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Insee Analyses Pays de la Loire · Décembre 2021 · n° 99
Insee Analyses Pays de la LoireRégimes scolaires des lycéens : la distance du domicile au lycée, facteur le plus influent

Christophe Fouchard, Cyril Hervy (Insee)

Avec les trois quarts des lycéens demi-pensionnaires à la rentrée 2020, l'inscription à la restauration scolaire est plus fréquente dans les Pays de la Loire qu'au niveau national. De multiples déterminants agissent sur l’inscription à la demi-pension. Les lycéens déjeunent d’autant plus à la cantine qu’ils sont éloignés du lycée, dans le secteur public, jeunes, dans un lycée situé dans une petite commune, en voie générale ou issus d’une catégorie sociale plus favorisée. L’inscription à l’internat, quant à elle, s’explique essentiellement par l’éloignement du domicile à l’établissement. Celui-ci peut notamment refléter une implantation plus dispersée de certaines formations.

Insee Analyses Pays de la Loire
No 99
Paru le :Paru le09/12/2021

Les trois quarts des lycéens inscrits à la restauration scolaire

L’inscription à la restauration scolaire revêt de multiples enjeux. Ils sont notamment de nature sanitaire et économique, en permettant l’accès pour tous à un repas équilibré – limitant par exemple les risques sur la santé tels que l’obésité. La contribution financière des familles est de 4 à 5 euros par repas en moyenne dans les lycées publics, alors que le prix moyen de revient est estimé à 9 euros. La Région prend en charge le différentiel du prix des repas pour les lycées publics. L’accès à la restauration scolaire témoigne aussi d’un enjeu social, en tant que lieu d’apprentissage, d’éducation à l’alimentation – avec notamment la sensibilisation au gaspillage alimentaire, à la saisonnalité des produits et la valorisation d’une consommation locale plus durable. Le déjeuner est aussi un temps de socialisation qui peut favoriser le bien-être des élèves et par répercussion la qualité des apprentissages. Le temps du midi passé au lycée permet, en outre, de structurer les temps sociaux en constituant un point d’ancrage et de stabilité pour les jeunes. En complément, les lycéens peuvent participer à des activités extra-scolaires sur la pause méridienne.

De son côté, l’internat n’est pas qu’une solution d’hébergement. C’est aussi un projet pédagogique qui offre aux élèves la possibilité de suivre des formations spécifiques sur tout le territoire dans un cadre d’études favorable. Ainsi, l’internat est un levier de dynamisme pour les territoires ruraux. Par ailleurs, il favorise l’apprentissage de l’autonomie et du respect des règles de vie en collectivité.

À la rentrée 2020, 132 000 élèves préparent un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou un baccalauréat (hors apprentissage) dans les Pays de la Loire, dont 11 000 dans un lycée dépendant du ministère de l’Agriculture (encadré 1). Parmi les 121 000 élèves inscrits dans un lycée non agricole, 73 % des élèves suivent une formation générale ou technologique et 27 % une filière professionnelle. La demi-pension est le régime scolaire le plus répandu.

Avec 73 % de lycéens demi-pensionnaires contre 60 % au niveau national, les Pays de la Loire sont la région où l'inscription à la cantine est la plus fréquente (figure 1). L'inscription à l'internat est également plus courante : 11 % contre 8 % en France métropolitaine. En revanche, les lycéens ligériens sont deux fois moins souvent externes (16 % contre 32 %).

Figure 1Répartition des lycéens selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

en %
Répartition des lycéens selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire (en %) - Lecture : dans les Pays de la Loire, 16 % des lycéens sont externes, 73 % demi-pensionnaires et 11 % internes.
Externat Demi-pension Internat
CAP 20 65 15
Baccalauréat professionnel 21 60 19
Seconde générale et technologique 13 79 8
Première et Terminale technologique 19 68 13
Première et Terminale générale 15 77 8
Ensemble Pays de la Loire 16 73 11
Ensemble France métropolitaine 32 60 8
  • Lecture : dans les Pays de la Loire, 16 % des lycéens sont externes, 73 % demi-pensionnaires et 11 % internes.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Figure 1Répartition des lycéens selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

  • Lecture : dans les Pays de la Loire, 16 % des lycéens sont externes, 73 % demi-pensionnaires et 11 % internes.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Distance domicile-lycée, premier déterminant pour l’inscription à la restauration scolaire

