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Insee Conjoncture Occitanie · Janvier 2022 · n° 30
Insee Conjoncture OccitanieLe rebond de l’économie régionale se poursuit Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2021

Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié progresse à nouveau en Occitanie, mais à un rythme ralenti après la vive hausse du deuxième trimestre. Fin septembre 2021, la région compte 28 100 salariés de plus que fin 2019 soit 1,4 % de plus qu’avant-crise contre + 1 % en France (hors Mayotte). Au cours du trimestre, l’emploi régional continue de progresser dans le commerce et dans les services aux entreprises et aux particuliers. Il se stabilise dans l’industrie et la construction. L’industrie est le seul grand secteur où l’emploi reste inférieur à ce qu’il était avant-crise.

Le marché du travail continue de s’améliorer. Le nombre de demandeurs d’emplois sans activité diminue à nouveau au troisième trimestre et retrouve pratiquement son niveau d’avant-crise. Le taux de chômage est néanmoins quasi stable, à 9,5 % de la population active en Occitanie.

L’activité dépasse désormais légèrement son niveau d’avant crise (+ 1 %) au troisième trimestre. Elle est même supérieure de 4 % en octobre dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, départements les plus dynamiques de France métropolitaine. La reprise est nette dans les secteurs dépendants de la consommation des ménages comme le commerce de détail et la restauration. La fréquentation touristique reprend aussi des couleurs au cours de l’été et retrouve quasiment son niveau d’avant-crise.

Insee Conjoncture Occitanie
No 30
Paru le :Paru le13/01/2022
Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, les données sont établies en coproduction avec la caisse nationale de l’Urssaf (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim). Depuis la publication du premier trimestre 2021, l’Urssaf a basculé l’ensemble de son système statistique vers la source DSN, générant des révisions sur les niveaux et les évolutions du nombre de postes salariés en série longue. Ces révisions n’ont pas encore été prises en compte dans les séries d’emploi publiées par l’Insee et le seront ultérieurement.

L’emploi salarié continue de progresser mais moins fortement

Au troisième trimestre 2021 en Occitanie, l’emploi salarié, privé comme public, continue de progresser mais à un rythme ralenti. Il augmente de 6 600 emplois entre fin juin et fin septembre (+ 0,3 %) après + 29 800 emplois au deuxième trimestre et + 16 000 emplois au premier trimestre. L’emploi salarié privé progresse de 0,4 % alors qu’il avait augmenté de 1,8 % entre fin mars et fin juin. De même, l’emploi public se stabilise (+ 0,1 %) après une hausse de 0,6 % au trimestre précédent.

Fin septembre 2021, l’emploi salarié régional dépasse son niveau d’avant-crise de 1,4 %, soit 28 100 emplois de plus que fin décembre 2019. La reprise est plus marquée dans le privé (+ 22 700 emplois ; + 1,5 %) que dans le public (+ 5 400 emplois ; + 1,0 %).

Au niveau national, la hausse de l’emploi salarié est de 0,4 % sur le troisième trimestre et de 1,0 % par rapport à l’avant-crise (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,0 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,5 100,3 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,4 100,2 100,6 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,6 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,7 100,3 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,8 100,3 100,9 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,7 100,1 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,6 100,0 100,6 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,8 100,0 100,6 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,7 99,9 100,4 99,7
3ᵉ trim. 2013 101,0 100,1 100,7 99,8
4ᵉ trim. 2013 101,3 100,4 100,8 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,4 100,4 100,7 99,9
2ᵉ trim. 2014 101,5 100,4 100,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 101,6 100,3 100,8 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,8 100,4 101,0 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,8 100,4 101,1 99,8
2ᵉ trim. 2015 102,2 100,6 101,4 100,0
3ᵉ trim. 2015 102,3 100,7 101,5 100,1
4ᵉ trim. 2015 102,7 100,9 102,0 100,3
1ᵉ trim. 2016 103,0 101,1 102,4 100,5
2ᵉ trim. 2016 103,4 101,3 102,8 100,8
3ᵉ trim. 2016 103,9 101,6 103,3 101,1
4ᵉ trim. 2016 104,4 101,7 103,8 101,3
1ᵉ trim. 2017 104,9 102,1 104,4 101,8
2ᵉ trim. 2017 105,4 102,4 105,1 102,2
3ᵉ trim. 2017 105,8 102,7 105,5 102,6
4ᵉ trim. 2017 106,1 103,1 106,1 103,2
1ᵉ trim. 2018 106,6 103,2 106,7 103,4
2ᵉ trim. 2018 106,8 103,3 107,0 103,6
3ᵉ trim. 2018 107,0 103,4 107,2 103,8
4ᵉ trim. 2018 107,3 103,7 107,6 104,1
1ᵉ trim. 2019 108,2 104,1 108,6 104,6
2ᵉ trim. 2019 108,6 104,4 109,0 104,9
3ᵉ trim. 2019 108,9 104,5 109,4 105,1
4ᵉ trim. 2019 109,1 104,8 109,6 105,5
1ᵉ trim. 2020 107,2 102,9 107,2 102,9
2ᵉ trim. 2020 106,5 102,0 106,4 102,2
3ᵉ trim. 2020 108,0 103,6 107,9 103,8
4ᵉ trim. 2020 107,8 103,5 107,8 103,6
1ᵉ trim. 2021 108,7 104,2 108,9 104,4
2ᵉ trim. 2021 110,3 105,5 110,8 106,0
3ᵉ trim. 2021 110,6 105,9 111,2 106,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au troisième trimestre 2021, l’emploi salarié progresse dans la plupart des départements d’Occitanie (figure 2) à l’exception de l’Ariège (- 0,3 %), l’Aude (- 0,2 %) et la Lozère (- 0,1 %). Fin septembre 2021, il dépasse son niveau de fin 2019 dans tous les départements sauf dans les Hautes-Pyrénées (- 1,2 %). La Haute-Garonne est proche de son niveau d’emploi d’avant-crise (+ 0,3 %), l’Hérault le dépasse nettement (+ 2,5 %). Grâce, en particulier, au dynamisme des services aux entreprises, ce département se positionne ainsi au troisième rang des départements de France métropolitaine où l’emploi a le plus augmenté par rapport au niveau d’avant-crise.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2021T2 2021T3
Ariège 2,1 -0,3
Aude 1,7 -0,2
Aveyron 1,0 0,1
Gard 1,1 0,2
Haute-Garonne 1,4 0,4
Gers 1,4 0,7
Hérault 1,9 0,4
Lot 1,3 0,3
Lozère 1,9 -0,1
Hautes-Pyrénées 1,0 0,3
Pyrénées-Orientales 2,1 0,1
Tarn 0,7 0,6
Tarn-et-Garonne 1,3 0,5
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim reste au-dessous de son niveau d’avant-crise

Dans cette publication, les intérimaires sont comptabilisés au sein du tertiaire marchand dans les données d’emploi, quelle que soit l'activité de l'entreprise où ils effectuent leur mission (industrie, construction, tertiaire). Dans chacun de ces secteurs, la mise en place du premier confinement en mars 2020 s’est traduite par une forte chute du recours à l'intérim. Puis l'intérim a rebondi mais moins fortement en Occitanie qu’en France (figure 3). Au troisième trimestre 2021, l’emploi intérimaire continue de se redresser avec une progression de 3,1 % dans la région (soit + 1 600 emplois), une augmentation équivalente à celle du trimestre précédent. Mais il reste en dessous du niveau d’avant-crise (- 4,7 %), en lien probablement avec le fort recul de l’intérim dans le secteur de la fabrication des matériels de transport. Au niveau national, l’emploi intérimaire est plus proche du niveau de fin 2019 (- 0,8 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 103,4 101,1
2ᵉ trim. 2011 111,3 101,5
3ᵉ trim. 2011 106,4 100,1
4ᵉ trim. 2011 102,4 99,4
1ᵉ trim. 2012 98,4 95,0
2ᵉ trim. 2012 94,4 92,0
3ᵉ trim. 2012 90,8 88,0
4ᵉ trim. 2012 89,2 85,4
1ᵉ trim. 2013 90,0 88,2
2ᵉ trim. 2013 86,6 87,2
3ᵉ trim. 2013 89,3 89,8
4ᵉ trim. 2013 89,4 90,3
1ᵉ trim. 2014 88,9 89,3
2ᵉ trim. 2014 88,5 91,2
3ᵉ trim. 2014 89,2 88,9
4ᵉ trim. 2014 91,4 90,1
1ᵉ trim. 2015 90,2 89,7
2ᵉ trim. 2015 95,7 93,4
3ᵉ trim. 2015 98,4 97,0
4ᵉ trim. 2015 99,6 99,6
1ᵉ trim. 2016 96,8 99,2
2ᵉ trim. 2016 100,7 102,2
3ᵉ trim. 2016 104,7 105,5
4ᵉ trim. 2016 109,1 110,7
1ᵉ trim. 2017 114,5 115,4
2ᵉ trim. 2017 117,5 120,3
3ᵉ trim. 2017 121,3 124,3
4ᵉ trim. 2017 130,0 130,7
1ᵉ trim. 2018 130,3 129,6
2ᵉ trim. 2018 126,3 127,7
3ᵉ trim. 2018 128,9 127,6
4ᵉ trim. 2018 127,6 126,3
1ᵉ trim. 2019 129,3 127,5
2ᵉ trim. 2019 128,8 126,6
3ᵉ trim. 2019 128,2 126,0
4ᵉ trim. 2019 128,8 125,8
1ᵉ trim. 2020 73,5 75,4
2ᵉ trim. 2020 98,2 92,1
3ᵉ trim. 2020 112,1 112,8
4ᵉ trim. 2020 115,3 119,0
1ᵉ trim. 2021 115,3 119,9
2ᵉ trim. 2021 119,1 122,8
3ᵉ trim. 2021 122,8 124,7
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre de salariés progresse uniquement dans le tertiaire marchand

Au troisième trimestre, hors intérim, l’emploi salarié progresse seulement grâce au tertiaire marchand dans la région (figure 4). Dans ce secteur, l’emploi salarié augmente de 0,7 %, soit + 6 100 emplois, tiré principalement par le secteur des services aux entreprises (+ 2 400 emplois), du commerce (+ 1 800 emplois), des services aux particuliers (+ 1 500 emplois) et de l’information-communication (+ 1 000 emplois). L’emploi se stabilise dans le secteur de l’hébergement-restauration après la très forte reprise du trimestre précédent (+ 16 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,2 99,9 100,2 99,8
2ᵉ trim. 2011 100,1 99,8 100,8 100,1
3ᵉ trim. 2011 99,4 100,2 100,9 99,9
4ᵉ trim. 2011 99,1 100,2 100,8 100,1
1ᵉ trim. 2012 98,5 100,9 101,2 100,3
2ᵉ trim. 2012 97,8 101,0 101,6 100,8
3ᵉ trim. 2012 97,0 101,5 101,7 100,8
4ᵉ trim. 2012 95,7 101,6 101,5 100,8
1ᵉ trim. 2013 94,9 101,9 101,8 101,1
2ᵉ trim. 2013 94,2 101,7 101,5 101,3
3ᵉ trim. 2013 93,8 102,0 101,7 101,8
4ᵉ trim. 2013 92,9 102,3 101,8 102,7
1ᵉ trim. 2014 92,1 102,6 101,8 102,9
2ᵉ trim. 2014 91,2 102,7 102,0 103,3
3ᵉ trim. 2014 90,4 102,7 101,9 103,7
4ᵉ trim. 2014 89,9 102,8 102,2 103,8
1ᵉ trim. 2015 89,5 102,8 102,4 103,7
2ᵉ trim. 2015 88,9 102,7 102,6 104,2
3ᵉ trim. 2015 88,4 102,7 103,2 104,1
4ᵉ trim. 2015 88,4 102,7 103,5 104,6
1ᵉ trim. 2016 88,1 102,9 104,3 104,5
2ᵉ trim. 2016 88,1 102,8 104,7 104,9
3ᵉ trim. 2016 88,2 102,8 105,3 105,3
4ᵉ trim. 2016 88,3 103,3 105,7 105,7
1ᵉ trim. 2017 88,8 103,3 106,1 105,9
2ᵉ trim. 2017 89,4 103,3 107,0 106,0
3ᵉ trim. 2017 89,5 103,9 107,4 106,1
4ᵉ trim. 2017 90,3 104,1 107,7 106,0
1ᵉ trim. 2018 91,6 104,2 108,5 106,2
2ᵉ trim. 2018 92,0 104,7 108,9 106,0
3ᵉ trim. 2018 92,3 105,2 109,1 106,1
4ᵉ trim. 2018 92,7 105,6 109,4 106,2
1ᵉ trim. 2019 94,5 106,2 110,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 95,1 106,6 111,1 106,7
3ᵉ trim. 2019 95,4 106,6 111,6 106,8
4ᵉ trim. 2019 95,8 106,9 112,0 107,0
1ᵉ trim. 2020 96,3 106,5 110,9 106,7
2ᵉ trim. 2020 96,7 106,0 108,4 106,1
3ᵉ trim. 2020 97,7 105,8 110,2 107,5
4ᵉ trim. 2020 97,9 105,3 109,4 107,5
1ᵉ trim. 2021 100,5 105,4 110,4 108,1
2ᵉ trim. 2021 100,7 105,2 113,6 108,6
3ᵉ trim. 2021 100,5 105,3 114,4 108,6
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans le secteur de la construction, l’emploi se tasse ce trimestre (- 0,2 %) mais dépasse encore largement son niveau d’avant-crise (+ 4,9 % soit + 5 800 emplois).

Dans la région, l’emploi industriel reste stable comme au trimestre précédent alors qu’il augmente légèrement au niveau national. La hausse de l’emploi dans les industries agroalimentaires (+ 1,0 %) compense les baisses dans les industries de matériels de transports (- 0,8 %) et de biens d’équipement (- 0,3 %), l’emploi étant stable dans les autres secteurs industriels. L’industrie reste le seul grand secteur où l’emploi est en retrait par rapport à fin 2019 (- 1,5 % soit 3 400 emplois en moins). Ce recul est particulièrement marqué en Ariège et en Haute-Garonne (- 4 %).

La situation du marché du travail s’améliore légèrement

Au troisième trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi sans activité (catégorie A) baisse de 5,5 % par rapport au trimestre précédent et s’établit à 351 700 personnes en Occitanie. Il retrouve ainsi pratiquement son niveau du quatrième trimestre 2019 (+ 0,1 %). Par département, les évolutions par rapport à l’avant-crise s’échelonnent de - 5,4 % dans les Pyrénées-Orientales à + 4,4 % en Haute-Garonne qui figure parmi les dix départements de France métropolitaine où l’évolution est la plus défavorable.

Pour l’ensemble des catégories A, B, C, la demande d’emploi diminue de 1,9 % dans la région par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 582 700 personnes. Elle reste supérieure de 2,4 % à son niveau d’avant-crise. Sur le trimestre, la baisse est particulièrement forte pour les demandeurs de moins de 25 ans (- 5,1 %), notamment du fait d’une forte hausse des contrats d’apprentissage.

Malgré cette baisse de la demande d’emploi, le taux de chômage en Occitanie est quasi stable (+ 0,1 point), à 9,5 % de la population active, au même niveau qu’au quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire (figure 5). Le taux de chômage s’appuie sur les concepts du bureau international du travail (BIT), qui diffèrent de la demande d’emploi enregistrée par Pôle emploi. Un chômeur peut ne pas être inscrit à Pôle emploi et inversement. La région a le deuxième taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine derrière les Hauts-de-France (9,7 %). En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 8,1 %, soit 0,1 point au-dessus du trimestre précédent et du niveau d’avant-crise. Cette stabilité du taux de chômage, malgré la progression de l’emploi, s’explique notamment par la reprise d’une recherche active d’emploi au sens du BIT par des personnes qui avaient interrompu cette recherche du fait des restrictions sanitaires ou de la mise à l’arrêt de leur secteur d’activité.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 10,3 9,2
1ᵉ trim. 2011 10,4 9,2
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,7 9,3
1ᵉ trim. 2012 10,9 9,5
2ᵉ trim. 2012 11,1 9,7
3ᵉ trim. 2012 11,2 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,6 10,2
1ᵉ trim. 2013 11,8 10,3
2ᵉ trim. 2013 12,0 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,9 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,8 10,1
1ᵉ trim. 2014 11,8 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,8 10,2
3ᵉ trim. 2014 12,0 10,3
4ᵉ trim. 2014 12,2 10,5
1ᵉ trim. 2015 12,0 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,1 10,4
4ᵉ trim. 2015 11,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,5 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 11,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,1 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,2 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2020 9,2 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 10,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,3 8,0
1ᵉ trim. 2021 9,5 8,1
2ᵉ trim. 2021 9,4 8,0
3ᵉ trim. 2021 9,5 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

La reprise de l’activité se consolide

Le nombre d’heures de travail rémunérées par les entreprises privées (hors agriculture) rend mieux compte de l’impact de la crise sur l’activité que ne le fait l’évolution de l’emploi. En effet, les périodes d’activité partielle ne sont pas comptabilisées comme des heures de travail rémunérées. Ce dispositif reste utilisé au troisième trimestre, même si les niveaux d’indemnité et les modalités d’attribution évoluent. En septembre, sont encore déclarés en activité partielle au moins une journée dans le mois.

Les effets du troisième confinement (avril 2021) observés sur l’activité du deuxième trimestre ont disparu. Après avoir retrouvé le niveau d’avant-crise dès juin, l’activité se consolide en Occitanie au cours de l’été. Au troisième trimestre et en octobre, le volume des heures rémunérées est très légèrement supérieur à celui des mêmes périodes de 2019 (+ 1 %) (figure 6).

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Occitanie Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 3,8 6,4 2,8 0,6 2,5 1,9
févr. 2020 1,4 2,3 6,2 3,1 1,1 2,6 1,8
mars 2020 -9,2 -31,1 -36,4 -11,9 -7,8 -14,1 -13,3
avr. 2020 -25,8 -57,6 -82,3 -30,6 -19,4 -33,8 -33,2
mai 2020 -19,7 -21,4 -73,8 -20,0 -12,3 -22,4 -22,4
juin 2020 -10,3 -6,1 -36,7 -8,6 -3,9 -9,9 -10,3
juil. 2020 -8,7 -4,6 -19,6 -5,9 -2,3 -6,8 -6,8
août 2020 -5,7 0,1 -14,4 -4,1 -1,5 -4,5 -4,5
sept. 2020 -6,7 -3,7 -14,3 -3,9 -0,8 -4,6 -4,4
oct. 2020 -7,1 -4,2 -20,5 -3,8 0,0 -4,8 -4,8
nov. 2020 -7,2 -2,8 -61,1 -10,0 -0,3 -10,1 -9,8
déc. 2020 -6,4 -5,0 -60,7 -4,6 1,7 -7,1 -6,7
janv. 2021 -6,6 5,0 -48,8 -2,3 2,1 -4,1 -5,2
févr. 2021 -5,3 1,0 -56,1 -1,8 3,6 -4,2 -5,4
mars 2021 -4,9 2,9 -56,7 -1,7 3,6 -4,0 -5,1
avr. 2021 -7,0 0,6 -61,8 -5,1 1,6 -7,2 -7,8
mai 2021 -6,7 0,4 -41,2 -3,1 2,0 -5,0 -5,7
juin 2021 -2,9 3,9 -9,6 1,6 4,1 0,7 -0,5
juil. 2021 -4,7 -0,8 0,8 1,2 3,1 0,3 -0,8
août 2021 -3,4 -2,8 -0,3 1,5 3,6 0,6 -0,2
sept. 2021 -3,1 1,1 0,0 2,4 3,3 1,3 0,5
oct. 2021 -4,1 0,0 2,7 2,2 1,9 0,9 -0,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Au troisième trimestre, le nombre d’heures rémunérées est encore légèrement inférieur par rapport à l’avant-crise dans trois départements : la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et le Lot. En octobre, les heures rémunérées en Haute-Garonne retombent à - 2 % de leur niveau d’avant-crise, et restent en baisse de 1 % dans les Hautes-Pyrénées. Le volume de travail rémunéré retrouve son niveau d’octobre 2019 dans le Lot.

À l’opposé, le rebond de l’activité est plus net dans les départements de l’Hérault et du Tarn-et-Garonne (+ 3 %), suivis par les Pyrénées-Orientales, le Tarn, la Lozère, et le Gard (+ 2 %). En octobre, un rebond assez fort se confirme pour les départements littoraux de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales (+ 4 %) et pour le Tarn-et-Garonne (+ 3 %) ; ces départements sont parmi les quatre plus dynamiques de France métropolitaine en octobre.

Sur l’ensemble de la région, le nombre d’heures rémunérées dans l’industrie reste encore loin de son niveau d’avant-crise, à - 4 % en octobre comme au troisième trimestre par rapport aux mêmes périodes de 2019.

À l’inverse, le rebond de la consommation des ménages entraîne une hausse du volume de travail rémunéré dans le commerce de détail (+ 4 % en octobre 2021 par rapport au même mois de 2019) ainsi que dans les arts, spectacles et activités récréatives (+ 9 %).

L’évolution de la consommation des ménages peut être analysée de façon avancée par les montants agrégés de transactions par carte bancaire (CB), pris en glissement par rapport à 2019. Les évolutions des dépenses par carte bancaire entre 2019 et 2021 surestiment néanmoins celles de la consommation effective en raison de l’accroissement du recours au paiement par carte bancaire relativement à d’autres moyens de paiement.

En Occitanie, les montants (hors vente en ligne) se maintiennent jusqu’à la semaine du 15 novembre à un niveau nettement au-dessus de celui de 2019 (figure 7). Les transactions retombent au niveau de 2019 durant la semaine du « black friday ». En effet, les offres promotionnelles ont souvent été anticipées et sont parfois moins attractives dans un contexte de difficultés d’approvisionnement.

Figure 7Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

en %
Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019 (en %)
année semaine premier jour de la semaine Occitanie France entière
2020 2 06/01/2020 3,7 3,3
2020 3 13/01/2020 4,9 4,1
2020 4 20/01/2020 4,8 6,9
2020 5 27/01/2020 6,1 4,5
2020 6 03/02/2020 2,4 2,8
2020 7 10/02/2020 0,9 2,3
2020 8 17/02/2020 3,3 4,0
2020 9 24/02/2020 2,1 0,0
2020 10 02/03/2020 4,2 4,1
2020 11 09/03/2020 10,6 8,3
2020 12 16/03/2020 -38,4 -40,5
2020 13 23/03/2020 -55,8 -57,9
2020 14 30/03/2020 -51,9 -54,4
2020 15 06/04/2020 -44,4 -46,6
2020 16 13/04/2020 -45,6 -48,4
2020 17 20/04/2020 -41,4 -41,5
2020 18 27/04/2020 -41,9 -44,9
2020 19 04/05/2020 -30,8 -34,4
2020 20 11/05/2020 5,9 3,9
2020 21 18/05/2020 2,1 -1,2
2020 22 25/05/2020 5,4 2,9
2020 23 01/06/2020 3,0 2,5
2020 24 08/06/2020 7,2 4,3
2020 25 15/06/2020 11,2 7,2
2020 26 22/06/2020 -0,6 -4,2
2020 27 29/06/2020 0,4 -1,5
2020 28 06/07/2020 6,8 6,0
2020 29 13/07/2020 9,1 8,7
2020 30 20/07/2020 11,6 12,1
2020 31 27/07/2020 6,5 5,8
2020 32 03/08/2020 13,7 15,5
2020 33 10/08/2020 13,8 12,4
2020 34 17/08/2020 13,1 11,0
2020 35 24/08/2020 8,5 4,9
2020 36 31/08/2020 6,7 6,0
2020 37 07/09/2020 6,8 5,4
2020 38 14/09/2020 7,1 4,6
2020 39 21/09/2020 3,0 0,8
2020 40 28/09/2020 3,7 0,9
2020 41 05/10/2020 4,2 2,4
2020 42 12/10/2020 7,7 7,3
2020 43 19/10/2020 3,6 2,2
2020 44 26/10/2020 -2,6 -2,4
2020 45 02/11/2020 -32,9 -33,5
2020 46 09/11/2020 -27,9 -29,7
2020 47 16/11/2020 -25,6 -28,4
2020 48 23/11/2020 -24,6 -27,0
2020 49 30/11/2020 8,0 4,7
2020 50 07/12/2020 1,0 -1,7
2020 51 14/12/2020 -6,0 -7,7
2020 52 21/12/2020 -2,4 -1,7
2020 53 28/12/2020 1,3 -3,3
2021 1 04/01/2021 -2,7 -5,5
2021 2 11/01/2021 -0,4 -6,3
2021 3 18/01/2021 7,0 4,4
2021 4 25/01/2021 7,5 3,0
2021 5 01/02/2021 -4,7 -7,2
2021 6 08/02/2021 -1,7 -6,3
2021 7 15/02/2021 -2,4 -4,3
2021 8 22/02/2021 -4,5 -6,6
2021 9 01/03/2021 2,4 0,1
2021 10 08/03/2021 3,7 -1,9
2021 11 15/03/2021 10,6 1,9
2021 12 22/03/2021 -7,7 -21,6
2021 13 29/03/2021 24,5 4,6
2021 14 05/04/2021 -18,5 -24,5
2021 15 12/04/2021 -6,5 -15,5
2021 16 19/04/2021 -7,6 -13,0
2021 17 26/04/2021 -20,1 -22,8
2021 18 03/05/2021 -1,7 -7,7
2021 19 10/05/2021 -6,3 -10,2
2021 20 17/05/2021 18,0 11,5
2021 21 24/05/2021 16,9 12,0
2021 22 31/05/2021 9,9 9,4
2021 23 07/06/2021 21,2 17,4
2021 24 14/06/2021 18,1 14,5
2021 25 21/06/2021 2,7 -2,8
2021 26 28/06/2021 8,7 6,3
2021 27 05/07/2021 16,3 13,0
2021 28 12/07/2021 13,9 7,5
2021 29 19/07/2021 17,6 15,1
2021 30 26/07/2021 11,4 6,4
2021 31 02/08/2021 17,0 15,6
2021 32 09/08/2021 18,2 15,3
2021 33 16/08/2021 16,2 10,2
2021 34 23/08/2021 13,1 5,3
2021 35 30/08/2021 11,9 9,6
2021 36 06/09/2021 13,0 10,1
2021 37 13/09/2021 13,8 10,2
2021 38 20/09/2021 9,0 5,1
2021 39 27/09/2021 8,0 5,2
2021 40 04/10/2021 16,2 13,0
2021 41 11/10/2021 16,6 14,6
2021 42 18/10/2021 10,2 7,3
2021 43 25/10/2021 15,9 11,9
2021 44 01/11/2021 7,5 4,2
2021 45 08/11/2021 14,3 12,1
2021 46 15/11/2021 10,7 7,2
2021 47 22/11/2021 0,4 -2,4
2021 48 29/11/2021 3,8 2,4
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.

Figure 7Évolution hebdomadaire des montants des transactions par carte bancaire CB par rapport à la même semaine de 2019

  • Note : transactions par carte bancaire CB en face-à-face qui n'incluent pas la vente à distance (internet). Les traits pointillés permettent d'identifier les périodes pendant lesquelles les commerces « non-essentiels » étaient fermés sur l'ensemble du territoire métropolitain. Le trait vertical plein indique la dernière semaine de 2020.
  • Champ : France.
  • Sources : Cartes bancaires CB, Calculs Insee.
Avertissement

Les données utilisées proviennent de Cartes Bancaires CB et couvrent l'essentiel des transactions par carte bancaire, à l'exception des transactions CB en vente à distance (internet). Elles sont issues d'une extraction de transactions anonymisées et agrégées à l'échelle départementale afin de respecter les exigences de confidentialité.

L’activité touristique retrouve des couleurs durant l’été

Au troisième trimestre 2021, l’Occitanie enregistre 31,6 millions de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme. La région retrouve quasiment son niveau de fréquentation d’avant-crise, avec des nuitées inférieures de 0,5 % par rapport au troisième trimestre 2019.

C’est pour les campings que la saison estivale est la plus favorable. Au troisième trimestre 2021, la fréquentation en hôtellerie de plein air atteint 21 millions de nuitées dans la région. Elle dépasse son niveau d’avant crise, avec une hausse de 3 % par rapport au troisième trimestre 2019. En particulier, le mois de septembre enregistre la plus forte progression de fréquentation : + 6 % par rapport à septembre 2019.

Avec 5,4 millions de nuitées au troisième trimestre 2021, la fréquentation dans les hôtels d’Occitanie est en retrait de 12 % par rapport au même trimestre en 2019. Cette baisse est néanmoins inférieure à celle des hôtels de France métropolitaine dont les nuitées reculent de 18 %. Au cœur de la saison d’été, en juillet et en août, la clientèle résidant en France est plus nombreuse à séjourner dans les hôtels de la région (+ 10 % par rapport à 2019). Mais cela ne suffit pas à compenser la forte diminution des nuitées des non-résidents (- 55 %), si bien que la fréquentation des hôtels reste en retrait de 9 % sur cette période par rapport à juillet et août 2019. En septembre, la fréquentation repart à la baisse, avec un recul de 19 % par rapport à septembre 2019.

La situation est plus favorable dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT - résidences hôtelières, villages de vacances…) que dans l’hôtellerie traditionnelle. La fréquentation y est proche de son niveau de 2019 (- 2 %). Les nuitées diminuent de 1 % en juillet et de 4 % en août par rapport aux mêmes mois de 2019. En septembre, elles retrouvent leur niveau d’avant-crise.

Globalement, le chiffre d’affaires de l’hôtellerie (hôtels et AHCT, hors camping) est en diminution de 14 % en juillet et progresse de 2 % au mois d’août par rapport aux mêmes mois de 2019 (figure 8). Cette progression concerne la majorité des départements de la région, en particulier sur le littoral, avec une activité hôtelière qui dépasse largement son niveau d’avant-crise au mois d’août dans les Pyrénées-Orientales (+ 15 %), le Gard (+ 15 %), et l’Hérault (+ 10 %). En revanche, elle est encore en recul de 34 % dans les Hautes-Pyrénées et de 13 % en Haute-Garonne, même s’il s’agit des baisses les moins importantes enregistrées depuis mars 2020. En septembre, le chiffre d’affaires de l’hôtellerie repart à la baisse dans la région. Il diminue de 15 %, avec encore une forte disparité entre départements. Les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Ariège et l’Aude enregistrent des baisses importantes (respectivement - 49 %, - 22 % et - 21 % pour les deux derniers par rapport à septembre 2019). La baisse d’activité est plus contenue dans les autres départements. Dans les Pyrénées-Orientales et la Lozère, le chiffre d’affaires de l’hôtellerie progresse (respectivement + 9 % et + 26 %).

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Occitanie Restauration - Occitanie Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 0,3 2,0 4,5 5,4
févr. 2019 3,5 8,9 5,3 11,4
mars 2019 -4,8 5,4 2,8 7,5
avr. 2019 4,3 3,6 6,3 7,0
mai 2019 -3,0 1,0 -1,4 5,8
juin 2019 4,8 5,1 10,5 8,4
juil. 2019 6,6 2,1 2,3 5,4
août 2019 -1,0 5,1 4,8 9,1
sept. 2019 1,9 -0,8 3,5 4,5
oct. 2019 5,4 5,2 0,2 6,5
nov. 2019 3,1 6,5 0,8 8,8
déc. 2019 0,2 3,7 5,1 4,9
janv. 2020 6,1 5,5 7,9 8,6
févr. 2020 -3,5 -2,5 3,9 3,4
mars 2020 -52,3 -54,5 -59,0 -54,7
avr. 2020 -90,8 -92,5 -89,2 -90,0
mai 2020 -88,9 -73,4 -88,7 -72,9
juin 2020 -62,8 -21,8 -72,1 -28,8
juil. 2020 -31,7 -0,5 -44,5 -8,0
août 2020 -10,7 -6,0 -25,2 -5,8
sept. 2020 -31,3 -9,0 -44,6 -8,7
oct. 2020 -37,1 -18,2 -50,9 -18,7
nov. 2020 -74,1 -65,2 -77,6 -63,3
déc. 2020 -61,4 -58,6 -69,2 -54,8
janv. 2021 -56,0 -59,9 -67,7 -55,9
févr. 2021 -57,2 -62,0 -66,1 -57,9
mars 2021 -58,7 -63,0 -68,8 -59,0
avr. 2021 -73,0 -65,9 -75,2 -60,4
mai 2021 -55,7 -42,8 -62,7 -40,6
juin 2021 -34,9 -6,5 -46,5 -7,0
juil. 2021 -13,2 8,5 -20,0 7,8
août 2021 1,9 -1,7 -8,0 3,3
sept. 2021 -14,9 -4,0 -16,1 2,7
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Au mois d’octobre 2021, les vacances scolaires de la Toussaint profitent à l’activité touristique. La fréquentation hôtelière ne baisse que de 10 % dans la région par rapport à octobre 2019, et dépasse son niveau d’avant-crise dans les AHCT, avec des nuitées en progression de 3 %.

Les touristes résidant en France, très majoritaires en octobre (9 nuitées sur 10), répondent présents avec une fréquentation au niveau de 2019 dans les hôtels, et même une nette hausse des nuitées dans les AHCT (+ 8 %). En revanche, la clientèle en provenance de l’étranger, malgré un retour progressif, continue de faire défaut. La fréquentation des non-résidents est inférieure de 43 % dans les hôtels et de 30 % dans les AHCT par rapport à octobre 2019. Dans les hôtels, la grande majorité des touristes en provenance de l’étranger vient d’Europe, principalement d’Espagne, d’Allemagne et d’Italie. En octobre, la fréquentation des touristes venant d’Espagne est néanmoins en retrait de 17 % par rapport à 2019. Les nuitées des touristes en provenance d’Allemagne et d’Italie diminuent encore plus fortement (respectivement - 50 % et - 58 % par rapport à octobre 2019). Seule la fréquentation des touristes venant de Belgique est en augmentation : + 20 % par rapport à octobre 2019.

La restauration se porte mieux

La restauration, très pénalisée depuis mars 2020, bénéficie encore plus nettement que l’hébergement du rebond de la consommation des ménages. Le nombre d’heures rémunérées dans le secteur se situe pour la première fois au-dessus des niveaux d’avant-crise au troisième trimestre, à + 4 % par rapport à 2019. Octobre confirme cette amélioration, avec une activité 5 % supérieure en 2021 à celle de 2019.

Le chiffre d’affaires en juillet dépasse de 9 % celui de juillet 2019. En août, il ne diminue que de 2 % par rapport à l’avant-crise. En septembre, le secteur résiste avec une baisse du chiffre d’affaires limitée à 4 %, mais avec des différences entre les départements. Le chiffre d’affaires diminue de 17 % par rapport à septembre 2019 pour les restaurants des Hautes-Pyrénées, alors que sur la même période, il est en hausse de 5 % pour ceux des Pyrénées-Orientales.

Des signes encourageants de reprise pour l’aéronautique

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic de passagers s’améliore au fil des mois, mais reste encore très inférieur au niveau observé avant la crise sanitaire. En octobre 2021, la demande (mesurée en kilomètres-passagers payants) est inférieure de 49 % par rapport au niveau observé en octobre 2019 : - 22 % pour le trafic intérieur et - 66 % pour le trafic international.

En revanche, le fret aérien reste au-dessus de son niveau d’avant-crise : en octobre 2021, la demande (mesurée en tonnes-kilomètres de chargement) est supérieure de 9 % par rapport à octobre 2019. Cela peut s’expliquer par le fait que le transport aérien permettrait de rattraper certains retards de livraison et ainsi de diminuer les tensions pesant sur les chaînes d’approvisionnement. De même, à l’approche des fêtes de fin d’année, il permet également aux fabricants de répondre rapidement à la demande.

Le plus grand salon aéronautique organisé depuis le début de la pandémie a eu lieu en novembre à Dubaï. Airbus y a enregistré 408 commandes et engagements fermes dont une commande de 255 A321 pour la société Indigo Partners. Il a également trouvé un premier client pour l’A350F, la version cargo de l’A350, qui entrera en service en 2025. Compte tenu des nombreuses annulations de commandes en début d’année, les commandes nettes d’Airbus atteignent 368 avions sur les onze premiers mois de 2021. Entre septembre et novembre 2021, l’avionneur a livré 134 appareils, ce qui porte à 518 le nombre d’appareils livrés depuis le début de l’année (contre 477 l’an dernier à la même période). Airbus se rapproche ainsi de son objectif de 600 livraisons pour l’année 2021.

De son côté, Boeing enregistre cinq fois moins de commandes qu’Airbus lors du Dubaï Air Show : 80 au total, dont 72 B737 MAX pour la nouvelle compagnie à bas coût indienne Akasa Air. Fin novembre 2021, Boeing totalise 400 commandes nettes et 302 livraisons depuis le début de l’année.

En 2021, l’emploi dans la filière aérospatiale se redresserait dans le tertiaire, mais diminuerait encore dans l’industrie

Selon la dernière enquête de l’Insee [Cambon, Mouhali, Régnier, 2021], la filière aérospatiale regroupe 4 480 sociétés en France (hors Guyane) dont 740 implantées en Occitanie. Elles emploient 75 600 salariés pour leur activité aérospatiale dans la région fin décembre 2020, faisant ainsi de l’Occitanie la première région aérospatiale de France. Après la forte chute de l’activité au cours de l’année 2020, les chefs de ces entreprises estiment que l’activité augmente en 2021 par rapport au second semestre 2020, surtout dans l’industrie. Ils sont plus optimistes sur les perspectives de reprise d’activité qu’au niveau national. Dans l’aéronautique, les chefs d’entreprise anticipent davantage une hausse qu’une baisse d’activité : le s’établit à + 81 points (+ 85 points dans l’industrie). Globalement, les chefs d’entreprises anticipent une poursuite de la reprise dans l’aéronautique et dans le spatial durant toute l’année 2021.

En partie préservé par les dispositifs d’aides en 2020, l’emploi bénéficierait peu du redécollage de l’activité. Les sociétés implantées en Occitanie sont aussi nombreuses à prévoir une hausse qu’une baisse de leur effectif salarié pour leur activité aérospatiale en 2021. Ces prévisions diffèrent selon le secteur d’activité. Dans l’industrie, les sociétés envisagent plus fréquemment une baisse. C’est l’inverse dans le tertiaire. L’impact de la crise resterait fort pour les intérimaires : 42 % des sociétés ayant recours à l’intérim pour leur activité aérospatiale prévoient de moins y recourir en 2021, alors que 16 % envisagent d’y recourir davantage.

Hausse des permis de construire mais léger repli des mises en chantier

En Occitanie, le nombre de logements autorisés à la construction au cours des 12 derniers mois s’établit à 50 600 fin septembre 2021, soit une progression de 5,7 % par rapport à fin juin. Un tel niveau n’avait plus été observé depuis juillet 2019 (figure 9). C’est le deuxième trimestre de hausse consécutive. En France hors Mayotte, la hausse sur le troisième trimestre est de 5,8 %.

Sur un an, le nombre de permis de construire accordés dans la région est en nette augmentation : + 14,9 %, un rythme légèrement inférieur à celui de la France hors Mayotte (+ 15,9 %).

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Occitanie France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 101,8 101,6
févr. 2011 102,0 101,8
mars 2011 103,3 101,2
avr. 2011 102,6 101,0
mai 2011 105,3 102,6
juin 2011 106,6 102,9
juil. 2011 106,6 103,1
août 2011 107,9 104,3
sept. 2011 110,1 105,9
oct. 2011 110,3 106,6
nov. 2011 111,7 107,5
déc. 2011 112,8 108,6
janv. 2012 111,0 108,4
févr. 2012 109,0 108,6
mars 2012 108,8 108,6
avr. 2012 107,9 109,1
mai 2012 104,8 107,7
juin 2012 104,2 107,2
juil. 2012 103,3 106,4
août 2012 103,5 106,7
sept. 2012 99,4 104,5
oct. 2012 99,3 104,0
nov. 2012 97,2 102,9
déc. 2012 92,8 101,1
janv. 2013 93,0 101,3
févr. 2013 96,5 102,8
mars 2013 96,7 103,1
avr. 2013 96,5 101,4
mai 2013 95,0 99,4
juin 2013 92,5 97,7
juil. 2013 90,1 95,7
août 2013 86,4 92,5
sept. 2013 85,9 91,0
oct. 2013 85,9 90,4
nov. 2013 84,8 89,6
déc. 2013 86,1 88,7
janv. 2014 84,2 86,6
févr. 2014 80,7 83,5
mars 2014 78,9 82,6
avr. 2014 77,8 81,4
mai 2014 78,9 81,4
juin 2014 78,0 81,4
juil. 2014 81,7 81,8
août 2014 81,1 81,6
sept. 2014 82,2 81,8
oct. 2014 81,3 80,9
nov. 2014 80,2 80,0
déc. 2014 80,2 79,9
janv. 2015 79,3 79,7
févr. 2015 78,9 79,2
mars 2015 79,8 78,3
avr. 2015 80,0 79,2
mai 2015 78,5 78,7
juin 2015 80,9 79,6
juil. 2015 78,9 79,4
août 2015 79,1 80,3
sept. 2015 79,1 81,1
oct. 2015 80,9 81,7
nov. 2015 83,9 83,7
déc. 2015 83,3 84,9
janv. 2016 84,0 85,3
févr. 2016 85,0 86,7
mars 2016 84,4 87,0
avr. 2016 85,5 88,0
mai 2016 88,6 90,0
juin 2016 88,3 90,4
juil. 2016 88,8 91,5
août 2016 91,9 92,5
sept. 2016 96,1 94,7
oct. 2016 94,9 95,4
nov. 2016 95,6 96,3
déc. 2016 97,6 97,3
janv. 2017 98,2 98,1
févr. 2017 97,6 98,3
mars 2017 101,5 100,4
avr. 2017 101,7 100,2
mai 2017 101,5 101,0
juin 2017 102,8 102,1
juil. 2017 105,5 103,4
août 2017 104,6 103,9
sept. 2017 102,2 104,1
oct. 2017 103,7 104,6
nov. 2017 102,6 103,7
déc. 2017 101,8 103,4
janv. 2018 102,4 103,5
févr. 2018 101,3 104,1
mars 2018 99,3 102,8
avr. 2018 98,0 102,8
mai 2018 97,2 102,6
juin 2018 94,7 101,2
juil. 2018 91,2 99,9
août 2018 91,6 99,5
sept. 2018 91,0 98,5
oct. 2018 91,2 98,4
nov. 2018 92,1 98,2
déc. 2018 91,2 96,8
janv. 2019 91,4 96,5
févr. 2019 91,7 95,0
mars 2019 89,9 94,4
avr. 2019 90,6 94,7
mai 2019 91,7 94,1
juin 2019 91,4 93,9
juil. 2019 93,4 94,4
août 2019 91,6 93,5
sept. 2019 91,2 92,2
oct. 2019 90,6 92,8
nov. 2019 89,4 92,8
déc. 2019 89,7 94,5
janv. 2020 89,2 95,1
févr. 2020 91,0 96,2
mars 2020 91,4 96,0
avr. 2020 87,7 91,5
mai 2020 84,6 88,2
juin 2020 85,5 87,2
juil. 2020 81,1 85,0
août 2020 82,2 84,5
sept. 2020 80,7 84,7
oct. 2020 80,0 83,4
nov. 2020 81,8 83,7
déc. 2020 81,1 82,8
janv. 2021 79,8 82,1
févr. 2021 79,4 81,9
mars 2021 80,6 82,8
avr. 2021 84,4 87,3
mai 2021 86,6 91,0
juin 2021 87,9 92,8
juil. 2021 90,6 95,6
août 2021 90,5 96,6
sept. 2021 92,8 98,2
oct. 2021 91,9 98,5
nov. 2021 91,7 98,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le nombre de permis de construire est en hausse dans tous les départements au troisième trimestre 2021. Les plus fortes progressions concernent le Tarn-et-Garonne (+ 20,9 %), le Gers (+ 15,0 %) et la Lozère (+ 13,6 %). Pour les autres départements, la hausse est plus modérée et varie de 11,6 % pour l’Aveyron à 2,3 % pour l’Aude. En Haute-Garonne et dans l’Hérault, deux départements qui comptabilisent plus de la moitié des permis de construire de la région, l’augmentation est de 3,4 %.

Fin septembre 2021, 41 900 logements ont été mis en chantier au cours des 12 derniers mois dans la région. Comparé au cumul annuel de fin juin 2021, cela représente une légère diminution de 1,2 %. En France hors Mayotte, les mises en chantier sont stables ce trimestre. Sur un an, le nombre de logements mis en chantier progresse de 10,1 % dans la région et de 7,6 % au niveau national.

Au troisième trimestre 2021, les mises en chantier diminuent dans quatre départements, en particulier en Haute-Garonne (- 5,1 %) et dans les Pyrénées-Orientales (- 5,6 %). Elles sont stables en Ariège. Dans les autres départements, les mises en chantier augmentent dans une fourchette allant de + 1,0 % en Lozère à + 3,6 % dans les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne. Seul l’Aveyron se distingue avec une forte hausse des mises en chantier (+ 22,1 %).

Les créations d’entreprises marquent le pas mais restent à un haut niveau

Au troisième trimestre 2021, . Le nombre de créations est en baisse de 2,6 % par rapport au trimestre précédent. Les immatriculations de microentrepreneurs sont quasi stables (+ 0,4 %) mais les créations d’entreprises classiques, qui avaient rebondi au deuxième trimestre, baissent nettement (- 8,4 % après + 7,3 %). Au niveau national, les créations d’entreprises baissent de 4,4 % par rapport au trimestre précédent (figure 10).

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Occitanie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 98,3 98,9 89,2 91,9
2ᵉ trim. 2011 93,9 98,7 88,7 92,4
3ᵉ trim. 2011 97,4 99,6 88,7 92,9
4ᵉ trim. 2011 94,7 99,2 87,0 93,3
1ᵉ trim. 2012 91,3 95,4 90,8 94,6
2ᵉ trim. 2012 84,3 92,3 88,3 93,5
3ᵉ trim. 2012 86,5 92,6 87,7 93,4
4ᵉ trim. 2012 84,2 92,6 86,2 90,5
1ᵉ trim. 2013 88,5 100,1 83,7 90,9
2ᵉ trim. 2013 89,1 101,7 84,1 91,6
3ᵉ trim. 2013 88,2 101,9 85,4 90,4
4ᵉ trim. 2013 92,7 103,4 87,2 92,3
1ᵉ trim. 2014 91,4 103,3 87,5 92,6
2ᵉ trim. 2014 90,9 104,4 85,7 92,8
3ᵉ trim. 2014 88,9 103,0 86,9 94,5
4ᵉ trim. 2014 86,5 102,2 84,8 93,8
1ᵉ trim. 2015 80,8 93,6 80,4 88,0
2ᵉ trim. 2015 83,2 94,3 81,0 88,5
3ᵉ trim. 2015 84,2 97,4 80,7 89,2
4ᵉ trim. 2015 84,1 97,6 80,9 89,9
1ᵉ trim. 2016 88,6 102,1 84,6 92,3
2ᵉ trim. 2016 89,8 103,6 85,0 95,2
3ᵉ trim. 2016 90,1 102,5 82,7 93,5
4ᵉ trim. 2016 90,5 104,1 81,1 92,6
1ᵉ trim. 2017 89,1 104,5 82,7 95,3
2ᵉ trim. 2017 90,1 104,8 84,4 96,2
3ᵉ trim. 2017 91,7 107,0 90,0 101,5
4ᵉ trim. 2017 95,1 111,5 94,3 107,9
1ᵉ trim. 2018 96,8 111,8 96,7 112,1
2ᵉ trim. 2018 97,0 113,4 99,4 116,9
3ᵉ trim. 2018 95,6 111,6 100,1 117,5
4ᵉ trim. 2018 99,5 112,7 104,4 121,8
1ᵉ trim. 2019 105,6 121,6 115,1 133,9
2ᵉ trim. 2019 103,7 120,1 113,7 134,7
3ᵉ trim. 2019 108,0 120,8 123,5 138,7
4ᵉ trim. 2019 105,6 121,8 130,2 146,6
1ᵉ trim. 2020 99,9 115,4 112,1 130,2
2ᵉ trim. 2020 67,4 84,6 90,2 110,3
3ᵉ trim. 2020 109,9 131,4 148,2 167,1
4ᵉ trim. 2020 109,7 131,6 151,6 168,9
1ᵉ trim. 2021 112,1 135,3 145,3 172,3
2ᵉ trim. 2021 120,3 140,0 149,9 169,6
3ᵉ trim. 2021 110,2 133,5 146,0 162,2
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Fin septembre 2021, le niveau des créations sur les 12 derniers mois reste malgré tout nettement supérieur à celui d’avant-crise (+ 23 % en Occitanie par rapport aux créations sur l’ensemble de l’année 2019), après les fortes turbulences de l’année 2020 [Héran et Hild, 2021]. Dans la région, les créations progressent dans l’ensemble des secteurs économiques entre ces deux périodes. Elles augmentent en particulier dans les transports (+ 62 %), portées par l’essor de la livraison à domicile, mais aussi dans le commerce (+ 17 %) grâce aux nombreuses créations dans la vente à distance. Les créations sont également en hausse dans les services (+ 23 %) et l’industrie (+ 30 %) et plus modérément dans les secteurs de la construction (+ 13 %) ou de l’hébergement et de la restauration (+ 9 %).

Les hausses des créations sur les 12 derniers mois sont moins fortes dans les Hautes-Pyrénées, en Haute-Garonne et dans l’Aude, entre + 17 % et + 20 % par rapport à celles de 2019. Dans l’Hérault, la hausse des créations est un peu supérieure à la moyenne régionale, à + 26 %. Les plus fortes augmentations concernent des départements ruraux, comme le Lot, l’Aveyron, le Gers et la Lozère, avec des croissances supérieures à + 30 %.

Encadré 1 - Contexte national – En France, l’activité a retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre 2021

L’activité a fortement progressé au troisième trimestre (+ 3,0 %), tirée par la réouverture des secteurs auparavant affectés par les restrictions sanitaires (hébergement-restauration, services de transport, services aux ménages…). La consommation des ménages a rebondi (+ 4,9 %) et les échanges extérieurs ont joué positivement sur la croissance, dans un contexte de reprise graduelle du tourisme international. Dans le même temps, les prix de l’énergie continuent de tirer l’inflation à la hausse et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se déclarer contraintes par des difficultés d’approvisionnement. Malgré ce contexte et l’incertitude sanitaire, la reprise se poursuivrait au quatrième trimestre, conduisant à une croissance du PIB de 6,7 % en 2021, après sa chute de 8,0 % en 2020.

Encadré 2 - Contexte international – Reprise mondiale sous contraintes

Au troisième trimestre 2021, la reprise économique s’est poursuivie en Europe, sous l’effet notamment d’une demande intérieure dynamique, sauf en Espagne. Les difficultés de production et les tensions inflationnistes se font cependant sentir de plus en plus. Aux États-Unis, ces contraintes déjà vives et la diminution de l’effet des aides aux ménages ont pesé sur la consommation, provoquant un ralentissement de l’activité. En Chine, des pénuries d’électricité ainsi que l’apparition de foyers épidémiques ont conduit à des fermetures de moyens de production. Fin 2021, la persistance des contraintes d’approvisionnement, auxquelles s’ajoute l’incertitude sanitaire, continuerait d’affecter la croissance mondiale.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Les demandes d’indemnisation peuvent être déposées après la fin de chaque mois par les entreprises qui ont placé des salariés en activité partielle et les entreprises ont un délai d’un an pour déposer une demande d’indemnisation.

Le solde d’opinion est l’écart entre le pourcentage de réponses « en hausse » et le pourcentage de réponses « en baisse », pondérées par le chiffre d’affaires dédié à l’aéronautique. Un solde positif signifie une augmentation de l’activité.

En données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).

Pour en savoir plus

Héran J.P., Hild F., « Face à la crise, les créations d’entreprises résistent grâce à la croissance du nombre de micro-entrepreneurs », Insee Analyses Occitanie n° 113, décembre 2021

Cambon G., Mouhali K., Régnier V., « La filière aérospatiale du Grand Sud-Ouest : une dynamique stoppée par la crise sanitaire », Insee Analyses Occitanie n° 112, décembre 2021

Bertrand S., « Au coeur de l’été 2021, la fréquentation touristique retrouve quasiment son niveau d’avant crise », Insee Flash Occitanie n° 112, décembre 2021

« Reprise sous contraintes », Insee, Note de conjoncture nationale, décembre 2021

Données complémentaires par département, Insee - Tableau de bord Conjoncture : Occitanie, décembre 2021