L'essentiel sur... la pauvreté

Combien de personnes vivent sous le seuil de pauvreté ? Qui sont les plus touchés ? Avoir un emploi protège-t-il de la pauvreté ? Les prestations sociales permettent-elles de la diminuer ?...

L’essentiel sur… la pauvreté fournit des éléments de cadrage pour aborder ces questions, à l’aide de chiffres clés représentés de manière visuelle et d’un court commentaire.

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Chiffres-clés
Paru le :Paru le17/10/2024
- Octobre 2024

En 2022, 9,1 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire

En 2022, en France métropolitaine, 9,1 millions de personnes vivent sous le seuil de . Le est ainsi de 14,4 %. Cet indicateur n’inclut pas les personnes pauvres vivant en communauté ou dans les DOM (Question 1).

Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 216 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 554 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.

, qui mesure l’écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté, est de 19,3 % en 2022.

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté
Année Taux de pauvreté¹
(en %)
Seuil de pauvreté mensuel
(en euros 2022)
2016 13,7 1 163
2017 13,8 1 167
2018 14,5 1 170
2019 14,3 1 200
2020² 13,6 1 223
2021 14,5 1 218
2022 14,4 1 216
  • 1. Taux de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian.
  • 2. Le point 2020 présente des fragilités liées aux difficultés de production en 2020.
  • Lecture : en 2022, 14,4 % de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire, soit 1 216 euros par mois.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2016 à 2022.

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté

  • 1. Taux de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian.
  • 2. Le point 2020 présente des fragilités liées aux difficultés de production en 2020.
  • Lecture : en 2022, 14,4 % de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire, soit 1 216 euros par mois.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2016 à 2022.

Les chômeurs et les familles monoparentales sont les plus touchés par la pauvreté monétaire

La pauvreté monétaire touche en premier lieu les chômeurs (35,3 %). Parmi les personnes en emploi, les travailleurs indépendants sont plus vulnérables (18,3 %) que les salariés (6,1 %). Les retraités vivant à domicile sont moins fréquemment en situation de pauvreté (10,8 %) que l'ensemble de la population vivant dans un logement ordinaire (14,4 %).

Les ménages sont différemment exposés à la pauvreté selon leur configuration familiale. Les familles monoparentales sont les plus concernées (31,4 %).

En 2022, 32,5 % des sont pauvres, en particulier ceux nés en Afrique (37,5 %).

Taux de pauvreté par statut d’activité en 2022

en %
Taux de pauvreté par statut d’activité en 2022 (en %)
Statut d'activité Taux de pauvreté
Salariés 6,1
Indépendants 18,3
Chômeurs 35,3
Retraités 10,8
Autres inactifs 33,4
Enfants¹ 20,4
Ensemble 14,4
  • 1. Toutes les personnes de moins de 18 ans sont considérées comme enfant quelle que soit leur occupation.
  • Note : taux de pauvreté au seuil de 60 %.
  • Lecture : en 2022, 6,1 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2022.

Taux de pauvreté par statut d’activité en 2022

  • 1. Toutes les personnes de moins de 18 ans sont considérées comme enfant quelle que soit leur occupation.
  • Note : taux de pauvreté au seuil de 60 %.
  • Lecture : en 2022, 6,1 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2022.

Le taux de pauvreté en France est inférieur à la moyenne de l’Union européenne

En 2022, 16,2 % des Européens sont pauvres. En France hors Mayotte, d’après le dispositif européen SILC, qui diffère de la mesure nationale, 15,4 % des personnes sont pauvres. La France se situe au 14ᵉ rang des pays avec les taux de pauvreté les plus faibles devant l’Italie (18,9 %) ou l’Espagne (20,2 %).

Ces comparaisons sont relatives, les seuils de pauvreté étant calculés en fonction du niveau de vie médian de chaque pays.

Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2022

en %
Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2022 (en %)
Pays Taux de pauvreté
République tchèque 9,8
Danemark 11,8
Irlande 12,0
Finlande 12,2
Belgique 12,3
Slovénie 12,7
Hongrie 13,1
Chypre 13,9
Pologne 14,0
Slovaquie 14,3
Allemagne 14,4
Autriche 14,9
Pays-Bas 15,0
France¹ 15,4
Suède 16,1
UE 27 16,2
Malte 16,6
Portugal 17,0
Luxembourg 18,8
Grèce 18,9
Italie 18,9
Croatie 19,3
Espagne 20,2
Bulgarie 20,6
Lituanie 20,6
Roumanie 21,1
Estonie 22,5
Lettonie 22,5
  • 1. Les données pour la France diffèrent de celles présentées dans les autres figures basées sur les enquêtes sur les revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Ici, les différents indicateurs sont calculés à partir d'une autre source statistique et sur un champ différent (France hors Mayotte ici, France métropolitaine dans l’ERFS), de manière à disposer de statistiques comparables entre pays européens.
  • Note : l'année retenue ici (2022) correspond à l'année de perception des revenus et non à celle de l'enquête Statistics on income and living conditions (Silc) qui est l'année retenue dans les publications d'Eurostat (2023).
  • Lecture : en 2022, en France hors Mayotte, au seuil de 60 % du niveau de vie national médian, le taux de pauvreté est de 15,4 %.
  • Source : (extraction du 9 septembre 2024), dispositif EU-Silc 2023.

Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2022

  • 1. Les données pour la France diffèrent de celles présentées dans les autres figures basées sur les enquêtes sur les revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Ici, les différents indicateurs sont calculés à partir d'une autre source statistique et sur un champ différent (France hors Mayotte ici, France métropolitaine dans l’ERFS), de manière à disposer de statistiques comparables entre pays européens.
  • Note : l'année retenue ici (2022) correspond à l'année de perception des revenus et non à celle de l'enquête Statistics on income and living conditions (Silc) qui est l'année retenue dans les publications d'Eurostat (2023).
  • Lecture : en 2022, en France hors Mayotte, au seuil de 60 % du niveau de vie national médian, le taux de pauvreté est de 15,4 %.
  • Source : (extraction du 9 septembre 2024), dispositif EU-Silc 2023.

Le taux de pauvreté a diminué depuis les années 1970 mais est aujourd’hui plus élevé qu’au milieu des années 2000

Entre 1975 et 1984, le taux de pauvreté (hors revenus financiers et prestations hors champ) a fortement diminué, passant de 17,4 % de la population à 13,8 %. De 1984 à 1996, sous l’effet de la hausse du chômage, il augmente de 1,9 point.

De 1997 à 2004, il recule avec l’embellie économique puis remonte pour atteindre un premier point haut en 2011 après la crise financière, et un second en 2018, en lien notamment avec la baisse des allocations logement (en partie compensée par la réduction des loyers sociaux). S’il n’augmente pas en 2020 grâce à la mise en place d’aides exceptionnelles pendant la crise sanitaire, il atteint un nouveau point élevé en 2021 avec notamment les non-reconductions de l’aide exceptionnelle de solidarité Covid et de la majoration de l’allocation de rentrée scolaire.

Taux de pauvreté¹

en %
Taux de pauvreté¹ (en %)
Année Y compris revenus financiers
et prestations hors champ
Hors revenus financiers
et prestations hors champ
1970 18,2
1975 17,4
1979 14,8
1984 13,8
1990 14,7
1996 14,3 15,7
1997 14,0 15,4
1998 13,7 15,4
1999 13,4 14,9
2000 13,4 15,2
2001 13,2 15,1
2002 12,8 14,8
2003 12,8 14,5
2004 12,4 14,4
2005 13,0 14,5
2006 13,0 14,6
2007 13,3 14,7
2008 12,9 14,6
2009 13,4 14,7
2010 14,0 15,4
2011 14,3 15,7
2012 13,9 15,3
2013 13,5 15,0
2014 13,7 15,2
2015 13,9 15,3
2016 13,7 15,4
2017 13,8 15,2
2018 14,5 15,8
2019 14,3 15,6
2020 13,6 15,1
2021 14,5 15,8
2022 14,4 15,9
  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Note : pour assurer une comparabilité temporelle sur longue période, les taux de pauvreté sont calculés sur un périmètre de revenus constant mais incomplet, celui de 1975. Ne sont en effet pas pris en compte les revenus financiers et certaines prestations sociales (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial). En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975-2021 car l’enquête Revenus fiscaux de 1970 ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010, 2012 et 2020), les taux de pauvreté ont par ailleurs été rétropolés de 1975 à 2019.
  • Lecture : avec la définition retenue depuis 1996, le taux de pauvreté s’élève en 2022 à 14,4 %, contre 15,9 % avec le périmètre des revenus incomplet disponible sur la période 1975-1996.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGI, enquêtes revenus fiscaux 1970 à 1990 ; Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2022.

