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Insee Conjoncture Réunion · Avril 2022 · n° 21
Insee Conjoncture RéunionEn 2021, plus de 3 000 emplois créés chaque trimestre Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2021

Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Rissat Moezaly Goulamhoussem (Insee)

Au 4ᵉ trimestre 2021, l’économie réunionnaise fait preuve de dynamisme, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires. Ainsi, le volume d’heures de travail rémunérées devient significativement supérieur à son niveau d’avant-crise, de l’ordre de 8 à 10 %. L’activité économique reste bien orientée en janvier 2022, malgré la remise en place de restrictions sanitaires. L’emploi salarié continue d’augmenter au dernier trimestre 2021, avec 3 400 emplois supplémentaires par rapport au 3ᵉ trimestre (+ 1,2 %). Il est une fois encore stimulé par des entrées nombreuses en contrats d’apprentissage, ainsi que par un recours à l’intérim qui continue d’augmenter. L’emploi résiste bien dans l’hébergement-restauration et les transports, grâce à l’amélioration des conditions sanitaires. L’emploi est dynamique tant dans le secteur privé que dans le public. Dans ce contexte favorable en matière de créations d’emplois, le taux de chômage est quasi stable et concerne 19 % de la population active.

L’activité touristique se redresse progressivement à partir d’octobre : la fréquentation dans les hôtels et les autres hébergements collectifs augmente de 3 % au 4ᵉ trimestre 2021 par rapport à la même période d’avant-crise de 2019 et de 47 % par rapport à 2020. La construction de logements neufs reste très dynamique, tandis que le nombre de créations d’entreprises s’infléchit ce trimestre après deux trimestres à un niveau record.

Insee Conjoncture Réunion
No 21
Paru le :Paru le27/04/2022

Fin décembre 2021, 279 800 salarié·es travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Les conditions sanitaires s’améliorent sur l’île, permettant la levée des principales restrictions sanitaires. Dans ce contexte, les emplois salariés continuent d’augmenter au dernier trimestre 2021, avec 3 400 emplois supplémentaires par rapport au 3ᵉ trimestre (+ 1,2 %) (figure 1). Sur l’ensemble de l’année 2021, malgré la crise sanitaire qui perdure, l’emploi salarié s’accroît de 13 300 emplois, après une hausse de 3 000 emplois en 2020. En 2021, la croissance de l’emploi salarié est deux fois plus élevée à La Réunion qu’au niveau national (+ 5,0 % contre + 2,8 %) .

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,3 100,2 101,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
3ᵉ trim. 2011 102,1 100,2 102,7 100,4
4ᵉ trim. 2011 103,3 100,3 103,3 100,4
1ᵉ trim. 2012 103,2 100,3 103,2 100,4
2ᵉ trim. 2012 104,0 100,3 103,8 100,3
3ᵉ trim. 2012 103,3 100,1 103,4 100,1
4ᵉ trim. 2012 103,4 100,0 103,5 99,9
1ᵉ trim. 2013 102,6 100,0 102,3 99,9
2ᵉ trim. 2013 103,9 99,9 103,3 99,7
3ᵉ trim. 2013 104,7 100,1 103,9 99,8
4ᵉ trim. 2013 106,6 100,4 104,7 99,9
1ᵉ trim. 2014 107,6 100,4 105,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 107,7 100,4 106,0 99,9
3ᵉ trim. 2014 108,4 100,3 106,9 99,8
4ᵉ trim. 2014 109,8 100,4 107,8 99,8
1ᵉ trim. 2015 111,0 100,4 108,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 110,9 100,6 108,2 100,0
3ᵉ trim. 2015 111,3 100,7 109,0 100,1
4ᵉ trim. 2015 112,3 100,9 110,0 100,3
1ᵉ trim. 2016 112,7 101,1 110,5 100,5
2ᵉ trim. 2016 113,4 101,3 111,1 100,8
3ᵉ trim. 2016 113,3 101,6 111,2 101,1
4ᵉ trim. 2016 113,6 101,7 111,8 101,3
1ᵉ trim. 2017 114,3 102,1 113,0 101,8
2ᵉ trim. 2017 114,8 102,4 113,3 102,2
3ᵉ trim. 2017 114,5 102,7 113,2 102,6
4ᵉ trim. 2017 114,8 103,1 113,7 103,1
1ᵉ trim. 2018 114,1 103,2 113,8 103,4
2ᵉ trim. 2018 112,9 103,3 112,9 103,6
3ᵉ trim. 2018 112,9 103,4 113,0 103,8
4ᵉ trim. 2018 112,6 103,7 112,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 114,8 104,2 115,2 104,6
2ᵉ trim. 2019 115,5 104,4 116,0 104,9
3ᵉ trim. 2019 116,5 104,5 117,8 105,1
4ᵉ trim. 2019 117,7 104,8 118,8 105,4
1ᵉ trim. 2020 116,8 102,9 117,5 102,9
2ᵉ trim. 2020 115,8 102,0 116,6 102,2
3ᵉ trim. 2020 118,4 103,7 120,2 103,8
4ᵉ trim. 2020 119,0 103,5 120,1 103,5
1ᵉ trim. 2021 120,9 104,2 122,9 104,4
2ᵉ trim. 2021 122,1 105,4 124,1 105,9
3ᵉ trim. 2021 123,5 105,9 125,3 106,5
4ᵉ trim. 2021 125,0 106,4 126,8 107,2
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Un volume d’heures travaillées significativement supérieur au niveau d’avant-crise

