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Insee Conjoncture Réunion · Octobre 2022 · n° 24
Insee Conjoncture RéunionAu deuxième trimestre 2022, l’emploi salarié continue d’augmenter Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2022

Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)

Au deuxième trimestre 2022, 1 800 emplois sont créés, après le ralentissement du trimestre précédent lié aux conditions sanitaires. L’activité touristique retrouve une dynamique : la moitié des emplois sont créés dans l’hébergement-restauration et dans le commerce. Malgré la hausse des prix, avec les inquiétudes sur les approvisionnements liés à la guerre en Ukraine, les créations d’entreprises et d’emplois sont importantes dans l’industrie, tandis que la construction de logements collectifs reste particulièrement dynamique. En revanche, l’emploi baisse dans le secteur public pour le troisième trimestre consécutif. Dans ce contexte, le taux de chômage est stable et concerne 19 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 24
Paru le :Paru le11/10/2022

Fin juin 2022, 282 900 salarié·es travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Ce trimestre est marqué par la fin de l’état d’urgence sanitaire. Cependant, la guerre en Ukraine crée des inquiétudes sur les approvisionnements, notamment énergétiques. Dans ce contexte, l’emploi salarié est plus dynamique qu’au 1er trimestre : 1 800 emplois sont créés contre 600 au trimestre précédent. Toutefois, l’emploi salarié croit moins vite qu’en 2021 où plus de 3 000 emplois avaient été créés chaque trimestre (figure 1). Malgré ce ralentissement, la croissance de l’emploi salarié sur un an reste plus élevée à La Réunion qu’au niveau national : + 3,1 % contre + 2,2 % entre juin 2021 et juin 2022. Près d’un quart de cette hausse annuelle s’explique par le dynamisme des contrats en alternance, notamment l’apprentissage.

Le contexte mondial entraîne de fortes tensions sur les prix. À La Réunion, en juillet 2022, les prix à la consommation sont ainsi supérieurs de 5,6 % à leur niveau un an plus tôt, en juillet 2021. Ceux-ci ont accéléré de mois en mois : la hausse était de + 3,2 % sur un an en avril. La forte hausse des prix des produits pétroliers s’est accompagnée de ceux des produits alimentaires. Les prix dans les services continuent d’augmenter aussi. En France hors Mayotte, les prix augmentent un peu plus fortement encore sur un an, de 6,1 % en juillet.

Malgré cet environnement international qui s’assombrit, l’activité économique renoue avec sa dynamique de 2021 : en juillet 2022, le volume d’heures rémunérées est supérieur de 12 % à son niveau de juillet 2019 (figure 2). Les entreprises ont peu recours ce trimestre aux dispositifs d’activité partielle mis en place depuis mars 2020 pour préserver les emplois.

Le secteur privé porte les créations d’emplois

Au 2e trimestre 2022, le secteur privé crée 2 200 emplois, à un rythme supérieur au trimestre précédent (+ 700). Cette hausse dans le secteur privé s’explique par le regain d’activité dans l’hébergement-restauration ainsi que dans le commerce. Elle provient aussi de la croissance du nombre d’apprentis, conséquence de la mise en place d’une aide exceptionnelle pour l’embauche en apprentissage dans le cadre du Plan de relance de l’économie (figure 3).