Taux de pauvreté¹ depuis 1970

  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Note : pour assurer une comparabilité temporelle sur longue période, les taux de pauvreté sont calculés sur un périmètre de revenus constant mais incomplet, celui de 1975. Ne sont en effet pas pris en compte les revenus financiers et certaines prestations sociales (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial). En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975-2022 car l’enquête Revenus fiscaux de 1970 ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010, 2012 et 2020), les taux de pauvreté ont par ailleurs été rétropolés de 1975 à 2019.
  • Lecture : avec la définition retenue depuis 1996, le taux de pauvreté s’élève en 2022 à 14,4 %, contre 15,9 % avec le périmètre des revenus incomplet disponible sur la période 1975-1996.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGI, enquêtes revenus fiscaux 1970 à 1990 ; Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2022.

13,1 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale en 2023

La privation matérielle et sociale, définie au niveau européen, approche la pauvreté de façon différente de la pauvreté monétaire. Elle s'intéresse à l'incapacité de couvrir des dépenses de la vie quotidienne.

En 2023, 13,1 % de la population métropolitaine vivant dans un logement ordinaire est en situation de . Ces personnes ne peuvent pas, pour des raisons financières, couvrir les dépenses d’au moins cinq sur une liste de treize (pouvoir chauffer son logement, acheter des vêtements neufs, etc.).

Taux de privation matérielle et sociale selon la configuration familiale en 2023

en %
Taux de privation matérielle et sociale selon la configuration familiale en 2023 (en %)
Configuration familiale Privation matérielle et sociale
Personnes seules 15,1
Familles monoparentales 28,8
Couples sans enfant 6,0
Couples avec un enfant 9,2
Couples avec deux enfants 7,9
Couples avec trois enfants ou plus 19,6
Ensemble 13,1
  • Note : les autres types de ménage n'apparaissent pas mais sont pris en compte dans l'agrégat « Ensemble ».
  • Lecture : en 2023, 28,8 % des personnes en famille monoparentale vivent en situation de privation matérielle et sociale.
  • Champ : France métropolitaine, population vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, dispositif SRCV-Silc.

Taux de privation matérielle et sociale selon la configuration familiale en 2023

  • Note : les autres types de ménage n'apparaissent pas mais sont pris en compte dans l'agrégat « Ensemble ».
  • Lecture : en 2023, 28,8 % des personnes en famille monoparentale vivent en situation de privation matérielle et sociale.
  • Champ : France métropolitaine, population vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, dispositif SRCV-Silc.
Les enquêtes de l’Insee comptabilisent-elles toutes les personnes pauvres en France ?
Les enquêtes de l’Insee comptabilisent-elles toutes les personnes pauvres en France ?

Chaque année, le nombre de personnes en situation de pauvreté monétaire (9,1 millions de personnes en 2021) est calculé à partir de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Cette enquête couvre les personnes vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, elle ne couvre donc pas les habitants des départements d’outre-mer (DOM) ainsi que les personnes résidant en communautés, en habitations mobiles ou sans abri. Les ménages dont la personne de référence est étudiante sont aussi exclus de l’analyse, leurs revenus étant sous-évalués dans l’ERFS en raison d’une faible couverture des aides reçues des parents.

Pour les habitants en logement ordinaire dans les DOM et les étudiants, l’Insee utilise d'autres sources. Le nombre de personnes en situation de pauvreté est estimé à 10,4 millions de personnes en France hors Mayotte, selon le dispositif Statistiques sur les ressources et conditions de vie des ménages. Par ailleurs, il est possible d'estimer à 220 000 le nombre de personnes pauvres à Mayotte, selon l’enquête Budget de famille et les estimations de population.

Concernant les populations vivant hors d'un logement ordinaire, environ 100 000 personnes vivent en habitation mobile en 2021 selon les chiffres du recensement. Selon l'enquête auprès des bénéficiaires de minima sociaux, la quasi-totalité d'entre eux perçoivent le revenu de solidarité active, dont le montant est inférieur au seuil de pauvreté. Le nombre de personnes sans domicile peut être estimé à 300 000, d'après un ensemble de sources. Une partie (100 000) sont hébergées dans des logements ordinaires mis à disposition par des associations et sont donc interrogées dans les enquêtes annuelles usuelles. Les autres personnes sans domicile, environ 200 000, sont hébergées dans des structures spécialisées, dans des chambres d'hôtels mises à disposition ou sont sans abri. Elles sont toutes considérées comme étant en situation de pauvreté. Enfin, 1,2 millions de personnes résident dans des communautés en 2021 (Ehpad, casernes, gendarmeries, foyers de travailleurs, cités universitaires, établissements pénitentiaires, communautés religieuses, etc.). Parmi elles, environ 280 000 personnes vivraient sous le seuil de pauvreté d'après des estimations fondées sur diverses enquêtes.