Avec l’amélioration de la situation sanitaire, le couvre-feu prend fin début octobre et l’état d’urgence décrété le 13 juillet est levé mi-octobre. Le passe sanitaire reste toutefois exigé pour accéder à de nombreux lieux et les personnes non vaccinées doivent justifier d’un motif impérieux pour se rendre à La Réunion. Avec cet allègement des restrictions sanitaires, le volume d’heures de travail rémunérées continue d’augmenter. Entre octobre et décembre, il se situe entre 8 et 10 % au-dessus de son niveau de 2019 (figure 2). Cette croissance reflète la dynamique de l'emploi, mais aussi un recours modéré des entreprises aux dispositifs d’activité partielle mis en place depuis mars 2020 pour préserver les emplois. Ces dispositifs permettent d’indemniser les salariés dont le nombre d’heures rémunérées par les entreprises baisse, du fait d’une activité plus limitée.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - La Réunion Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 2,0 -4,0 9,4 2,0 4,5 2,4 1,9
févr. 2020 1,4 2,6 7,7 1,4 4,8 2,4 1,8
mars 2020 -15,2 -30,6 -31,6 -12,4 -3,2 -14,6 -13,3
avr. 2020 -36,9 -65,0 -82,0 -36,3 -22,2 -40,4 -33,2
mai 2020 -19,1 -21,0 -68,6 -19,8 -10,7 -21,5 -22,4
juin 2020 -6,7 -3,6 -35,3 -6,8 -1,2 -7,4 -10,3
juil. 2020 -4,4 -3,9 -18,6 -2,4 2,6 -3,1 -6,8
août 2020 -3,6 -4,0 -13,5 -1,2 2,8 -2,0 -4,5
sept. 2020 -2,6 -3,0 -14,1 -0,2 3,0 -1,3 -4,4
oct. 2020 -2,4 -2,9 -12,3 1,1 4,2 -0,2 -4,8
nov. 2020 -2,1 -2,4 -12,4 1,7 4,3 0,2 -9,8
déc. 2020 -1,4 -4,3 -11,1 2,4 6,1 0,9 -6,7
janv. 2021 3,4 2,6 6,1 4,4 11,1 5,3 -5,2
févr. 2021 3,4 3,1 1,1 3,5 12,5 4,7 -5,4
mars 2021 0,3 3,7 -15,8 2,7 13,5 3,0 -5,1
avr. 2021 0,4 1,6 -43,4 2,0 12,8 0,6 -7,8
mai 2021 -0,6 2,9 -35,1 3,4 12,6 1,8 -5,7
juin 2021 2,0 5,9 -18,2 7,1 15,8 6,0 -0,5
juil. 2021 1,4 0,5 0,4 7,8 13,3 6,5 -0,8
août 2021 1,2 1,2 -30,5 7,7 14,2 4,7 -0,2
sept. 2021 4,0 2,6 -15,3 9,6 13,9 7,1 0,7
oct. 2021 2,9 0,3 1,1 10,8 13,3 8,3 0,7
nov. 2021 3,0 2,5 6,3 11,3 15,5 9,5 2,4
déc. 2021 3,9 -3,9 4,1 11,4 15,7 9,2 1,9
janv. 2022 4,8 -2,0 2,9 8,1 19,2 8,3 0,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’accalmie sanitaire est néanmoins de courte durée : diverses mesures de restrictions telles qu’un couvre-feu sont remises en place dès le 1ᵉʳ janvier 2022 face à la diffusion du nouveau variant Omicron. En janvier 2022, La Réunion est le département français où le taux d’incidence lié au Covid-19 est le plus élevé. Le volume d’heures rémunérées reste cependant supérieur de 8 % à son niveau de janvier 2019. Les entreprises ont peu recours à l’activité partielle, excepté dans le secteur de l’hébergement-restauration où le nombre de salariés concernés par une demande d’indemnisation est significatif : 1 700 demandes en janvier 2022 pour 10 600 salariés en début d’année.

Malgré un début d’année sous contraintes sanitaires, l’activité économique est ainsi bien orientée au premier trimestre à La Réunion. Toutefois, la guerre en Ukraine déclenchée fin février pourrait peser sur l’économie réunionnaise, avec les tensions qui en découlent sur les chaînes d’approvisionnement et l’envolée du prix de l’énergie. En février 2022, les prix à la consommation augmentent ainsi de 1,9 % sur un an à La Réunion, entraînés par la forte hausse des produits pétroliers qui se poursuit, à laquelle s’ajoute celle des produits frais. La hausse sur un an est cependant moindre qu’en France hors Mayotte (+ 3,6 %).

