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Insee Analyses Hauts-de-France · Juillet 2021 · n° 126
Insee Analyses Hauts-de-FranceLes Hauts-de-France : un repli démographique amplifié par la Covid-19

Catherine Barkovic, Line Leroux, (Insee)

Au 1er janvier 2021, les Hauts-de-France comptent 5 975 800 habitants, soit 12 000 de moins qu’il y un an. La région est désormais la 5e de France en population. Par manque d’attractivité, le solde migratoire demeure négatif. En baisse depuis plusieurs années, l’excédent naturel atteint en 2020 un niveau particulièrement bas avec l’augmentation de 11 % des décès liée à la Covid-19 et des naissances à un niveau historiquement bas. Au sein de la région, la population recule dans tous les départements à l’exception de l’Oise. Déjà la plus faible de France, l’espérance de vie diminue pour la première fois depuis 50 ans, de près d’un an pour les hommes et autour de neuf mois pour les femmes. En 2020, les mariages reculent également de 37 %.

Insee Analyses Hauts-de-France
No 126
Paru le :Paru le08/07/2021

5e région la plus peuplée

Au 1er janvier 2021, la population des Hauts-de-France est estimée à 5 975 800 habitants, soit une baisse de 0,2 % par rapport à 2020 (− 12 000 personnes), à contre courant de la tendance nationale où la population (hors Mayotte) augmente de 0,2 % pour atteindre 67 118 300 habitants. Par manque d’attractivité, il y a chaque année plus de personnes qui quittent la région que l’inverse. Le solde des arrivées sur les départs s’établit ainsi à – 0,2 % de la population, soit le déficit migratoire le plus élevé observé au niveau national derrière l’Île-de-France. À ce , s’ajoute cette année un repli historique de l’ consécutif au surcroît de décès engendré par la crise de la Covid-19 et à des naissances historiquement peu nombreuses comme dans l’ensemble du pays.

Les Hauts-de-France sont la région de France métropolitaine ayant perdu le plus grand nombre d’habitants en 2020 après le Grand Est. Le repli de la population est toutefois le plus marqué en Bourgogne-Franche-Comté (– 0,3 %). À l’échelle nationale, cette diminution touche toutes les régions du nord de la France à l’exception de l’Île-de-France qui continue à gagner des habitants (figure 1).

Figure 1Évolution de la population des régions entre 2020 et 2019

Évolution de la population des régions entre 2020 et 2019 - Lecture : la population des Hauts-de-France diminue de 0,2 % entre 2019 et 2020.
Région Population estimée au 01/01/2020 Population estimée au 01/01/2021 Écart en nombre Évolution 2019-2020 (en %)
Île-de-France 12 291 557 12 324 261 32 704 0,3
Auvergne-Rhône-Alpes 8 064 146 8 090 442 26 296 0,3
Nouvelle-Aquitaine 6 018 424 6 039 092 20 668 0,3
Occitanie 5 951 850 5 985 697 33 847 0,6
Hauts-de-France 5 987 795 5 975 757 -12 038 -0,2
Grand Est 5 536 002 5 522 476 -13 526 -0,2
Provence-Alpes-Côte d'Azur 5 077 582 5 088 998 11 416 0,2
Pays de la Loire 3 818 421 3 837 166 18 745 0,5
Bretagne 3 358 524 3 371 158 12 634 0,4
Normandie 3 313 432 3 305 218 -8 214 -0,2
Bourgogne-Franche-Comté 2 794 517 2 784 858 -9 659 -0,3
Centre-Val de Loire 2 565 726 2 561 451 -4 275 -0,2
Corse 345 867 349 269 3 402 1,0
France métropolitaine 65 123 843 65 235 843 112 000 0,2
  • Lecture : la population des Hauts-de-France diminue de 0,2 % entre 2019 et 2020.
  • Source : Insee, estimations de population.

Figure 1Évolution de la population des régions entre 2020 et 2019

  • Lecture : la population des Hauts-de-France diminue de 0,2 % entre 2019 et 2020.
  • Source : Insee, estimations de population.

