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Insee Conjoncture Réunion · Juillet 2021 · n° 18
Insee Conjoncture RéunionL’emploi salarié reste bien orienté au premier trimestre 2021 Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2021

Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Nathalie Poleya (Insee)

L’économie réunionnaise résiste au 1ᵉʳ trimestre 2021 aux nouvelles mesures de restriction sanitaires mises en place à partir de février. Ainsi, l’emploi salarié continue de croître (+ 1,0 % après + 1,3 % au trimestre précédent), soit une création nette de 2 600 emplois. Le secteur privé porte l’essentiel de cette croissance (+ 1,4 %), en particulier dans les services aux ménages et aux entreprises, la construction et l’industrie. Cependant, certains secteurs souffrent des mesures de restriction, en premier lieu l’hébergement-restauration. En effet, la fréquentation touristique est de nouveau en berne à partir de février (motifs impérieux pour voyager). Pour autant, dans l’hébergement-restauration comme dans le commerce ou les transports, secteurs les plus exposés aux restrictions induites par la crise sanitaire, l’emploi résiste grâce au recours aux dispositifs d’activité partielle. En lien avec la bonne orientation de l’emploi salarié, le chômage se stabilise au 1ᵉʳ trimestre et concerne 18 % de la population active, soit une part moindre qu’avant la crise. Bien qu’un peu moins nombreuses que le trimestre précédent, les créations d’entreprises se maintiennent à un niveau très élevé.

Insee Conjoncture Réunion
No 18
Paru le :Paru le07/07/2021
Avertissement

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

À compter du premier trimestre 2021, la refonte de l’enquête Emploi entraîne une révision du taux de chômage dans les DOM : + 0,1 point à La Réunion (contre 0,0 point sur la France entière). Cette rupture est due à de multiples facteurs, notamment un changement du questionnaire et de concept sur le taux d’emploi et l’introduction d’internet comme mode de réponse en ré-interrogation. Afin de préserver la continuité temporelle des indicateurs, la rupture a été rétropolée dans les séries longues trimestrielles depuis 2014. Les séries présentées dans cette publication sont donc « sans rupture ». À ce stade cependant, les corrections qui ont été apportées aux séries passées des DOM doivent être considérées comme provisoires avec une incertitude plus importante que pour celles déterminées pour la France entière (hors Mayotte). Elles sont donc susceptibles d’être revues au printemps 2022, au moment de la publication des résultats annuels de 2021.

Fin mars 2021, 270 200 salariés travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Le nombre d’emplois salariés continue d’augmenter au 1ᵉʳ trimestre 2021, avec 2 600 emplois supplémentaires par rapport au 4ᵉ trimestre 2020. Même si cette hausse est moins forte qu’au trimestre précédent (+ 1,0 % contre + 1,3 %), le marché du travail reste bien orienté et résiste pour l’instant aux conséquences des nouvelles restrictions sanitaires en vigueur à partir du 11 février 2021.