Sur un an, trois quarts des emplois créés dans le secteur privé

Au 4ᵉ trimestre 2021, le secteur privé crée 2 300 emplois, à un rythme légèrement supérieur qu’au trimestre précédent (+ 1,2 %). Sur un an, le secteur privé crée 9 900 emplois salariés, soit les trois quarts de l’ensemble des emplois salariés créés. Cette dynamique du secteur privé en 2021 s’explique d’abord par la forte croissance du nombre d’apprentis, conséquence de la mise en place d’une aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’apprentissage dans le cadre du Plan de relance de l’économie. Entre fin septembre et fin décembre 2021, 3 400 personnes, jeunes pour la plupart, entrent ou prolongent leur contrat d'apprentissage, alors qu'elles n'étaient qu’environ 1 000 à la même période en 2019 et 2018 (figure 3).

Les embauches en apprentissage se font essentiellement dans le secteur privé, dans le commerce, l’industrie et l’hébergement-restauration. En outre, 1 600 personnes bénéficient en octobre 2021 d'un contrat aidé « initiative emploi » (CIE) dans le secteur marchand, soit 900 de plus que fin 2020.

Figure 3Entrées en contrat d’apprentissage

en nombre
Entrées en contrat d’apprentissage (en nombre)
2018 2019 2020 2021
Janv. 18 40 199 592
Fév. 22 78 271 1 094
Mars 23 73 178 713
Avril 15 77 33 492
Mai 11 60 67 474
Juin 127 119 152 660
Juil. 277 224 830 971
Août 780 681 1 660 1 801
Sept. 607 742 1 874 2 121
Oct. 461 481 1 494 1 411
Nov. 338 370 1 015 1 144
Déc. 192 211 858 887
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

Figure 3Entrées en contrat d’apprentissage

  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

L’emploi public augmente également : + 1 100 emplois par rapport au trimestre précédent. Il augmente cependant moins fortement ce trimestre (+ 1,2 % contre + 1,6 % au 3ᵉ trimestre). Sur un an, le secteur public crée 3 300 emplois, notamment dans les secteurs de la santé et du social, mais aussi de l’enseignement.

À La Réunion, fin décembre, 11 100 personnes bénéficient d’un contrat aidé « Parcours emploi compétence » (PEC), soit 700 de plus qu’un an auparavant.

L’hébergement-restauration et les transports résistent à la crise

Au 4ᵉ trimestre 2021, l’emploi salarié hors intérim augmente dans l’hébergement-restauration : + 400 emplois (figure 4). Les dispositifs d'activité partielle ont à nouveau permis à ce secteur de maintenir les emplois : le volume d’heures de travail rémunérées poursuit sa hausse et se situe en novembre 2021 à un niveau supérieur de 6 % à celui de novembre 2019. Cependant, en fin d’année, la reprise de l’épidémie de Covid-19 oblige les chefs d’entreprises à avoir plus fréquemment recours aux dispositifs d’activité partielle. En janvier 2022, le volume d’heures n’est supérieur que de 2 % à son niveau de janvier 2019. Sur un an, l’emploi dans ce secteur augmente de 900 emplois, alors qu’il avait diminué de 500 emplois en 2020.

Figure 4Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble 279,8 1,2 5,0
Privé 188,8 1,2 5,6
Public 91,0 1,2 3,8
Par secteur d'activité
Agriculture 3,3 3,0 7,8
Industrie 18,8 0,2 2,8
dont Agro-alimentaire 7,2 0,3 3,6
Construction 16,0 2,7 5,5
Tertiaire marchand 124,8 1,2 5,7
Commerce 35,5 1,1 3,7
Transports 12,7 0,3 3,4
Hébergement - restauration 10,6 4,0 9,0
Information et communication 3,8 -0,4 -1,7
Services financiers 6,4 0,9 1,9
Services immobiliers 2,0 -0,2 3,2
Services aux entreprises* 25,9 1,5 8,5
Intérim 5,3 8,1 11,6
Services aux ménages 22,6 -1,1 6,8
Tertiaire non marchand 116,9 1,2 4,5
  • * hors intérim.
  • Note : données CVS, en fin de trimestre.
  • L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimestre précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le transport résiste également à la crise sanitaire : l'emploi y est stable au 4ᵉ trimestre, même si le trafic aérien n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise. En 2021, l’aéroport de Roland-Garros a en effet accueilli moitié moins de passagers qu’en 2019. Sur un an, 400 emplois sont créés dans ce secteur, après 300 emplois détruits en 2020. En fin d’année 2021, le volume d’heures rémunérées par les entreprises de ce secteur reste proche de son niveau de 2019. Cependant, en janvier 2022, avec la dégradation de la situation sanitaire, il est inférieur de 4 % à son niveau de janvier 2019.

Dans le commerce, l’emploi salarié hors intérim augmente de 400 emplois ce trimestre, notamment grâce à l'embauche d'apprentis. Sur un an, 1 300 emplois sont créés dans ce secteur, après la destruction de 100 emplois en 2020.

Au 4ᵉ trimestre 2021, l’emploi salarié hors intérim diminue dans les (- 200 emplois). Sur un an, 1 400 emplois sont créés, après 100 emplois créés en 2020.

L’emploi dans les continue de progresser ce trimestre (+ 400 emplois) (figure 5). Sur un an, 2 000 emplois hors intérim sont créés dans ce secteur, après 800 emplois créés en 2020.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,5 99,1 101,3 99,1
2ᵉ trim. 2011 100,8 97,9 101,0 100,7
3ᵉ trim. 2011 102,9 101,2 102,5 101,6
4ᵉ trim. 2011 102,6 100,7 102,9 103,8
1ᵉ trim. 2012 103,3 101,3 102,6 104,0
2ᵉ trim. 2012 100,8 101,3 103,4 105,1
3ᵉ trim. 2012 99,6 101,6 102,8 104,3
4ᵉ trim. 2012 98,0 101,8 103,3 104,7
1ᵉ trim. 2013 94,8 101,8 102,0 104,8
2ᵉ trim. 2013 93,8 102,3 103,0 106,5
3ᵉ trim. 2013 91,2 102,6 103,8 107,9
4ᵉ trim. 2013 91,4 102,2 104,5 111,5
1ᵉ trim. 2014 93,1 102,0 105,2 112,5
2ᵉ trim. 2014 93,2 102,0 104,7 112,8
3ᵉ trim. 2014 93,1 106,1 105,8 113,1
4ᵉ trim. 2014 92,0 104,6 107,3 115,3
1ᵉ trim. 2015 95,9 106,2 107,6 117,2
2ᵉ trim. 2015 94,6 105,7 107,2 117,8
3ᵉ trim. 2015 96,8 106,7 107,9 117,6
4ᵉ trim. 2015 97,5 106,7 109,1 118,5
1ᵉ trim. 2016 98,2 107,6 109,9 118,6
2ᵉ trim. 2016 99,4 107,3 110,6 119,8
3ᵉ trim. 2016 99,5 107,6 110,3 119,5
4ᵉ trim. 2016 98,8 108,8 110,8 119,1
1ᵉ trim. 2017 98,3 108,1 111,8 119,4
2ᵉ trim. 2017 98,4 108,5 111,9 120,2
3ᵉ trim. 2017 97,3 108,6 111,5 119,9
4ᵉ trim. 2017 97,3 109,1 111,8 119,7
1ᵉ trim. 2018 98,6 109,3 111,6 117,7
2ᵉ trim. 2018 98,9 110,3 110,0 116,5
3ᵉ trim. 2018 99,0 110,8 109,7 116,2
4ᵉ trim. 2018 98,7 110,2 109,0 116,8
1ᵉ trim. 2019 103,1 109,4 112,0 118,5
2ᵉ trim. 2019 104,5 110,5 112,6 118,9
3ᵉ trim. 2019 104,6 111,8 114,7 118,7
4ᵉ trim. 2019 103,6 111,6 116,0 120,4
1ᵉ trim. 2020 103,9 111,8 115,2 120,4
2ᵉ trim. 2020 104,2 111,2 113,4 119,3
3ᵉ trim. 2020 106,6 111,7 117,2 120,3
4ᵉ trim. 2020 107,7 113,0 116,1 122,2
1ᵉ trim. 2021 111,1 114,6 119,1 122,9
2ᵉ trim. 2021 111,5 115,0 120,3 124,2
3ᵉ trim. 2021 110,7 116,0 121,4 126,2
4ᵉ trim. 2021 113,6 116,2 122,4 127,7
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans la construction, 400 emplois salariés hors intérim sont créés au 4ᵉ trimestre. Sur un an, l’emploi est dynamique dans ce secteur malgré un fléchissement au 3ᵉ trimestre : + 800 emplois, après + 600 emplois en 2020. Si les mises en chantier de logements restent dynamiques, la croissance des prix des matières premières et du fret maritime peuvent néanmoins limiter les renouvellements de contrats.

Dans l’industrie hors intérim, l’emploi est stable au 4ᵉ trimestre. Sur un an, 500 emplois hors intérim sont créés, après 200 emplois créés en 2020.

Dans l’ensemble des secteurs (industrie, construction, services), les entreprises réalisent des ajustements de court terme en ayant recours à l’intérim. L’emploi intérimaire augmente plus fortement ce trimestre (+ 400 emplois) : 5 300 personnes sont en mission d’intérim fin décembre. La situation sanitaire et les incertitudes qui en découlent incitent ainsi les entreprises à privilégier les contrats courts. Sur un an, 600 emplois sont créés dans le secteur de l’intérim, après 400 emplois créés en 2020.

