Insee Conjoncture MartiniqueEn Martinique, l’économie amorce un redressement Note de conjoncture régionale - 3ᵉ trimestre 2020

Matthieu Cornut, Marion Lauvaux, Eric Mével (Insee)

Au troisième trimestre 2020, l’économie montre des signes de redémarrage. Le nombre d’emplois salariés progresse de 1,8 % et se rapproche de son niveau antérieur à la crise sanitaire. L’ensemble des secteurs d‘activité profite de cette amélioration. Le recours à l’activité partielle, utilisé massivement durant le premier confinement, perdure principalement dans le secteur tertiaire marchand. C’est notamment le cas pour l’hébergement et la restauration.

Le nombre de demandeurs d’emploi baisse légèrement, tandis que le taux de chômage augmente de 4,8 points pour s’établir à 14,8 %.

L’activité touristique continue de souffrir de la baisse d’affluence : les hôtels perdent la moitié de leur chiffre d’affaires par rapport à l’été 2019.

Le nombre de créations d’entreprises atteint un record ce trimestre, avec la réouverture des centres de formalités des entreprises.

Insee Conjoncture Martinique
No 12
Paru le :Paru le12/01/2021
Matthieu Cornut, Marion Lauvaux, Eric Mével (Insee)
Insee Conjoncture Martinique No 12- Janvier 2021

Au troisième trimestre 2020, le nombre d’emplois salariés en Martinique augmente de 1,8 % par rapport au deuxième trimestre (figure 1), soit 2 170 emplois supplémentaires. La Martinique compte désormais 121 500 emplois et retrouve son niveau du premier trimestre 2020. Néanmoins, ce niveau reste inférieur de 2,1 % à celui observé au troisième trimestre 2019.

L’emploi salarié dans le secteur privé progresse de 2,1 % ce trimestre, avec 1 670 salariés supplémentaires. Il emploie désormais 80 790 personnes, soit 3,1 % de moins qu’un an auparavant. Le secteur public, qui emploie 500 salariés de plus qu’au trimestre précédent (+ 1,2 %), retrouve un niveau similaire à celui du troisième trimestre 2019 (40 680 salariés).

Le nombre d’emplois salariés en France entière progresse à un rythme similaire (+ 1,6 % par rapport au deuxième trimestre) à celui de la Martinique. Son niveau reste légèrement inférieur à celui du troisième trimestre 2019 (– 0,8 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Martinique Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Martinique Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,12 100,2 98,89 100,27
T2 2011 99,82 100,31 99,85 100,41
T3 2011 99,24 100,25 99,56 100,41
T4 2011 97,9 100,3 97,05 100,42
T1 2012 97,04 100,32 97 100,4
T2 2012 97,34 100,29 97,6 100,33
T3 2012 97,08 100,14 97,3 100,06
T4 2012 96,91 100,03 97,14 99,94
T1 2013 97,27 100,04 97,96 99,91
T2 2013 96,07 99,93 96,08 99,66
T3 2013 95,06 100,09 94,52 99,81
T4 2013 95,1 100,37 94,38 99,95
T1 2014 95,47 100,41 94,44 99,9
T2 2014 95,19 100,44 94,3 99,94
T3 2014 96,11 100,33 95,28 99,76
T4 2014 95,52 100,43 94,38 99,82
T1 2015 95,53 100,38 94,48 99,78
T2 2015 95,99 100,61 95,01 99,99
T3 2015 96,01 100,69 95,39 100,11
T4 2015 96,81 100,88 95,98 100,34
T1 2016 96,94 101,06 96,92 100,55
T2 2016 96,41 101,32 96,21 100,84
T3 2016 95,24 101,59 94,12 101,15
T4 2016 95,79 101,7 95,36 101,29
T1 2017 94,53 102,09 93,4 101,78
T2 2017 94,89 102,4 93,8 102,17
T3 2017 94,35 102,69 93,47 102,62
T4 2017 94,78 103,09 93,87 103,2
T1 2018 95,34 103,23 94,51 103,36
T2 2018 94,71 103,3 94,11 103,51
T3 2018 94,43 103,45 94,07 103,72
T4 2018 95,71 103,76 95,51 104,09
T1 2019 97,12 104,16 97,1 104,57
T2 2019 98,14 104,41 99 104,82
T3 2019 98,85 104,58 99,95 105,04
T4 2019 98,14 104,94 99,04 105,51
T1 2020 96,8 102,92 97,13 102,91
T2 2020 95,01 102,08 94,83 102,12
T3 2020 96,73 103,72 96,82 103,79
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse dans l’ensemble des secteurs

Le secteur tertiaire non marchand emploie 50 480 personnes en Martinique et gagne 880 emplois par rapport au deuxième trimestre. Cela représente une hausse trimestrielle de 1,8 % et une hausse annuelle de 0,2 % (figure 2).

Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) emploie 50 030 personnes, soit 800 salariés supplémentaires. Si les effectifs de ce secteur progressent de 1,6 % par rapport au trimestre précédent, ils reculent de 5,2 % par rapport au troisième trimestre 2019. Sur un an, ce sont les activités d’hébergement et de restauration, durement touchées par la crise sanitaire, qui perdent le plus d’emplois. Avec 280 emplois supprimés, leurs effectifs baissent de 13,3 %. Le recul est similaire pour les activités immobilières. En revanche, les activités scientifiques, techniques et les services administratifs de soutien créent 240 emplois supplémentaires en un an.

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur de la construction progresse de 1,8 % sur un trimestre et de 1,2 % sur un an. Le secteur emploie désormais 5 980 personnes et atteint son plus haut niveau depuis 2013.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,24 100,66 99,26 99,42
T2 2011 98,37 100,36 99,29 100
T3 2011 100,29 99,6 100,18 98,99
T4 2011 95,15 96,94 98,6 98,82
T1 2012 94,79 97,33 98,46 96,26
T2 2012 95,4 97,44 98,67 96,17
T3 2012 94,98 96,4 98,46 95,76
T4 2012 94,79 95,73 98,16 95,33
T1 2013 96,34 98,23 99,24 94,6
T2 2013 93,25 96,94 97,8 94,4
T3 2013 89,38 95,84 96,78 94,5
T4 2013 88,43 94,97 96,68 94,83
T1 2014 88,7 96,83 96,34 95,49
T2 2014 89,35 95,7 96,44 95,05
T3 2014 87,61 94,67 96,71 96,01
T4 2014 85,99 93,99 96,89 96,09
T1 2015 87,69 94,54 96,46 95,99
T2 2015 88,84 94,87 96,97 96,07
T3 2015 87,96 95,04 96,6 95,66
T4 2015 86,85 95,78 97,29 96,95
T1 2016 86,74 96,92 98,14 95,8
T2 2016 87,03 95,82 97,67 95,57
T3 2016 84,22 94,27 95,24 95,95
T4 2016 83,17 94,07 97,14 95,47
T1 2017 82,46 93,23 95,07 95,15
T2 2017 81,44 93,2 95,35 95,65
T3 2017 81,78 93,17 94,93 95,06
T4 2017 82,85 93,57 95,24 95,63
T1 2018 83,26 94,34 95,16 96,03
T2 2018 83,25 95,47 94,43 94,95
T3 2018 82,96 95,39 94,54 94,34
T4 2018 84,87 96,64 95,6 95,47
T1 2019 87,15 97,2 97,38 96,71
T2 2019 87,6 97,41 99,71 96,42
T3 2019 89 97,44 100,65 97,16
T4 2019 88,47 97,73 99,31 96,67
T1 2020 85,93 97,75 98,33 96,2
T2 2020 88,47 96,95 93,91 95,65
T3 2020 90,09 97,83 95,44 97,35
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Martinique

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur le marché du travail

Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage au sens du BIT rebondit fortement après une baisse « en trompe-l’oeil » sur les deux premiers trimestres de l’année. En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduisait pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

L'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Rebond de l’intérim

Le nombre d’emplois intérimaires s’établit à 2 070. Il augmente de 19,5 % au troisième trimestre 2020, après la hausse de 28,2 % du trimestre précédent (figure 3). Ces deux augmentations successives font suite à la baisse d’un tiers des effectifs au premier trimestre et permettent de retrouver le niveau de la fin d’année 2019. Durant le premier confinement, le ralentissement de l’activité économique avait entraîné une raréfaction des missions intérimaires.