L’emploi public diminue pour le troisième trimestre consécutif : - 500 emplois, après - 200 au 1er trimestre et - 300 fin 2019. Ce trimestre, les contrats aidés non-marchands « Parcours emploi compétence » (PEC) diminuent de 600 par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 11 500 bénéficiaires fin juin 2022.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 100,0 100,4 99,9
2ᵉ trim. 2015 101,0 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 101,5 100,3 101,2 100,3
4ᵉ trim. 2015 102,4 100,4 102,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 102,8 100,6 102,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,2 100,8 103,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 103,2 101,1 103,2 101,3
4ᵉ trim. 2016 103,4 101,2 103,8 101,4
1ᵉ trim. 2017 104,0 101,6 104,6 101,9
2ᵉ trim. 2017 104,9 102,0 105,6 102,5
3ᵉ trim. 2017 104,4 102,1 105,3 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,5 102,5 105,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,7 105,2 103,5
2ᵉ trim. 2018 102,8 102,8 104,7 103,7
3ᵉ trim. 2018 102,8 102,8 105,0 103,7
4ᵉ trim. 2018 102,5 103,1 104,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,5 103,6 106,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,5 103,9 107,8 105,0
3ᵉ trim. 2019 106,4 104,3 109,4 105,6
4ᵉ trim. 2019 107,6 104,6 110,3 106,0
1ᵉ trim. 2020 106,6 102,5 108,5 103,2
2ᵉ trim. 2020 106,1 101,9 108,2 102,8
3ᵉ trim. 2020 107,8 103,8 110,7 104,7
4ᵉ trim. 2020 109,5 103,8 112,6 104,6
1ᵉ trim. 2021 111,3 104,5 115,2 105,6
2ᵉ trim. 2021 112,7 105,7 116,9 107,1
3ᵉ trim. 2021 114,1 106,6 118,7 108,2
4ᵉ trim. 2021 115,3 107,3 120,8 109,1
1ᵉ trim. 2022 115,5 107,6 121,2 109,6
2ᵉ trim. 2022 116,3 108,0 122,7 110,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La moitié des créations d’emploi dans l’hébergement - restauration et le commerce

Au 2e trimestre 2022, dans les services marchands hors intérim, l’emploi est à nouveau dynamique, après le ralentissement lié aux restrictions sanitaires : 1 600 emplois y sont créés, soit quatre fois plus qu’au trimestre précédent (figure 4).

Les créations ont lieu principalement dans les secteurs de l’hébergement-restauration (+ 500 emplois) et du commerce (+ 400). Malgré la dégradation de la situation sanitaire au trimestre dernier, l’emploi était resté stable dans ces secteurs. En effet, le dispositif d’activité partielle avait permis de maintenir les emplois. En juillet 2022, les volumes d’heures rémunérées se situent nettement au-dessus de leur niveau d’avant crise : + 20 % dans l’hébergement-restauration et + 14 % dans le commerce par rapport à juillet 2019.

Dans les , l’emploi repart à la hausse (+ 300 emplois) après une baisse au trimestre précédent (- 300). Cette hausse est portée par les salarié·es des particuliers-employeurs. L’emploi ralentit dans les : + 200 emplois hors intérim, contre plus de 300 emplois créés chaque trimestre auparavant. Pour le troisième trimestre consécutif, l’emploi augmente de 100 emplois dans le secteur de l’information et communication.

L’emploi industriel hors intérim est particulièrement dynamique ce trimestre (+ 400 emplois), quelle que soit la filière : industrie agro-alimentaire, fabrication de produits industriels, raffinage (figure 5). Dans la construction, l’emploi hors intérim augmente également (+ 100 emplois) après une baisse au trimestre précédent (- 100 emplois).

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - La Réunion Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,4 -4,1 9,2 2,3 4,6 2,5 1,9
févr. 2020 0,8 2,6 7,7 1,7 4,9 2,5 1,7
mars 2020 -15,2 -30,5 -31,5 -12,3 -3,1 -14,5 -13,3
avr. 2020 -36,5 -65,0 -82,3 -36,3 -22,0 -40,3 -33,2
mai 2020 -18,9 -21,2 -68,9 -19,6 -10,5 -21,4 -22,4
juin 2020 -6,6 -3,7 -35,6 -6,7 -1,1 -7,3 -10,3
juil. 2020 -4,3 -4,3 -18,8 -2,3 2,7 -3,1 -6,8
août 2020 -3,3 -4,0 -13,7 -1,2 2,9 -2,0 -4,5
sept. 2020 -2,3 -2,9 -14,3 -0,3 3,2 -1,2 -4,4
oct. 2020 -2,1 -2,6 -12,4 0,9 4,3 -0,2 -4,8
nov. 2020 -1,7 -2,2 -12,4 1,5 4,5 0,2 -9,8
déc. 2020 -1,0 -4,4 -11,0 2,2 6,3 0,9 -6,7
janv. 2021 3,0 2,4 6,1 4,6 11,6 5,4 -5,2
févr. 2021 2,9 2,9 1,1 3,7 13,0 4,8 -5,4
mars 2021 0,6 3,4 -16,0 2,8 13,8 3,1 -5,1
avr. 2021 0,9 1,2 -43,8 2,1 13,2 0,7 -7,8
mai 2021 -0,1 2,3 -35,6 3,6 13,1 2,0 -5,7
juin 2021 2,5 5,2 -18,7 7,3 16,1 6,1 -0,4
juil. 2021 1,8 -0,1 -0,1 7,9 13,6 6,5 -0,8
août 2021 1,6 0,6 -30,9 7,7 14,5 4,7 -0,2
sept. 2021 4,4 2,1 -15,7 9,5 14,7 7,2 0,7
oct. 2021 3,3 -0,2 0,7 10,7 14,1 8,3 0,7
nov. 2021 3,6 1,9 5,7 11,2 16,4 9,5 2,4
déc. 2021 4,6 -4,4 3,9 11,5 16,9 9,5 2,1
janv. 2022 5,4 -0,7 3,9 10,1 21,0 10,0 1,4
févr. 2022 5,4 -3,0 2,7 10,1 21,2 9,2 3,1
mars 2022 5,9 5,1 12,2 12,3 23,0 12,2 4,1
avr. 2022 5,1 2,4 14,4 11,8 21,0 11,4 2,2
mai 2022 7,5 7,2 17,1 13,2 22,7 13,5 3,8
juin 2022 8,4 8,0 16,0 14,1 24,1 14,3 4,5
juil. 2022 4,8 1,8 19,7 12,8 19,7 11,9 1,0
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Dans l’ensemble des secteurs (industrie, construction, services), les entreprises réalisent des ajustements de court terme en ayant recours à l’intérim. Au 2e trimestre 2022, l'emploi intérimaire diminue de 100 emplois. Il avait reculé au trimestre précédent au même rythme, après avoir nettement augmenté jusque fin 2021. Fin juin 2022, 5 100 personnes sont en mission d’intérim.

Légère baisse de l’emploi dans les services non marchands

Fin juin 2022, 119 100 salarié·es travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Ce secteur enregistre une baisse de 300 emplois pour la première fois depuis le 2e trimestre 2020. Toutefois, l’emploi se situe bien au-dessus de son niveau un an auparavant (+ 1 000 emplois) et de son niveau d’avant la crise sanitaire (+3 400).

Figure 3Evolution du nombre d’apprentis

indice base 100 en décembre 2014
Evolution du nombre d’apprentis (indice base 100 en décembre 2014)
Mois Nombre d’apprentis
déc.-14 100
janv.-15 98
févr.-15 97
mars-15 95
avr.-15 94
mai-15 93
juin-15 94
juil.-15 98
août-15 81
sept.-15 89
oct.-15 95
nov.-15 101
déc.-15 106
janv.-16 105
févr.-16 104
mars-16 103
avr.-16 103
mai-16 102
juin-16 104
juil.-16 105
août-16 85
sept.-16 93
oct.-16 97
nov.-16 102
déc.-16 103
janv.-17 102
févr.-17 100
mars-17 99
avr.-17 97
mai-17 96
juin-17 97
juil.-17 99
août-17 72
sept.-17 81
oct.-17 85
nov.-17 91
déc.-17 93
janv.-18 91
févr.-18 89
mars-18 87
avr.-18 86
mai-18 85
juin-18 85
juil.-18 87
août-18 70
sept.-18 76
oct.-18 79
nov.-18 82
déc.-18 82
janv.-19 80
févr.-19 79
mars-19 79
avr.-19 79
mai-19 79
juin-19 79
juil.-19 79
août-19 63
sept.-19 72
oct.-19 78
nov.-19 81
déc.-19 82
janv.-20 84
févr.-20 87
mars-20 89
avr.-20 89
mai-20 89
juin-20 90
juil.-20 102
août-20 106
sept.-20 136
oct.-20 158
nov.-20 172
déc.-20 184
janv.-21 191
févr.-21 209
mars-21 218
avr.-21 222
mai-21 227
juin-21 233
juil.-21 239
août-21 236
sept.-21 260
oct.-21 269
nov.-21 280
déc.-21 284
janv.-22 282
févr.-22 285
mars-22 293
avr.-22 296
mai-22 301
juin-22 309
  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

