Insee
Insee Analyses Corse · Mai 2022 · n° 39
Insee Analyses CorseEn Corse, une croissance toujours soutenue du PIB jusqu’en 2018

Charles Raffin, Arnaud Huyssen (Insee)

De 2000 à 2018, la Corse enregistre la plus forte croissance économique des régions françaises. Les secteurs des services aux entreprises, de l’industrie, notamment ses segments agroalimentaire et de l’énergie, et de l’hébergement-restauration sont les plus dynamiques. Leur part dans le Produit Intérieur Brut (PIB) régional s’accroît. En 2018, le premier secteur producteur de richesse en Corse reste néanmoins l’administration publique.

Malgré ce dynamisme économique, avec 27 660 €, le PIB par habitant reste en retrait en 2018 sur le territoire insulaire, mais l’écart avec la province s’est réduit de moitié en 20 ans grâce à un rattrapage pendant la crise de 2008. Enfin, sous l’effet des ralentissements des gains de productivité et de la croissance des taux d’activité, mais aussi en raison du vieillissement de la population, la croissance du PIB par habitant ralentit sur la période récente.

Insee Analyses Corse
No 39
Paru le :Paru le05/05/2022

En 2018, le s’élève à 9,39 milliards d’euros, soit 0,4 % de la richesse nationale, une part équivalente à celle de la région dans la population ou l’emploi.

De 2000 à 2018, le PIB régional augmente en volume de 2,5 % en moyenne annuelle. La Corse est ainsi la région la plus dynamique de France de province (+ 1,1 %) devant l’Occitanie (+ 1,9 %) (figure 1). En particulier, entre 2000 et 2007, l’économie insulaire connaît une période de forte croissance, avec + 2,9 % en moyenne annuelle contre + 1,9 % en province (figure 2). Puis, elle traverse mieux la crise financière que les autres régions. Ainsi, entre 2007 et 2009, la croissance régionale conserve un rythme très élevé (+ 4,7 % par an) alors que le PIB baisse brusquement en province (– 1,5 % par an). En effet, le tissu économique corse, fortement tertiarisé et tourné vers la consommation locale, ainsi que la plus grande autonomie de décision des TPE-PME rendent l’île moins vulnérable aux crises productives ou financières internationales [Insee, 2014].

Enfin, sur la période la plus récente, la croissance économique demeure supérieure en Corse à celle de province, mais ralentit nettement (+ 1,7 % par an entre 2009 et 2018 contre + 1,1 % en province).

Figure 1Croissance annuelle moyenne du PIB régional entre 2000 et 2018

Croissance annuelle moyenne du PIB régional entre 2000 et 2018
Région Évolution annuelle 2000/2018 (en %) PIB 2000 en volume PIB 2018 en volume
Auvergne-Rhône-Alpes 1,42 205 234 264 335
Bourgogne-Franche-Comté 0,33 71 440 75 872
Bretagne 1,36 75 061 95 733
Centre-Val de Loire 0,53 65 421 72 006
Corse 2,50 5 837 9 097
Grand-Est 0,36 145 852 155 728
Hauts-de-France 0,82 139 085 161 137
Île-de-France 1,55 536 304 706 930
Normandie 0,47 84 383 91 790
Nouvelle-Aquitaine 1,32 135 218 171 080
Occitanie 1,88 119 581 167 150
Pays-de-la-Loire 1,53 86 546 113 804
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1,46 123 862 160 771
Province 1,13 1 257 520 1 538 504
France métropolitaine 1,26 1 793 824 2 245 435
  • Note : La croissance du PIB est mesurée en volume.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 1Croissance annuelle moyenne du PIB régional entre 2000 et 2018

