Synthèse - Les femmes à Mayotte : une situation souvent précaire, mais des progrès en matière de formation et d’emploi
À Mayotte, les mères isolées sont nombreuses, et plus de neuf sur dix d’entre elles vivent dans une grande précarité.
Les jeunes femmes nées à Mayotte rattrapent leur retard en matière de scolarisation : leur niveau de formation est plus élevé que celui de leurs aînées, et elles sont désormais plus diplômées que les jeunes hommes natifs. Mais ce n’est pas le cas des jeunes femmes nées à l’étranger, encore peu diplômées.
Malgré des progrès notables, les femmes accèdent encore peu à l’emploi : en 2019, seules 27 % de celles de 15 à 64 ans en ont un. Ce taux d’emploi est deux fois plus faible que celui des femmes vivant dans l’Hexagone, et 1,5 fois plus faible que celui des hommes résidant à Mayotte. Avec 4,6 enfants par femme en 2019, la fécondité à Mayotte est la plus élevée de France. La santé des femmes est fragile, avec un faible accès aux soins et très peu d’activité physique régulière.
Les violences qu’elles subissent sont presque deux fois plus fréquentes que dans l’Hexagone, et les deux tiers des habitantes éprouvent un sentiment d’insécurité à leur domicile ou dans leur village.
La danse et le chant, au travers du debaa ou du m’biwi, occupent une place importante dans les activités culturelles des femmes vivant à Mayotte.