Ce recul démographique place désormais les Hauts-de-France à la 5e place des régions les plus peuplées de France. Après la Nouvelle-Aquitaine l’an dernier, c’est désormais l’Occitanie qui compte plus d’habitants que les Hauts-de-France. Les premières marches du podium restent solidement occupées par l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, avec respectivement plus de 12 et 8 millions d’habitants.

Tous les départements de la région perdent des habitants, à l’exception de l’Oise où la population est stable. Malgré une baisse de 0,1 % de sa population (– 3 500 personnes), le Nord et ses 2,6 millions d’habitants reste le département le plus peuplé de France. Dans le Pas-de-Calais et la Somme, le recul démographique est plus significatif (− 0,3 %), soit respectivement 4 300 et 1 500 habitants de moins. L’Aisne perd près de 3 000 habitants par an, soit − 0,6 %. Elle fait partie des 12 départements de France métropolitaine qui perdent le plus d’habitants relativement à leur population.

6 000 décès de plus dans la région en 2020

En 2020, 61 600 personnes sont décédées dans les Hauts-de-France, soit 11 % de plus sur un an (+ 6 000 décès). Cette augmentation est cinq fois supérieure à celle observée en moyenne entre 2014 et 2019 (+ 2,1 %). En 2020, l’épidémie de Covid-19 a affecté fortement la mortalité dans la région. Elle s’ajoute au mouvement de vieillissement de la population. En 2020, les Hauts-de-France font partie des régions où la hausse du nombre de décès a été la plus importante. Au niveau national, la région est devancée par l’Île-de-France (+ 20 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 15 %), le Grand Est (+ 14 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (+ 12 %).

Comme partout ailleurs, les deux vagues épidémiques, au printemps puis à l’automne, se sont accompagnées par un surcroît de décès. En Hauts-de-France, respectivement 2 300 et 2 900 décès supplémentaires ont été enregistrés sur les mois de mars et avril et au dernier trimestre 2020 par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Lors de la grippe saisonnière de 2018, le nombre de décès avait également augmenté, mais moins longtemps générant au final un plus faible surcroît de mortalité. En dehors des vagues épidémiques, l’année 2020 est également marquée par un court, mais intense, épisode de canicule en août (+ 550 décès par rapport à la moyenne) (figure 2).

Figure 2Nombre de décès dans les Hauts-de-France par mois de 2016 à 2020

Nombre de décès dans les Hauts-de-France par mois de 2016 à 2020 - Lecture : un nombre maximum de décès est enregistré en avril 2020 (6 027) ; le nombre minimum en septembre 2016 (4 079).
2016 2017 2018 2019 2020
Janvier 5 007 6 154 5 516 5 508 5 290
Février 4 748 4 905 4 882 5 096 4 718
Mars 5 131 4 495 5 980 4 915 5 869
Avril 4 572 4 341 4 543 4 400 6 027
Mai 4 489 4 468 4 512 4 674 4 641
Juin 4 094 4 225 4 112 4 176 4 273
Juillet 4 276 4 234 4 562 4 293 4 259
Août 4 222 4 272 4 153 4 300 4 789
Septembre 4 079 4 171 4 140 4 093 4 516
Octobre 4 543 4 542 4 786 4 567 5 342
Novembre 4 606 4 492 4 478 4 606 5 920
Décembre 5 423 5 355 4 801 5 016 5 931
Total 55 190 55 654 56 465 55 644 61 575
  • Lecture : un nombre maximum de décès est enregistré en avril 2020 (6 027) ; le nombre minimum en septembre 2016 (4 079).
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 2Nombre de décès dans les Hauts-de-France par mois de 2016 à 2020

  • Lecture : un nombre maximum de décès est enregistré en avril 2020 (6 027) ; le nombre minimum en septembre 2016 (4 079).
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Au sein de la région, la hausse des décès varie de + 8 % dans la Somme à + 15 % dans l’Oise. Dans ce département, 7 709 personnes sont décédées en 2020, soit 1 000 de plus sur un an. L’augmentation des décès atteint un maximum (+ 24 %) dans l’arrondissement de Senlis où sont apparus les premiers clusters de la Covid-19 dans la région et au niveau national (à Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire et Villers-Saint-Paul).

