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Insee Conjoncture Occitanie · Octobre 2022 · n° 34
Insee Conjoncture OccitanieLe rebond du tourisme soutient l’économie régionale Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2022

Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Après un bref ralentissement en avril, l’activité économique se raffermit en mai et en juin en Occitanie. L’activité au deuxième trimestre, mesurée par le volume de travail rémunéré, dépasse de 5 % le niveau du même trimestre de 2019. Mais l’écart n’est plus que de + 2 % en juillet en raison d’un net recul de l’activité dans la construction.

L’économie régionale bénéficie d’effets de rattrapage dans les secteurs liés au tourisme, avec la fin des mesures de restriction sanitaire. La fréquentation touristique se rapproche de son niveau d’avant-crise au deuxième trimestre et le dépasse même de 4 % en juillet. L’activité est particulièrement dynamique dans la restauration et dans le secteur des loisirs.

Entre fin mars et fin juin 2022, l’emploi salarié augmente de 0,4 % en Occitanie, comme en France (hors Mayotte). Fin juin, la région compte 2 156 500 salariés, soit 8 500 de plus que fin mars. L’emploi dépasse ainsi son niveau d’avant-crise de 4,3 % en Occitanie avec 88 500 salariés de plus que fin 2019. Sur le deuxième trimestre, la hausse est portée par les services marchands et l’industrie. L’emploi est stable dans la construction et l’intérim.

Insee Conjoncture Occitanie
No 34
Paru le :Paru le12/10/2022

La fin des restrictions sanitaires stimule l’activité

Au deuxième trimestre 2022, l’activité, mesurée par le volume de travail rémunéré dans les entreprises privées (hors agriculture), est supérieure de 5 % en Occitanie par rapport à la même période de 2019 (figure 1), contre + 3 % en France (hors Mayotte).

En avril, la reprise de l’activité marque le pas dans un contexte de difficultés d’approvisionnement liées aux confinements en Chine et à la guerre en Ukraine. Mais la reprise se raffermit en mai et en juin. Elle bénéficie d’effets de rattrapage dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration et des activités de loisirs avec la fin des restrictions sanitaires.

Ainsi, sur l’ensemble du deuxième trimestre, le nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement dépasse de 1 % celui de la même période de 2019. Dans la restauration, l’activité est très dynamique avec un volume de travail supérieur de 12 % à celui du deuxième trimestre de 2019. Dans les arts, spectacles et activités récréatives, les heures rémunérées dépassent de 15 % celles de la même période de 2019.

Par ailleurs, l’activité économique bénéficie toujours du dynamisme des activités informatiques en Occitanie, avec des heures rémunérées supérieures de 25 % au deuxième trimestre 2022 par rapport au deuxième trimestre 2019.

Dans l’industrie, après un ralentissement en avril, le volume de travail rémunéré rebondit et retrouve pour la première fois son niveau d’avant-crise en juin 2022. Il dépasse légèrement ce niveau dans la fabrication de matériels de transport mais reste en net retrait dans la métallurgie.