De la fin 2019 à fin mars 2021, 6 800 emplois salariés sont créés à La Réunion. Au niveau national, l’emploi n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire : fin mars 2021, il se situe à un niveau comparable à celui de début 2019 (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,3 100,2 101,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
3ᵉ trim. 2011 102,1 100,2 102,7 100,4
4ᵉ trim. 2011 103,3 100,3 103,3 100,4
1ᵉ trim. 2012 103,2 100,3 103,2 100,4
2ᵉ trim. 2012 104,0 100,3 103,8 100,3
3ᵉ trim. 2012 103,3 100,1 103,4 100,1
4ᵉ trim. 2012 103,4 100,0 103,5 99,9
1ᵉ trim. 2013 102,6 100,0 102,2 99,9
2ᵉ trim. 2013 103,9 99,9 103,3 99,7
3ᵉ trim. 2013 104,7 100,1 103,9 99,8
4ᵉ trim. 2013 106,5 100,4 104,7 99,9
1ᵉ trim. 2014 107,6 100,4 105,8 99,9
2ᵉ trim. 2014 107,7 100,4 105,9 99,9
3ᵉ trim. 2014 108,4 100,3 107,0 99,8
4ᵉ trim. 2014 109,7 100,4 107,7 99,8
1ᵉ trim. 2015 111,0 100,4 108,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 110,9 100,6 108,2 100,0
3ᵉ trim. 2015 111,3 100,7 108,9 100,1
4ᵉ trim. 2015 112,3 100,9 110,0 100,3
1ᵉ trim. 2016 112,7 101,1 110,5 100,5
2ᵉ trim. 2016 113,3 101,3 111,0 100,8
3ᵉ trim. 2016 113,3 101,6 111,2 101,1
4ᵉ trim. 2016 113,5 101,7 111,8 101,3
1ᵉ trim. 2017 114,3 102,1 113,0 101,8
2ᵉ trim. 2017 114,8 102,4 113,4 102,2
3ᵉ trim. 2017 114,5 102,7 113,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 114,9 103,1 113,8 103,2
1ᵉ trim. 2018 114,1 103,2 113,8 103,3
2ᵉ trim. 2018 113,0 103,3 113,0 103,5
3ᵉ trim. 2018 112,8 103,4 112,9 103,7
4ᵉ trim. 2018 112,5 103,7 112,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 114,8 104,1 115,2 104,6
2ᵉ trim. 2019 115,5 104,3 116,0 104,8
3ᵉ trim. 2019 116,5 104,5 117,8 105,1
4ᵉ trim. 2019 117,7 104,9 118,8 105,5
1ᵉ trim. 2020 116,8 102,9 117,5 102,9
2ᵉ trim. 2020 116,0 102,0 116,9 102,2
3ᵉ trim. 2020 118,1 103,8 119,6 103,9
4ᵉ trim. 2020 119,6 103,7 121,2 103,7
1ᵉ trim. 2021 120,7 104,0 122,9 104,2
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’heures de travail rémunérées pâtit des restrictions sanitaires en avril

Pour autant, la dégradation de la situation sanitaire en début d’année 2021, qui a entraîné la mise en place progressive de nouvelles restrictions, nuit à l’activité économique dans certains secteurs. Ainsi, le nombre d’heures de travail rémunérées n’augmente que de 3 % en mars, alors qu’en janvier et février il se situait 5 % au-dessus de son niveau de 2019 (figure 2).

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchand Ensemble - La Réunion Ensemble - France hors Mayotte
janvier 20 2,0 -4,0 9,4 2,0 4,5 2,4 1,9
février 20 1,4 2,6 7,7 1,4 4,8 2,4 1,8
mars 20 -15,2 -30,6 -31,6 -12,4 -3,2 -14,6 -13,3
avril 20 -36,9 -65,0 -82,0 -36,3 -22,2 -40,4 -33,2
mai 20 -19,1 -21,0 -68,6 -19,8 -10,7 -21,5 -22,4
juin 20 -6,7 -3,6 -35,3 -6,8 -1,2 -7,4 -10,3
juillet 20 -4,4 -3,9 -18,6 -2,4 2,6 -3,1 -6,8
août 20 -3,6 -4,0 -13,5 -1,2 2,8 -2,0 -4,5
septembre 20 -2,6 -3,0 -14,1 -0,2 3,0 -1,3 -4,4
octobre 20 -2,4 -2,9 -12,3 1,1 4,2 -0,2 -4,8
novembre 20 -2,1 -2,4 -12,4 1,7 4,3 0,2 -9,8
décembre 20 -1,4 -4,3 -11,1 2,4 6,1 0,9 -6,7
janvier 21 3,4 2,6 6,1 4,4 11,1 5,3 -5,2
février 21 3,4 3,1 1,1 3,5 12,5 4,7 -5,4
mars 21 0,3 3,7 -15,8 2,7 13,5 3,0 -5,1
avril 21 0,0 1,4 -43,6 1,9 12,5 0,4 -7,9
mai 21 -1,1 1,0 -35,5 2,5 11,4 0,9 -6,3
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

En avril, du fait du durcissement des mesures sanitaires (couvre-feu avancé à 18 heures, fermeture des bars et restaurants, etc.), le volume de travail rémunéré revient à son niveau de deux ans plus tôt (contre - 8 % au niveau national). L’hébergement-restauration est le secteur le plus concerné : en avril, le nombre d’heures de travail rémunérées baisse de 44 % par rapport à avril 2019. Dans le commerce, il ralentit à + 2 % en avril par rapport à deux ans plus tôt, alors qu’il était en hausse de 7 % en janvier.