Au niveau national, l’emploi intérimaire suit la même tendance : une forte baisse des effectifs au premier trimestre, puis deux trimestres de hausses successives. Le niveau du troisième trimestre 2019 n’est cependant pas encore rattrapé (– 10,3 % sur un an).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 69,12 101,11
T2 2011 113,21 101,55
T3 2011 62,86 100,12
T4 2011 49,65 99,38
T1 2012 71,7 94,99
T2 2012 88,66 91,98
T3 2012 102,89 88,02
T4 2012 117,44 85,4
T1 2013 113,53 88,18
T2 2013 82,88 87,16
T3 2013 71,85 89,79
T4 2013 64,35 90,3
T1 2014 59,73 89,35
T2 2014 59,66 91,19
T3 2014 119,62 88,9
T4 2014 58,17 90,14
T1 2015 66,22 89,77
T2 2015 83,97 93,42
T3 2015 120,17 96,99
T4 2015 110,56 99,63
T1 2016 129,79 99,29
T2 2016 120,02 102,21
T3 2016 115,56 105,52
T4 2016 124,78 110,83
T1 2017 113,6 115,43
T2 2017 120,02 120,29
T3 2017 113,14 124,32
T4 2017 121,97 130,84
T1 2018 143,78 129,6
T2 2018 143,78 127,86
T3 2018 148,16 127,77
T4 2018 154,5 126,56
T1 2019 153,71 127,41
T2 2019 165,68 126,93
T3 2019 156,22 126,51
T4 2019 157,86 126,11
T1 2020 105,39 75,21
T2 2020 135,18 92,47
T3 2020 161,53 113,53
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le recours à l’activité partielle se poursuit

Au mois d'août 2020, le recours à l'activité partielle concerne 3,2 % des salariés en Martinique (figure 4) et reste plus élevé qu'en début d'année. La plupart des salariés placés en chômage partiel est employée par les entreprises du secteur tertiaire marchand (85 %). Dans ce secteur, le recours au chômage partiel est sept fois plus fréquent qu'avant la crise et concerne encore 4,3 % des effectifs. En particulier, 14 % des employés du secteur de l'hébergement et de la restauration sont concernés.

Les entreprises du secteur de l’industrie recourent vingt fois plus au chômage partiel qu'en début d'année : 2,0 % des salariés du secteur sont concernés. Ce taux est moins fort dans le secteur de la construction (1,0 %).

Durant le confinement, la part des salariés en chômage partiel augmentait progressivement (figure 4). La première semaine, 22 % des salariés ont bénéficié du dispositif. Cette proportion atteignait 33 % en avril. Trois quarts des employés concernés au mois d'avril appartiennent au secteur tertiaire marchand.

Figure 4Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique

en %
Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique (en %) - Note de lecture : en semaine 15, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, trois sur quatre travaillent dans le secteur des services marchands.
Numéro de semaine Services marchands Industrie Services non marchands Construction Agriculture
Mars S10 0,38 0,01 0,04 0,02 0,00
S11 0,44 0,02 0,04 0,03 0,00
S12 15,34 1,81 2,10 2,20 0,11
S13 19,56 2,53 2,53 2,96 0,15
S14 22,81 2,89 2,78 3,10 0,14
Avril S15 24,22 3,02 2,70 2,96 0,14
S16 24,44 2,97 2,73 2,92 0,14
S17 24,83 2,97 2,94 2,80 0,15
S18 22,79 2,62 2,70 2,19 0,12
Mai S19 22,41 2,55 2,71 1,94 0,16
S20 16,64 1,86 2,04 1,35 0,15
S21 14,70 1,62 1,70 0,99 0,12
S22 14,24 1,57 1,62 0,99 0,12
Juin S23 8,68 0,80 0,63 0,49 0,08
S24 8,58 0,75 0,63 0,43 0,10
S25 7,99 0,71 0,58 0,29 0,09
S26 6,93 0,65 0,49 0,25 0,10
S27 4,94 0,44 0,30 0,15 0,09
Juillet S28 4,13 0,35 0,19 0,11 0,10
S29 3,86 0,32 0,18 0,11 0,10
S30 3,77 0,29 0,17 0,11 0,10
S31 3,40 0,27 0,15 0,11 0,07
Août S32 2,82 0,23 0,10 0,08 0,10
S33 2,73 0,22 0,10 0,08 0,11
S34 2,70 0,22 0,09 0,07 0,11
S35 2,64 0,20 0,09 0,06 0,11
  • Note de lecture : en semaine 15, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, trois sur quatre travaillent dans le secteur des services marchands.
  • Source : Déclaration Sociale Nominative.

Figure 4Part des salariés en activité partielle par secteur dans le total des effectifs salariés de la Martinique

  • Note de lecture : en semaine 15, un tiers des salariés sont en activité partielle en Martinique. Parmi eux, trois sur quatre travaillent dans le secteur des services marchands.
  • Source : Déclaration Sociale Nominative.

En Guadeloupe et en Guyane, hausse des effectifs salariés

En Guadeloupe, l’emploi salarié progresse de 2,2 % au troisième trimestre 2020 (figure 5). Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) gagne 1 250 emplois (+ 2,7 %) et le secteur tertiaire non marchand en gagne 760 (+ 1,5 %). L’intérim, en hausse de 21,5 %, ne retrouve pas encore son niveau antérieur à la crise sanitaire. En hausse de 4,5 %, les effectifs salariés du secteur de la construction atteignent leur plus haut niveau depuis 2013.

Les effectifs salariés augmentent de 2,1 % en Guyane. Le nombre de salariés du secteur tertiaire non marchand augmente de 2,3 %, ce qui représente 650 emplois supplémentaires. Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 1,6 %. L’intérim continue son redressement (+ 12,6 % après + 8,9 % au trimestre précédent) mais ses effectifs restent inférieurs à ceux du troisième trimestre 2019.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T2 2020T3
Guadeloupe -1,49 2,24
Martinique -1,85 1,82
Guyane -1,42 2,14
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Légère baisse du nombre de demandeurs d’emploi

En Martinique, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus de rechercher un emploi s’établit à 50 310. Il baisse de 0,2 % après une hausse de 3 % au trimestre précédent (figure 6), en lien avec la prolongation exceptionnelle des droits à l’assurance-chômage durant la crise sanitaire.

Le nombre de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, est légèrement inférieur à celui du troisième trimestre 2019 (– 2,0 %). Parmi ces demandeurs d’emploi, 40 270 n’exercent aucune activité (DEFM de catégorie A, – 4,7 %). Ce niveau est similaire à celui observé un an auparavant (– 0,2 %). Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité partielle (catégorie B ou C) augmente à nouveau. Ils étaient 1 980 de moins pendant le premier confinement faute de missions disponibles, ils sont 1 880 de plus au troisième trimestre.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 103,66 101,13
T2 2011 104,93 102,11
T3 2011 103,98 103,58
T4 2011 106,14 105,3
T1 2012 106,99 107,09
T2 2012 108,35 108,83
T3 2012 109,48 111,79
T4 2012 110,86 114,77
T1 2013 112,16 117,57
T2 2013 113,8 119,46
T3 2013 113,83 120,18
T4 2013 115,06 121,78
T1 2014 115,12 123,2
T2 2014 114,21 124,87
T3 2014 115,17 126,48
T4 2014 114,67 128,82
T1 2015 114,84 130,96
T2 2015 116,42 133,7
T3 2015 115,9 134,15
T4 2015 115,21 135,26
T1 2016 113,7 135,55
T2 2016 112,01 134,68
T3 2016 111,19 135,45
T4 2016 110,32 135,64
T1 2017 111,96 136,64
T2 2017 113,2 137,65
T3 2017 114,67 138,88
T4 2017 115,64 139,41
T1 2018 115,53 139,54
T2 2018 115,77 139,7
T3 2018 114,41 139,77
T4 2018 113,74 139,18
T1 2019 112,79 139,03
T2 2019 111,08 138,34
T3 2019 111,03 137
T4 2019 107,66 135,05
T1 2020 105,67 135
T2 2020 109,04 143,73
T3 2020 108,85 143,04
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Le taux de chômage retrouve son niveau du premier trimestre

Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage s’établit à 14,8 % en Martinique, contre 9 % en France entière. Il augmente de 4,8 points, après la baisse en trompe-l’œil lors des deux premiers trimestres. Cette forte hausse s’explique en grande partie par le retour dans la population active (voir Note de conjoncture régionale - 1ᵉʳ trimestre 2020) de personnes qui n’avaient pas pu rechercher activement un emploi durant le confinement. L’impossibilité de chercher du travail pendant cette période avait fait artificiellement baisser le taux de chômage au premier semestre.

Par rapport au troisième trimestre 2019, le taux de chômage augmente de 0,9 points.

Figure 7Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Martinique France hors Mayotte Martinique, tendance actuelle sous-jacente
T1 2014 19,4 10,2 19,7
T2 2014 20,5 10,2 19,6
T3 2014 19,7 10,3 19,3
T4 2014 18,1 10,4 18,9
T1 2015 18,7 10,3 18,4
T2 2015 18,0 10,5 18,0
T3 2015 17,5 10,4 17,8
T4 2015 18,0 10,2 17,7
T1 2016 18,3 10,2 17,7
T2 2016 18,1 10,0 17,7
T3 2016 18,4 9,9 17,8
T4 2016 16,6 10,0 17,8
T1 2017 18,3 9,6 17,8
T2 2017 18,2 9,5 17,8
T3 2017 17,7 9,5 17,8
T4 2017 16,2 9,0 17,8
T1 2018 15,7 9,3 17,8
T2 2018 17,9 9,1 17,6
T3 2018 16,8 9,0 17,2
T4 2018 18,1 8,7 16,6
T1 2019 15,9 8,7 15,9
T2 2019 14,8 8,4 15,2
T3 2019 13,9 8,4 14,5
T4 2019 14,5 8,1 13,7
T1 2020 11,9 7,8 12,9
T2 2020 10,0 7,2 12,3
T3 2020 14,8 9,0 11,9
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisé et taux de chômage au sens du BIT.

