figure 5Le spatial et l’automobile dopent les importations

en % et en millions d’euros
Le spatial et l’automobile dopent les importations (en % et en millions d’euros)
Évolution des imports en volume (en %) Évolution des exports en volume (en %) Solde commercial (en millions d’euros)
2013 5,7 8,7 -1 159
2014 5,1 -7,1 -1 274
2015 -6,3 0,7 -1 099
2016 0,4 -0,9 -1 108
2017 3,9 3,4 -1 225
2018 3,7 5,2 -1 214
2019 2,7 -17,1 -1 581
2020 -16,1 -23,4 -1 391
2021 15,8 8,5 -1 802
  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Figure 5Le spatial et l’automobile dopent les importations

  • Sources : Insee, comptes économiques définitifs ; CEROM, comptes rapides.

Les importations en carburant diminuent légèrement (– 3,8 % en volume) malgré la reprise économique. La demande est satisfaite en partie par le déstockage, après une année 2020 de constitution de réserves liée à une demande en carburant inhibée par les périodes de confinement et de déplacements restreints.

En 2021, les prix de l’énergie s’envolent avec une hausse du cours du Brent de 63,7 % sur un an et une augmentation significative du prix à l’import des carburants (+ 45,2 %). Cela s’explique d’une part par les difficultés de production de la raffinerie en Martinique, perturbée par la pandémie qui a entraîné la prolongation de l’arrêt technique quinquennal initié fin septembre 2020 (et qui n’a pris fin qu’en juin 2021) ; la production est également affectée par un deuxième arrêt des unités de raffinage en août 2021 en raison de difficultés techniques. Le territoire s’est principalement alimenté à partir de carburants transitant par la Guadeloupe, contribuant au renchérissement de ces importations. D’autre part, le coût des matières premières s’accroît fortement suite à la reprise économique en 2021. En effet, la crise sanitaire de 2020 a affecté l’organisation mondiale de la production et les délais d’approvisionnement en matières premières se sont allongés, entraînant une montée en flèche des prix. Néanmoins, grâce au carburant stocké en 2020, les prix à la pompe augmentent dans une plus faible mesure (+ 14,9 %), malgré la hausse de la consommation de carburant qui, après avoir reculé d’un tiers en 2020, rebondit dans les mêmes proportions en 2021. Ces prix élevés des carburants ont un impact fort sur le prix des services de transport (+ 19 %).

Un faible nombre de lancements à l’origine d’une reprise contenu des exportations

Les exportations guyanaises progressent de 8,5 % en volume, portées par l’activité spatiale qui contribue pour + 7 points à cette hausse. Toutefois, elles restent assez largement inférieures au niveau de 2019 (écart de – 17,4 % en volume) en raison d’une activité spatiale qui reste en retrait pour la seconde année consécutive avec 7 lancements en 2021 (comme en 2020), loin de la moyenne des 10 lancements de la décennie précédente. Le tourisme participe à la hausse des exportations en volume, avec une contribution à + 2 points grâce au rebond de + 40 % des dépenses touristiques en volume, réduites de moitié en 2020 avec la crise sanitaire.

La balance du commerce extérieur pèse ainsi pour 6,7 points sur la croissance, résultat de la hausse significative des importations et de la hausse modérée des exportations.

Publication rédigée par :Baptiste Raimbaud, Clémentine Garandeau (Insee)

Pour comprendre

Les comptes économiques rapides : une estimation précoce de la croissance

Produits par l’Insee, en partenariat avec l’AFD et l’Iedom dans le cadre du projet Cerom, les comptes rapides reposent sur une modélisation macroéconomique alimentée par les premières données disponibles de l’année écoulée. Il ne s’agit pas des comptes définitifs : les estimations pourront faire l’objet d’une révision à chaque campagne jusqu’à ce que la totalité des données de l’année soient connues.

Les comptes économiques sont en « base 2014 »

Depuis 2017, les comptes économiques sont réalisés en « base 2014 ». Les changements de base sont opérés régulièrement afin de tenir compte de l’évolution du fonctionnement de l’économie. Le dernier changement intègre les modifications conceptuelles et méthodologiques introduites par la mise à jour du Système Européen des Comptes paru en 2010 (SEC 2010). Les principales modifications concernent le champ des dépenses comptabilisées en investissements, élargi pour inclure les dépenses en recherche et développement, ainsi que les systèmes d’armes. Le trafic de stupéfiants et la production de la banque centrale sont également pris en compte. Toutes les recommandations du SEC 2010 n’ont néanmoins pas été transcrites dans les comptes des Antilles et de la Guyane, soit qu’ils relèvent de la prérogative nationale, soit qu’ils ne sont pas jugés pertinents au niveau régional.

Les changements introduits par une base sont tels que deux comptes de bases différentes ne sont pas comparables en niveaux. Pour assurer la comparabilité des séries de comptes du passé avec la série de comptes élaborée dans la base actuelle, il est nécessaire de recalculer entièrement les premiers selon les concepts et méthodes retenus dans la base actuelle. Il n’est donc pas pertinent de comparer les chiffres publiés aujourd’hui en base 2014 avec les chiffres publiés précédemment en base 2005 ou 1995. Afin d’effectuer des comparaisons spatiales ou temporelles, il faut disposer de l’ensemble des données rétropolées en base 2014.

Des comptes rapides issus d’une modélisation de l’économie guyanaise

Le modèle utilisé pour construire les comptes rapides est un modèle macro-économique, de type keynésien, dit « quasi-comptable ». Il permet de projeter les comptes économiques d’une année donnée à partir d’hypothèses d’évolutions de l’offre et de la demande de biens et services. Aux Antilles-Guyane, ce modèle est construit avec 22 branches et 22 produits. Le modèle s’appuie sur le TES (Tableau des Entrées-Sorties) de la Comptabilité Nationale. En effet, ces relations comptables permettent d’assurer la cohérence du modèle en décrivant les équilibres nécessaires entre les ressources et les emplois pour chaque opération. La projection du compte se fait selon la méthode de Leontief, fondée sur les interactions entre branches, et celle de Keynes, fondée sur l’interaction revenu-consommation.

Définitions

Le Produit intérieur brut (PIB) mesure la richesse produite sur un territoire donné, grâce à la somme des valeurs ajoutées des biens et services produits sur le territoire. Il est publié en volume et en valeur.

L’évolution en volume ou en « euros constants » permet de mesurer l’évolution du PIB d’une année sur l’autre, indépendamment de l’évolution des prix. Elle décrit l’évolution des quantités produites et fournit la croissance de l’économie.

L’évolution du prix du PIB mesure l’évolution de tous les prix présents dans l’économie : prix à la consommation des ménages (IPC), prix à la consommation des administrations, prix de l’investissement et prix du commerce extérieur.

L’évolution globale (volume et prix) fournit l’évolution du PIB en valeur.

Les importations sont comptabilisées en négatif dans le calcul du PIB, en effet elles n’ont pas été produites sur le territoire.

Pour en savoir plus

Cornut M., Louis J. , « Un recul de l’activité économique de 25 % pendant le confinement », Insee Flash Guyane n° 128, juin 2020

« Ouvrir dans un nouvel ongletRapport annuel économique 2021 - IEDOM en Guyane », édition 2021

« Bilan économique 2021 – Guyane », Insee Conjoncture n° 19, juin 2022

« Ouvrir dans un nouvel ongletLes comptes économiques de la Guyane » consultables sur le site du CEROM