L’emploi salarié privé très dynamique

Comme au trimestre précédent, le secteur privé porte la dynamique de l’emploi : 2 500 emplois y sont créés au 1ᵉʳ trimestre 2021 (+ 1,4 %). Cette hausse est liée à la forte croissance du nombre d’apprentis, conséquence de la mise en place d’une aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’apprentissage dans le cadre du Plan de relance de l’économie.

L’emploi public est quasiment stable (+ 100 emplois par rapport au trimestre précédent). Il se situe à un niveau supérieur de 700 personnes à celui d’avant-crise.

À La Réunion, fin mars, 11 000 personnes bénéficient d’un contrat aidé « Parcours emploi compétence » (PEC), soit 600 de plus qu’à la fin 2020.

L’emploi continue de croître dans l’industrie, la construction, les services aux ménages et aux entreprises

L’emploi salarié hors intérim continue d’augmenter dans les services aux ménages (+ 600 emplois au 1ᵉʳ trimestre), essentiellement constitués d’associations, ainsi que dans les services aux entreprises (+ 400 emplois) (figure 3).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 99,5 99,1 101,3 99,1
2ᵉ trim. 2011 100,8 97,9 101,0 100,7
3ᵉ trim. 2011 102,9 101,2 102,5 101,6
4ᵉ trim. 2011 102,6 100,7 102,9 103,8
1ᵉ trim. 2012 103,3 101,3 102,7 104,0
2ᵉ trim. 2012 100,8 101,3 103,4 105,1
3ᵉ trim. 2012 99,6 101,6 102,8 104,3
4ᵉ trim. 2012 98,0 101,8 103,3 104,7
1ᵉ trim. 2013 94,8 101,8 102,0 104,8
2ᵉ trim. 2013 93,8 102,3 103,0 106,5
3ᵉ trim. 2013 91,2 102,6 103,8 107,9
4ᵉ trim. 2013 91,4 102,2 104,5 111,5
1ᵉ trim. 2014 93,1 102,0 105,2 112,5
2ᵉ trim. 2014 93,2 102,0 104,7 112,8
3ᵉ trim. 2014 93,1 106,1 105,8 113,1
4ᵉ trim. 2014 92,0 104,6 107,3 115,3
1ᵉ trim. 2015 95,9 106,2 107,6 117,2
2ᵉ trim. 2015 94,6 105,7 107,2 117,8
3ᵉ trim. 2015 96,8 106,7 107,9 117,6
4ᵉ trim. 2015 97,5 106,7 109,1 118,5
1ᵉ trim. 2016 98,2 107,6 110,0 118,6
2ᵉ trim. 2016 99,4 107,3 110,6 119,8
3ᵉ trim. 2016 99,5 107,6 110,3 119,5
4ᵉ trim. 2016 98,8 108,8 110,8 119,1
1ᵉ trim. 2017 98,1 108,2 111,8 119,4
2ᵉ trim. 2017 98,1 108,6 112,0 120,2
3ᵉ trim. 2017 97,2 108,6 111,4 119,9
4ᵉ trim. 2017 97,5 109,1 111,9 119,7
1ᵉ trim. 2018 98,4 109,3 111,6 117,6
2ᵉ trim. 2018 98,6 110,3 110,0 116,5
3ᵉ trim. 2018 98,9 110,9 109,6 116,2
4ᵉ trim. 2018 99,0 110,1 109,0 116,8
1ᵉ trim. 2019 102,7 109,5 112,0 118,4
2ᵉ trim. 2019 104,1 110,6 112,6 118,9
3ᵉ trim. 2019 104,7 112,0 114,6 118,8
4ᵉ trim. 2019 103,9 111,5 116,0 120,3
1ᵉ trim. 2020 104,6 113,0 114,8 120,7
2ᵉ trim. 2020 104,7 111,4 113,3 119,6
3ᵉ trim. 2020 108,2 111,8 115,7 120,8
4ᵉ trim. 2020 110,5 113,1 117,0 122,2
1ᵉ trim. 2021 113,1 114,3 118,4 122,8
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans la construction, 400 emplois salariés hors intérim sont créés au 1ᵉʳ trimestre ; il s’agit du 3ᵉ trimestre consécutif de forte hausse. Ce secteur avait bien résisté au confinement de 2020 en plaçant largement ses salariés en activité partielle ou en arrêt de travail, ainsi qu’en recourant moins à l’intérim. Dans l’industrie, le nombre d’emplois hors intérim augmente de 200 ce trimestre.