Au total, 11,2 millions de personnes vivraient sous le seuil de pauvreté calculé sur l’ensemble du territoire en 2021.

    Les prestations sociales permettent-elles de diminuer la pauvreté ?
    Les prestations sociales permettent-elles de diminuer la pauvreté ?

    Avant redistribution, c’est-à-dire sans prendre en compte les prestations monétaires et les impôts directs, le taux de pauvreté monétaire serait de 21,2 % en 2022, en France métropolitaine, soit moitié plus élevé qu’après redistribution. Les transferts fiscaux et sociaux permettent une réduction de 6,8 points du taux de pauvreté, expliquée à 90 % par les prestations sociales : les prestations familiales contribuent pour 1,6 point, les minima sociaux pour 2,1 points, les allocations logement pour 1,0 point et la prime d’activité pour 1,4 point.

    Les prestations monétaires et les impôts directs diminuent sensiblement l’intensité de la pauvreté. Avant redistribution, elle est de 51,1 % en 2022, contre 19,3 % après redistribution. Les minima sociaux diminuent l’intensité de la pauvreté de 9,3 points, les prestations familiales de 10,9 points et les allocations logement de 7,7 points.

    Taux de pauvreté en 2022, des ménages vivant en logement ordinaire en France métropolitaine

    Taux de pauvreté en 2022, des ménages vivant en logement ordinaire en France métropolitaine
    Type de revenu Taux de pauvreté Intensité de la pauvreté
    Niveau
    (en %)
    Effet
    (en points)
    Niveau
    (en %)
    Effet
    (en points)
    Revenu avant redistribution 21,2 51,1
    Impôts directs 20,5 -0,7 49,8 -1,3
    Prestations familiales 18,9 -1,6 38,9 -10,9
    Prestations logement 17,9 -1,0 31,2 -7,7
    Minima sociaux 15,8 -2,1 21,9 -9,3
    Prime d’activité 14,4 -1,4 19,3 -2,6
    Revenu disponible (après redistribution) 14,4 -6,8 19,3 -31,8
    • Note : les revenus sont rapportés au nombre d’unités de consommation du ménage.
    • Lecture : en 2022, avant redistribution, 21,2 % des individus sont sous le seuil de pauvreté défini au seuil de 60 % du niveau de vie médian. En ajoutant les impôts directs, ce taux est abaissé de 0,7 point, à 20,5 %.
    • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
    • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2022.
      La pauvreté a-t-elle augmenté depuis la crise de 2008 ?
      La pauvreté a-t-elle augmenté depuis la crise de 2008 ?

      À la suite de la crise financière de 2008, le taux de pauvreté a sensiblement augmenté sous l’effet de la hausse du chômage, passant de 12,9 % en 2008 à 14,3 % en 2011 en France métropolitaine, puis s’est stabilisé jusqu’en 2017. Après une hausse de 0,7 point en 2018, le taux de pauvreté a diminué de 0,2 point en 2019. Le taux de pauvreté augmente de nouveau entre 2019 et 2021 : la France sort de l’épisode Covid en 2021 avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu’elle avait quand elle y est entrée. En 2022, le taux de pauvreté se maintient à un niveau relativement élevé par rapport aux niveaux observés depuis 1996.

      L’intensité de la pauvreté, qui permet d’apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté et mesure l’écart relatif du niveau de vie médian des personnes en situation de pauvreté monétaire au seuil de pauvreté, a atteint son maximum en 2012 (21,6 %) ; elle a légèrement diminué ensuite et demeure relativement stable entre 2015 et 2019 (20 % en 2019). Elle fluctue plus fortement depuis 2020 et est de 19,3 % en 2022.

      Au sein de l’Union européenne, le taux de pauvreté de la France (hors Mayotte) reste inférieur à celui de l'Union européenne.

      Taux de pauvreté¹

      • 1. Au seuil de 60 %.
      • Note : le point 2020 présente des fragilités liées aux difficultés de production.
      • Lecture : en 2022, au seuil de 60 %, le taux de pauvreté est de 14,4 %.
      • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
      • Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 à 2022.
      Avoir un emploi protège-t-il de la pauvreté ?
      Avoir un emploi protège-t-il de la pauvreté ?

      En France, le taux de pauvreté des personnes en emploi (7,7 %) est plus de quatre fois inférieur à celui des chômeurs (35,3 %) et des inactifs non retraités (33,4 %). Les salariés ont le taux de pauvreté le plus faible (6,1 %). Les indépendants sont plus exposés à la pauvreté monétaire que les salariés (18,3 %). Cette approche monétaire de la pauvreté présente cependant des limites dans le cas des indépendants dans la mesure où ils peuvent intégrer une partie de leurs dépenses de consommation (dépenses d’énergie ou de logement par exemple) dans les comptes de leur société ou de leur exploitation.

      En 2022, 2,1 millions de travailleurs sont pauvres. Cette situation concerne avant tout les ouvriers et les employés, mais également les indépendants, qui représentent près du tiers des travailleurs pauvres. Parmi les actifs en emploi, les immigrés et les jeunes de moins de 25 ans sont plus touchés par la pauvreté. En effet, ils occupent plus fréquemment un emploi non qualifié, à temps partiel, ou des emplois instables avec des épisodes de chômage ou d’inactivité, critères qui les exposent à de faibles revenus d’activité. Le risque de pauvreté est accentué si le travailleur est l’unique apporteur de ressources de son ménage, particulièrement s’il a des personnes à charge.

      Taux de pauvreté par statut d’activité en 2022

      • 1. Toutes les personnes de moins de 18 ans sont considérées comme enfant quelle que soit leur occupation.
      • Note : taux de pauvreté au seuil de 60 %.
      • Lecture : en 2022, 6,1 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
      • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
      • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2022.
      Pauvre un jour, pauvre toujours ?
      Pauvre un jour, pauvre toujours ?

      Le risque pour une personne qui bascule dans la pauvreté une année donnée de le rester l’année suivante est élevé. Par exemple, 70 % des personnes dont le niveau de vie est sous le seuil de pauvreté en 2016 sont toujours pauvres en 2017.

      Les sorties durables de la pauvreté sont faibles : seules deux personnes pauvres sur dix ne le sont plus au cours des trois années suivantes. Par ailleurs, quatre personnes sur dix connaissent des allers-retours en situation de pauvreté et quatre sur dix restent pauvres durablement.

      Trajectoires de pauvreté sur quatre ans des individus pauvres

      en %
      Trajectoires de pauvreté sur quatre ans des individus pauvres (en %)
      Année Personnes pauvres en 2014, sorties durablement de la pauvreté Personnes pauvres en 2014, à nouveau pauvres une ou deux années Personnes pauvres en 2014, et chaque année suivante
      2014 0 0 100
      2015 30 0 70
      2016 20 30 50
      2017 20 40 40
      • Lecture : parmi les personnes pauvres en 2014, 20 % n’ont plus connu de situation de pauvreté entre 2015 et 2017, 40 % ont été pauvres à nouveau une ou deux années entre 2015 et 2017 et 40 % sont restées pauvres les trois années suivantes.
      • Champ : France métropolitaine, personnes pauvres en 2014 (panel 2015) présentes dans le panel toutes les années entre 2015 et 2018 et vivant dans un logement ordinaire et dans un ménage dont le niveau de vie est positif ou nul.
      • Source : Insee, panel Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2015-2018.
        Quels sont les territoires les plus touchés par la pauvreté ?
        Quels sont les territoires les plus touchés par la pauvreté ?

        Le taux de pauvreté est particulièrement élevé dans les régions d’outre-mer, et dans une moindre mesure en Corse, dans les Hauts-de-France, en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les régions Pays de la Loire et Bretagne sont les moins concernées.

        Les disparités départementales peuvent être fortes au sein d’une région. En France métropolitaine, le taux de pauvreté le plus élevé est atteint en Seine-Saint-Denis ; il est important dans la plupart des départements du pourtour méditerranéen, le long de la frontière belge et en Corse. À l’inverse, les départements de l’ouest notamment sont relativement épargnés.

        La pauvreté est beaucoup plus marquée dans les zones densément peuplées. Le taux de pauvreté est plus élevé dans les villes-centres des grandes agglomérations, en particulier au sein des .