Fin 2021, 116 900 salarié·es travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Ce trimestre, ce secteur enregistre une hausse de 1 400 emplois, à un rythme moins soutenu qu’au cours du trimestre précédent (+ 1,2 % contre + 1,6 %). Sur un an, 5 000 personnes de plus travaillent dans les services non marchands, notamment dans les secteurs de la santé, du social et de l’enseignement (+ 1 700 emplois en 2020).

Le chômage est stable

À La Réunion, au 4ᵉ trimestre 2021, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 19 % de la population active. Il est quasiment stable par rapport au trimestre précédent. Il oscille entre 17 et 19 % depuis le 4ᵉ trimestre 2020, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 6). Cette baisse du chômage depuis 2018 est à relier au fort dynamisme de l'emploi en réaction à la crise, mais aussi à l'accroissement en 2019 de la population inactive au sens du BIT, notamment des hommes et femmes au foyer. Au niveau national, le chômage concerne 7,4 % de la population active au 4ᵉ trimestre 2021.

Figure 6Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
1ᵉ trim. 2014 25,6 26,8 10,1
2ᵉ trim. 2014 27,0 26,6 10,2
3ᵉ trim. 2014 27,4 26,2 10,3
4ᵉ trim. 2014 25,2 25,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,5 24,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,9 24,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 24,3 23,4 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,2 22,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 23,3 22,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 21,6 22,1 10,0
3ᵉ trim. 2016 21,8 22,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 21,9 22,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,4 22,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 24,1 22,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,6 23,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 23,2 23,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 24,0 24,1 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,6 24,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,4 24,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 23,7 23,9 8,7
1ᵉ trim. 2019 22,6 23,1 8,7
2ᵉ trim. 2019 22,5 22,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,6 21,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,3 19,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 19,0 18,4 7,8
2ᵉ trim. 2020 13,5 17,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 19,7 17,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 17,3 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,7 17,5 8,1
2ᵉ trim. 2021 16,6 17,9 8,0
3ᵉ trim. 2021 18,5 18,1 8,0
4ᵉ trim. 2021 18,9 18,2 7,4
  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Une saison touristique placée sous le signe d’une reprise durable

Au 4ᵉ trimestre 2021, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires, la fréquentation dans les hôtels et les autres hébergements collectifs réunionnais repart à la hausse avec 449 000 nuitées, soit une augmentation de 3 % par rapport au 4ᵉ trimestre 2019 et de 47 % par rapport à 2020 (figure 7). Le taux d’occupation des chambres s’élève à 78 %, en nette hausse par rapport à 2019 (+ 5 points) et surtout 2020 (+ 24 points).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

en nombre de nuitées
Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion (en nombre de nuitées)
2019 2020 2021 2022
Janv. 133 500 135 600 139 700 137 800
Fév. 102 300 111 300 79 900
Mars* 121 700 0 98 300
Avril 122 200 9 900 58 200
Mai 121 800 15 100 88 200
Juin 99 200 29 100 67 900
Juil. 131 000 106 100 135 700
Août 142 800 116 600 82 200
Sept. 119 700 77 100 78 500
Oct. 155 600 128 600 147 800
Nov. 146 800 71 800 153 200
Déc. 135 100 106 100 148 200
  • * Le nombre de nuitées en mars 2020 n’est pas disponible.
  • Note : nombre de nuitées en 2019, 2020, 2021 et 2022.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

  • * Le nombre de nuitées en mars 2020 n’est pas disponible.
  • Note : nombre de nuitées en 2019, 2020, 2021 et 2022.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Après un mois d’octobre où le nombre de nuitées reste inférieur à son niveau d’avant-crise (- 5 % par rapport à octobre 2019), la fréquentation hôtelière retrouve surtout des couleurs en novembre : le taux d’occupation des chambres culmine à 84 % (+ 6 points par rapport à novembre 2019 et + 7 points par rapport à octobre 2021). Les vacances scolaires de décembre et janvier confortent le regain de fréquentation hôtelière : en décembre, le nombre de nuitées est supérieur de 10 % à celui de décembre 2019, tandis que l’activité en janvier se situe au même niveau que les trois années précédentes, en dépit du rétablissement d’un couvre-feu nocturne.

La clientèle reste essentiellement française, qu’il s’agisse d’habitants de l’Hexagone en voyage sur l’île ou de résidents réunionnais. La clientèle étrangère est en effet toujours très peu présente, notamment en raison des restrictions aux frontières : elle génère à peine 5 % des nuitées, contre 13 % en 2019 sur la même période.

Cette embellie profite surtout aux établissements haut de gamme de 3 à 5 étoiles, dont la fréquentation augmente de 9 % par rapport à 2019. Dans le même temps, la fréquentation des hébergements de catégorie inférieure, de 1 à 2 étoiles et non classés, recule de 9 % par rapport à 2019. Le regain d’activité est plus important dans les hébergements du sud de l’île, avec une hausse de 8 % des nuitées par rapport à la même période de 2019, ainsi que dans les établissements de l’Ouest dans une moindre mesure (+ 3 %). En revanche, la fréquentation hôtelière recule de 5 % au Nord-Est.