L’emploi résiste dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration

La fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 m² et l’instauration d’un couvre-feu à partir de 22 heures le 11 février, avancé à 18 heures le 5 mars, ont constitué des contraintes fortes pour beaucoup d’entreprises, principalement dans le commerce de détail, l’hébergement-restauration et les transports de voyageurs. Toutefois, l’emploi salarié hors intérim résiste bien dans ces secteurs, qui ont pu recourir aux dispositifs d’activité partielle le cas échéant. Ainsi, dans l’hébergement-restauration, l’emploi salarié hors intérim reste à son niveau d’avant-crise. En mars, 30 % des salariés y sont en activité partielle, compte tenu de la forte baisse de l’activité économique.

Dans le commerce, fin mars 2021, l’emploi salarié hors intérim est quasiment à son niveau de fin décembre 2020. Par rapport à la situation d’avant-crise, 100 emplois salariés ont été créés dans ce secteur. Dans le secteur des transports, 300 emplois sont créés ce trimestre, lui permettant de retrouver son niveau d’avant-crise.

Dans l’ensemble des secteurs (industrie, construction, services), les entreprises réalisent des ajustements de court terme en ayant recours à l’intérim. Après sa chute inédite fin mars 2020 au moment du confinement, l’emploi intérimaire est reparti à la hausse au cours de l’année 2020 jusqu’à dépasser son niveau d’avant-crise. Au 1ᵉʳ trimestre 2021, il recule un peu (- 200 emplois), mais reste légèrement au-dessus de son niveau de la fin 2019.

Au 1ᵉʳ trimestre 2021, 112 400 salariés travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Pour le 3ᵉ trimestre consécutif, l’emploi augmente dans ce secteur (+ 0,5 %, soit + 600 emplois), mais à un rythme moins soutenu qu’au cours du trimestre précédent (+ 1,2 %). Par rapport à fin 2019, 2 300 emplois sont créés, essentiellement dans les secteurs de la santé et du social.

Le chômage reste en dessous de son niveau d’avant-crise

À La Réunion, au 1ᵉʳ trimestre 2021, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 18 %. En lien avec un emploi salarié qui reste bien orienté, il se stabilise, deux points au-dessous de son niveau d’avant crise et dans la continuité d’une baisse initiée en 2018 (figure 4).

Figure 4Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
1ᵉ trim. 2014 25,6 26,8 10,1
2ᵉ trim. 2014 26,9 26,6 10,2
3ᵉ trim. 2014 27,2 26,2 10,3
4ᵉ trim. 2014 25,4 25,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,5 24,7 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,8 24,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 24,1 23,4 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,4 22,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 23,3 22,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 21,5 22,1 10,0
3ᵉ trim. 2016 21,7 22,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 22,1 22,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,5 22,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 24,0 22,6 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,5 23,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 23,4 23,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 24,1 24,1 9,2
2ᵉ trim. 2018 24,5 24,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,2 24,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 23,9 23,9 8,7
1ᵉ trim. 2019 22,7 23,1 8,7
2ᵉ trim. 2019 22,4 22,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,5 21,0 8,5
4ᵉ trim. 2019 20,4 19,8 8,1
1ᵉ trim. 2020 19,1 18,4 7,8
2ᵉ trim. 2020 13,3 17,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,6 17,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 17,4 17,0 8,0
1ᵉ trim. 2021 17,9 17,5 8,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage lissé

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Au niveau national, le chômage concerne 8,1 % de la population active au 1ᵉʳ trimestre 2021.