Dans le Nord, département à la densité de population élevée, les décès progressent à un rythme comparable à celui observé en région. La hausse est toutefois supérieure de 2 à 5 points dans les arrondissements situés le long de la frontière avec la Belgique (figure 3).

Dans l’Aisne et le Pas-de-Calais, la progression des décès (+ 9 %), moindre qu’en région, correspond à la moyenne observée au niveau national. Dans la Somme, la hausse (+ 8 %) reste inférieure aux moyennes régionale et nationale, sauf dans l’arrondissement d’Abbeville où elle atteint + 10 %.

Figure 3Évolution des décès par arrondissement entre 2019 et 2020

Évolution des décès par arrondissement entre 2019 et 2020
Code Arrondissement Évolution entre 2019 et 2020 (en %)
021 Château-Thierry 7,4
022 Laon 12,3
023 Saint-Quentin 6,0
024 Soissons 12,6
025 Vervins 7,9
591 Avesnes-sur-Helpe 15,2
592 Cambrai 5,0
593 Douai 5,8
594 Dunkerque 13,1
595 Lille 12,3
596 Valenciennes 14,1
601 Beauvais 9,9
602 Clermont 12,0
603 Compiègne 12,8
604 Senlis 24,0
621 Arras 7,4
622 Béthune 8,5
623 Boulogne-sur-Mer 14,2
624 Montreuil 2,2
625 Saint-Omer 10,9
626 Calais 5,7
627 Lens 12,5
801 Abbeville 10,1
802 Amiens 5,7
803 Montdidier 8,6
804 Péronne 8,7
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 3Évolution des décès par arrondissement entre 2019 et 2020

  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Comme au niveau national, les plus âgés ont été les plus touchés par l’augmentation des décès en 2020. Elle atteint 11 % parmi les plus de 70 ans, soit 4 900 décès supplémentaires. Ce surcroît de décès concerne aussi bien les hommes que les femmes pour lesquels les taux de mortalité progressent de façon similaire (+ 1 point en un an, contre + 0,8 point en France).

L’augmentation des décès est particulièrement élevée dans les hospices et maisons de retraite : 5 400 personnes y sont décédées dans la région, soit 1 200 de plus qu’en 2019 (+ 29 %). La part des décès dans ces institutions passe ainsi de 7,5 % à 8,7 % en un an (figure 4). Les décès à domicile sont également en forte augmentation : + 20 %, soit 3 000 décès supplémentaires sur un an. Les décès à l’hôpital, majoritaires dans le total régional, augmentent comme partout ailleurs, de 7 %, soit 2 200 décès de plus qu’en 2019.

Figure 4Part des décès et évolution dans les Hauts-de-France selon le lieu du décès en 2019 et 2020

Part des décès et évolution dans les Hauts-de-France selon le lieu du décès en 2019 et 2020 - Lecture : entre 2019 et 2020, le nombre de décès à l’hôpital a augmenté de 7 % mais la part a diminué de 2 points, passant de 57 % à 55 %
Part des décès2019 (en %) Part des décès2020 (en %) Évolution 2019-2020 (en %)
Hôpital 56,8 55,0 7,0
Hébergement personnes âgées 7,5 8,7 28,7
Domicile 25,7 28,0 20,5
Autres 10,0 8,3 -4,7
  • Lecture : entre 2019 et 2020, le nombre de décès à l’hôpital a augmenté de 7 % mais la part a diminué de 2 points, passant de 57 % à 55 %
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 4Part des décès et évolution dans les Hauts-de-France selon le lieu du décès en 2019 et 2020

  • Lecture : entre 2019 et 2020, le nombre de décès à l’hôpital a augmenté de 7 % mais la part a diminué de 2 points, passant de 57 % à 55 %
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Un an et neuf mois d’espérance de vie perdu pour les hommes et les femmes

Pour la première fois depuis plus de cinquante ans, l’ diminue dans la région comme au niveau national. En 2020, elle s’élève à 76,6 ans pour les hommes et à 83,1 ans pour les femmes dans les Hauts-de-France. Les hommes perdent ainsi près d’un an d’espérance de vie et les femmes neuf mois. Son recul à l’échelle du pays est moins marquée : respectivement six mois et cinq mois de moins pour les hommes et les femmes. L’espérance de vie à la naissance dans les Hauts-de-France reste la plus faible de métropole. Les femmes des Hauts-de-France vivent ainsi en moyenne deux ans de moins qu’ailleurs ; les hommes, deux ans et demi de moins.

Le nombre de naissances continue de diminuer

Dans les Hauts-de-France, 65 500 bébés sont nés en 2020, soit 1 600 de moins qu’en 2019. Le nombre de naissances dans la région diminue au même rythme qu’au niveau national (− 2,4 %). Le comportement des femmes en matière de fécondité se rapproche depuis plusieurs années de celui des Françaises. L’ s’élève désormais à 183 enfants pour 100 femmes (184 en France). Bien que stable en 2020, il ne permet plus d’assurer le renouvellement des générations comme c’était encore le cas en 2014.

En parallèle, la part de femmes en âge de procréer se réduit. Entre 2016 et 2021, les Hauts-de-France ont perdu plus de 35 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Si elles représentent toujours 42 % des habitantes de la région (contre 41 % en France), cette part a été réduite d’1 point en cinq ans.

Bien que supérieure à celle de 2019, la baisse des naissances dans la région (− 2,4 %) se situe dans la moyenne observée au cours des 5 dernières années (− 2,8 %). Au niveau national, les naissances chutent en 2020 de 2,2 % (contre – 1,7 % en moyenne depuis 2016). La France reste cependant le pays d’Europe le plus fécond. En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité y est supérieur de 33 enfants pour 100 femmes à la moyenne européenne (figure 5).

Figure 5Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité de 2014 à 2020

Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité de 2014 à 2020 - Lecture : en 2020, l’indicateur de fécondité dans les Hauts-de-France s’établit à 1,83 enfant par femme.
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Aisne 2,14 2,09 1,97 2,02 1,95 1,91 1,92
Nord 2,07 2,01 1,96 1,9 1,86 1,86 1,82
Oise 2,12 2,09 2,01 1,97 1,9 1,9 1,88
Pas-de-Calais 2,14 2,04 1,99 1,96 1,87 1,9 1,89
Somme 1,88 1,83 1,8 1,76 1,73 1,68 1,65
Hauts-de-France 2,07 2,01 1,95 1,92 1,86 1,85 1,83
France 2,00 1,96 1,92 1,89 1,87 1,86 1,84
Union européenne 1,54 1,54 1,57 1,56 1,54 1,53 n.d.
  • Note : n.d. , donnée non disponible
  • Lecture : en 2020, l’indicateur de fécondité dans les Hauts-de-France s’établit à 1,83 enfant par femme.
  • Sources : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil ; Eurostats.

Figure 5Évolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité de 2014 à 2020

  • Note : n.d. , donnée non disponible
  • Lecture : en 2020, l’indicateur de fécondité dans les Hauts-de-France s’établit à 1,83 enfant par femme.
  • Sources : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil ; Eurostats.

Au sein de la région, la baisse des naissances est la plus marquée dans le Nord où 1 000 bébés de moins sont nés en 2020 (– 3 % sur un an). Bien que la part de femmes en âge de procréer y soit supérieure à la moyenne régionale (44 %), leur fécondité est un peu moins élevée (182 enfants pour 100 femmes). À l’inverse, dans l’Aisne, la natalité est restée stable grâce à une fécondité plus élevée (192 enfants pour 100 femmes) et en dépit d’une proportion plus faible de femmes en âge de procréer (39 %). Dans l’Oise et le Pas-de-Calais, le nombre de naissances baisse d’environ 2 % même si l’indicateur conjoncturel de fécondité est toujours supérieur à la moyenne régionale (respectivement 188 et 189 enfants pour 100 femmes). La Somme conserve les taux de fécondité et de natalité les plus faibles de la région : respectivement 165 enfants pour 100 femmes et 9,6 naissances pour 1 000 habitants. Ce département est celui où la population est la plus âgée : 43 ans en moyenne, soit 3 ans de plus qu’en région.

Baisse record du solde naturel

En 2020, reste positif en Hauts-de-France (+ 4 000 personnes environ), malgré le contexte sanitaire. En baisse depuis plusieurs années, il chute en 2020 sous l’effet de l’augmentation des décès liée à la Covid-19 (figure 6). Entre 2014 et 2019, le repli de l’excédent naturel dans la région reposait davantage sur la baisse des naissances que la hausse des décès.

