Insee Analyses Guyane ·
Décembre 2021 · n° 56
En 2019, l’activité reste bien orientée en Guyane
En 2019, l’activité des unités légales guyanaises est bien orientée avec une hausse du chiffre d’affaires de 5,2 %. Le commerce demeure l’activité majeure du territoire. Avec des charges sociales maîtrisées, le partage de la valeur ajoutée est favorable aux entreprises en 2019. Les efforts d’investissement sont surtout réalisés dans l’énergie, ainsi que dans les activités immobilières.
- Le commerce, une activité prépondérante en Guyane
- Légère baisse du taux de valeur ajoutée
- Le partage de la valeur ajoutée est favorable aux entrepreneurs
- L’effort d’investissement dépend de l’activité
- Un taux de marge élevé ne traduit pas forcément une rentabilité élevée
- Encadré 1 - Les divers outils pour renouveler ses moyens de production
- Encadré 2 - Le passage à une comptabilité d’entreprise modifie le tissu productif
En 2019, en Guyane, l’ensemble des secteurs marchands non agricoles et non financiers comptabilise près de 7 200 unités légales dont le siège social est localisé sur ce territoire. Leur chiffre d’affaires global s’élève à 4,8 milliards d’euros. Le climat des affaires est favorable avec une hausse du chiffre d’affaires de 5,2 %.
Lors du passage des statistiques « unité légale » aux statistiques « entreprise », la spécialisation du tissu productif est accentuée mais les performances financières des entreprises sont proches de celles des unités légales (encadré 2).
Le commerce, une activité prépondérante en Guyane
Le commerce est une activité prépondérante des unités légales en Guyane : il pèse 43,8 % du chiffre d’affaires total en 2019 (figure 1). Les marges commerciales permettent de fixer le prix de vente d’un produit à partir du coût d’achat des marchandises vendues au cours de l’exercice. Leur montant s’élève à 514 millions d’euros en Guyane et les marges commerciales représentent 24,5 % du chiffre d’affaires.
En Guyane, les commerces achètent en grande quantité des produits importés destinés à la revente, sans transformation majeure. Contrairement à la France métropolitaine, les commerces guyanais doivent faire face à des contraintes liées à l’éloignement géographique de leur territoire. Cet éloignement implique notamment une gestion adaptée des stocks ainsi que des coûts supplémentaires et inévitables, constitués de frais d’approche comme le transport maritime, l’octroi de mer et des taxes diverses. Ces contraintes expliqueraient en partie les écarts des prix entre la Guyane et la France métropolitaine.
Légère baisse du taux de valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par les unités légales. Sur ce territoire, elle est proche de 1 348 millions d’euros cette année et progresse de 4,3 %. En effet, ce résultat provient d’une hausse de production finale (+ 5,1 %) plus faible que celle de la consommation intermédiaire (+ 5,4 %).
Le taux de valeur ajoutée mesure l'intégration de l'entreprise, c'est-à-dire l'importance des transformations qu'elle fait subir aux produits dans la filière de fabrication. Il permet aussi d’identifier des situations de surcoûts de production, liées par exemple à un éloignement géographique. Son évolution est également influencée, à intégration constante, par les différences d'évolution du prix des biens et services acquis et du prix de vente des biens produits. Le taux de valeur ajoutée est égal à 28,1 % du chiffre d’affaires en 2019, soit une baisse modérée de 0,3 point en lien avec un chiffre d’affaires qui progresse un peu plus que la valeur ajoutée. Toutefois, les disparités sectorielles sont importantes : il est de 14 % dans le commerce où l’intégration est très faible, autour de 30 % dans l’industrie et la construction. Dans le secteur très capitalistique des activités immobilières, il atteint 62 %. (figure 2).