La fréquentation touristique toujours en berne

Au 1ᵉʳ trimestre 2021, à La Réunion, les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques totalisent 318 000 nuitées (- 11 % par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2019). Après une année 2020 lourdement impactée par la crise sanitaire, la fréquentation touristique repart à la hausse en janvier (+ 5 % par rapport à janvier 2019). Mais elle chute à nouveau en février (- 22 % par rapport à la situation un an plus tôt) et en mars (- 19 %), du fait de la remise en place des motifs impérieux pour entrer sur l’île, qui limite très fortement l’arrivée de touristes extérieurs. La baisse du chiffre d’affaires des hôtels est d’environ 20 % également en février et mars (figure 5).

Figure 5Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie Restauration Location de voitures
janv. 2019 6,7 7,8 -8,4
févr. 2019 3,4 4,9 8,3
mars 2019 4,3 7,0 9,6
avr. 2019 -0,5 0,9 -1,0
mai 2019 -1,0 -0,9 8,0
juin 2019 11,2 8,5 0,9
juil. 2019 4,4 8,3 2,3
août 2019 4,4 2,0 4,3
sept. 2019 3,7 4,6 13,9
oct. 2019 4,2 3,5 -1,9
nov. 2019 16,5 44,1 7,8
déc. 2019 17,9 3,3 14,6
janv. 2020 -3,6 7,4 12,8
févr. 2020 3,2 7,0 -6,1
mars 2020 -51,4 -47,3 -15,5
avr. 2020 -92,1 -92,0 -61,8
mai 2020 -87,3 -56,8 -35,7
juin 2020 -72,6 -15,0 -14,6
juil. 2020 -31,7 -1,3 -20,2
août 2020 -19,2 2,9 -9,5
sept. 2020 -30,6 3,4 -21,4
oct. 2020 -24,7 3,8 -19,9
nov. 2020 -46,3 -2,8 -22,2
déc. 2020 -17,6 8,4 -13,5
janv. 2021 11,9 21,4 0,0
févr. 2021 -19,9 0,1 -8,4
mars 2021 -21,8 -26,0 -7,4
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 5Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Avertissement : au niveau régional, les évolutions pour les campings ne sont disponibles que pour le cumul sur 12 mois. Elles ne sont pas disponibles au niveau départemental, ceci pour des raisons de fragilité des données lorsque l'on descend à un niveau géographique plus fin.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas bougé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

La baisse de la fréquentation touche particulièrement les établissements économiques (- 42 %). Ceux de catégories supérieures (3, 4 ou 5 étoiles) tirent en revanche leur épingle du jeu (+ 6 %), grâce notamment à une fréquentation record en janvier, qui compense largement les baisses de février et de mars.

Avec 54 % de chambres occupées, le taux d’occupation diminue de 8 points par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2019. Il recule de 12 points en février et de 15 points en mars, alors qu’il progresse de 4 points en janvier.

En février, le chiffre d’affaires des restaurants est comparable à celui de février 2019 en dépit de l’instauration d’un couvre-feu à 22 heures dans plusieurs communes. Mais le renforcement des restrictions en mars (couvre-feu à 18 heures dans toute l’île) entraîne un net recul de leur activité (- 26 % en mars 2021 par rapport à mars 2019).

De leur côté, les loueurs de voitures maintiennent leur chiffre d'affaires en janvier. Moins impactés que les hôtels et restaurants, ils pâtissent du manque de touristes extérieurs à partir de février, ce qui entraîne un recul de leur chiffre d’affaires de 8 % en février et mars.