L’activité est particulièrement dynamique dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, qui sont les deux départements de France métropolitaine où la reprise de l’activité est la plus forte. Le nombre d’heures rémunérées augmente de 9 % au deuxième trimestre 2022 par rapport au deuxième trimestre 2019 dans l’Hérault et de 8 % dans les Pyrénées-Orientales. La hausse est plus modérée en Haute-Garonne (+ 3 % comme au niveau national). Le volume de travail est proche de son niveau d’avant crise dans l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées (+ 1 % chacun) et le Lot (+ 0 %).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Occitanie Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 3,7 6,4 2,8 0,5 2,5 1,9
févr. 2020 1,3 2,2 6,2 3,1 1,0 2,5 1,7
mars 2020 -9,5 -31,2 -36,4 -11,9 -7,9 -14,2 -13,3
avr. 2020 -25,8 -57,7 -82,3 -30,6 -19,4 -33,8 -33,2
mai 2020 -19,7 -21,5 -73,7 -20,1 -12,3 -22,4 -22,4
juin 2020 -10,3 -6,2 -36,6 -8,7 -3,9 -9,9 -10,3
juil. 2020 -8,6 -4,8 -19,4 -6,0 -2,2 -6,8 -6,8
août 2020 -5,6 -0,1 -14,2 -4,2 -1,5 -4,6 -4,5
sept. 2020 -6,5 -3,9 -14,1 -4,0 -0,9 -4,6 -4,4
oct. 2020 -7,0 -4,3 -20,3 -3,9 -0,1 -4,8 -4,8
nov. 2020 -7,0 -2,9 -61,0 -10,1 -0,3 -10,2 -9,8
déc. 2020 -6,3 -5,2 -60,5 -4,7 1,7 -7,1 -6,7
janv. 2021 -6,5 5,0 -48,7 -2,4 2,1 -4,2 -5,2
févr. 2021 -5,3 1,0 -56,0 -1,9 3,7 -4,2 -5,4
mars 2021 -4,9 2,7 -56,8 -1,7 3,7 -4,0 -5,1
avr. 2021 -6,8 0,4 -61,8 -5,2 1,8 -7,3 -7,8
mai 2021 -6,5 0,3 -41,2 -3,2 2,2 -5,0 -5,7
juin 2021 -2,7 3,8 -9,5 1,5 4,3 0,7 -0,4
juil. 2021 -4,5 -0,8 0,9 1,1 3,3 0,3 -0,8
août 2021 -3,1 -2,8 -0,2 1,4 3,8 0,6 -0,2
sept. 2021 -2,7 1,4 0,2 2,4 3,6 1,5 0,7
oct. 2021 -3,5 1,3 3,9 2,9 3,2 1,8 0,7
nov. 2021 -1,2 2,2 5,4 4,5 5,5 3,5 2,4
déc. 2021 -1,9 -2,0 2,6 4,0 5,2 2,6 2,1
janv. 2022 -3,6 7,2 3,7 4,3 4,4 3,2 1,4
févr. 2022 -1,5 4,1 5,7 6,3 5,8 4,7 3,1
mars 2022 -0,9 4,5 6,7 7,2 6,5 5,4 4,1
avr. 2022 -3,3 2,5 6,7 5,4 5,3 3,7 2,2
mai 2022 -1,5 4,6 10,2 6,6 6,5 5,3 3,8
juin 2022 0,0 3,7 10,2 7,3 6,6 5,8 4,5
juil. 2022 -4,2 -3,5 8,7 3,5 4,3 2,1 1,0
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Ce rebond de l’activité au deuxième trimestre 2022 est suivi d’un fléchissement dès juillet. Ainsi, le volume de travail rémunéré n’est supérieur que de + 2 % en juillet par rapport à juillet 2019 après + 6 % en juin. Le ralentissement concerne l’industrie, en particulier la fabrication de matériels de transport, le commerce de gros et surtout la construction, secteur probablement impacté par les épisodes de canicule qui ont pu limiter l’activité sur les chantiers.

La fréquentation touristique rebondit

Au cours du deuxième trimestre 2022, 13,2 millions de nuitées sont enregistrées dans les hébergements collectifs touristiques d’Occitanie, soit un niveau légèrement inférieur à la fréquentation du deuxième trimestre 2019 (- 2 %). La fréquentation touristique se rapproche ainsi de son niveau d’avant-crise alors qu’elle était encore en net retrait au premier trimestre (- 12 %). La clientèle en provenance de l’étranger est partiellement revenue. En effet, la fréquentation des non-résidents est inférieure de 21 % par rapport à la même période de 2019, contre - 43 % le trimestre précédent.

La fréquentation touristique dépasse largement son niveau d’avant-crise dans les départements de la Lozère (+ 15 % par rapport au deuxième trimestre 2019), de l’Hérault (+ 7 %) et du Lot (+ 6 %). Elle reste très en deçà dans les Hautes-Pyrénées (- 31 %) et la Haute-Garonne (- 11 %) qui pâtissent d’une absence encore sensible de la clientèle non résidente, conjuguée, pour la Haute-Garonne, à une reprise insuffisante du tourisme d’affaires dans la métropole toulousaine.

Ce rebond de la fréquentation touristique dans la région bénéficie essentiellement aux campings. Les campings de la région enregistrent 6,4 millions de nuitées entre avril et juin 2022, soit la moitié de la fréquentation touristique de la région. Sur cette période, le nombre de nuitées est nettement supérieur à celui de 2019 (+ 7 %). La fréquentation des résidents est en forte hausse (+ 14 % par rapport à 2019). Celle de la clientèle en provenance de l’étranger reste inférieure à son niveau d’avant-crise (- 9 %).

La fréquentation hôtelière s’élève à 4,2 millions de nuitées au deuxième trimestre 2022, soit - 10 % par rapport à la même période de 2019 (figure 2), pâtissant d’un retour des touristes non résidents encore insuffisant.