Figure 3Evolution du nombre d’apprentis

  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

Figure 4Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Emploi salarié Évolution trimestrielle Évolution annuelle
en milliers en %
Ensemble 282,9 0,6 3,1
Privé 194,5 1,2 4,9
Public 88,4 -0,5 -0,6
Agriculture 3,3 0,8 6,8
Industrie 20,2 1,8 3,9
dont Agro-alimentaire 8,0 2,0 5,2
Construction 17,5 0,8 3,2
Tertiaire marchand 122,8 1,3 5,3
Commerce 35,5 1,3 4,1
Transports 13,0 0,1 2,7
Hébergement - restauration 11,9 4,8 12,6
Information et communication 3,8 2,3 4,8
Services financiers 6,4 0,5 1,5
Services immobiliers 2,3 -0,5 1,5
Services aux entreprises* 24,1 0,8 5,8
Intérim 5,1 -1,6 10,1
Services aux ménages 20,9 1,5 5,0
Tertiaire non marchand 119,1 -0,2 0,8
  • * hors intérim.
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimestre précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 104,2 101,4 100,0 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,7 101,0 99,8 102,2
3ᵉ trim. 2015 105,1 102,0 100,8 102,1
4ᵉ trim. 2015 105,7 102,0 101,9 102,7
1ᵉ trim. 2016 106,6 102,8 102,2 102,9
2ᵉ trim. 2016 107,8 102,6 103,1 103,9
3ᵉ trim. 2016 107,9 102,8 102,9 103,6
4ᵉ trim. 2016 107,1 104,0 103,4 103,2
1ᵉ trim. 2017 107,0 103,5 104,0 103,5
2ᵉ trim. 2017 107,7 104,1 104,7 104,3
3ᵉ trim. 2017 106,6 104,1 104,0 103,8
4ᵉ trim. 2017 106,4 104,2 104,1 103,7
1ᵉ trim. 2018 107,1 105,1 103,4 101,9
2ᵉ trim. 2018 105,9 106,2 102,3 101,0
3ᵉ trim. 2018 106,8 106,7 102,5 100,6
4ᵉ trim. 2018 108,1 105,1 101,9 101,0
1ᵉ trim. 2019 110,9 105,6 103,9 102,8
2ᵉ trim. 2019 112,8 106,0 105,3 103,3
3ᵉ trim. 2019 113,5 107,5 106,9 103,4
4ᵉ trim. 2019 113,8 108,0 108,0 105,2
1ᵉ trim. 2020 114,2 108,0 106,7 105,6
2ᵉ trim. 2020 114,7 107,0 105,5 105,0
3ᵉ trim. 2020 118,5 108,2 107,6 105,5
4ᵉ trim. 2020 119,7 110,4 108,9 107,0
1ᵉ trim. 2021 123,2 112,4 111,8 108,0
2ᵉ trim. 2021 123,7 113,2 113,5 109,3
3ᵉ trim. 2021 124,2 114,3 115,7 109,9
4ᵉ trim. 2021 127,2 115,1 117,2 110,2
1ᵉ trim. 2022 126,7 115,6 117,6 110,4
2ᵉ trim. 2022 127,6 117,7 119,3 110,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage est stable

À La Réunion, au 2e trimestre 2022, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 19 % de la population active, comme au trimestre précédent. Depuis fin 2020, le chômage est quasi stable : il oscille entre 17 et 19 %, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 6). Cette baisse du chômage depuis 2018 est à relier au fort dynamisme de l’emploi. Au niveau national, le chômage concerne 7,4 % de la population active au 2e trimestre 2022.