Les autorisations de construire en hausse grâce aux logements individuels

En un an, d’avril 2020 à mars 2021, 7 700 logements sont autorisés à la construction à La Réunion (+ 4 % par rapport à la période avril 2019-mars 2020) (figure 6).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 97,9 101,6
févr. 2011 96,8 101,8
mars 2011 100,0 101,2
avr. 2011 98,9 101,0
mai 2011 104,3 102,6
juin 2011 101,1 102,9
juil. 2011 95,7 103,1
août 2011 95,7 104,3
sept. 2011 86,2 105,8
oct. 2011 86,2 106,5
nov. 2011 87,2 107,5
déc. 2011 89,4 108,6
janv. 2012 93,6 108,4
févr. 2012 92,6 108,6
mars 2012 95,7 108,5
avr. 2012 101,1 109,0
mai 2012 103,2 107,7
juin 2012 102,1 107,2
juil. 2012 104,3 106,4
août 2012 103,2 106,7
sept. 2012 101,1 104,5
oct. 2012 102,1 104,0
nov. 2012 100,0 102,9
déc. 2012 96,8 101,1
janv. 2013 92,6 101,3
févr. 2013 92,6 102,8
mars 2013 87,2 103,1
avr. 2013 84,0 101,3
mai 2013 86,2 99,4
juin 2013 86,2 97,7
juil. 2013 92,6 95,7
août 2013 89,4 92,5
sept. 2013 91,5 91,0
oct. 2013 89,4 90,4
nov. 2013 89,4 89,6
déc. 2013 88,3 88,7
janv. 2014 88,3 86,6
févr. 2014 87,2 83,5
mars 2014 95,7 82,6
avr. 2014 90,4 81,4
mai 2014 90,4 81,4
juin 2014 91,5 81,4
juil. 2014 87,2 81,8
août 2014 86,2 81,6
sept. 2014 87,2 81,8
oct. 2014 89,4 80,9
nov. 2014 88,3 80,0
déc. 2014 87,2 79,8
janv. 2015 88,3 79,6
févr. 2015 86,2 79,1
mars 2015 80,9 78,2
avr. 2015 86,2 79,1
mai 2015 80,9 78,6
juin 2015 78,7 79,5
juil. 2015 75,5 79,4
août 2015 78,7 80,3
sept. 2015 79,8 81,1
oct. 2015 76,6 81,7
nov. 2015 78,7 83,7
déc. 2015 80,9 84,9
janv. 2016 78,7 85,2
févr. 2016 81,9 86,6
mars 2016 81,9 86,9
avr. 2016 83,0 88,0
mai 2016 81,9 89,9
juin 2016 86,2 90,3
juil. 2016 88,3 91,3
août 2016 85,1 92,4
sept. 2016 83,0 94,5
oct. 2016 81,9 95,2
nov. 2016 83,0 96,1
déc. 2016 84,0 97,2
janv. 2017 86,2 97,9
févr. 2017 85,1 98,1
mars 2017 83,0 100,3
avr. 2017 78,7 100,1
mai 2017 79,8 100,9
juin 2017 78,7 102,0
juil. 2017 76,6 103,4
août 2017 83,0 103,7
sept. 2017 83,0 104,0
oct. 2017 86,2 104,5
nov. 2017 86,2 103,6
déc. 2017 84,0 103,3
janv. 2018 83,0 103,5
févr. 2018 83,0 104,0
mars 2018 81,9 102,7
avr. 2018 81,9 102,7
mai 2018 78,7 102,5
juin 2018 80,9 101,0
juil. 2018 85,1 99,7
août 2018 81,9 99,3
sept. 2018 87,2 98,4
oct. 2018 84,0 98,2
nov. 2018 81,9 98,0
déc. 2018 81,9 96,6
janv. 2019 84,0 96,3
févr. 2019 83,0 94,8
mars 2019 84,0 94,1
avr. 2019 84,0 94,4
mai 2019 86,2 93,8
juin 2019 81,9 93,6
juil. 2019 78,7 94,1
août 2019 75,5 93,2
sept. 2019 70,2 92,0
oct. 2019 71,3 92,6
nov. 2019 74,5 92,5
déc. 2019 75,5 94,1
janv. 2020 75,5 94,8
févr. 2020 79,8 95,8
mars 2020 78,7 95,4
avr. 2020 76,6 90,8
mai 2020 72,3 87,4
juin 2020 78,7 86,3
juil. 2020 79,8 84,0
août 2020 79,8 83,4
sept. 2020 79,8 83,6
oct. 2020 79,8 82,3
nov. 2020 79,8 82,5
déc. 2020 81,9 81,3
janv. 2021 80,9 80,5
févr. 2021 77,7 80,1
mars 2021 80,9 81,0
avr. 2021 85,1 85,1
mai 2021 89,4 88,5
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les autorisations de construire des logements individuels augmentent (+ 8 %), tandis que les projets de construction de logements collectifs reculent (-  3 %).