Figure 2Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,4 101,0
4ᵉ trim. 2015 99,2 100,3
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,3 99,7
3ᵉ trim. 2016 101,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,0 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,6 100,1
2ᵉ trim. 2017 102,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 102,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 103,2 104,6
1ᵉ trim. 2018 104,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 104,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 103,3 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,1 106,8
1ᵉ trim. 2019 102,9 106,6
2ᵉ trim. 2019 103,3 107,3
3ᵉ trim. 2019 103,3 107,4
4ᵉ trim. 2019 103,9 107,7
1ᵉ trim. 2020 101,5 86,7
2ᵉ trim. 2020 76,8 61,6
3ᵉ trim. 2020 66,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 55,9 35,1
1ᵉ trim. 2021 50,8 42,8
2ᵉ trim. 2021 58,8 50,1
3ᵉ trim. 2021 64,3 55,6
4ᵉ trim. 2021 72,9 67,5
1ᵉ trim. 2022 78,3 77,4
2ᵉ trim. 2022 92,2 94,2
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 2Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) enregistrent 2,6 millions de nuitées au deuxième trimestre 2022, soit un niveau inférieur de 8 % à celui du deuxième trimestre 2019. Ces hébergements cumulent une fréquentation de la clientèle résidente un peu en deçà de celle de 2019 et un retour encore partiel de la clientèle en provenance de l’étranger.

La fréquentation touristique dépasse nettement son niveau d’avant-crise en juillet

En juillet 2022, le rebond de la fréquentation touristique s’accentue. Le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs d’Occitanie s’élève à 12,2 millions et dépasse de 4 % son niveau d’avant-crise. Les nuitées des résidents sont supérieures de 8 % à ce niveau tandis que la fréquentation des non-résidents s’en rapproche mais reste en retrait de 6 %.

Une nette amélioration de la fréquentation des hôtels et une fréquentation toujours soutenue dans les campings au cours du mois de juillet sont à l’origine de cette vive reprise de la fréquentation.

Le nombre de nuitées hôtelières est proche de son niveau de juillet 2019 dans la région (- 2 %). Mais les disparités territoriales sont fortes : sur le littoral, le nombre de nuitées est supérieur de 17 % à juillet 2019, mais il reste en retrait de 34 % à Lourdes. Les nuitées des non-résidents sont encore inférieures de 21 % au niveau de juillet 2019. Ce sont essentiellement les touristes en provenance du Royaume-Uni (- 43 %), d’Italie (- 41 %) et d’Espagne (- 23 %) qui font défaut. En revanche, la fréquentation est plus forte qu’en juillet 2019 pour les touristes résidant en Belgique (+ 9 %), aux Pays-Bas (+ 22 %) ou en Suisse (+ 24 %).

La fréquentation est encore un peu plus favorable qu’au deuxième trimestre dans les campings (+ 8 % entre juillet 2019 et 2022) où même les nuitées des non-résidents retrouvent leur niveau d’avant-crise.

L’emploi salarié continue de progresser

Au deuxième trimestre 2022, en Occitanie, l’emploi salarié progresse de 0,4 % soit 8 500 emplois supplémentaires par rapport au premier trimestre. Cette hausse est de même niveau que pour la France hors Mayotte. L’emploi en Occitanie se situe nettement au-dessus de son niveau du deuxième trimestre 2021 (+ 2,5 %) et de son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019 (+ 4,3 %).

La hausse au deuxième trimestre est portée par l’emploi salarié privé, qui progresse de 0,5 % pour le deuxième trimestre consécutif. Il dépasse de 5,3 % son niveau d’avant-crise. L’emploi salarié public progresse plus modérément (+ 0,1 %), après une hausse de 0,3 % au premier trimestre. Il est supérieur de 1,3 % à son niveau de fin 2019.

Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l’Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 100,0 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,4 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,5 100,3 100,5 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,9 100,4 100,9 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,2 100,6 101,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 101,7 101,0
3ᵉ trim. 2016 102,0 101,1 102,1 101,3
4ᵉ trim. 2016 102,5 101,2 102,5 101,4
1ᵉ trim. 2017 103,1 101,6 103,3 101,9
2ᵉ trim. 2017 103,5 102,0 103,9 102,5
3ᵉ trim. 2017 103,6 102,1 104,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,1 102,5 104,7 103,2
1ᵉ trim. 2018 104,7 102,7 105,4 103,5
2ᵉ trim. 2018 104,7 102,8 105,5 103,7
3ᵉ trim. 2018 104,8 102,8 105,6 103,7
4ᵉ trim. 2018 105,3 103,1 106,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 106,1 103,6 107,3 104,8
2ᵉ trim. 2019 106,3 103,9 107,5 105,0
3ᵉ trim. 2019 106,8 104,3 108,2 105,6
4ᵉ trim. 2019 107,2 104,6 108,6 106,0
1ᵉ trim. 2020 105,1 102,5 105,9 103,2
2ᵉ trim. 2020 104,6 101,9 105,5 102,8
3ᵉ trim. 2020 106,3 103,8 107,3 104,7
4ᵉ trim. 2020 106,5 103,8 107,5 104,6
1ᵉ trim. 2021 107,5 104,5 108,9 105,6
2ᵉ trim. 2021 109,1 105,7 110,8 107,1
3ᵉ trim. 2021 109,8 106,6 111,7 108,2
4ᵉ trim. 2021 110,8 107,3 113,2 109,1
1ᵉ trim. 2022 111,4 107,6 113,8 109,6
2ᵉ trim. 2022 111,8 108,0 114,4 110,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse dans tous les départements d’Occitanie au deuxième trimestre 2022, à l’exception de l’Ariège où les effectifs baissent très légèrement par rapport au premier trimestre. Les hausses d’emplois sont les plus élevées dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne, le Gers et l’Hérault. Dans les autres départements, l’emploi augmente plus modérément. Fin juin 2022, l’emploi dépasse son niveau de fin 2019 dans tous les départements, dans une fourchette allant de + 1,7 % dans les Hautes-Pyrénées à + 7,0 % dans les Pyrénées-Orientales qui est le département de France métropolitaine où l’emploi est le plus dynamique.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
1ᵉ trim. 2022 2ᵉ trim. 2022
Ariège -0,2 -0,1
Aude 0,5 0,6
Aveyron -0,2 0,3
Gard 0,6 0,1
Haute-Garonne 0,5 0,5
Gers -0,1 0,5
Hérault 0,9 0,4
Lot 0,2 0,1
Lozère -0,2 0,2
Hautes-Pyrénées -0,2 0,3
Pyrénées-Orientales 0,8 0,6
Tarn -0,1 0,3
Tarn-et-Garonne 0,2 0,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité des effectifs intérimaires

L’emploi intérimaire est stable dans la région (- 0,2 %) après le recul enregistré au premier trimestre. Fin juin 2022, il retrouve le niveau de fin décembre 2019, soit 55 300 intérimaires. En France, l’emploi dans l’intérim baisse de 2,5 % au deuxième trimestre mais reste supérieur de 1,6 % à son niveau d’avant-crise.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,0 99,8
2ᵉ trim. 2015 105,0 103,7
3ᵉ trim. 2015 107,6 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,6 109,9
1ᵉ trim. 2016 106,1 110,1
2ᵉ trim. 2016 110,2 112,7
3ᵉ trim. 2016 113,6 116,8
4ᵉ trim. 2016 118,8 121,9
1ᵉ trim. 2017 124,6 126,9
2ᵉ trim. 2017 127,9 132,7
3ᵉ trim. 2017 131,9 137,3
4ᵉ trim. 2017 140,3 142,4
1ᵉ trim. 2018 141,7 143,5
2ᵉ trim. 2018 137,0 141,1
3ᵉ trim. 2018 139,7 141,1
4ᵉ trim. 2018 135,2 137,6
1ᵉ trim. 2019 141,7 142,5
2ᵉ trim. 2019 140,7 141,0
3ᵉ trim. 2019 141,0 140,5
4ᵉ trim. 2019 140,1 138,0
1ᵉ trim. 2020 81,2 84,8
2ᵉ trim. 2020 108,3 103,1
3ᵉ trim. 2020 122,5 125,7
4ᵉ trim. 2020 124,5 130,5
1ᵉ trim. 2021 126,4 133,6
2ᵉ trim. 2021 131,1 137,2
3ᵉ trim. 2021 134,4 139,1
4ᵉ trim. 2021 142,9 146,6
1ᵉ trim. 2022 140,2 143,8
2ᵉ trim. 2022 139,9 140,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand reste dynamique

L’emploi continue d’augmenter nettement au deuxième trimestre dans le secteur tertiaire hors intérim : + 0,7 % (soit + 6 800 emplois), après + 0,8 % au premier trimestre. Il dépasse ainsi de 6,8 % son niveau d’avant-crise de fin 2019. En France, la hausse de l’emploi est également dynamique dans ce secteur au deuxième trimestre (+ 0,8 %).

L’emploi progresse dans tous les secteurs du tertiaire marchand hors intérim. Il augmente en premier lieu dans l’hébergement et la restauration, secteur qui contribue le plus à la hausse d’ensemble sur le trimestre avec 2 300 créations nettes supplémentaires, suivi par les activités de services aux entreprises (+ 1 400 emplois) et le secteur de l’information et la communication (+ 1 200 emplois). Les activités de services orientés vers les ménages créent + 700 emplois et le commerce + 600 emplois au cours du trimestre. Les activités financières et d’assurance (+ 300 emplois), les transports et l’entreposage (+ 200 emplois) et les activités immobilières (+ 100 emplois) contribuent également à la hausse des emplois mais de façon plus modeste.

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi se stabilise au deuxième trimestre 2022 : + 0,1 % après + 0,4 % au trimestre précédent. Il est supérieur de 2,4 % à son niveau de fin 2019.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,6 100,0 100,1 100,0
2ᵉ trim. 2015 98,8 99,9 100,4 100,5
3ᵉ trim. 2015 98,4 99,9 100,8 100,4
4ᵉ trim. 2015 98,3 99,9 101,2 100,8
1ᵉ trim. 2016 98,0 100,0 102,0 100,8
2ᵉ trim. 2016 98,0 99,8 102,3 101,2
3ᵉ trim. 2016 98,2 99,8 102,8 101,6
4ᵉ trim. 2016 98,1 100,2 103,2 101,9
1ᵉ trim. 2017 98,8 100,6 103,7 102,2
2ᵉ trim. 2017 99,4 100,6 104,6 102,2
3ᵉ trim. 2017 99,9 101,1 104,6 102,2
4ᵉ trim. 2017 100,6 100,9 105,2 102,2
1ᵉ trim. 2018 101,9 101,2 106,3 102,2
2ᵉ trim. 2018 102,0 101,4 106,4 102,0
3ᵉ trim. 2018 102,8 101,8 106,4 102,0
4ᵉ trim. 2018 103,5 102,3 107,1 102,4
1ᵉ trim. 2019 104,9 102,8 108,1 102,5
2ᵉ trim. 2019 105,6 103,2 108,4 102,6
3ᵉ trim. 2019 106,8 103,5 109,0 102,7
4ᵉ trim. 2019 107,9 103,8 109,9 103,0
1ᵉ trim. 2020 107,1 103,7 108,4 102,5
2ᵉ trim. 2020 108,0 103,1 106,4 102,0
3ᵉ trim. 2020 109,6 102,8 108,8 103,1
4ᵉ trim. 2020 110,9 102,4 108,2 103,8
1ᵉ trim. 2021 112,7 102,8 109,6 104,4
2ᵉ trim. 2021 113,5 102,9 112,6 104,7
3ᵉ trim. 2021 114,5 103,2 114,1 104,7
4ᵉ trim. 2021 115,2 103,5 115,6 104,9
1ᵉ trim. 2022 115,5 103,7 116,5 105,3
2ᵉ trim. 2022 115,4 104,1 117,4 105,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi augmente nettement dans la fabrication des matériels de transports

L’emploi dans l’industrie progresse au deuxième trimestre 2022 de 0,4 % (+ 900 emplois), après une hausse de 0,2 % au premier trimestre. Au niveau national, l’emploi industriel augmente de 0,3 %. En Occitanie, les créations d’emploi industriel sont portées par la fabrication des matériels de transports, qui comprend la construction aéronautique et spatiale (+ 1,0 % soit 500 emplois supplémentaires). C’est la plus forte amélioration enregistrée dans le secteur depuis le début de la crise sanitaire. Les effectifs progressent également de façon soutenue dans les industries extractives (+ 0,7 %, soit + 200 emplois). Dans les autres secteurs industriels, l’emploi augmente plus modérément dans l’industrie agroalimentaire et la fabrication d’autres produits industriels (+ 0,2 % chacun) et stagne dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques. Au total, au deuxième trimestre 2022, les effectifs industriels sont supérieurs de 0,4 % à leur niveau de fin 2019.

Dans le secteur de la construction, l’emploi se tasse au deuxième trimestre (- 0,1 %) mais reste largement au-dessus de son niveau d’avant-crise (+ 7 %, soit + 8 500 emplois). En France, l’emploi dans la construction suit la même tendance en se stabilisant au deuxième trimestre à un niveau supérieur de 6,3 % à celui de fin 2019.

Le taux de chômage reste stable

Au deuxième trimestre 2002, le taux de chômage se maintient à 8,8 % de la population active en Occitanie. Il est supérieur au taux national qui s’établit à 7,4 %, mais demeure en dessous de son niveau d’avant-crise de 0,8 point.

Sur le trimestre, le chômage est quasi stable dans la majorité des départements de la région. Seuls l’Aveyron, le Lot et les Hautes-Pyrénées enregistrent une légère hausse de 0,2 point par rapport au premier trimestre 2022. Par rapport à fin 2019, la baisse du chômage s’échelonne de - 0,3 point en Haute-Garonne à - 1,6 point pour les Pyrénées-Orientales.

Les taux de chômage les plus faibles de la région se situent en Lozère (4,6 %), dans le Gers et l’Aveyron (5,8 %). Les plus élevés concernent le Gard (10,0 %), l’Aude, l’Hérault (10,2 %) et les Pyrénées-Orientales (11,6 %).

Figure 7Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 12,2 10,5
1ᵉ trim. 2015 12,0 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,1 10,4
4ᵉ trim. 2015 11,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,5 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 11,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,4 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,6 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,3 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,5 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,3
2ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 7Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Airbus revoit à la baisse son objectif de livraison pour 2022

Le nombre de salariés des établissements d’Occitanie consacrant tout ou partie de leur activité à la filière aérospatiale progresse au premier semestre 2022. Dans l’industrie, les effectifs des constructeurs repartent à la hausse tandis que ceux des établissements de la chaîne d’approvisionnement diminuent encore surtout dans la métallurgie.

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic de passagers s’améliore progressivement début 2022. En juin 2022, la demande est supérieure de 76 % à celle de juin 2021, mais reste inférieure de 29 % au niveau observé en juin 2019. C’est le trafic intérieur qui s’approche le plus de son niveau d’avant-crise. En juin 2022, il est inférieur de 19 % au niveau observé en juin 2019, contre 35 % pour le trafic international.

Au premier semestre 2022, le fret aérien reste supérieur à son niveau d’avant-crise (+ 2 % pour la demande et + 3 % pour la capacité), malgré les difficultés d’approvisionnement et la perte de capacité liée à la guerre en Ukraine.

En juin 2022, Airbus enregistre 78 nouvelles commandes, ce qui porte à 259 le nombre de commandes nettes reçues depuis le début de l’année.

Au cours du deuxième trimestre 2022, Airbus maintient le volume de ses livraisons mensuelles autour d’une cinquantaine d’appareils en moyenne. Il livre au total 295 appareils durant la première moitié de l’année 2022. Ce volume est inférieur à celui espéré en raison de tensions sur la chaîne d’approvisionnement : fin juin, 26 avions terminés étaient stockés sans moteurs. L’avionneur est contraint de revoir à la baisse son objectif de livraisons pour l’année 2022 : 700 avions, contre 720 initialement prévus.

En juin 2022, Boeing enregistre 50 nouvelles commandes et totalise 186 commandes nettes depuis le début de l’année, ce qui le place désormais derrière Airbus. Il livre également moins d’appareils que son concurrent européen avec 216 livraisons au cours du premier semestre 2022.

Les permis de construire toujours en hausse sur un an

Le nombre de logements autorisés baisse légèrement entre fin mars et fin juin (- 0,5 %) après la forte hausse du trimestre précédent qui était liée à la mise en place de la nouvelle réglementation environnementale (RE 2020). Il s’établit à 52 700 logements en cumul sur douze mois. Ce nombre reste en nette hausse par rapport à juin 2021 (+ 11,5 %). En France hors Mayotte, le nombre de permis progresse de 2 % sur un trimestre et de 14,8 % sur un an.

Sur le trimestre, le repli des logements autorisés concerne neuf départements sur treize en Occitanie, de - 1,2 % dans l’Hérault à - 13,0 % dans l’Ariège. Seuls les Hautes-Pyrénées (+ 2,9 %), la Haute-Garonne (+ 4,5 %), le Tarn (+ 5,8 %) et le Gers (+ 22,8 %) enregistrent une hausse des permis de construire entre fin mars et fin juin 2022.

Le nombre de logements commencés en cumul sur douze mois s’établit fin juin à 40 800 en Occitanie. Il diminue à nouveau sur le trimestre (- 2,1 %). Sur un an, le recul est de 5,4 %. Au niveau national, les mises en chantier reculent également de 1,5 % sur le trimestre mais sont quasi stables sur un an.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Occitanie France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 98,9 99,7
févr. 2015 98,6 99,1
mars 2015 99,5 98,0
avr. 2015 99,8 99,1
mai 2015 97,9 98,4
juin 2015 100,9 99,6
juil. 2015 98,4 99,4
août 2015 98,6 100,5
sept. 2015 98,6 101,5
oct. 2015 100,9 102,3
nov. 2015 104,6 104,7
déc. 2015 103,9 106,2
janv. 2016 104,8 106,6
févr. 2016 105,9 108,4
mars 2016 105,3 108,8
avr. 2016 106,6 110,1
mai 2016 110,5 112,6
juin 2016 110,1 113,0
juil. 2016 110,8 114,3
août 2016 114,6 115,7
sept. 2016 119,9 118,4
oct. 2016 118,3 119,2
nov. 2016 119,2 120,4
déc. 2016 121,5 121,8
janv. 2017 122,2 122,7
févr. 2017 121,7 122,9
mars 2017 126,3 125,6
avr. 2017 126,8 125,4
mai 2017 126,3 126,4
juin 2017 127,9 127,8
juil. 2017 131,6 129,4
août 2017 130,2 129,9
sept. 2017 127,5 130,2
oct. 2017 129,3 130,8
nov. 2017 127,9 129,7
déc. 2017 127,2 129,4
janv. 2018 127,9 129,6
févr. 2018 126,8 130,3
mars 2018 124,3 128,6
avr. 2018 122,9 128,7
mai 2018 122,0 128,4
juin 2018 118,8 126,7
juil. 2018 114,4 125,1
août 2018 114,9 124,6
sept. 2018 114,4 123,5
oct. 2018 114,4 123,3
nov. 2018 115,6 123,0
déc. 2018 114,4 121,3
janv. 2019 114,6 120,9
févr. 2019 114,9 119,1
mars 2019 112,6 118,2
avr. 2019 113,3 118,6
mai 2019 114,6 117,8
juin 2019 114,2 117,6
juil. 2019 116,9 118,2
août 2019 114,4 117,1
sept. 2019 114,2 115,6
oct. 2019 113,5 116,4
nov. 2019 111,9 116,4
déc. 2019 111,9 118,2
janv. 2020 111,2 119,0
févr. 2020 113,5 120,3
mars 2020 114,0 120,2
avr. 2020 109,4 114,6
mai 2020 105,5 110,4
juin 2020 106,4 109,1
juil. 2020 100,9 106,4
août 2020 102,1 105,6
sept. 2020 100,0 105,6
oct. 2020 98,9 103,9
nov. 2020 100,9 104,2
déc. 2020 100,2 103,2
janv. 2021 98,6 102,4
févr. 2021 98,2 102,0
mars 2021 99,5 103,1
avr. 2021 104,3 108,7
mai 2021 106,9 113,3
juin 2021 108,2 115,5
juil. 2021 111,2 118,9
août 2021 111,7 120,1
sept. 2021 114,2 122,1
oct. 2021 112,8 122,6
nov. 2021 112,4 122,5
déc. 2021 114,9 123,0
janv. 2022 116,2 124,0
févr. 2022 118,3 126,8
mars 2022 121,1 130,0
avr. 2022 122,9 131,0
mai 2022 122,2 132,5
juin 2022 120,6 132,7
juil. 2022 120,6 133,1
août 2022 119,7 136,9
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les créations d’entreprises se stabilisent

Au deuxième trimestre 2022, 23 900 créations d’entreprises sont enregistrées en Occitanie. Après une légère baisse au premier trimestre 2022, le nombre de créations progresse légèrement (+ 0,7 % par rapport au trimestre précédent). Il est en baisse de 3,5 % sur un an. En France, les créations d’entreprises baissent de 2,6 % sur un trimestre et de 3,1 % par rapport au deuxième trimestre 2021 (figure 9). Les créations d’entreprises sous le statut de microentrepreneur baissent de 1,1 % sur un an en Occitanie et de 4,1 % en France.

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,1 93,3 95,0 94,6
2ᵉ trim. 2015 94,4 93,3 94,4 94,1
3ᵉ trim. 2015 98,7 97,0 95,7 95,8
4ᵉ trim. 2015 102,0 100,4 97,5 98,6
1ᵉ trim. 2016 104,7 103,9 100,5 99,9
2ᵉ trim. 2016 107,7 107,5 102,0 104,4
3ᵉ trim. 2016 108,1 106,4 100,1 103,0
4ᵉ trim. 2016 111,4 110,4 100,0 104,6
1ᵉ trim. 2017 111,6 110,6 101,8 106,2
2ᵉ trim. 2017 109,6 111,6 103,7 107,1
3ᵉ trim. 2017 110,7 115,1 109,5 115,1
4ᵉ trim. 2017 120,2 117,7 114,4 118,5
1ᵉ trim. 2018 115,3 116,8 116,2 122,9
2ᵉ trim. 2018 116,7 118,5 120,2 126,9
3ᵉ trim. 2018 117,3 116,1 119,9 128,2
4ᵉ trim. 2018 121,7 119,7 123,4 134,0
1ᵉ trim. 2019 125,9 125,6 138,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 122,7 124,6 136,2 145,2
3ᵉ trim. 2019 127,6 124,7 143,4 150,0
4ᵉ trim. 2019 121,4 120,9 146,8 153,0
1ᵉ trim. 2020 113,6 114,2 133,5 139,2
2ᵉ trim. 2020 80,3 86,5 104,8 114,0
3ᵉ trim. 2020 131,6 132,3 170,8 178,9
4ᵉ trim. 2020 132,4 134,4 172,6 179,0
1ᵉ trim. 2021 130,6 135,9 170,3 182,6
2ᵉ trim. 2021 140,9 139,5 173,8 178,3
3ᵉ trim. 2021 134,3 135,8 169,1 173,1
4ᵉ trim. 2021 137,7 136,7 170,8 176,5
1ᵉ trim. 2022 132,4 134,4 166,7 177,4
2ᵉ trim. 2022 130,5 137,4 167,8 172,7
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Créations d’entreprises en forte hausse dans le secteur de la construction

Dans le secteur de la construction, les créations d’entreprises rebondissent nettement (+ 14 %) au deuxième trimestre 2022. Elles sont en hausse sur un an (+ 5 %), du fait du dynamisme des immatriculations de micro-entrepreneurs. Dans le secteur des services qui représente 6 créations sur 10, les créations sont stables au deuxième trimestre 2022 et en augmentation de 6 % sur un an. Dans les secteurs du commerce, de l’hébergement, des transports et de la restauration, qui représentent plus de 2 créations sur 10, les immatriculations d’entreprises continuent de baisser (- 3 %) au cours du deuxième trimestre et sont en forte baisse sur un an (- 24 %). Dans l’industrie, l’évolution trimestrielle est à la baisse au deuxième trimestre (- 2 %), mais le nombre de créations est supérieur de 7 % à celui du même trimestre de 2021.

Encadré 1 - Contexte international – Les perspectives économiques mondiales s’assombrissent

Plusieurs chocs exogènes ont récemment affecté l’économie mondiale : la guerre en Ukraine qui a exacerbé les difficultés d’approvisionnement, notamment énergétique, les confinements stricts en Chine au printemps et les fortes chaleurs en été. Au deuxième trimestre cependant, alors que l’économie américaine se repliait légèrement, les économies européennes ont bénéficié du rattrapage post-covid, notamment dans les services et le tourisme. Dans un contexte d’incertitudes tant géopolitiques qu’énergétiques, auxquelles s’ajoute le resserrement monétaire en cours, les économies occidentales ralentiraient en fin d’année, voire se replieraient pour les plus affectées par les difficultés d’approvisionnement en énergie.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est redressée au deuxième trimestre 2022

Après son léger repli en début d’année (- 0,2 % au premier trimestre), l’activité française s’est redressée au deuxième trimestre (+ 0,5 %), tirée par le rebond des secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation a progressé modérément, atténuée par des achats de biens de nouveau en baisse, en lien avec la hausse continue de l’inflation. Celle-ci s’est située autour de 6 % sur un an pendant l’été et a légèrement diminué en septembre (5,6 % sur un an selon l’estimation provisoire). L’emploi est resté dynamique, porté en partie par l’alternance. Au troisième trimestre, l’activité aurait continué à progresser mais en ralentissant (+ 0,2 % prévu), bénéficiant encore d’effets de rattrapage dans les services. Compte tenu de l’assombrissement du contexte international, l’activité pourrait marquer le pas en fin d’année.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« Un automne lourd de menaces pour l’Europe », Insee, Note de conjoncture nationale, octobre 2022

Données complémentaires par département, Insee, Tableau de bord Conjoncture : Occitanie, septembre 2022

« L’économie régionale redresse sa trajectoire », Insee, Bilan économique 2021, juin 2022