Au sein de la région, il y a eu pour la première fois en 2020 plus de décès que de naissances dans le Pas-de-Calais et la Somme. Dans l’Aisne, le déficit naturel s’est accentué. Le solde des naissances sur les décès est resté positif dans le Nord et l’Oise, mais dans des proportions sensiblement moindres qu’en 2019 (– 40 %).

Figure 6Évolution des naissances, des décès et du solde naturel dans les Hauts-de-France de 2010 à 2020

Évolution des naissances, des décès et du solde naturel dans les Hauts-de-France de 2010 à 2020 - Lecture : en 2020, la région comptabilise 61 575 décès et 65 565 naissances, soit un solde naturel positif de 3 990 personnes.
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Naissances 81 572 81 358 80 069 79 524 78 508 75 579 72 674 70 721 67 913 67 180 65 565
Décès 52 865 52 589 54 576 54 622 52 467 55 387 55 190 55 654 56 465 55 643 61 575
Solde naturel 28 707 28 769 25 493 24 902 26 041 20 192 17 484 15 067 11 448 11 537 3 990
  • Lecture : en 2020, la région comptabilise 61 575 décès et 65 565 naissances, soit un solde naturel positif de 3 990 personnes.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 6Évolution des naissances, des décès et du solde naturel dans les Hauts-de-France de 2010 à 2020

  • Lecture : en 2020, la région comptabilise 61 575 décès et 65 565 naissances, soit un solde naturel positif de 3 990 personnes.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Encadré - Une année blanche pour les mariages

En 2020, 12 800 mariages ont été célébrés dans la région, soit 37 % de moins sur un an (figure 7). Au niveau national, la baisse atteint 31 %. Les célébrations ayant été interdites lors du premier confinement, la quasi-totalité des mariages ont été annulés en avril et mai, un grand nombre de futurs mariés ayant fait le choix de le reporter. Par la suite, seuls un quart des mariages habituellement constatés en juin ont été célébrés et près de la moitié en juillet et août. Après un retour à la normale en septembre, le nombre de célébrations replonge à l’automne, avec l’entrée en confinement à partir de la fin octobre.

Figure 7Nombre de mariages dans les Hauts-de-France par mois en 2019 et 2020

Nombre de mariages dans les Hauts-de-France par mois en 2019 et 2020 - Lecture : en juin 2020, le nombre de mariages s’élevait à 1 104 contre 4 117 en juin 2019.
Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
2019 417 548 827 1 369 1 861 4 117 2 785 2 787 2 766 1 331 782 696
2020 481 864 373 18 51 1 104 1 704 2 407 2 938 1 571 509 771
  • Lecture : en juin 2020, le nombre de mariages s’élevait à 1 104 contre 4 117 en juin 2019.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.

Figure 7Nombre de mariages dans les Hauts-de-France par mois en 2019 et 2020

  • Lecture : en juin 2020, le nombre de mariages s’élevait à 1 104 contre 4 117 en juin 2019.
  • Source : Insee, statistiques de l’état civil.
Publication rédigée par :Catherine Barkovic, Line Leroux, (Insee)

Sources

Les estimations de population sont réalisées en actualisant la population du dernier recensement de 2018 grâce à des estimations du solde naturel, du solde migratoire et d’un ajustement, introduit pour tenir compte de la rénovation du questionnaire du recensement en 2018 et rendre comparables les niveaux de population annuels successifs.

Les statistiques d’état civil sur les naissances, les mariages et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Les données étudiées pour les naissances sont au lieu de domicile de la mère et pour les décès au lieu du domicile du décédé.

Définitions

Le solde migratoire est la différence entre les arrivées et départs au cours d’une période.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. C’est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l’année considérée.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes qui connaîtraient, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme ou pour 100 femmes. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l’année considérée.

Le taux de mortalité est le nombre de décès au cours de l'année rapporté à la population moyenne de l’année.

Le taux de natalité est le nombre de naissances au cours de l’année rapporté à la population moyenne de l’année.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

Pour en savoir plus