En France, les autorisations de construire baissent de 16 % sur la période, les logements collectifs étant les plus touchés.

À La Réunion, au cours des douze derniers mois, les ouvertures de chantiers de logements (6 100) chutent de 3 %. Cette baisse concerne autant le logement individuel que collectif. La tendance est la même au niveau national (- 4 %).

Les créations d’entreprises restent à un niveau très élevé

Au 1ᵉʳ trimestre 2021, 2 500 entreprises sont créées à La Réunion dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles. Ce nombre reste très élevé, même s’il se réduit légèrement par rapport au 4ᵉ trimestre 2020 (- 3 %) ; il avait augmenté au cours des deux trimestres précédents (figure 7).

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 75,7 98,9 81,0 91,9
2ᵉ trim. 2011 86,0 98,7 88,2 92,4
3ᵉ trim. 2011 84,6 99,6 88,8 92,9
4ᵉ trim. 2011 76,7 99,2 80,3 93,3
1ᵉ trim. 2012 72,2 95,4 78,7 94,6
2ᵉ trim. 2012 65,9 92,3 69,2 93,5
3ᵉ trim. 2012 69,5 92,6 75,4 93,4
4ᵉ trim. 2012 72,4 92,6 79,1 90,5
1ᵉ trim. 2013 74,8 100,1 74,0 90,9
2ᵉ trim. 2013 80,3 101,7 76,1 91,6
3ᵉ trim. 2013 76,6 101,9 73,3 90,4
4ᵉ trim. 2013 71,7 103,4 68,4 92,3
1ᵉ trim. 2014 76,9 103,3 71,2 92,6
2ᵉ trim. 2014 76,2 104,4 69,7 92,8
3ᵉ trim. 2014 78,3 103,1 69,4 94,5
4ᵉ trim. 2014 87,4 102,2 77,3 93,8
1ᵉ trim. 2015 67,5 93,6 64,5 88,0
2ᵉ trim. 2015 69,3 94,3 67,7 88,5
3ᵉ trim. 2015 70,2 97,4 66,1 89,2
4ᵉ trim. 2015 68,6 97,6 63,4 90,0
1ᵉ trim. 2016 73,9 102,1 69,9 92,3
2ᵉ trim. 2016 71,1 103,6 68,2 95,2
3ᵉ trim. 2016 66,8 102,5 65,2 93,5
4ᵉ trim. 2016 67,5 104,1 66,9 92,6
1ᵉ trim. 2017 68,5 104,5 65,2 95,2
2ᵉ trim. 2017 68,5 104,9 66,1 96,2
3ᵉ trim. 2017 73,9 107,0 71,3 101,5
4ᵉ trim. 2017 72,3 111,5 73,6 108,0
1ᵉ trim. 2018 68,9 111,8 74,1 112,1
2ᵉ trim. 2018 66,7 113,4 73,9 116,9
3ᵉ trim. 2018 64,0 111,6 72,7 117,5
4ᵉ trim. 2018 55,8 112,7 69,9 121,9
1ᵉ trim. 2019 59,7 121,6 75,2 133,9
2ᵉ trim. 2019 60,5 120,1 76,3 134,5
3ᵉ trim. 2019 61,8 120,8 78,7 138,7
4ᵉ trim. 2019 66,8 121,8 81,6 146,9
1ᵉ trim. 2020 67,7 115,4 84,5 130,0
2ᵉ trim. 2020 44,4 84,6 64,1 110,1
3ᵉ trim. 2020 72,3 131,4 103,8 167,3
4ᵉ trim. 2020 80,0 131,6 115,1 169,2
1ᵉ trim. 2021 67,9 135,8 111,4 172,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Au niveau national, la création d’entreprises progresse de 2 % sur le 1ᵉʳ trimestre de l’année.