Le chiffre d’affaires de l’hébergement et de la restauration retrouve progressivement au cours du trimestre son niveau d’avant-crise, sous l’effet de la hausse de la fréquentation touristique et de l’assouplissement des restrictions sanitaires. En décembre 2021, il est supérieur de 13 % à celui de décembre 2019 pour la restauration et de 4 % pour l’hébergement (figure 8).

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - La Réunion Restauration - La Réunion Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 6,5 7,8 4,5 5,4
févr. 2019 3,4 4,8 5,3 11,4
mars 2019 4,0 8,0 2,8 7,5
avr. 2019 -0,4 0,1 6,3 7,0
mai 2019 -1,0 -0,4 -1,4 5,8
juin 2019 11,4 8,5 10,5 8,4
juil. 2019 4,1 7,6 2,3 5,4
août 2019 4,5 3,1 4,8 9,1
sept. 2019 3,6 4,6 3,5 4,5
oct. 2019 4,3 4,4 0,2 6,5
nov. 2019 16,7 42,1 0,8 8,8
déc. 2019 18,2 3,6 5,1 5,0
janv. 2020 -3,3 7,3 7,9 8,6
févr. 2020 3,3 6,2 3,9 3,5
mars 2020 -51,5 -47,0 -59,0 -54,7
avr. 2020 -92,0 -92,3 -89,2 -90,0
mai 2020 -87,0 -58,2 -88,7 -72,9
juin 2020 -74,4 -15,0 -72,1 -28,8
juil. 2020 -33,4 -0,9 -44,5 -7,9
août 2020 -20,2 2,3 -25,3 -5,7
sept. 2020 -31,6 3,4 -44,6 -8,7
oct. 2020 -25,5 3,7 -50,9 -18,7
nov. 2020 -47,2 -2,9 -77,6 -63,3
déc. 2020 -18,6 9,2 -69,2 -54,7
janv. 2021 11,7 21,5 -67,7 -55,9
févr. 2021 -21,0 0,3 -66,1 -57,9
mars 2021 -19,0 -25,7 -68,8 -59,0
avr. 2021 -62,5 -42,5 -75,1 -60,4
mai 2021 -43,5 -30,2 -62,8 -40,5
juin 2021 -35,8 -5,6 -46,5 -6,8
juil. 2021 5,3 8,6 -19,8 8,1
août 2021 -42,2 -43,4 -7,7 3,5
sept. 2021 -28,1 -16,6 -16,2 3,1
oct. 2021 -5,3 3,1 -9,9 5,9
nov. 2021 -1,8 3,2 -7,8 3,0
déc. 2021 3,9 13,1 -8,5 1,2
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

La construction de logements neufs reste dynamique

En 2021, la construction de logements neufs à La Réunion est particulièrement dynamique : le nombre de permis de construire accordés s’élève à 8 400, en hausse de 11 % par rapport à 2020. Cette hausse est portée par les autorisations de logements individuels (+ 22 % en un an). Les autorisations de construction de logements collectifs augmentent de 3 % sur la période, avec 4 100 projets autorisés. Au niveau national, les autorisations de construire sont également en forte croissance, portées à la fois par les logements individuels (+ 26 %) et les logements collectifs (+ 14 %) (figure 9).

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 97,9 101,6
févr. 2011 96,8 101,8
mars 2011 100,0 101,2
avr. 2011 98,9 101,0
mai 2011 104,3 102,6
juin 2011 101,1 102,9
juil. 2011 95,7 103,1
août 2011 95,7 104,3
sept. 2011 86,2 105,9
oct. 2011 86,2 106,6
nov. 2011 87,2 107,5
déc. 2011 89,4 108,6
janv. 2012 93,6 108,4
févr. 2012 92,6 108,6
mars 2012 95,7 108,6
avr. 2012 101,1 109,1
mai 2012 103,2 107,7
juin 2012 102,1 107,2
juil. 2012 104,3 106,4
août 2012 103,2 106,7
sept. 2012 101,1 104,5
oct. 2012 102,1 104,0
nov. 2012 100,0 102,9
déc. 2012 96,8 101,1
janv. 2013 92,6 101,3
févr. 2013 92,6 102,8
mars 2013 87,2 103,1
avr. 2013 84,0 101,4
mai 2013 86,2 99,4
juin 2013 86,2 97,7
juil. 2013 92,6 95,7
août 2013 89,4 92,5
sept. 2013 91,5 91,0
oct. 2013 89,4 90,4
nov. 2013 89,4 89,6
déc. 2013 88,3 88,7
janv. 2014 88,3 86,6
févr. 2014 87,2 83,5
mars 2014 95,7 82,6
avr. 2014 90,4 81,4
mai 2014 90,4 81,4
juin 2014 91,5 81,4
juil. 2014 86,2 81,8
août 2014 87,2 81,6
sept. 2014 88,3 81,8
oct. 2014 89,4 81,0
nov. 2014 88,3 80,0
déc. 2014 87,2 79,9
janv. 2015 88,3 79,7
févr. 2015 86,2 79,2
mars 2015 80,9 78,3
avr. 2015 86,2 79,2
mai 2015 80,9 78,7
juin 2015 79,8 79,6
juil. 2015 77,7 79,5
août 2015 79,8 80,4
sept. 2015 79,8 81,2
oct. 2015 76,6 81,8
nov. 2015 78,7 83,8
déc. 2015 80,9 85,0
janv. 2016 79,8 85,3
févr. 2016 83,0 86,7
mars 2016 83,0 87,1
avr. 2016 84,0 88,1
mai 2016 83,0 90,1
juin 2016 87,2 90,5
juil. 2016 90,4 91,5
août 2016 87,2 92,6
sept. 2016 85,1 94,7
oct. 2016 84,0 95,4
nov. 2016 85,1 96,3
déc. 2016 86,2 97,4
janv. 2017 88,3 98,1
févr. 2017 86,2 98,3
mars 2017 85,1 100,4
avr. 2017 79,8 100,3
mai 2017 81,9 101,0
juin 2017 79,8 102,1
juil. 2017 77,7 103,4
août 2017 84,0 103,9
sept. 2017 83,0 104,1
oct. 2017 86,2 104,6
nov. 2017 86,2 103,7
déc. 2017 84,0 103,4
janv. 2018 83,0 103,6
févr. 2018 83,0 104,1
mars 2018 80,9 102,8
avr. 2018 81,9 102,9
mai 2018 78,7 102,7
juin 2018 80,9 101,3
juil. 2018 84,0 100,0
août 2018 80,9 99,6
sept. 2018 86,2 98,7
oct. 2018 84,0 98,5
nov. 2018 81,9 98,3
déc. 2018 81,9 96,9
janv. 2019 84,0 96,6
févr. 2019 83,0 95,2
mars 2019 84,0 94,5
avr. 2019 84,0 94,8
mai 2019 86,2 94,2
juin 2019 81,9 94,0
juil. 2019 78,7 94,5
août 2019 75,5 93,6
sept. 2019 70,2 92,4
oct. 2019 71,3 93,0
nov. 2019 74,5 93,0
déc. 2019 75,5 94,5
janv. 2020 74,5 95,1
févr. 2020 78,7 96,1
mars 2020 77,7 96,0
avr. 2020 76,6 91,4
mai 2020 72,3 88,1
juin 2020 78,7 87,1
juil. 2020 79,8 84,9
août 2020 78,7 84,3
sept. 2020 79,8 84,4
oct. 2020 79,8 83,1
nov. 2020 79,8 83,3
déc. 2020 80,9 82,6
janv. 2021 79,8 81,9
févr. 2021 77,7 81,7
mars 2021 79,8 82,6
avr. 2021 85,1 87,1
mai 2021 89,4 90,8
juin 2021 83,0 92,6
juil. 2021 84,0 95,3
août 2021 87,2 96,3
sept. 2021 88,3 97,9
oct. 2021 87,2 98,2
nov. 2021 88,3 98,1
déc. 2021 89,4 98,4
janv. 2022 90,4 99,2
févr. 2022 89,4 101,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Au cours de l’année 2021, le nombre de logements mis en chantier est estimé à 7 600, soit une progression de 44 % en un an. Les mises en chantiers de logements collectifs (+ 65 %) ont davantage augmenté que celles de logements individuels (+ 29 %). Cette forte hausse intervient après un net repli des ouvertures de chantiers en 2020, à son niveau le plus bas des dix dernières années (5 400 logements commencés). En France, les mises en chantier augmentent de 11 % sur l’année.

Après deux trimestres à leur plus haut niveau, les créations d’entreprises s’infléchissent

Au 4ᵉ trimestre 2021, 2 470 entreprises sont créées à La Réunion dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles. Le nombre de créations d’entreprises fléchit ce trimestre (- 11 % par rapport au 3ᵉ trimestre), après deux trimestres où il avait atteint un niveau record (figure 10). À l’inverse, au niveau national, les créations d’entreprises repartent légèrement à la hausse au 4ᵉ trimestre (+ 2 %), après avoir reculé au 3ᵉ trimestre.

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 83,8 93,3 87,5 94,6
2ᵉ trim. 2015 85,6 93,3 92,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 86,3 97,0 92,6 95,8
4ᵉ trim. 2015 86,3 100,4 89,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 88,5 103,9 93,8 99,9
2ᵉ trim. 2016 92,5 107,5 98,2 104,4
3ᵉ trim. 2016 88,0 106,4 93,5 102,9
4ᵉ trim. 2016 86,5 110,4 93,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 94,5 110,6 99,1 106,2
2ᵉ trim. 2017 89,8 111,6 96,1 107,1
3ᵉ trim. 2017 96,9 115,1 102,9 115,1
4ᵉ trim. 2017 95,0 117,7 105,9 118,5
1ᵉ trim. 2018 92,8 116,8 107,5 122,9
2ᵉ trim. 2018 103,0 118,5 117,1 126,9
3ᵉ trim. 2018 81,7 116,1 100,2 128,2
4ᵉ trim. 2018 80,5 119,7 101,7 134,0
1ᵉ trim. 2019 84,7 125,6 112,1 145,0
2ᵉ trim. 2019 90,6 124,6 113,2 145,2
3ᵉ trim. 2019 88,2 124,7 112,4 150,0
4ᵉ trim. 2019 89,7 120,8 115,0 153,0
1ᵉ trim. 2020 96,9 114,3 124,0 139,3
2ᵉ trim. 2020 81,7 86,5 101,6 114,0
3ᵉ trim. 2020 88,1 132,3 138,0 178,8
4ᵉ trim. 2020 101,2 134,3 158,1 178,9
1ᵉ trim. 2021 93,7 136,0 151,8 182,7
2ᵉ trim. 2021 88,7 139,4 161,5 178,3
3ᵉ trim. 2021 91,4 135,8 155,8 173,0
4ᵉ trim. 2021 88,0 136,6 151,2 176,3
1ᵉ trim. 2022 92,1 134,9 169,7 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Le repli des créations d’entreprises à La Réunion au 4ᵉ trimestre 2021 concerne l’ensemble des secteurs d’activité et tous les types d’entreprises. En particulier, les créations sous le statut de micro-entrepreneurs baissent légèrement. Mais leur part parmi l’ensemble des créations reste élevée (56 %) et en hausse par rapport au 4ᵉ trimestre 2020 (+ 5 points). Au niveau national, les deux tiers des créations d’entreprises sont dues aux micro-entrepreneurs.

Au cours des 12 derniers mois, les créations sous le statut de micro-entrepreneurs augmentent de 47 % et celles des sociétés de 20 %. Dans le même temps, les créations d’entreprises individuelles classiques baissent de 14 %.

Avertissement sur le marché du travail

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le 1ᵉʳ trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

À compter du 1ᵉʳ trimestre 2021, la refonte de l’enquête Emploi entraîne une révision du taux de chômage dans les DOM : + 0,1 point à La Réunion (contre 0,0 point sur la France entière). Cette rupture est due à de multiples facteurs, notamment un changement du questionnaire et de concept sur le taux d’emploi et l’introduction d’internet comme mode de réponse en ré-interrogation. Afin de préserver la continuité temporelle des indicateurs, la rupture a été rétropolée dans les séries longues trimestrielles depuis 2014. Les séries présentées dans cette publication sont donc « sans rupture ». À ce stade cependant, les corrections qui ont été apportées aux séries passées des DOM doivent être considérées comme provisoires avec une incertitude plus importante que pour celles déterminées pour la France entière (hors Mayotte). Elles sont donc susceptibles d’être revues au printemps 2022, au moment de la publication des résultats annuels de 2021.

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Encadré 1 - Contexte international – En Europe, l’activité fragilisée fin 2021 par la dégradation de la situation sanitaire

Au quatrième trimestre 2021, l’activité économique a ralenti en Europe, et même reculé en Allemagne, en raison d’effets de rattrapage plus faibles qu’au trimestre précédent et d’une consommation des ménages fragilisée par les vagues épidémiques des variants Delta et Omicron. Par ailleurs, le PIB a rebondi dans les principales économies hors zone euro, stimulant la reprise du commerce mondial. Au premier semestre 2022, l’activité serait affectée par les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier via le renchérissement de l’énergie, ainsi que par des perturbations des chaînes d’approvisionnement, notamment liées à de nouveaux confinements en Chine.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a continué de se redresser fin 2021

Fin 2021, l’activité française a poursuivi sa reprise (+ 0,7 % au quatrième trimestre, soit un rebond du PIB de 7,0 % en moyenne annuelle en  2021 après sa chute de 8,0 % l’année précédente). L’empreinte sectorielle de la crise reste forte néanmoins, certains secteurs continuant de pâtir de la situation sanitaire (hébergement-restauration par exemple) ou bien des problèmes d’approvisionnement (industrie automobile). La consommation des ménages a continué de progresser (+ 0,5 %), notamment dans les services de transports et les services aux ménages, et ce malgré la hausse de l’inflation et l’émergence du variant Omicron en fin d’année. Au premier trimestre 2022 cependant, l’activité aurait ralenti, du fait de la dégradation de la situation sanitaire en janvier puis du déclenchement de la guerre en Ukraine fin février.

Publication rédigée par :Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Rissat Moezaly Goulamhoussem (Insee)

Définitions

Les services aux ménages sont majoritairement composés des activités des organisations associatives, ils comportent également les activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels.

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs au sens du BIT et le nombre de personnes en emploi ou au chômage.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.