Figure 6Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 25,5 25,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,0 24,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,4 23,6 10,5
3ᵉ trim. 2015 24,0 23,0 10,4
4ᵉ trim. 2015 23,3 22,6 10,2
1ᵉ trim. 2016 23,3 22,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 21,8 22,3 10,0
3ᵉ trim. 2016 21,7 22,2 9,9
4ᵉ trim. 2016 22,2 22,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,4 22,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,9 22,4 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,3 22,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 23,0 23,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 23,8 23,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,2 24,2 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,2 24,1 9,0
4ᵉ trim. 2018 23,7 23,7 8,7
1ᵉ trim. 2019 22,3 22,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 22,0 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,4 20,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,3 19,6 8,2
1ᵉ trim. 2020 19,0 18,2 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,4 17,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,6 17,0 9,0
4ᵉ trim. 2020 17,3 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,5 17,5 8,2
2ᵉ trim. 2021 16,7 17,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 18,7 18,2 8,0
4ᵉ trim. 2021 19,2 18,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,6 18,6 7,3
2ᵉ trim. 2022 18,8 18,7 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Tourisme : confirmation du retour à la situation d’avant-crise

Au 2e trimestre 2022, les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques de La Réunion enregistrent un regain d’activité par rapport au 2e trimestre 2019, ce qui confirme le retour à la situation d’avant-crise. Avec un total de 360 300 nuitées pour les mois d’avril, mai et juin, la fréquentation augmente de 5 % par rapport au 2e trimestre 2019. La hausse se concentre sur le mois de mai (+ 13 %), les mois d’avril et de juin étant stables par rapport aux mêmes mois de 2019 (figure 7). Le taux d’occupation des chambres s’élève à 63,8 % sur la période, en progression de + 3 points par rapport au même trimestre de 2019.

Figure 7Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion
Mois Nombre de nuitées 2019 Nombre de nuitées 2020 Nombre de nuitées 2021 Nombre de nuitées 2022
Janv. 133 500 135 600 139 700 137 800
Fév. 102 300 111 300 79 900 94 300
Mars* 121 700 0 98 300 126 100
Avril 122 200 9 900 58 200 121 900
Mai 121 800 15 100 88 200 137 100
Juin 99 200 29 100 67 900 101 400
Juil. 131 000 106 100 135 700
Août 142 800 116 600 82200
Sept. 119 700 77 100 78500
Oct. 155 600 128 600 147800
Nov. 146 800 71 800 153200
Déc. 135 100 106 100 148200
  • * non disponible en mars 2020.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 7Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

  • * non disponible en mars 2020.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

L’évolution des chiffres d’affaires dans l’hébergement-restauration confirme que le niveau d’activité dans l’hôtellerie a retrouvé, et même légèrement dépassé, son niveau d’avant-crise : + 9 % en mai 2022 par rapport au même mois de 2019, notamment (figure 8). Dans la restauration, le surcroît d’activité par rapport à 2019 est plus important encore : jusqu’à + 20 % en avril et mai.

La hausse de la fréquentation touche particulièrement les établissements haut de gamme, de 3 à 5 étoiles (+ 10 % par rapport au 2e trimestre 2019). En revanche, la fréquentation des hébergements de catégorie moindre (non classé ou classement inférieur à 2 étoiles) baisse (- 4,5 %).

Cette embellie de la fréquentation profite aux hébergements de l’Ouest (+ 7 %), et dans une moindre mesure à ceux du Sud (+ 4 %). La fréquentation des hébergements de la région Nord-Est est stable ce trimestre, après une baisse de 6 % au 1er trimestre, par rapport aux mêmes périodes d’avant-crise en 2019.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - La Réunion Restauration - La Réunion Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 6,8 7,8 4,5 5,4
févr. 2019 3,7 4,8 5,3 11,4
mars 2019 4,2 8,1 2,8 7,5
avr. 2019 -0,2 0,1 6,3 7,0
mai 2019 -0,9 -0,4 -1,4 5,8
juin 2019 11,6 8,5 10,5 8,4
juil. 2019 4,1 7,6 2,3 5,4
août 2019 4,9 3,2 4,8 9,1
sept. 2019 3,5 4,7 3,5 4,5
oct. 2019 4,6 4,5 0,2 6,5
nov. 2019 17,1 42,3 0,8 8,8
déc. 2019 18,5 3,6 5,1 5,0
janv. 2020 -3,3 7,4 7,9 8,6
févr. 2020 3,2 6,3 3,9 3,5
mars 2020 -51,5 -47,0 -59,0 -54,7
avr. 2020 -91,9 -92,2 -89,2 -90,0
mai 2020 -86,9 -58,1 -88,7 -72,9
juin 2020 -74,3 -14,9 -72,1 -28,7
juil. 2020 -33,4 -0,8 -44,5 -7,9
août 2020 -19,8 2,4 -25,2 -5,7
sept. 2020 -31,3 3,5 -44,6 -8,6
oct. 2020 -25,4 3,8 -50,9 -18,6
nov. 2020 -47,0 -2,9 -77,6 -63,3
déc. 2020 -18,4 9,2 -69,2 -54,6
janv. 2021 11,9 21,6 -67,8 -55,9
févr. 2021 -20,8 0,4 -66,2 -57,8
mars 2021 -18,8 -25,6 -68,8 -59,0
avr. 2021 -62,3 -42,4 -75,0 -60,4
mai 2021 -43,4 -30,1 -62,6 -40,4
juin 2021 -35,7 -5,5 -46,5 -6,7
juil. 2021 5,3 8,7 -19,6 8,2
août 2021 -42,0 -43,3 -7,6 3,7
sept. 2021 -27,7 -16,5 -15,7 3,3
oct. 2021 -5,2 3,2 -10,0 6,1
nov. 2021 -1,8 3,2 -7,2 3,3
déc. 2021 3,9 12,8 -7,1 2,2
janv. 2022 7,6 -5,7 -23,8 1,4
févr. 2022 -11,1 -9,8 -6,0 8,0
mars 2022 4,8 3,1 2,6 8,9
avr. 2022 4,6 20,2 14,5 16,5
mai 2022 9,1 20,2 20,9 24,5
juin 2022 11,7 11,6 11,2 18,6
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

La construction de logements collectifs particulièrement dynamique

En un an, de juillet 2021 à juin 2022, 7 950 logements sont autorisés à la construction à La Réunion, soit une hausse de 2 % par rapport à la même période un an auparavant (figure 9). Les autorisations de construire pour les logements collectifs augmentent en effet nettement sur la période (+ 20 %), tandis que celles relatives aux logements individuels sont en recul (- 11 %). Au niveau national, la hausse concerne tous les types de logements (+ 15 %).

À La Réunion, les mises en chantier augmentent (+ 11 %) par rapport à la même période, un an plus tôt. Cette augmentation concerne principalement les logements collectifs (+ 16 %), mais aussi les logements individuels (+ 4 %). Au niveau national, les mises en chantier sont stables, du fait de la baisse des ouvertures de chantier des logements collectifs (- 5 %).