L’inscription à la demi-pension résulte d’un choix, plus ou moins contraint, liée aux caractéristiques de l’élève et de l’établissement. Fréquenter le restaurant scolaire dépend de multiples éléments. La distance entre le domicile et le lycée explique en partie les différences de fréquentation (figure 2). La moitié des élèves externes habitent à moins de 2 kilomètres (km) de leur établissement. Le trajet domicile-lycée peut alors s’effectuer assez facilement deux fois par jour. Les élèves du secteur public sont aussi plus souvent inscrits à la cantine : 74 % des élèves, contre 70 % dans le privé. Le tarif de la cantine, généralement plus élevé dans le secteur privé, peut avoir un effet dissuasif pour certaines familles. Dans le secteur privé, 21 % des élèves sont externes, contre 13 % dans le public.

Parmi les facteurs propres à l’élève influant sur son inscription à la demi-pension, l’âge intervient également : la part des demi-pensionnaires diminue avec l’âge. Ainsi, 76 % des élèves de 16 ans ou moins sont demi-pensionnaires, contre 59 % pour les élèves âgés de 19 ans ou plus. Plus l’élève est âgé, plus il est autonome pour manger à l’extérieur du lycée ou rentrer chez lui. Les élèves de 16 ans ou moins sont moins souvent externes : 13 %, soit 3 points de moins que l’ensemble des lycéens.

La taille de la commune du lycée joue aussi un rôle déterminant. L’inscription à la demi-pension est plus faible dans des grandes communes, où les alternatives à la cantine scolaire sont nombreuses aux abords des lycées. À l’inverse, la demi-pension est plus répandue dans les lycées situés dans les communes de moins de 10 000 habitants, où elle concerne 81 % des élèves. En moyenne et à autres caractéristiques identiques, un élève inscrit dans un lycée situé dans une commune de plus de 100 000 habitants a une probabilité d’être demi-pensionnaire inférieure de 11 points par rapport à un jeune dont le lycée est situé dans une commune de 30 000 à 100 000 habitants. En outre, dans les zones urbaines, les distances entre le domicile et l’établissement scolaire sont souvent plus faibles, ce qui facilite un retour au domicile familial le midi.

Figure 2Les déterminants de l’inscription à la demi-pension dans les lycées à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

Les déterminants de l’inscription à la demi-pension dans les lycées à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire - Lecture : en moyenne et toutes les autres caractéristiques étant égales, un élève inscrit dans un lycée situé à moins de 5 km de son domicile a une probabilité d’être demi-pensionnaire inférieure de 18 points par rapport à l'individu de référence, dont le lycée est situé entre 5 et 10 km de son domicile.
effet marginal moyen (en points de %)
Distance domicile – lycée Moins de 5 km -18
Entre 5 et 10 km Réf.
Entre 10 et 20 km 4
Plus de 20 km 2
Secteur d’enseignement Privé Réf.
Public 11
Âge du lycéen 16 ans ou moins Réf.
17 ans -4
18 ans -5
19 ans ou plus -11
Nombre d'habitants de la commune du lycée Moins de 10 000 6
Entre 10 000 et 30 000 5
Entre 30 000 et 100 000 Réf.
Plus de 100 000 -11
Formation suivie Seconde générale et technologique Réf.
Première Terminale générale 3
Première Terminale technologique -4
CAP -2
Baccalauréat professionnel -6
Bourses scolaires Non boursier Réf.
Boursier -5
  • Réf. = modalité de référence.
  • Lecture : en moyenne et toutes les autres caractéristiques étant égales, un élève inscrit dans un lycée situé à moins de 5 km de son domicile a une probabilité d’être demi-pensionnaire inférieure de 18 points par rapport à l'individu de référence, dont le lycée est situé entre 5 et 10 km de son domicile.
  • Champ : élèves inscrits dans un lycée des Pays de la Loire, à l’exception des internes.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Figure 2Les déterminants de l’inscription à la demi-pension dans les lycées à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

  • Réf. = modalité de référence.
  • Lecture : en moyenne et toutes les autres caractéristiques étant égales, un élève inscrit dans un lycée situé à moins de 5 km de son domicile a une probabilité d’être demi-pensionnaire inférieure de 18 points par rapport à l'individu de référence, dont le lycée est situé entre 5 et 10 km de son domicile.
  • Champ : élèves inscrits dans un lycée des Pays de la Loire, à l’exception des internes.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Davantage de demi-pensionnaires en voie générale et technologique

Le cursus suivi influence également le régime scolaire de l’élève. Les élèves en voie générale et technologique fréquentent davantage la cantine (77 %) que les élèves de la voie professionnelle (61 %). Les différences socio-démographiques des élèves, notamment la situation socioprofessionnelle des parents, expliquent en partie ce phénomène. Ainsi, les élèves d’origine sociale défavorisée (Pour comprendre) sont moins souvent inscrits à la restauration scolaire : 69 % d’entre eux, contre 76 % pour ceux dont le représentant légal appartient à un milieu favorisé. La voie générale et technologique est davantage fréquentée par les élèves d’origine sociale favorisée. Les élèves de familles socialement défavorisées sont davantage présents en formations professionnelles : 45 % des effectifs, contre 24 % dans les formations générales ou technologiques. Les élèves des formations professionnelles étant plus âgés, ils sont davantage externes : 21 % contre 15 % dans les formations générales ou technologiques. En outre, ils sont plus fréquemment internes (18 % contre 9 %), en lien avec une répartition plus dispersée des formations professionnelles sur le territoire.

Une relative désaffection de la demi-pension chez les lycéens boursiers

Les élèves issus des familles les plus modestes sont moins souvent demi-pensionnaires. Les élèves boursiers, notamment, fréquentent moins les restaurants scolaires (61 %) que les non-boursiers (73 %). Pour l’année scolaire 2020-2021, le montant annuel de bourse varie de 441 euros à 933 euros par an, selon l’échelle de revenus des familles. Cette aide financière, attribuée sur demande, ne suffit généralement pas à couvrir les frais de restauration qui varient de 450 euros à 700 euros par an dans les lycées publics, où sont scolarisés l’ensemble des élèves boursiers. En cas de difficultés financières, les familles peuvent aussi solliciter le fonds social pour les cantines, qui permet une exonération d’une partie voire de la totalité des frais de demi-pension. Néanmoins, les familles concernées peuvent parfois ne pas y recourir ou ne pas connaître ce dispositif. La Région complète ces aides avec un fonds social lycéen régional pour soutenir le pouvoir d'achat des familles en difficulté.

Des raisons économiques peuvent expliquer en partie cette moindre fréquentation de la cantine. Cependant, une enquête menée auprès des lycéens et de leurs familles en Île-de-France indique que le tarif scolaire ne joue en faveur de l’externat que pour 18 % des familles (Pour en savoir plus). Le prix trop élevé n’est que le troisième motif invoqué de non-fréquentation, loin derrière deux autres motifs : « Mon enfant n’aime pas les repas proposés à la cantine. » (43 %) et « Il peut rentrer à la maison. » (41 %). Le ressenti vis-à-vis de la qualité des repas peut inciter les élèves à se restaurer en dehors de l’établissement scolaire. Par ailleurs, les plats proposés à la cantine ne conviennent pas toujours aux familles, par exemple pour des raisons cultuelles ou d’allergies, et les jeunes peuvent préférer emporter un panier-repas. Les temps d’attente ou les problèmes liés aux emplois du temps (pause méridienne réduite ou trop élargie) peuvent aussi avoir un impact négatif sur l’inscription à la restauration scolaire.

La fréquentation des cantines varie également suivant la configuration familiale. La présence d’un parent ou de frères et sœurs à la maison à l’heure du repas peut inciter à prendre le repas du midi à la maison. Ainsi, 19 % des élèves boursiers ont au moins un parent sans activité professionnelle, contre 5 % pour les non boursiers.

L’inscription à l’internat liée à l’éloignement du lycée

La distance séparant le domicile du lycée pèse fortement sur l’inscription à l’internat : plus l’élève réside loin de son lycée, plus la probabilité qu’il soit interne est élevée. Ainsi, la moitié des élèves internes résident à plus de 33 km de leur lycée, alors que la moitié des externes habitent à moins de 2 km (figure 3).

Figure 3Distance à l’établissement selon le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

en km
Distance à l’établissement selon le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire (en km) - Lecture : un quart des élèves (1er quartile) habitent à moins de 3 km de leur établissement, la moitié à moins de 8 km (médiane), et un quart à plus de 17 km (3e quartile).
3e quartile Médiane 1er quartile
Externat 7 2 1
Demi-pension 14 8 3
Internat 49 33 23
Ensemble 17 8 3
  • Lecture : un quart des élèves (1er quartile) habitent à moins de 3 km de leur établissement, la moitié à moins de 8 km (médiane), et un quart à plus de 17 km (3e quartile).
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Figure 3Distance à l’établissement selon le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

  • Lecture : un quart des élèves (1er quartile) habitent à moins de 3 km de leur établissement, la moitié à moins de 8 km (médiane), et un quart à plus de 17 km (3e quartile).
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

La taille de la commune accueillant les établissements a aussi un impact sur la propension à l’internat. Les lycéens des grandes villes sont moins contraints, car l’offre locale y est plus diversifiée. Les élèves internes sont davantage issus des territoires ruraux et des plus petites villes. Les élèves résidant dans des communes de moins de 5 000 habitants sont plus souvent internes : 17 % contre 11 % pour l’ensemble des élèves. Dans ces territoires, les distances domicile-lycée s’allongent et induisent un recours accru à l’internat. Les enfants d’agriculteurs, du fait de la grande distance entre le domicile et le lycée, sont plus souvent internes (27 %). La part d’internes est plus élevée pour les élèves provenant du nord de la Mayenne et de la Sarthe et du sud de la Vendée (figure 4).

Figure 4Part et nombre d’élèves internes selon l’intercommunalité de résidence des parents à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

Part et nombre d’élèves internes selon l’intercommunalité de résidence des parents à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire - Lecture : 154 lycéens internes sont originaires de l'Île de Noirmoutier, où la part d’internes est de 76 %.
Code intercommunalité Libellé intercommunalité Nombre d’élèves internes Part d’élèves internes (en %)
85113 L'Île-d'Yeu 83 96,5
248500191 CC de l'Île de Noirmoutier 154 76,2
200042182 CC du Mont des Avaloirs 126 51,4
200072692 CC des Vallées de la Braye et de l'Anille 169 48
245300389 CC du Bocage Mayennais 175 46,2
244900882 CC Baugeois Vallée 420 41,4
200071900 CC Vendée Grand Littoral 272 32,3
246100663 CU d'Alençon 7 31,8
245300355 CC de l'Ernée 180 31,1
200072700 CC Haute Sarthe Alpes Mancelles 100 31
248500415 CC du Pays de la Châtaigneraie 118 30,4
200048551 CC du Pays de Craon 240 28,3
243500741 CA Redon Agglomération 63 28
248500563 CC Vendée, Sèvre, Autise 101 27,7
200040475 CC Loué - Brûlon - Noyen 129 25,2
200023778 CC du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie 303 24,7
200071546 CC Sud Retz Atlantique 170 23,6
245300223 CC du Pays de Meslay-Grez 98 23,3
248500258 CC Océan Marais de Monts 105 22,5
200068955 CC Anjou Loir et Sarthe 190 22,1
200073260 CC Sud Vendée Littoral 296 21,7
200070373 CC Loir-Lucé-Bercé 130 21,6
248500464 CC du Pays de Pouzauges 133 19,9
200071553 CC Loire Layon Aubance 360 18,9
200071868 CC des Vallées du Haut-Anjou 204 18
244400586 CC du Sud-Estuaire 179 17,4
200072882 CC de Vie et Boulogne 269 17,1
200067346 CA Pornic Agglo Pays de Retz 341 16,9
200060010 CA Mauges Communauté 627 16,8
200072718 CC de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé 90 16,7
200073112 CC Sud Sarthe 99 16,5
200033298 CC des Coëvrons 124 15,9
200055887 CC Mayenne Communauté 179 15,4
245300447 CC du Pays de Château-Gontier 140 15,3
244900809 CC Anjou Bleu Communauté 168 15,1
200071918 CC du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts 130 15
200071629 CC Challans-Gois Communauté 200 14,7
200071876 CA Saumur Val de Loire 408 14,6
244400552 CC du Pays d'Ancenis 335 14,1
244400537 CC de Nozay 74 13,5
248500340 CC Pays de Chantonnay 97 13,3
200071934 CC Pays de Fontenay-Vendée 127 13,3
200070233 CC Terres-de-Montaigu, communauté de communes Montaigu-Rocheservière 212 12,9
248500621 CC du Pays des Herbiers 129 12,8
247200348 CC du Pays Fléchois 110 12,5
200072684 CC Le Gesnois Bilurien 120 12,2
248500662 CC du Pays de Mortagne 100 11,5
200072734 CC Estuaire et Sillon 175 11,5
248500530 CC du Pays des Achards 62 11,2
244400438 CC de Grand Lieu 167 11,1
200072676 CC Maine Saosnois 71 10,8
200071678 CA du Choletais 322 9,8
247200090 CC de Sablé-sur-Sarthe 91 9,7
200072726 CC Châteaubriant-Derval 135 9,6
200067866 CC Sèvre et Loire 145 8,9
247200686 CC du Pays de l'Huisne Sarthoise 65 8,6
244400453 CC de la Région de Blain 49 8,5
200000438 CC du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas-des-Bois 74 8,4
200067635 CA Clisson Sèvre et Maine Agglo 167 8,3
200071165 CA Les Sables d'Olonne Agglomération 108 7,9
247200629 CC du Val de Sarthe 84 7,5
244400610 CA de la Presqu'île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) 145 7,3
248500589 CA La Roche-sur-Yon Agglomération 219 6,8
244400503 CC d'Erdre et Gesvres 159 6,5
247200447 CC Orée de Bercé - Belinois 35 5,1
200083392 CA de Laval Agglomération 164 4
244400644 CA de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) 167 4
244900015 CU Angers Loire Métropole 386 4
247200421 CC du Sud Est du Pays Manceau 24 3,8
200068963 CC Maine Cœur de Sarthe 27 3,5
244400404 Nantes Métropole 547 2,5
247200132 CU Le Mans Métropole 155 2,2
  • Lecture : 154 lycéens internes sont originaires de l'Île de Noirmoutier, où la part d’internes est de 76 %.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Figure 4Part et nombre d’élèves internes selon l’intercommunalité de résidence des parents à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

  • Lecture : 154 lycéens internes sont originaires de l'Île de Noirmoutier, où la part d’internes est de 76 %.
  • Source : Rectorat de Nantes, base élèves janvier 2021.

Davantage d'internes en voie professionnelle

Les élèves en formation professionnelle sont davantage internes : 18 %, contre 9 % pour les formations générales et technologiques. La couverture territoriale des formations professionnelles est moindre que pour celle des formations générales. Les formations peu répandues poussent davantage les élèves à la mobilité rendue possible par l’internat. Les distances domicile-lycée sont parfois importantes en fonction des spécialisations enseignées.

Cependant, l’inscription à l’internat ne dépend pas uniquement de la distance ou de la formation suivie.

La part d’internes diminue avec l’âge : le passage à l’autonomie de l’élève se traduit par des basculements de l’internat à la demi-pension ou à l’externat. Les plus âgés peuvent faire le trajet avec un véhicule motorisé (scooter ou automobile) ou disposer d’un logement propre à proximité du lycée.

Encadré 1 - En lycée agricole, l’internat constitue la norme

Durant l’année scolaire 2020-2021, 11 000 élèves préparent un CAP ou un baccalauréat, dans un établissement relevant du ministère de l’Agriculture. Ces établissements se caractérisent par une taille réduite de moins de 400 élèves. Parmi eux, 52 établissements (sur 94) ont même moins de 100 élèves. Ces derniers sont pour l’essentiel des Maisons familiales rurales (MFR), regroupant un tiers des élèves. La voie professionnelle est la plus répandue : elle concentre 85 % des élèves. La moitié des élèves sont enfants d’ouvriers (30 %) ou d’employés (21 %). Un élève sur dix est enfant d’agriculteur. Les lycées agricoles accueillent ainsi des élèves plus souvent issus d’une origine sociale moins favorisée que ceux des autres lycées.

Dans les lycées agricoles, les pratiques de régime scolaire sont très différentes. L’internat est le régime scolaire majoritaire (59 % des élèves), particulièrement dans les MFR (86 %) pour lesquelles la vie en collectivité est un axe à part entière de la formation. La demi-pension reste importante (37 % des élèves). En revanche, les externes sont très peu nombreux (4 % des élèves). En effet, le rayon de recrutement des lycées agricoles est plus étendu que celui des autres lycées. Pour les enfants d’agriculteurs, l’internat est plus développé (84 %).

Encadré 1 - Figure 1Répartition des élèves de lycées agricoles selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

en %
Répartition des élèves de lycées agricoles selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire (en %) - Lecture : 4 % des élèves de lycées agricoles sont externes, 37 % demi-pensionnaires et 59 % internes.
Externat Demi-pension Internat
Ensemble 4 37 59
CAP 6 37 57
Baccalauréat professionnel 4 39 57
Seconde générale et technologique 0 37 63
Première et Terminale technologique 0 29 71
Première et Terminale générale 0 32 68
  • Lecture : 4 % des élèves de lycées agricoles sont externes, 37 % demi-pensionnaires et 59 % internes.
  • Source : Draaf des Pays de la Loire, base élèves septembre 2020.

Encadré 1 - Figure 1Répartition des élèves de lycées agricoles selon le type de formation et le régime scolaire à la rentrée 2020 dans les Pays de la Loire

  • Lecture : 4 % des élèves de lycées agricoles sont externes, 37 % demi-pensionnaires et 59 % internes.
  • Source : Draaf des Pays de la Loire, base élèves septembre 2020.

Encadré 2 – Partenariat

Cette étude est issue d’un partenariat entre l’Insee et le Rectorat de l’académie de Nantes (Claire Ropers). La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt et le Conseil Régional ont été associés aux travaux.

Publication rédigée par :Christophe Fouchard, Cyril Hervy (Insee)

Pour comprendre

Le champ de l’étude couvre les lycées publics et les lycées privés sous contrat hors classes post-bac de l’académie de Nantes. Les lycées agricoles ne font pas partie du champ de l’étude et font l’objet de l’encadré.

La régression logistique (modèle logit) permet de calculer la probabilité qu’une situation se réalise. Elle isole les déterminants de l’inscription à la demi-pension (et respectivement à l’internat) et leurs effets spécifiques pris un à un, les autres variables étant contrôlées. Elle mesure le lien statistique entre les caractéristiques de l’élève, celles de l’établissement fréquenté et le fait d’être demi-pensionnaire ou externe (et respectivement interne ou non).

L’effet marginal individuel mesure l’effet dû à la seule variation d’une variable sur la probabilité d’être demi-pensionnaire (et respectivement interne), toutes les autres caractéristiques de l’individu étant maintenues constantes. L’effet marginal moyen est calculé comme la moyenne des effets marginaux individuels. Il mesure l’écart à une situation de référence et s’exprime en écart de points de pourcentage.

L’origine sociale des lycéens est approchée par la catégorie socioprofessionnelle de leur responsable légal, en général le père, selon un découpage propre à l’éducation nationale. Les variables familiales ayant un effet sur la réussite scolaire des élèves sont le diplôme des parents, les conditions matérielles, le capital culturel, l'ambition et l'implication des parents, les pratiques culturelles. Quatre groupes sont composés des professions et catégories socioprofessionnelles dont les comportements scolaires sont proches :

  • une population très favorisée : chefs d’entreprise de dix salariés et plus, cadres et professions intellectuelles supérieures, professeurs des écoles ;
  • favorisée : professions intermédiaires, retraités cadres et des professions intermédiaires ;
  • moyenne : agriculteurs exploitants, artisans et commerçants, employés ;
  • défavorisée : ouvriers, retraités ouvriers et employés, chômeurs et autres inactifs.

Pour en savoir plus

Bonneau A., Buscail S., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes élèves du second degré à la rentrée 2020 : plus de collégiens et autant de lycéens », Rectorat de Nantes, Flash statistiques n° 26, février 2021.

Ropers C., «  Ouvrir dans un nouvel ongletL’indice de position sociale des élèves du second degré », Rectorat de Nantes, Études statistiques n° 9, février 2018.

« Ouvrir dans un nouvel ongletLa politique de restauration scolaire de la Région Île-de-France », Chambre régionale des comptes Île-de-France, Rapport d'observations définitives, septembre 2018.