tableauFigure 1 – Distribution des unités légales et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques
Secteur | Unité légales | Chiffre d’affaires | ||
---|---|---|---|---|
En nombre | En % | En millions d’euros | En % | |
Industrie | 765 | 10,7 | 690 | 14,4 |
Construction | 1 298 | 18,1 | 741 | 15,5 |
Commerce | 1 468 | 20,5 | 2 098 | 43,8 |
Services principalement Marchands | 3 622 | 50,7 | 1 262 | 26,3 |
Ensemble | 7 153 | 100,0 | 4 791 | 100,0 |
- Lecture : 165 unités légales sont présentes dans l’industrie soit 14,4 % du chiffre d’affaires total.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
tableauFigure 2 – Indicateurs de création de richesse selon les secteurs économiques
Secteur | Unité légale | Chiffre d'affaires | Valeur ajoutée | Taux de valeur ajoutée |
---|---|---|---|---|
En nombre | En millions d’euros | En millions d’euros | En % | |
Industrie | 765 | 690 | 213 | 30,9 |
Construction | 1 298 | 741 | 216 | 29,2 |
Commerce | 1 468 | 2 098 | 302 | 14,4 |
Transports et entreposage | 394 | 340 | 125 | 36,7 |
Hébergement et restauration | 555 | 164 | 62 | 37,8 |
Information et communication | 138 | 35 | 8 | 23,8 |
Activités immobilières | 421 | 187 | 116 | 62,3 |
Autres services Principalement marchands | 2 114 | 536 | 305 | 57 |
Ensemble | 7 153 | 4 790 | 1 348 | 28,1 |
- Lecture : 765 unités légales présentes dans l’industrie génèrent une valeur ajoutée de 213 millions d’euros et leur taux de valeur ajoutée est de 30,9 %.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Le partage de la valeur ajoutée est favorable aux entrepreneurs
La valeur ajoutée au coût des facteurs est l’indicateur privilégié pour mesurer le partage de la valeur ajoutée entre les secteurs institutionnels. Les unités légales génèrent une valeur ajoutée au coût des facteurs de 1 282 millions d’euros en 2019. Elle augmente plus fortement (+ 4,5%) que la valeur ajoutée car en Guyane, les subventions d’investissement sont en hausse de 16,9 %. Cet effet contrecarre la contribution négative des impôts et taxes de production.
Les charges du personnel s’élèvent à 869 millions d’euros en 2019, soit + 3,7 %. Ce résultat provient plus d’une progression mois dynamique des salaires et traitements (+3,5 %) que des cotisations sociales à la charge des employeurs (+4,0 %).
La maîtrise des charges de personnel dépend de l’action du chef,d’entreprise mais également de la politique économique du Gouvernement : ainsi, le CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, a été transformé au 1er janvier 2019 par une réduction générale des cotisations patronales pour les salaires ne dépassant pas 1,6 SMIC par an. Ces deux dispositifs concernent plus particulièrement les entreprises employeuses. L’entrepreneur individuel, bien qu’il puisse comptabiliser une partie de ses revenus ou charges patronales obligatoires en charges de personnel, se rémunère le plus souvent sur le résultat de son entreprise sans retenir de charges de personnel.
L’excédent brut d’exploitation totalise 413 millions d’euros en 2019, en hausse de 6,2 % sur l’année. Les unités légales génèrent une part plus ou moins importante d’excédent d’exploitation brut d’exploitation selon leur chiffre d’affaires. Appelée - marge brute d’exploitation -, cette part est la plus modeste pour le secteur de l’information et de la communication et la plus forte pour les activités immobilières (figure 3).
tableauFigure 3 – Indicateurs liés à l’excédent brut d’exploitation selon les secteurs économiques
Secteur | Valeur ajoutée au coût des facteurs | Charges de personnel | Excédent brut d'exploitation | Taux de marge | Taux de marge brute d'exploitation |
---|---|---|---|---|---|
En millions d’euros | En millions d’euros | En millions d’euros | En % | En % | |
Industrie | 197 | 168 | 29 | 14,5 | 4,1 |
Construction | 211 | 141 | 70 | 33,1 | 9,4 |
Commerce | 287 | 189 | 98 | 34,2 | 4,7 |
Transports et entreposage | 115 | 76 | 39 | 34,0 | 11,5 |
Hébergement et restauration | 60 | 45 | 15 | 24,8 | 9,1 |
Information et communication | 8 | 7 | 1 | 14,4 | 3,4 |
Activités immobilières | 101 | 22 | 79 | 78,2 | 42,4 |
Autres services Principalement marchands | 302 | 220 | 82 | 27,1 | 15,3 |
Ensemble | 1 282 | 869 | 413 | 32,2 | 8,6 |
- Lecture : les unités légales du commerce génèrent un excédent brut d’exploitation de 98 millions d’euros et dégagent un taux de marge de 34,2 %.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
L’effort d’investissement dépend de l’activité
L’investissement corporel, qui regroupe les investissements en actifs physiques destinés à être utilisés durablement par l'entreprise comme moyens de production, est très dépendant de la politique des grandes entreprises, leur volume d’investissement fluctuant fortement d’une année sur l’autre. Sans grand nouveau programme d’investissement, l’investissement corporel baisse légèrement de 1,4 % en 2019. Les investissements corporels bruts hors apports s’élève à 613 millions d’euros en 2019.
Le taux d’investissement qui mesure le poids des investissements dans la valeur ajoutée, suit la même tendance avec une baisse de 2,6 points en 2019, soit 45,5 %. Ce taux fluctue selon les secteurs, mais c’est dans l’industrie qu’il culmine (66,5 %), en lien principalement avec la production et distribution d'électricité devant les services principalement marchands (65,7 %), tirés par les activités immobilières (figure 4). Cependant, un taux faible d’investissement ne traduit pas forcément une impossibilité pour les unités légales de se procurer de nouveaux moyens de production (encadré 1).
La capacité d’autofinancement atteint près de 360 millions d’euros en 2019. Elle peut être notamment utilisée pour investir, se désendetter ou verser des dividendes aux actionnaires. Le taux d’autofinancement mesure la capacité de l'entreprise à financer elle-même ses investissements : ce ratio est égal à 59,0 % en 2019. Au niveau sectoriel, ce taux est faible lorsque le taux d’investissement est fort (figure 4). Dans ce cas, l’unité légale aura souvent besoin de financer ses investissements avec des capitaux extérieurs.
tableauFigure 4 – Principaux indicateurs de gestion pour les unités légales guyanaises
Ratio | Industrie | Construction | Commerce | Service | Ensemble |
---|---|---|---|---|---|
Taux de valeur ajoutée | 30,9 | 29,2 | 14,4 | 48,9 | 28,1 |
Taux de marge Brute d'exploitation | 4,1 | 9,4 | 4,7 | 17,1 | 8,6 |
Taux de marge | 14,5 | 33,1 | 34,2 | 36,8 | 32,2 |
Taux d'investissement | 66,5 | 9,1 | 15,5 | 65,7 | 45,5 |
Taux d'autofinancement | 13,2 | 331,1 | 160,8 | 50,1 | 59,0 |
Rentabilité économique | 3,5 | 15,8 | 13,6 | 5,8 | 7,2 |
- Lecture : le taux d’investissement est de 66,5 % dans l’industrie contre 45,5 % pour l’ensemble des unités légales.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Un taux de marge élevé ne traduit pas forcément une rentabilité élevée
Dans le partage de la valeur ajoutée au coût des facteurs, le taux de marge rend compte de ce qui reste aux unités légales, l’excédent d’exploitation brut d’exploitation, notamment pour rémunérer le capital et investir, une fois déduite les charges de personnel. Le taux de marge est de 32,2 % en 2019 en Guyane. Ce taux est très différent selon les secteurs : faible pour le secteur de l’information et de la communication et fort pour les activités immobilières (figure 3). Dans le secteur des activités immobilières, le taux de marge est élevé avec une forte présence d’unités légales sans salarié. En effet, le taux de marge des entreprises sans salarié atteint fréquemment 100 %, l’entrepreneur individuel se rémunère la plupart du temps sur les bénéfices de son entreprise.
Un taux de marge élevé résulte en général de la mise en œuvre d’un capital d’exploitation important; il n’implique pas nécessairement une rentabilité économique forte, mais il peut permettre de financer les investissements. Ainsi, les services principalement marchands avec un taux de marge de 36,8 % et un taux d’investissement de 65,7 %, ont une rentabilité économique de seulement 5,8 % (figure 4). A contrario, la construction, avec un taux de marge et un taux d’investissement relativement plus faibles (respectivement 33,1 % et 9,1 %), a pourtant une rentabilité économique plus forte que la moyenne (15,8 contre 7,2 %).
Encadré 1 - Les divers outils pour renouveler ses moyens de production
L’achat de biens n’est pas le seul moyen des entreprises pour renouveler ou accroître les moyens de production. Elles peuvent aussi avoir recours au crédit-bail ou à la location-exploitation d’actifs corporels. Le crédit bail est distribué par des sociétés financières alors que la location-exploitation est distribuée par des sociétés du secteur des activités de services administratifs et de soutien. Ce secteur regroupe en son sein l’ensemble des activités de location à des entreprises d'actifs corporels ou incorporels non financiers. Le financement locatif facilite la gestion de projets à court terme et l’utilisation d’équipements dont l’entreprise a réellement besoin sans avoir à investir massivement. Les loyers sont en général peu élevés et adaptés aux contraintes budgétaires des sociétés. Le risque d’obsolescence est minimisé puisque les matériels sont renouvelés régulièrement. Composé essentiellement de petites entreprises souvent sans salarié, ce secteur dispose d’un capital d’exploitation important et d’une masse salariale distribuée très faible.
Encadré 2 - Le passage à une comptabilité d’entreprise modifie le tissu productif
Le passage d’une définition purement juridique à une définition économique de l’entreprise permet d’établir des statistiques « entreprise ». Au niveau fin, une fois l’entreprise créée et son contour d’unités légales défini, les données sont consolidées en retirant du cumul les flux internes, c’est-à-dire ceux qui existent entre les unités légales de son contour.
Les données comptables des unités légales indépendantes locales sont ajoutées à celles des entreprises profilées dont le siège social est situé en Guyane. Ainsi, 89,5 % des unités légales sont conservées, correspondant aux « unités légales indépendantes ».
Les 106 entreprises profilées guyanaises sont des acteurs important dans l’économie guyanaise. Dans les comptes consolidés de certaines entreprises profilées , on intègre aussi des unités légales dont le siège social est hors de Guyane. Au final, le chiffre d’affaires consolidé des entreprises profilées, net des flux internes, s’élève à 829 millions d’euros en 2019.
Les unités légales locales contrôlées par des entreprises profilées non guyanaises ont un rôle économique important dans les statistiques « unités légales ». La spécialisation de l’économie guyanaise dans le spatial pourrait expliquer en partie ce phénomène. Comptant seulement pour 6,1 % des unités légales, leur chiffre d’affaires représente 35,8 % de chiffre d’affaires total des unités légales. Elles sont intégrées dans les statistiques « entreprise » d’un autre territoire.
Les 6 511 entreprises guyanaises génèrent un chiffre d’affaires de 3,0 milliards d’euros, très inférieur au total des unités légales (4,8 milliards d’euros). Le tissu productif se trouve modifié par ce changement de concept. Les entreprises indépendantes pèsent 72,4 % du chiffre d’affaires total dans les statistiques « entreprise » contre 44,8 % pour les statistiques « unité légale ».
Il existe aussi un effet de réallocation sectorielle. Lors de l’opération de consolidation, certaines unités locales sont regroupées dans une entreprise profilée ayant une activité principale différente. La construction et les services principalement marchands commerce se trouvent renforcés par cet effet sectoriel. (figures 1 et 5) ;
Par contre, il n’y a pas d’effet de concentration en Guyane à l’inverse de la Martinique ou de la Guadeloupe. Les dix plus grandes entreprises par le chiffre d’affaires pèsent 16 % dans les statistiques « entreprise », part proche de celles des « unités légales » (14%).