  • Note : La croissance du PIB est mesurée en volume.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 2Évolution du PIB en Corse et en province de 2000 à 2018

base 100 en 2020
Évolution du PIB en Corse et en province de 2000 à 2018 (base 100 en 2020)
Année Corse province
2000 100 100
2001 104,2 102,1
2002 105,2 103,0
2003 108,1 104,1
2004 111,9 107,4
2005 116,7 108,9
2006 122,5 111,8
2007 122,5 113,9
2008 130,5 113,7
2009 134,1 110,5
2010 134,6 111,3
2011 140,3 114,5
2012 140,5 114,3
2013 141,6 114,6
2014 142,9 115,7
2015 145,9 116,8
2016 147,2 117,7
2017 151,8 120,4
2018 155,8 122,3
  • Note : Les données sont définitives jusqu’en 2017 et semi-définitives en 2018. La croissance est mesurée en volume.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 2Évolution du PIB en Corse et en province de 2000 à 2018

  • Note : Les données sont définitives jusqu’en 2017 et semi-définitives en 2018. La croissance est mesurée en volume.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Quatre secteurs très dynamiques, sur la dernière décennie

Entre 2009 et 2018, en Corse, la des activités scientifiques, techniques, des services administratifs et de soutien aux entreprises est en très forte croissance avec + 4,7 % par an en valeur contre + 2,4 % en moyenne régionale (figure 3). Ce secteur historiquement moins présent sur l’île qu’en province, représente désormais 8,1 % du PIB régional (+ 1,5 point en 9 ans) (figure 4). C’est, sur la période, le second contributeur à la croissance régionale (14 %).

Ensuite, avec une VA en hausse de 4,3 % par an, le secteur de l’industrie et de l’énergie croît nettement plus vite en Corse qu’en province (+ 2,6 points). Cela s’explique par la moindre présence sur l’île, des industries les plus pénalisées par la crise de 2008 (industrie automobile, industries lourdes notamment). Au contraire, l’industrie régionale est davantage orientée vers la consommation locale, en particulier via les secteurs de l’énergie et de l’agroalimentaire qui ont profité du dynamisme démographique sur la période (+ 1,1 % par an). Ainsi, malgré une part dans l’économie corse bien plus faible qu’en province, le secteur de l’industrie et de l’énergie contribue à 11 % de la croissance régionale entre 2009 et 2018.

Avec une hausse de VA de 3,9 % par an, l’hébergement-restauration est également plus dynamique qu‘en moyenne régionale et qu’en province.

Historiquement très présent sur l’île, ces activités représentent en 2018, 8,4 % de la richesse régionale contre seulement 2,8 % en province. Leur dynamisme explique 13 % de l’augmentation de la VA régionale, une part bien supérieure à celle de province (5 %). C’est ainsi le troisième moteur du développement économique régional sur la période.

Enfin, les activités financières et d’assurance sont également en forte hausse entre 2009 et 2018 (+ 4,2 % par an en moyenne). Toutefois, cette augmentation est concentrée en début de période (+ 24 % sur la seule année 2010 en Corse), le secteur ayant bénéficié d’un fort rebond après la crise financière de 2008 [Insee, 2011]. Depuis 2010, la croissance est plus modérée (+ 2,0 %). En 2018, leur poids dans l’économie de la Corse reste faible et ces activités contribuent pour 4 % à la croissance de la VA régionale.

Figure 3Croissance de la VA régionale par secteur d’activité entre 2009 et 2018 ; écart avec la province

Croissance de la VA régionale par secteur d’activité entre 2009 et 2018 ; écart avec la province - Lecture : entre 2009 et 2018, le secteur de l’hébergement-restauration croît au rythme de 3,9 % par an en Corse, soit 0,8 point de plus qu’en province. En 2018, il représente 8,4 % de la richesse produite sur l’île.
Secteurs libellés Écart avec la province (en points) Évolution 2009/2018 Corse (en %) Poids en Corse en 2018 (en %)
Agriculture -5,2 -0,4 1,2
Industrie Énergie 2,6 4,3 6,7
Construction 0,8 1,4 9,6
Commerce 0,7 1,2 11,3
Transport Entreposage -0,4 1,0 3,4
Hébergement Restauration 0,8 3,9 8,4
Information Communication -1,0 1,6 2,0
Assurance Finance 1,9 4,2 2,4
Activités Immobilières 0,4 2,0 11,8
Act. Scientifiques Serv. adm. et soutien 1,5 4,7 8,1
Administration Publique 0,3 2,3 32,1
Autres Services 0,2 1,1 3,0
Tous secteurs 2,4 100,0
  • Note : Taille des bulles proportionnelle au poids du secteur dans la richesse créée en Corse en 2018.
  • Lecture : entre 2009 et 2018, le secteur de l’hébergement-restauration croît au rythme de 3,9 % par an en Corse, soit 0,8 point de plus qu’en province. En 2018, il représente 8,4 % de la richesse produite sur l’île.
  • Champ : ensemble de l’économie, hors agriculture.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 3Croissance de la VA régionale par secteur d’activité entre 2009 et 2018 ; écart avec la province

  • Note : Taille des bulles proportionnelle au poids du secteur dans la richesse créée en Corse en 2018.
  • Lecture : entre 2009 et 2018, le secteur de l’hébergement-restauration croît au rythme de 3,9 % par an en Corse, soit 0,8 point de plus qu’en province. En 2018, il représente 8,4 % de la richesse produite sur l’île.
  • Champ : ensemble de l’économie, hors agriculture.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 4Répartition de la valeur ajoutée par secteur, en Corse et en province

en %
Répartition de la valeur ajoutée par secteur, en Corse et en province (en %)
Secteurs Répartition sectorielle du PIB
Corse 2009 Corse 2018 Province 2018
Administration publique 32,2 32,1 24,8
Activités immobilières 12,3 11,8 13,0
Commerce 12,5 11,3 9,8
Construction 10,4 9,6 6,2
Hébergement – Restauration 7,3 8,4 2,8
Services aux entreprises 6,6 8,1 11,3
Industrie – Énergie 5,7 6,7 16,3
Transport, entreposage 3,8 3,4 4,3
Autres activités de services 3,3 3,0 2,7
Finance – Assurance 2,0 2,4 2,9
Information – communication 2,2 2,0 3,1
Agriculture 1,6 1,2 2,7
Tous secteurs 100,0 100,0 100,0
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Les trois piliers de l’économie corse plus dynamiques qu’en province

Entre 2009 et 2018, l’administration publique se développe à un rythme proche de la moyenne insulaire des secteurs (+ 2,5 % par an), mais supérieur à la province. Elle reste le premier secteur économique producteur de richesse en Corse avec une part dans le PIB régional supérieure à la moyenne de province et le premier contributeur à la croissance (31 %).

Le secteur de la construction augmente moins vite que l’ensemble de l’économie insulaire (+ 1,4 % par an), mais plus fortement qu’en province lui aussi (+ 0,6 % par an). Son dynamisme est essentiellement concentré sur deux années avec + 4,9 % par an entre 2009 et 2011. Son développement se stabilise ensuite au même niveau qu’en province (+ 0,4 % par an entre 2011 et 2018). La construction reste toutefois surreprésentée en Corse, avec une part qui atteint 9,6 % de la richesse créée en 2018, soit 3,4 points de plus qu’en province, mais contribue seulement à 6 % de la variation sur la période. En parallèle, les activités immobilières sont également dynamiques (+ 2,1 % par an sur la période) et représentent 11,8 % de la VA régionale en 2018. Elles contribuent à 10 % de l’augmentation du PIB corse entre 2009 et 2018.

Enfin, le commerce se distingue par une croissance plus modérée (+ 1,2 % en Corse et + 0,5 % en province entre 2009 et 2018). Sa part dans la richesse créée en Corse baisse ainsi de 1,5 point, même s’il garde en 2018 une place supérieure dans l’économie de l’île assurant 11,3 % du PIB régional contre 9,8 % en moyenne de province.