        Taux de pauvreté par département en 2021

        • 1. Les données de la Guadeloupe, de la Guyane et de Mayotte sont issues de l’enquête Budget de Famille de 2017 et ne sont donc pas à comparer aux données des autres départements.
        • Note : taux de pauvreté au seuil de 60 %.
        • Lecture : en 2021, le taux de pauvreté de l’Ain était de 10,8 %.
        • Champ : personnes appartenant à des ménages fiscaux vivant dans un logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
        • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal 2021 ; Insee, Budget de famille 2017 (pour la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte).

        Comment est défini le seuil de pauvreté ?

        Le seuil de pauvreté est calculé en fonction de la distribution des , de la population de France métropolitaine. Un seuil à 60 % du niveau de vie médian est généralement retenu en France ainsi qu’au sein des pays de l'Union européenne. Conformément aux recommandations du rapport du Conseil national de l'information statistique (Cnis) sur la mesure des inégalités, des seuils à 40 %, 50 % et 70 % sont également diffusés.

        Ainsi, en 2022, avec un seuil de pauvreté à 60 % à 1 216 euros pour une personne vivant seule, un couple sans enfant dont le revenu disponible est inférieur à 1 825 euros est considéré comme pauvre. Pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans, le revenu correspondant est de 2 554 euros. La pauvreté monétaire est une mesure relative de la pauvreté. Le seuil de pauvreté varie chaque année selon l’évolution du niveau de vie médian de la population. Ainsi, un ménage dont le niveau de vie ne varierait pas entre deux années peut basculer dans la pauvreté.

        Au niveau européen, les seuils de pauvreté nationaux sont calculés par chaque pays à l’aide du dispositif SILC-EU, permettant la comparaison des taux de pauvreté entre pays. Le taux de pauvreté européen correspond ainsi à la part de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de leur pays. Les personnes pauvres au sens monétaire en Europe peuvent ainsi avoir des niveaux de vie très différents. Il diffère du taux présenté au niveau national en France en raison de différences de champ et de concepts ainsi que de l’aléa de sondage. L’aléa statistique est plus réduit pour la source nationale, qui s’appuie sur un échantillon de plus grande taille.

        Le taux de pauvreté monétaire en France métropolitaine est évalué à partir de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). N’entrent pas dans le champ de cette enquête les personnes résidant en communautés, les habitations mobiles et sans abris, les ménages d’étudiants. Pour les départements d’outre-mer, le taux de pauvreté est mesuré à partir d’autres sources. Tous les ans, le dispositif Filosofi fournit le nombre de personnes pauvres à La Réunion et en Martinique. Par ailleurs, l’enquête Budget de famille, dont la dernière collecte a eu lieu en 2017, recueille les revenus permettant de mesurer la pauvreté dans les DOM.

        Quelles alternatives à la pauvreté monétaire ?

        La pauvreté ne se limite pas à sa dimension monétaire. C’est en effet un phénomène multidimensionnel, qui recouvre d’autres dimensions comme les relations sociales, la santé, les conditions de logement ou l’insertion sur le marché du travail.

        La privation matérielle et sociale, définie au niveau européen, approche la pauvreté de façon différente de la pauvreté monétaire. Elle repose sur les conditions de vie et établit un même seuil pour tous les pays. Selon cette approche, une personne est considérée comme pauvre si elle fait face à une situation de difficulté économique durable, définie comme l’incapacité à couvrir (plutôt que le choix de ne pas couvrir) au moins les dépenses liées à 5  éléments de la vie courante parmi une liste de 13. En 2023, 13,1 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale en France métropolitaine.

        La pauvreté administrative, définie comme le fait de percevoir un minimum social, est un autre indicateur utilisé pour suivre l’évolution de la pauvreté de façon précoce. Les bénéficiaires des minima sociaux (7 millions de personnes couvertes) perçoivent un revenu minimal pour faire face à la situation de précarité. Le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et l'allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa) sont les principaux minima sociaux. Pauvreté administrative et pauvreté monétaire ne se recouvrent pas totalement. Les niveaux de vie de personnes bénéficiaires de minima sociaux un ou plusieurs mois de l’année peuvent dépasser le seuil de pauvreté monétaire, si ces dernières ont eu un emploi rémunéré au cours de la période. Enfin, les associations d’aides aux personnes en difficultés apportent des éclairages, par le biais de rapports et de bilans d’activité, sur les conditions de vie et le vécu des populations les plus en difficultés.

        Pourquoi les données sur la pauvreté arrivent avec plus d’un an et demi de décalage ?

        L’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) est la référence pour mesurer le taux de pauvreté au niveau national. Elle s’appuie sur les données de l’enquête Emploi en continu. Ces dernières sont rapprochées individuellement de données administratives comme les revenus déclarés, les impôts payés et les prestations sociales perçues.

        Les enquêtes statistiques ont leurs limites, les personnes évaluant leurs revenus avec une marge d’erreur. Ainsi, les données recueillies par l’Insee auprès d’autres administrations sont plus précises et limitent la charge d’enquête qui pèse sur les ménages. Compte tenu des délais de disponibilité de ces données et de la complexité des traitements à réaliser, l’Insee publie à partir de l’ERFS le taux de pauvreté et les principaux indicateurs d’inégalités de niveau de vie relatifs à l’année N en automne de l’année N+2.

        De même, les données issues du dispositif Filosofi, élaboré à partir des fichiers fiscaux et sociaux, sont produites à des niveaux géographiques fins et permettent d’analyser les revenus et la pauvreté selon les caractéristiques du ménage. Les indicateurs, déclinés localement, sont disponibles en décembre N+2.

        Le dispositif des Statistiques sur les revenus et conditions de vie (SRCV), partie française du système communautaire EU-SILC, qui mesure la privation matérielle et sociale, produit les données de l’année N à la fin du premier semestre N+1.

        Depuis quand mesure-t-on la pauvreté en France ?

        La pauvreté monétaire est mesurée en France depuis 1970. De 1970 à 1990, elle est établie à partir des enquêtes sur les revenus fiscaux basées sur le recensement de la population. De 1996 à 2004, les enquêtes sur les revenus fiscaux s’appuient sur l’enquête Emploi et sont appariées avec des données fiscales. À partir de 2005, les enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) remplacent l'enquête Revenus fiscaux (ERF) et sont disponibles annuellement. Avec l’ERFS, les revenus sociaux non imposables (prestations familiales, prestations logement et minima sociaux) sont collectés auprès de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), de la Caisse nationale de l'assurance vieillesse (Cnav) et de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Dans l’ERF ces ressources étaient estimées sur barèmes, sur la base des revenus de l'année, et étaient attribuées pour l'année entière. Les revenus financiers non déclarés à l’administration fiscale sont imputés alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant.

        Les comparaisons sur longue période ne peuvent se faire que sur un champ restreint. Les données sur les revenus financiers et certaines prestations (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial) ne sont en effet pas disponibles avant 1996. En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975‑2018 car l’ERF ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010, 2012 et 2020), les données ont été rétropolées de 1975 à 2019.

        Définitions

        Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans.

        Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

        Le taux de pauvreté monétaire correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) étant en situation de pauvreté monétaire.

        L'intensité de la pauvreté permet d'apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté. Comme Eurostat, l'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Plus cet indicateur est élevé et plus la pauvreté est dite intense.

        L’indicateur de privation matérielle et sociale de l’Union européenne est défini comme la part de personnes vivant en logement ordinaire ne pouvant pas couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante sur treize considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable. Les privations considérées sont les suivantes :

        - Ne pas avoir de voiture personnelle pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir maintenir son logement à bonne température pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir remplacer des meubles usés ou abimés pour des raisons financières ;

        - Avoir des impayés de mensualités d’emprunts, de loyer ou de factures d’électricité, d’eau ou de gaz ;

        - Ne pas pouvoir dépenser une petite somme d’argent pour soi sans avoir à consulter quiconque ;

        - Ne pas pouvoir faire face à des dépenses inattendues ;

        - Ne pas avoir accès à internet pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir retrouver des amis ou de la famille au moins une fois par mois pour boire un verre ou pour un repas pour des raisons financières ;

        - Ne pas avoir une activité de loisirs régulière pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir s’offrir une semaine de vacances hors de son domicile pour des raisons financières ;

        - Ne pas avoir deux paires de bonnes chaussures pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir avoir un repas contenant des protéines au moins tous les deux jours pour des raisons financières ;

        - Ne pas pouvoir acheter des vêtements neufs.

        Un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. A l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. Un individu continue à être immigré même s'il acquiert la nationalité française.

        Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont des territoires d'intervention du ministère de la Ville, définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014.