Le changement de concept statistique modifie faiblement les performances économiques des entreprises guyanaises (figures 4 et 6). Pour la plupart des indicateurs, les écarts de taux varie d’une faible amplitude : de - 2,8 à + 2,2 points. Seuls les taux d’investissement et d’autofinancement se démarquent par des écarts bien plus forts. L’industrie, la construction et le commerce sont les secteurs concernés.
tableauFigure 5 – Distribution des entreprises et du chiffre d’affaires selon les secteurs économique
Secteur | Entreprises | Chiffre d’affaires | ||
---|---|---|---|---|
En nombre | En % | En millions d’euros | En % | |
Industrie | 652 | 10 | 384 | 12,9 |
Construction | 1 214 | 18,6 | 489 | 16,4 |
Commerce | 1 312 | 20,2 | 1 191 | 40,1 |
Services principalement Marchands | 3 333 | 51,2 | 909 | 30,6 |
Ensemble | 6 511 | 100,0 | 2 974 | 100,0 |
- Lecture : 652 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 12,9 % du chiffre d’affaires total.
- Champ : les entreprises dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
tableauFigure 6 – Principaux indicateurs comptables pour les entreprises guyanaises
Ratio | Industrie | Construction | Commerce | Service | Ensemble |
---|---|---|---|---|---|
Taux de valeur ajoutée | 32,2 | 28,9 | 14,9 | 48,5 | 28,5 |
Taux de marge Brute d'exploitation | 4,8 | 9,2 | 5,1 | 16,5 | 8,8 |
Taux de marge | 16,1 | 32,7 | 35,7 | 36,7 | 32,7 |
Taux d'investissement | 79,6 | 9,3 | 14,3 | 62,9 | 46,3 |
Taux d'autofinancement | 11,0 | 323,0 | 193,9 | 52,3 | 59,5 |
Rentabilité économique | 3,4 | 15,4 | 12,9 | 5,3 | 6,7 |
- Lecture : le taux de valeur ajoutée est de 32,2 % dans l’industrie contre 28,5 % pour l’ensemble des entreprises.
- Champ : les entreprises dont le siège est en Guyane (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Sources
Les résultats de l’étude sont issus du fichier « FARE 2019 méthode 2019 ». Les unités légales ainsi que les entreprises profilées ont toutes leur siège social situé en Guyane. Elles appartiennent toutes aux secteurs marchands non agricoles et non financiers et les micro-entreprises au sens fiscal sont exclues du champ d’étude.
Définitions
Valeur ajoutée : la valeur ajoutée est égale à la différence entre la production finale de l’entreprise et les consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes.
Valeur ajoutée au coût des facteurs : La valeur ajoutée brute au coût des facteurs se déduit de la valeur ajoutée brute en ajoutant les subventions d’exploitation et en retranchant les impôts sur la production.
Charges de personnel : Les charges de personnel sont égales à la somme des rémunérations et traitements plus les cotisations sociales.
L’excédent brut d’exploitation (EBE) : L’EBE est égal à la valeur ajoutée au coût des facteurs diminuée des charges de personnel.
Capital d’exploitation : le capital d’exploitation est la somme des immobilisations brutes corporelles et incorporelles et du besoin de fonds de roulement.
Rentabilité économique : la rentabilité économique est le rapport entre l’EBE et le capital d’exploitation.
Capacité d'autofinancement (CAF) : la CAF est la somme du bénéfice net et des charges non décaissées par l’entreprise.
Entreprise profilée : l’entreprise profilée correspond à «la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation des ressources courantes». Cette définition se différencie de celle de l’unité légale qui est une entité juridique de droit privé ou public. Cette entité peut être une personne physique ou une personne morale.