D’autres secteurs contribuent plus modestement qu’ailleurs à la croissance économique régionale. En particulier, le transport-entreposage croît de 1,0 % par an depuis 2009. Il représente 3,4 % du PIB en 2018, une part proche de celle de province (4,3 %). Et le secteur de l’agriculture est le seul dont la VA reste atone en Corse depuis 2009 (– 0,4 % par an) alors qu’elle augmente en province (+ 4,8 %), en lien avec une agriculture insulaire de montagne peu intensive constituée de petites exploitations.

Un PIB par habitant inférieur à la moyenne de province…

En 2018 en Corse, le PIB par habitant (Méthodologie) s’élève à 27 660 €, soit 2 460 € de moins qu’en province (– 8 %). Cette valeur est la plus faible des régions, derrière les Hauts-de-France (27 700 €).

D’une part la structure sectorielle de l’économie corse est défavorable à la productivité apparente du travail (PIB par emploi) (Méthodologie). Celle-ci est peu importante dans les secteurs très présents en Corse, tels que l’hébergement-restauration, la construction, le commerce, l’administration, et le transport-entreposage. Ces secteurs représentent 75 % de l’emploi en Corse, contre 62 % en province. Au contraire, d’autres parmi les plus créateurs de richesse par emploi, tels l’industrie, l’information communication ou les activités financières et d’assurance, sont moins présents (7 % contre 17 % en province).

D’autre part, le nombre d’emploi par habitant est plus faible en Corse (38 % en 2018, soit 2 points de moins qu’en province). En effet, le taux d’activité des femmes reste inférieur sur l’île : 67 % en 2018, soit 4 points de moins qu’en province et le plus faible des régions métropolitaines [Insee, 2021].

…mais un écart qui se réduit

Entre 2000 et 2018, le PIB par habitant en Corse augmente de + 2,5 % par an, passant de 17 740 € à 27 660 €. Sa progression est plus rapide qu’en province (+ 2,0 % par an) et l’écart passe ainsi de – 17 % en 2000 à – 8 % en 2018 (figure 5).

Figure 5Évolution du PIB par habitant en Corse et en province, de 2000 à 2018

en euros par habitant
Évolution du PIB par habitant en Corse et en province, de 2000 à 2018 (en euros par habitant)
Années PIB par habitant Corse PIB par habitant Province écart Corse / province
2000 17 738 21 248 -17%
2001 18 524 21 978 -16%
2002 18 746 22 475 -17%
2003 19 276 22 977 -16%
2004 19 937 23 935 -17%
2005 20 822 24 557 -15%
2006 21 940 25 574 -14%
2007 22 162 26 554 -17%
2008 23 909 26 987 -11%
2009 24 331 26 118 -7%
2010 24 317 26 468 -8%
2011 25 319 27 343 -7%
2012 25 426 27 486 -7%
2013 25 503 27 615 -8%
2014 25 612 27 914 -8%
2015 26 203 28 410 -8%
2016 26 260 28 716 -9%
2017 26 898 29 453 -9%
2018 27 661 30 119 -8%
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014, estimations de populations.

Figure 5Évolution du PIB par habitant en Corse et en province, de 2000 à 2018

  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014, estimations de populations.

Cependant, ce rattrapage se concentre principalement autour de la crise financière de 2008. En effet, avant 2007, l’évolution en Corse est parallèle à celle de province. Au contraire entre 2007 et 2012, l’évolution est plus rapide sur l’île (+ 2,8 % par an contre + 0,7 % en province) réduisant l’écart à 7 %. Enfin, depuis 2012, la situation se stabilise. En effet, sur cette dernière période, la croissance du PIB par habitant en Corse ralentit (+ 1,4 % par an) et se situe au niveau de la France de province.

Cette décélération du PIB par habitant peut être éclairée par plusieurs facteurs (figure 6). D’une part, les gains de productivité, qui sont les principaux contributeurs à l’augmentation du PIB par habitant depuis 2000, ralentissent [Insee, 2019]. En effet le PIB par emploi augmente à un rythme moins élevé ces dernières années : + 1,3 point entre 2012 et 2018, contre + 2,7 points entre 2000 et 2007. D’autre part, la contribution de la croissance des taux d’activité, bien que positive, est moins importante.

Enfin, l’effet démographique baisse : la part de la population en âge de travailler diminue sous l’effet principal du vieillissement de la population.

Figure 6Décomposition de l’évolution du PIB par habitant en Corse et en province selon les périodes, entre 2000 et 2018

en %
Décomposition de l’évolution du PIB par habitant en Corse et en province selon les périodes, entre 2000 et 2018 (en %) - Lecture : entre 2012 et 2018, le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 1,4 % par an en Corse contre 1,5 % en province. Le taux d’activité contribue pour 0,7 point à cette croissance en Corse, contre 0,4 point en province.
PIB par emploi Attractivité et situation du marché du travail Taux d’activité Effet démographique PIB par habitant (somme des contributions)
Évolution 2000/2007 Corse 2,7 -0,5 0,9 0,0 3,2
Province 3,1 -0,3 0,5 0,0 3,2
Évolution 2007/2012 Corse 2,1 -0,1 1,0 -0,2 2,8
Province 1,2 -0,7 0,5 -0,3 0,7
Évolution 2012/2018 Corse 1,3 0,1 0,7 -0,6 1,4
Province 1,3 0,4 0,4 -0,5 1,5
  • Lecture : entre 2012 et 2018, le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 1,4 % par an en Corse contre 1,5 % en province. Le taux d’activité contribue pour 0,7 point à cette croissance en Corse, contre 0,4 point en province.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014, estimations d’emploi et de population, recensements de la population.

Figure 6Décomposition de l’évolution du PIB par habitant en Corse et en province selon les périodes, entre 2000 et 2018

  • Lecture : entre 2012 et 2018, le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 1,4 % par an en Corse contre 1,5 % en province. Le taux d’activité contribue pour 0,7 point à cette croissance en Corse, contre 0,4 point en province.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014, estimations d’emploi et de population, recensements de la population.

Encadré - Évolution du PIB sur la période récente

Entre 2019 et 2020 (données semi-définitives et provisoires), le PIB de la Corse baisserait de façon particulièrement marquée (– 6 %) sous l’effet de la crise économique liée à l’épidémie de la Covid-19. En effet, le secteur de l’hébergement-restauration, très présent en Corse, connaîtrait la perte de valeur ajoutée la plus forte (– 35 % entre 2019 et 2020). Il contribuerait ainsi à la moitié de la baisse du PIB régional en 2020. Les secteurs de la construction et du commerce expliqueraient également 25 % et 16 % de la diminution de la richesse créée. À l’inverse, l’agriculture et l’administration publique auraient traversé la crise sanitaire sans perte de VA.

Figure 7Évolution de la valeur ajoutée dans les secteurs d’activité entre 2019 et 2020

en points
Évolution de la valeur ajoutée dans les secteurs d’activité entre 2019 et 2020 (en points) - Lecture : en 2020, la valeur ajoutée aurait baissé de 6 % en Corse, dans l’ensemble des secteurs. L’hébergement-restauration serait le secteur le plus touché en Corse, contribuant pour moitié à la baisse régionale.
Corse
Hébergement Restauration -3,0
Construction -1,5
Commerce -0,9
Industrie, Énergie -0,6
Autres activités De services -0,5
Autres secteurs -0,7
Agriculture 0,6
Administration Publique 0,6
Total -6,0
  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée aurait baissé de 6 % en Corse, dans l’ensemble des secteurs. L’hébergement-restauration serait le secteur le plus touché en Corse, contribuant pour moitié à la baisse régionale.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.

Figure 7Évolution de la valeur ajoutée dans les secteurs d’activité entre 2019 et 2020

  • Lecture : en 2020, la valeur ajoutée aurait baissé de 6 % en Corse, dans l’ensemble des secteurs. L’hébergement-restauration serait le secteur le plus touché en Corse, contribuant pour moitié à la baisse régionale.
  • Source : Insee, comptes régionaux base 2014.
Publication rédigée par :Charles Raffin, Arnaud Huyssen (Insee)

Pour comprendre

Au niveau régional, le PIB par habitant est calculé en rapportant le PIB de la région (en valeur) à la population résidant dans la région. Les différences régionales de PIB par habitant peuvent être éclairées en prenant en compte deux indicateurs, le PIB par emploi et l’emploi par habitant, appelé taux global d’emploi. Dans les deux cas, il s’agit de l’emploi régional mesuré au lieu de travail. Le taux global d’emploi peut lui-même se décomposer en trois facteurs de la manière suivante : Attractivité et situation du marché du travail : rapporte le nombre d’emplois offerts dans la région à la population active qui y réside. Il indique la capacité du territoire à la fois à fournir du travail à sa population, mais aussi à attirer des travailleurs résidant hors de la région.

Taux d’activité : il rapporte le nombre d’actifs de la région (actifs occupés et chômeurs résidents du territoire) à l’ensemble de la population en âge de travailler (personnes âgées de 15 à 64 ans et résidentes du territoire).

Structure de la population : il rapporte la population en âge de travailler de la région (15-64 ans) à son nombre d’habitants. Ainsi, si la population locale est très jeune ou si elle est vieillissante, le ratio est faible.

Au total, le PIB par habitant peut être décomposé en quatre facteurs :

  • PA : population active de la région (actifs occupés et chômeurs).
  • PEAT : population en âge de travailler de la région (personnes âgées de 15 à 64 ans).

Sources

Les PIB régionaux et leurs composantes sectorielles sont établis en base 2014 en cohérence avec les comptes nationaux et en conformité avec le système Européen des Comptes 2010. En particulier, les VA des entreprises sont régionalisés en fonction de la répartition de leurs masses salariales, localisées à l’établissement.

Les données de 2000 à 2017 sont définitives ; celles concernant 2018 sont semi-définitives. Dans l’encadré, celles de 2019 sont semi-définitives et celles de 2020 sont provisoires.

Les données de décomposition du taux global d’emploi suivant trois facteurs sociaux démographiques sont issues des recensements de la population.

Définitions

Le Produit Intérieur Brut (PIB) régional correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes nouvellement créées une année donnée par les unités de production résidentes dans la région, augmentée des impôts et diminuée des subventions sur les produits.

La valeur ajoutée (VA) est le solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires, parmi lesquelles figurent par exemple les achats de matière première ou encore les dépenses d’énergie liées à la production.

On parle de PIB en valeur lorsqu’on utilise les prix du marché, c’est-à-dire les prix courants au moment de la transaction. Le PIB en volume est calculé en tenant compte de l’évolution constatée des prix dans l’économie. Il reflète ainsi mieux la réelle évolution de la production de richesse.

Dans cette étude, le PIB est mentionné en volume dans la première partie, lorsque l’on commente sa seule évolution au cours de la période. Dans les parties suivantes, il est utilisé en valeur lorsqu’il est détaillé par secteur ou lorsqu’il est rapporté à la population ou aux emplois.

Pour en savoir plus

Bourgeois A. (Insee), « Corse, la plus forte croissance économique depuis vingt ans », Quant’île n° 28, juin 2014.

Malleville R., Huyssen A. (Insee), Saget V. (DRDFE), « L’activité des femmes progresse mais reste en retrait », Insee analyses Corse n° 34, décembre 2021.

Ouvrage collectif (Insee), « La productivité en France de 2000 à 2015 : poursuite du ralentissement », L’économie française – Comptes et dossiers, Insee Références, juin 2019

Gérardin M., « Évolution du PIB selon les régions de 2000 à 2020 », Insee Première n° 1900, mai 2022.