Les créations d’entreprises augmentent uniquement dans le secteur du « commerce, transports, hébergement et restauration » à La Réunion (+ 5 %). Avec 900 nouvelles entreprises, celui-ci atteint ainsi son niveau le plus haut. Dans les autres secteurs, la création d’entreprises est en repli, en particulier dans la construction et l’industrie (- 17 %).

Par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2020, les créations d’entreprises augmentent de 28 % à La Réunion et de 31 % au niveau national. Les immatriculations sous le statut de micro-entrepreneurs augmentent très fortement (+ 62 %), de même que celles des sociétés (+ 27 %). À l’opposé, les créations d’entreprises individuelles classiques sont moins nombreuses (- 33 %).

Encadré 1 - Contexte international – En 2021, l’activité économique dépend encore largement des conditions sanitaires

Début 2021, la conjoncture économique est restée marquée par la crise sanitaire, avec des contrastes entre les pays. Aux États-Unis, le rebond économique a été porté par l’allègement des restrictions sanitaires et les plans de relance massifs, tandis que l’activité chinoise s’est appuyée sur la vigueur de ses exportations. À l’inverse en Europe, les restrictions ont pesé sur l’activité, en recul dans les principales économies et particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni, soumis à des confinements. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’activité économique se redresserait dans les principales économies européennes, sous l’hypothèse de stabilisation de la situation sanitaire.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a stagné au premier trimestre 2021, marqué par un renforcement progressif des restrictions sanitaires

La dégradation de la situation sanitaire a conduit au premier trimestre à un renforcement progressif des mesures de restrictions (couvre-feu avancé à 18h, fermetures de centres commerciaux, confinements locaux). Dans ce contexte, l’activité a stagné (- 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit  - 4,7 % par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019), se dégradant légèrement au mois le mois, notamment dans les services. La consommation des ménages a été quasi-stable elle aussi (+ 0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit - 6,8 % sous son niveau d’avant-crise). En particulier, les restrictions ont pénalisé la consommation de biens, après son dynamisme de fin 2020, tandis que les fermetures d’activité mises en place à l’automne 2020 et maintenues tout l’hiver ont continué de plomber la consommation en hébergement-restauration et en services de transport ou de loisirs.

Publication rédigée par :Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Nathalie Poleya (Insee)

Pour comprendre

Les estimations trimestrielles de l'emploi salarié sont élaborées à partir de différentes sources :

  • les déclarations de cotisations sociales des établissements faites aux Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf) et Caisses générales de sécurité sociale (CGSS), soit sous forme de bordereaux récapitulatifs de cotisations (BRC), soit de déclarations sociales nominatives (DSN) ;
  • les fichiers de paie pour les personnels de la fonction publique d’État ;
  • les déclarations de cotisations sociales collectées par la mutualité sociale agricole (MSA) ;
  • les déclarations d’emploi des particuliers employeurs provenant de trois formalités administratives : déclaration nominative simplifiée (DNS), chèque emploi service universel (Cesu) et prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) ;
  • les déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire (ETT) adressées à Pôle emploi, auxquelles se sont progressivement substituées les déclarations sociales nominatives (DSN) à compter de mi-2016.

Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014. Ces taux de chômage localisés sont issues principalement de l’enquête emploi en continu, et présentent des intervalles de confiance importants.

Les estimations trimestrielles d’emploi et de chômage sont susceptibles d’être révisées chaque trimestre.

Définitions

Services aux entreprises : correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Services aux ménages : majoritairement composés des activités des organisations associatives, ils comportent également les activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels.