Insee Analyses Guadeloupe ·
Décembre 2021 · n° 54En 2019, le climat des affaires est favorable en Guadeloupe
En 2019, l’activité des unités légales guadeloupéennes est bien orientée avec une hausse du chiffre d’affaires de 3,4 %. Le commerce demeure l’activité majeure du territoire. La hausse des charges sociales oriente le partage de la valeur ajoutée en faveur des salariés. Les efforts d’investissements sont surtout réalisés dans l’énergie, les activités de location et location-bail ainsi que dans les activités immobilières.
- Le commerce, une activité prépondérante
- Progression modérée du taux de valeur ajoutée
- Le partage de la valeur ajoutée est en faveur des rémunérations salariales
- L’effort d’investissement culmine dans l’industrie
- Un taux de marge élevé qui ne se reflète pas forcément dans la rentabilité
- Encadré 1 - les divers outils pour renouveler ses moyens de production
- Encadré 2 - Impact du passage à une comptabilité d’entreprises sur le tissu productif
En 2019, en Guadeloupe, l’ensemble des secteurs marchands non agricoles et non financiers regroupe près de 18 500 unités légales dont le siège social est localisé sur ce territoire. Leur chiffre d’affaires global s’élève à 11,8 milliards. Le climat des affaires est favorable avec une hausse du chiffre d’affaires de 3,4 %, légèrement inférieure à celle de 2018 (+ 3,9 %).
Le passage d’une définition purement juridique, niveau « unité légale » à une définition économique de l’entreprise modifie le tissu productif : la spécialisation est accentuée. Mais les performances financières des entreprises sont proches de celles des unités légales (encadré 2).
Le commerce, une activité prépondérante
Le commerce est une activité prépondérante des unités légales en Guadeloupe. Ce secteur pèse la moitié du chiffre d’affaires total en 2019, loin devant les services principalement marchands (figure 1). Les marges commerciales permettent de fixer le prix de vente d’un produit à partir du coût d’achat des marchandises vendues au cours de l’exercice. Leur montant s’élève à 1,4 milliards d’euros et les marges commerciales représentent 24,6 % du chiffre d’affaires dans le secteur du commerce.
En Guadeloupe, les commerces achètent en grande quantité des produits importés destinés à la revente, sans transformation majeure. Contrairement à la France métropolitaine, les commerces guadeloupéens doivent faire face à des contraintes liées à l’éloignement géographique. Cet éloignement implique notamment une gestion adaptée des stocks ainsi que des coûts supplémentaires et inévitables, constitués de frais d’approche comme le transport maritime, l’octroi de mer et des taxes diverses. Ces contraintes expliqueraient en partie les écarts des prix entre la Guadeloupe et la France métropolitaine.
Progression modérée du taux de valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par les unités légales. En Guadeloupe, la valeur ajoutée est proche de trois milliards d’euros en 2019, en progression de 4,4 %. Ce résultat provient d’une hausse de la production finale (3,6 %), plus élevée que celle de la consommation intermédiaire (3,3 %).
Le taux de valeur ajoutée mesure l'intégration de l'entreprise, c'est-à-dire de l'importance des transformations qu'elle fait subir aux produits dans la filière de fabrication. Il permet aussi d’identifier des situations de surcoûts de production, liées par exemple à un éloignement géographique. Son évolution est également influencée, à intégration constante, par les différences d'évolution du prix des biens et services acquis et du prix de vente des biens produits. Il est égal à 25,6 % du chiffre d’affaires en 2019, soit une hausse modérée de 0,2 point en lien avec un chiffre d’affaires qui progresse un peu moins que la valeur ajoutée. Toutefois, les disparités sectorielles sont importantes : le taux de valeur ajoutée est de 15 % dans le commerce où l’intégration est très faible, de 30 % dans l’industrie et la construction. Dans le secteur très capitalistique des activités immobilières, il atteint 54 % (figure 2).
tableauFigure 1 – Distribution des unités légales et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques
Secteur | Unité légales | Chiffre d’affaires | ||
---|---|---|---|---|
En nombre | En % | En millions d’euros | En % | |
Industrie | 1 836 | 9,9 | 1 512 | 12,8 |
Construction | 2 319 | 12,6 | 1 100 | 9,3 |
Commerce | 3 660 | 19,8 | 5 822 | 49,3 |
Services principalement marchands | 10 662 | 57,7 | 3 382 | 28,6 |
Ensemble | 18 477 | 100,0 | 11 816 | 100,0 |
- Lecture : 1 836 unités légales sont présentes dans l’industrie soit 12,8 % du chiffre d’affaires total.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
tableauFigure 2 – Indicateurs de création de richesse selon les secteurs économiques
Secteur | Unité légale | Chiffre d'affaires | Valeur ajoutée | Taux de valeur ajoutée |
---|---|---|---|---|
En nombre | En millions d’euros | En % | ||
Industrie | 1 836 | 1 512 | 460 | 30,4 |
Construction | 2 319 | 1 100 | 335 | 30,4 |
Commerce | 3 660 | 5 822 | 846 | 14,5 |
Transports et entreposage | 922 | 1 092 | 282 | 25,8 |
Hébergement et restauration | 1 570 | 395 | 144 | 36,4 |
Information et communication | 416 | 265 | 103 | 38,7 |
Activités immobilières | 1 603 | 425 | 229 | 53,9 |
Autres services principalement marchands | 6 151 | 1 206 | 631 | 52,3 |
Ensemble | 18 477 | 11 817 | 3 028 | 25,6 |
- Lecture : 1 836 unités légales présentes dans l’industrie génèrent une valeur ajoutée de 460 millions d’euros et leur taux de valeur ajoutée est de 30,4 %.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Le partage de la valeur ajoutée est en faveur des rémunérations salariales
La valeur ajoutée au coût des facteurs est l’indicateur privilégié pour mesurer le partage de la valeur ajoutée entre les secteurs institutionnels. Les unités légales génèrent une valeur ajoutée au coût des facteurs de 2,9 milliards d’euros en 2019. Elle augmente plus faiblement (3,8 %) que la valeur ajoutée car en Guadeloupe, les subventions d’exploitation sont en baisse de 23,8 % sur l’année. Cet effet s’ajoute à la contribution négative des impôts et taxes de production.
Les charges du personnel s’élèvent à deux milliards d’euros en 2019, soit + 4,5 % par rapport à 2018. Cette augmentation résulte davantage de la progression notable des salaires et traitements (+ 5,2 %) que des cotisations sociales à la charge des employeurs (+ 2,3 %).
La maîtrise des charges de personnel dépend de l’action du chef d’entreprise mais également de la politique économique du Gouvernement : ainsi, le CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, a été transformé au 1er janvier 2019 par une réduction générale des cotisations patronales pour les salaires ne dépassant pas 1,6 SMIC par an. Ces deux dispositifs concernent plus particulièrement les entreprises employeuses. L’entrepreneur individuel, bien qu’il puisse comptabiliser une partie de ses revenus ou charges patronales obligatoires en charges de personnel, se rémunère le plus souvent sur le résultat de son entreprise sans retenir de charges de personnel.
Une évolution salariale plus élevée que celle de la valeur ajoutée se traduit par un excédent brut d’exploitation, l’EBE, en hausse modérée de 2,3 % par rapport à 2018 (soit près de 900 millions d’euros en 2019). Le taux de marge brut d’exploitation, rapport entre l’EBE et le chiffre d’affaires, est le plus faible dans le commerce et le plus élevé pour les activités immobilières (figure 3).
tableauFigure 3 – Indicateurs liés à l’excédent brut d’exploitation selon les secteurs économiques
Secteur | Valeur ajoutée au coût des facteurs | Charges de personnel | Excédent brut d'exploitation | Taux de marge | Taux de marge brute d'exploitation |
---|---|---|---|---|---|
En millions d’euros | En % | ||||
Industrie | 474 | 311 | 163 | 34,4 | 10,8 |
Construction | 325 | 234 | 91 | 28,0 | 8,3 |
Commerce | 803 | 589 | 214 | 26,6 | 3,7 |
Transports et entreposage | 271 | 189 | 82 | 30,3 | 7,5 |
Hébergement et restauration | 137 | 116 | 21 | 15,4 | 5,4 |
Information et communication | 100 | 64 | 36 | 35,7 | 13,5 |
Activités immobilières | 192 | 54 | 139 | 72,1 | 32,6 |
Autres services principalement marchands | 616 | 465 | 151 | 24,5 | 12,5 |
Ensemble | 2 919 | 2 022 | 896 | 30,7 | 7,6 |
- Lecture : les unités légales du commerce génèrent un excédent brut d’exploitation de 214 millions d’euros et dégagent un taux de marge de 26,6 %.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
L’effort d’investissement culmine dans l’industrie
L’investissement corporel qui regroupe les investissements en actifs physiques destinés à être utilisés durablement par l'entreprise comme moyens de production, est très dépendant de la politique des grandes entreprises, leur volume d’investissement fluctuant fortement d’une année sur l’autre. En 2019, les unités légales ont dépensé 1,1 milliards d’euros en investissements corporels hors apports, soit une hausse de 27,4 %, notamment dans l’énergie.
Le taux d’investissement, qui mesure le poids des investissements dans la valeur ajoutée suit la même tendance avec une hausse de 6,3 points en 2019, soit 34,9 %. Ce taux fluctue selon les secteurs mais c’est dans l’industrie qu’il culmine (69 %), en lien principalement avec la production et la distribution d'électricité devant les services principalement marchands (44 %), tirés par les activités de location et location-bail, ainsi que par les activités immobilières (figure 4). Cependant, un taux faible d’investissement ne traduit pas forcément une impossibilité pour les unités légales de se procurer de nouveaux moyens de production (encadré 1).
La capacité d’autofinancement atteint près de 800 millions d’euros en 2019. Elle peut être notamment utilisée pour investir, se désendetter ou verser des dividendes aux actionnaires. Le taux d’autofinancement mesure la capacité de l'entreprise à financer elle-même ses investissements : en Guadeloupe, ce ratio est égal à 75,5 % en 2019. Au niveau sectoriel, ce taux est faible lorsque le taux d’investissement est fort (figure 4). Dans ce cas, l’unité légale aura besoin de financer ses investissements avec des capitaux extérieurs.
tableauFigure 4 – Principaux indicateurs de gestion pour les unités légales guadeloupéennes
Ratio (en %) | Industrie | Construction | Commerce | Service | Ensemble |
---|---|---|---|---|---|
Taux de valeur ajoutée | 30,4 | 30,4 | 14,5 | 41,0 | 25,6 |
Taux de marge brute d'exploitation | 10,8 | 8,3 | 3,7 | 12,7 | 7,6 |
Taux de marge | 34,4 | 28,0 | 26,6 | 32,6 | 30,7 |
Taux d'investissement | 68,9 | 8,1 | 11,2 | 44,4 | 34,9 |
Taux d'autofinancement | 37,8 | 295,2 | 162,3 | 71,1 | 75,1 |
Rentabilité économique | 8,2 | 18,4 | 13,3 | 6,7 | 8,5 |
- Lecture : le taux d’investissement est de 68,9 % dans l’industrie contre 34,9 % pour l’ensemble des unités légales.
- Champ : les unités légales dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Un taux de marge élevé qui ne se reflète pas forcément dans la rentabilité
Dans le partage de la valeur ajoutée au coût des facteurs, le taux de marge rend compte de ce qui reste aux unités légales, l’excédent d’exploitation brut d’exploitation, notamment pour rémunérer le capital et investir, une fois déduite les charges de personnel. Le taux de marge est de 30,7 % en 2019 en Guadeloupe. Ce taux est très différent selon les secteurs, au minimum pour le secteur de l’hébergement et de la restauration et au maximum pour les activités immobilières (figure 3). Dans le secteur des activités immobilières, le taux de marge est élevé avec une forte présence d’unités légales sans salarié. En effet, le taux de marge des entreprises sans salarié atteint fréquemment 100 %, l’entrepreneur individuel se rémunérant la plupart du temps sur les bénéfices de son entreprise.
Un taux de marge élevé résulte en général de la mise en œuvre d’un capital d’exploitation important; il n’implique pas nécessairement une rentabilité économique forte, mais il peut permettre de financer les investissements. Ainsi, l’industrie avec un taux de marge de 34,4 % et un taux d’investissement de 68,9 %, a une rentabilité économique de seulement 8,2 % (figure 4). A contrario, la construction, avec un taux de marge et un taux d’investissement relativement faibles (respectivement 28,0 % et 8,1 %), a pourtant une rentabilité économique plus forte que la moyenne (18,4 contre 8,5 %).
Encadré 1 - les divers outils pour renouveler ses moyens de production
L’achat de biens n’est pas le seul moyen des entreprises pour renouveler ou accroître les moyens de production. Elles peuvent aussi avoir recours au crédit-bail ou à la location-exploitation d’actifs corporels. Le crédit bail est distribué par des sociétés financières alors que la location-exploitation est distribuée par des sociétés du secteur des activités de services administratifs et de soutien. Ce secteur regroupe en son sein l’ensemble des activités de location à des entreprises d'actifs corporels ou incorporels non financiers. Le financement locatif facilite la gestion de projets à court terme et l’utilisation d’équipements dont l’entreprise a réellement besoin sans avoir à investir massivement. Les loyers sont en général peu élevés et adaptés aux contraintes budgétaires des sociétés. Le risque d’obsolescence est minimisé puisque les matériels sont renouvelés régulièrement. Composé essentiellement de petites entreprises souvent sans salarié, ce secteur dispose d’un capital d’exploitation important et d’une masse salariale distribuée très faible.
Encadré 2 - Impact du passage à une comptabilité d’entreprises sur le tissu productif
Le passage d’une définition purement juridique à une définition économique de l’entreprise permet d’établir les statistiques au niveau « entreprise ».
Au niveau fin, une fois l’entreprise créée et son contour d’unités légales défini,les données sont consolidées en retirant du cumul les flux internes, c’est-à-dire ceux qui existent entre les unités légales de son contour.
Les données comptables des unités légales indépendantes locales sont ajoutées à celles des entreprises profilées dont le siège social est situé en Guadeloupe. Ainsi 91,2 % des unités légales sont conservées, elles correspondent aux «unités légales indépendantes ».
Les 258 entreprises profilées guadeloupéennes sont des acteurs prépondérants de l’économie guadeloupéenne. Elles contrôlent 4,7 % des unités légales guadeloupéennes soit 30 % du chiffre d’affaires total. Dans les comptes consolidés de certaines entreprises profilées, on intègre aussi des unités légales dont le siège social est hors de Guadeloupe, le plus souvent en France métropolitaine. Ces entreprises profilées ont diversifié géographiquement leur portefeuille d’unités légales. Elles se sont développées hors de Guadeloupe, leur marché local étant mature. Au final, le chiffre d’affaires consolidé des entreprises profilées, net des flux internes, s’élève à 5,5 milliards d’euros en 2019.
Les unités légales locales contrôlées par des entreprises profilées non guadeloupéennes ont un rôle économique non négligeable dans les statistiques « unités légales ». Comptant seulement pour 4,1 % des unités légales, leur chiffre d’affaires représente 29,9 % du chiffre d’affaires total des unités légales. Elles sont intégrées dans les statistiques « entreprises » d’un autre territoire.
Les 17 109 entreprises présentes sur le territoire génèrent un chiffre d’affaires de 10,2 milliards d’euros, bien inférieur au total des unités légales (11,8 milliards d’euros). Le tissu productif se trouve modifié par ce changement de concept. Le poids économique des entreprises indépendantes se trouve renforcé dans les statistiques « entreprises » : elles concentrent 46,2 % du chiffre d’affaires total contre 40,1 % dans les autres statistiques.
Un important effet de concentration est constaté. Ainsi, les dix plus grandes entreprises par le chiffre d’affaires pèsent 35 % dans les statistiques « entreprises » contre 15 % pour les statistiques « unités légales ». Il existe aussi un effet de réallocation sectorielle. En effet, lors de l’opération de consolidation, certaines unités locales sont regroupées dans une entreprise profilée ayant une activité principale différente. La tertiarisation du tissu productif se trouve renforcée : les services principalement marchands deviennent une activité économique aussi importante que le commerce (cf. figure 1 et figure 5) et les deux secteurs économiques représentent quatre cinquièmes du chiffre d’affaires total.
Le changement de concept statistique modifie faiblement les performances économiques des entreprises guadeloupéennes (figure 4 et figure 6). L’impact est faible pour le taux de marge brute d’exploitation et le taux de marge. Le taux de valeur ajoutée est corrigé dans le seul secteur des services et la rentabilité économique évolue dans celui de la construction. Les taux d’investissement et d’autofinancement sont les indicateurs les plus impactés. La construction et les services principalement marchands sont les secteurs concernés.
tableauFigure 5 – Distribution des entreprises et du chiffre d’affaires selon les secteurs économiques
Secteur | Entreprises | Chiffre d’affaires | ||
---|---|---|---|---|
En nombre | En % | En millions d’euros | En % | |
Industrie | 1 587 | 9,3 | 948 | 9,3 |
Construction | 2 207 | 12,9 | 930 | 9,1 |
Commerce | 3 233 | 18,9 | 4 207 | 41,1 |
Services principalement marchands | 10 082 | 58,9 | 4 154 | 40,6 |
Ensemble | 17 109 | 100,0 | 10 239 | 100,0 |
- Lecture : 1 587 entreprises sont présentes dans l’industrie soit 9,3 % du chiffre d’affaires total.
- Champ : les entreprises dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
tableauFigure 6 – Principaux indicateurs de gestion pour les entreprises guadeloupéennes
Ratio (en %) | Industrie | Construction | Commerce | Service | Ensemble |
---|---|---|---|---|---|
Taux de valeur ajoutée | 30,7 | 29,2 | 14,8 | 32,9 | 24,0 |
Taux de marge brute d'exploitation | 10,3 | 6,9 | 3,5 | 10,5 | 6,9 |
Taux de marge | 32,6 | 24,3 | 24,8 | 33,8 | 30,1 |
Taux d'investissement | 61,6 | 20,5 | 10,9 | 56,3 | 40,5 |
Taux d'autofinancement | 41,6 | 94,6 | 165,0 | 54,6 | 62,5 |
Rentabilité économique | 7,7 | 8,4 | 10,6 | 6,2 | 7,2 |
- Lecture : le taux de valeur ajoutée est de 30,7 % dans l’industrie contre 24,0 % pour l’ensemble des entreprises.
- Champ : les entreprises dont le siège est en Guadeloupe (hors micro-entreprises au sens fiscal).
- Source : Insee, Esane 2019, Données individuelles.
Sources
Les résultats de l’étude sont issus du fichier « FARE 2019 méthode 2019 ». Les unités légales ainsi que les entreprises profilées ont toutes leur siège social situé en Guadeloupe. Elles appartiennent toutes aux secteurs marchands non agricoles et non financiers et les micro-entreprises au sens fiscal sont exclues du champ d’étude.
Définitions
Entreprise profilée : l’entreprise profilée correspond à « la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation des ressources courantes ». Cette définition se différencie de celle de l’unité légale qui est une entité juridique de droit privé ou public. Cette entité peut être une personne physique ou une personne morale.
Valeur ajoutée : la valeur ajoutée est égale à la différence entre la production finale de l’entreprise et les consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes.
Valeur ajoutée au coût des facteurs : La valeur ajoutée brute au coût des facteurs se déduit de la valeur ajoutée brute en ajoutant les subventions d’exploitation et en retranchant les impôts sur la production.
Charges de personnel : les charges de personnel sont égales à la somme des rémunérations et traitements plus les cotisations sociales.
L’excédent brut d’exploitation (EBE) : L’EBE est égal à la valeur ajoutée au coût des facteurs diminuée des charges de personnel.
Capacité d'autofinancement : la capacité d’autofinancement est la somme du bénéfice net et des charges non décaissées par l’entreprise.
Capital d’exploitation : le capital d’exploitation est la somme des immobilisations brutes corporelles et incorporelles et du besoin de fonds de roulement.
Rentabilité économique : la rentabilité économique est le rapport entre l’EBE et le capital d’exploitation.
Taux de valeur ajoutée : Le taux de valeur ajoutée est le rapport entre la valeur ajouté et le chiffre d’affaires.
Le taux de marge : Le taux de marge est le rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée aux coûts des facteurs de production (VACF).
Le taux de marge brut d’exploitation : Le taux de marge brut d’exploitation est le rapport de l’EBE sur le chiffre d’affaires.
Taux d’autofinancement : Le taux d’autofinancement est le rapport de l'épargne brute à la formation brute de capital fixe (FBCF).
Taux d’investissement : Le taux d’investissement est le rapport entre l’investissement et la valeur ajoutée.