Les zones d’emploi normandes inégalement touchées par la reprise du chômage Chômage au 3ᵉ trimestre 2020

Au 3^e trimestre 2020, 8,9 % de la population active est au chômage en Normandie, un taux proche de celui de la France métropolitaine (8,8 %). Selon les régions, ce taux varie entre 7,5 % en Bretagne et 10,8 % dans les Hauts-de-France (figure 1). En dehors de cette dernière, trois autres régions sont plus touchées par le chômage que la Normandie : l’Occitanie (10,5 %), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (10,2 %) et la Corse (9,2 %).

Par rapport au précédent trimestre, le taux de chômage normand augmente de 1,6 point, un peu moins qu’en France métropolitaine (1,8 point). Selon les régions, la hausse se situe entre 1,2 point (en Bretagne) et 2,3 points (dans les Hauts-de-France).

Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,7 point en Normandie (1,0 point au niveau national). Toutes les régions métropolitaines enregistrent une hausse de leur taux de chômage, de 0,2 point en Centre-Val de Loire à 1,2 point en Corse.

Parmi les départements normands, le taux de chômage s’établit entre 6,7 % dans la Manche et 10,0 % en Seine-Maritime (figure 2). La Manche est l’un des départements métropolitains les moins touchés par le chômage (6^e taux le plus bas sur 96), contrairement à l’Eure et la Seine-Maritime (respectivement au 63^e et 78^e rang). Avec un taux de 8,4 %, le Calvados et l’Orne occupent des positions médianes. Sur un an, le taux de chômage croît dans les mêmes proportions dans les départements normands : de 0,7 point dans le Calvados et de 0,6 point dans les autres départements.

Entre zones d’emploi de la région, les différences entre les taux de chômage sont marquées. L’est de la Normandie, où le taux de chômage dépasse partout 8,0 % et parfois même 10,0 %, demeure toujours plus impacté que la partie ouest (figure 3). Le taux de chômage est particulièrement élevé dans la zone d’emploi du Havre (11,0 %), qui est la zone d’emploi normande la plus touchée. C’est aussi le cas pour la zone d’emploi de Rouen (10,1 %) et pour celles de Vernon-Gisors, d’Évreux et de la partie normande de la zone d’emploi de la Vallée de la Bresle-Vimeu, zones où le taux de chômage dépasse 9 %. À l’inverse, avec un taux inférieur à 6,5 %, Saint-Lô et Avranches restent les deux zones d’emploi les moins touchées par le chômage dans la région mais également en France métropolitaine.

Sur un an, le taux de chômage progresse dans toutes les zones d’emploi normandes (figure 4) : de 0,3 point (à Saint-Lô, Coutances et Yvetot-Vallée du Commerce) à 1,0 point (Avranches, L’Aigle, Vallée de la Bresle-Vimeu et Vernon-Gisors). Les plus fortes hausses touchent plutôt des zones d’emploi ayant un fort taux de chômage. C’est le cas de celles de Rouen (+ 0,8 point), de Vernon-Gisors et de L’Aigle (+ 1 point). Mais la hausse est également importante dans celle d’Avranches (+ 1 point), pourtant parmi les moins touchées de la région.