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 101,2 99,7
févr. 2015 98,8 99,1
mars 2015 92,8 98,0
avr. 2015 98,8 99,1
mai 2015 92,8 98,4
juin 2015 90,4 99,6
juil. 2015 88,0 99,4
août 2015 90,4 100,5
sept. 2015 91,6 101,5
oct. 2015 88,0 102,3
nov. 2015 90,4 104,7
déc. 2015 92,8 106,2
janv. 2016 90,4 106,6
févr. 2016 94,0 108,4
mars 2016 94,0 108,8
avr. 2016 96,4 110,1
mai 2016 94,0 112,6
juin 2016 98,8 113,0
juil. 2016 102,4 114,3
août 2016 98,8 115,7
sept. 2016 96,4 118,4
oct. 2016 95,2 119,2
nov. 2016 96,4 120,4
déc. 2016 97,6 121,8
janv. 2017 100,0 122,7
févr. 2017 97,6 122,9
mars 2017 96,4 125,6
avr. 2017 90,4 125,4
mai 2017 92,8 126,4
juin 2017 90,4 127,8
juil. 2017 88,0 129,4
août 2017 95,2 129,9
sept. 2017 94,0 130,2
oct. 2017 97,6 130,8
nov. 2017 97,6 129,7
déc. 2017 95,2 129,4
janv. 2018 94,0 129,6
févr. 2018 94,0 130,3
mars 2018 91,6 128,6
avr. 2018 92,8 128,7
mai 2018 89,2 128,4
juin 2018 91,6 126,7
juil. 2018 95,2 125,1
août 2018 92,8 124,6
sept. 2018 97,6 123,5
oct. 2018 95,2 123,3
nov. 2018 92,8 123,0
déc. 2018 92,8 121,3
janv. 2019 95,2 120,9
févr. 2019 94,0 119,1
mars 2019 96,4 118,2
avr. 2019 95,2 118,6
mai 2019 97,6 117,8
juin 2019 92,8 117,6
juil. 2019 89,2 118,2
août 2019 85,5 117,1
sept. 2019 79,5 115,6
oct. 2019 80,7 116,4
nov. 2019 84,3 116,4
déc. 2019 85,5 118,2
janv. 2020 84,3 119,0
févr. 2020 89,2 120,3
mars 2020 88,0 120,2
avr. 2020 86,7 114,6
mai 2020 81,9 110,4
juin 2020 89,2 109,1
juil. 2020 90,4 106,4
août 2020 89,2 105,6
sept. 2020 90,4 105,6
oct. 2020 90,4 103,9
nov. 2020 90,4 104,2
déc. 2020 91,6 103,2
janv. 2021 90,4 102,4
févr. 2021 86,7 102,0
mars 2021 90,4 103,1
avr. 2021 96,4 108,7
mai 2021 100,0 113,3
juin 2021 94,0 115,5
juil. 2021 95,2 118,9
août 2021 98,8 120,1
sept. 2021 101,2 122,1
oct. 2021 100,0 122,6
nov. 2021 101,2 122,5
déc. 2021 101,2 123,0
janv. 2022 102,4 124,0
févr. 2022 101,2 126,8
mars 2022 102,4 130,0
avr. 2022 100,0 131,0
mai 2022 96,4 132,5
juin 2022 95,2 132,7
juil. 2022 92,8 133,1
août 2022 92,8 136,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les créations d’entreprises baissent légèrement au 2e trimestre 2022

Au 2e trimestre 2022, les créations d’entreprises (y compris les micro-entreprises) dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles diminuent par rapport au 1er trimestre de l’année, aussi bien à La Réunion (- 7 %) que dans l’Hexagone (- 3 %) (figure 10).

Le recul des créations d’entreprises est marqué à La Réunion dans les secteurs de la construction (- 16 %), des autres services (- 7 %) et dans le « commerce, transports, hébergements et restauration » (- 4 %). À l’inverse, les créations d’entreprises sont en hausse dans l’industrie (+ 6 %).

Les créations sous le statut de micro-entreprises baissent par rapport au 1er trimestre 2021 (- 4 %), mais restent majoritaires : elles représentent 56 % des créations du 2ᵉ trimestre 2022. Au niveau national, la baisse est un peu plus accentuée sur le statut de micro-entreprise (- 5 %).

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 83,8 93,3 87,5 94,6
2ᵉ trim. 2015 85,6 93,3 92,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 86,4 97,0 92,6 95,8
4ᵉ trim. 2015 86,3 100,4 89,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 88,5 103,9 93,8 99,9
2ᵉ trim. 2016 92,5 107,5 98,2 104,4
3ᵉ trim. 2016 88,0 106,4 93,5 103,0
4ᵉ trim. 2016 86,5 110,4 93,6 104,6
1ᵉ trim. 2017 94,5 110,6 99,1 106,2
2ᵉ trim. 2017 89,7 111,6 96,1 107,1
3ᵉ trim. 2017 96,9 115,1 102,9 115,1
4ᵉ trim. 2017 95,0 117,7 105,9 118,5
1ᵉ trim. 2018 92,8 116,8 107,5 122,9
2ᵉ trim. 2018 103,0 118,5 117,1 126,9
3ᵉ trim. 2018 81,7 116,1 100,2 128,2
4ᵉ trim. 2018 80,6 119,7 101,8 134,0
1ᵉ trim. 2019 84,7 125,6 112,1 145,0
2ᵉ trim. 2019 90,5 124,6 113,1 145,2
3ᵉ trim. 2019 88,2 124,7 112,5 150,0
4ᵉ trim. 2019 89,8 120,9 115,1 153,0
1ᵉ trim. 2020 96,9 114,2 123,9 139,2
2ᵉ trim. 2020 81,6 86,5 101,5 114,0
3ᵉ trim. 2020 88,1 132,3 138,0 178,9
4ᵉ trim. 2020 101,3 134,4 158,4 179,0
1ᵉ trim. 2021 93,7 135,9 151,7 182,6
2ᵉ trim. 2021 88,6 139,5 161,2 178,3
3ᵉ trim. 2021 91,4 135,8 155,8 173,1
4ᵉ trim. 2021 88,1 136,7 151,5 176,5
1ᵉ trim. 2022 91,8 134,4 168,9 177,4
2ᵉ trim. 2022 92,3 137,4 157,8 172,7
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur l’emploi salarié localisé

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l’Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Avertissement sur le marché du travail

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d’une enquête par sondage. En conséquence, une part d’aléa est susceptible d’introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Encadré 1 - Contexte international – Les perspectives économiques mondiales s’assombrissent

Plusieurs chocs exogènes ont récemment affecté l’économie mondiale : la guerre en Ukraine qui a exacerbé les difficultés d’approvisionnement, notamment énergétique, les confinements stricts en Chine au printemps et les fortes chaleurs en été. Au deuxième trimestre cependant, alors que l’économie américaine se repliait légèrement, les économies européennes ont bénéficié du rattrapage post-covid, notamment dans les services et le tourisme. Dans un contexte d’incertitudes tant géopolitiques qu’énergétiques, auxquelles s’ajoute le resserrement monétaire en cours, les économies occidentales ralentiraient en fin d’année, voire se replieraient pour les plus affectées par les difficultés d’approvisionnement en énergie.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est redressée au deuxième trimestre 2022

Après son léger repli en début d’année (- 0,2 % au premier trimestre), l’activité française s’est redressée au deuxième trimestre (+ 0,5 %), tirée par le rebond des secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation a progressé modérément, atténuée par des achats de biens de nouveau en baisse, en lien avec la hausse continue de l’inflation. Celle-ci s’est située autour de 6 % sur un an pendant l’été et a légèrement diminué en septembre (5,6 % sur un an selon l’estimation provisoire). L’emploi est resté dynamique, porté en partie par l’alternance. Au troisième trimestre, l’activité aurait continué à progresser mais en ralentissant (+ 0,2 % prévu), bénéficiant encore d’effets de rattrapage dans les services. Compte tenu de l’assombrissement du contexte international, l’activité pourrait marquer le pas en fin d’année.

Publication rédigée par :Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)

Définitions

Les services aux ménages sont majoritairement composés des activités des organisations associatives, ils comportent également les activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels.

Les correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Le est le rapport entre le nombre de chômeurs au sens du BIT et le nombre de personnes en emploi ou au chômage.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).