Figure 7Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisé et taux de chômage au sens du BIT.
Avertissement

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Recul du nombre de mises en chantier de logements

Au troisième trimestre 2020, le cumul du nombre de logements autorisés à la construction sur un an s’élève à 2 500 en Martinique (figure 8). Par rapport au trimestre précédent, ce nombre augmente légèrement : + 0,9 % contre – 3,7 % en France (hors Mayotte). Sur un an, il baisse de 5,4 % et de 10,4 % au niveau national.

Entre octobre 2019 et septembre 2020, 2 000 logements sont commencés. Le nombre de déclarations de mises en chantier de logements est en baisse de 4,5 % par rapport au trimestre précédent. Ce nombre est en hausse sur la France entière hors Mayotte (+ 1 %). Le nombre de mises en chantier dans la région entre octobre 2019 et septembre 2020 est en forte baisse par rapport à la même période l’année précédente. Il chute de 18,6 %, contre – 6,0 % en France (hors Mayotte).

Ce trimestre, les surfaces de plancher des locaux d’activité autorisés sur un an continuent de reculer (– 3,9 %, après – 10,0 % au trimestre précédent). Elles atteignent 84 000 m². Elles reculent de 15,8 % par rapport au cumul annuel du troisième trimestre 2019.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Martinique France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 101,57
févr. 2011 102,17 101,78
mars 2011 97,83 101,19
avril 2011 91,3 100,98
mai 2011 89,13 102,6
juin 2011 84,78 102,87
juil. 2011 82,61 103,08
août 2011 82,61 104,27
sept. 2011 82,61 105,82
oct. 2011 78,26 106,51
nov. 2011 76,09 107,5
déc. 2011 71,74 108,57
janv. 2012 71,74 108,36
févr. 2012 69,57 108,54
mars 2012 78,26 108,52
avril 2012 78,26 109,05
mai 2012 76,09 107,69
juin 2012 73,91 107,16
juil. 2012 73,91 106,41
août 2012 71,74 106,66
sept. 2012 67,39 104,46
oct. 2012 69,57 103,96
nov. 2012 65,22 102,89
déc. 2012 63,04 101,09
janv. 2013 63,04 101,26
févr. 2013 63,04 102,74
mars 2013 60,87 103,04
avril 2013 60,87 101,34
mai 2013 67,39 99,33
juin 2013 67,39 97,63
juil. 2013 69,57 95,64
août 2013 69,57 92,48
sept. 2013 71,74 90,99
oct. 2013 73,91 90,39
nov. 2013 73,91 89,61
déc. 2013 76,09 88,69
janv. 2014 80,43 86,6
févr. 2014 82,61 83,54
mars 2014 80,43 82,62
avril 2014 82,61 81,4
mai 2014 78,26 81,4
juin 2014 78,26 81,4
juil. 2014 76,09 81,8
août 2014 76,09 81,55
sept. 2014 78,26 81,7
oct. 2014 73,91 80,8
nov. 2014 73,91 79,87
déc. 2014 69,57 79,75
janv. 2015 67,39 79,52
févr. 2015 67,39 78,99
mars 2015 67,39 78,07
avril 2015 76,09 79,02
mai 2015 73,91 78,51
juin 2015 76,09 79,39
juil. 2015 73,91 79,23
août 2015 73,91 80,19
sept. 2015 71,74 81,05
oct. 2015 71,74 81,68
nov. 2015 78,26 83,64
déc. 2015 78,26 84,86
janv. 2016 76,09 85,17
févr. 2016 73,91 86,62
mars 2016 71,74 86,93
avril 2016 60,87 87,94
mai 2016 63,04 89,91
juin 2016 60,87 90,3
juil. 2016 60,87 91,29
août 2016 63,04 92,38
sept. 2016 63,04 94,49
oct. 2016 60,87 95,18
nov. 2016 54,35 96,06
déc. 2016 56,52 97,17
janv. 2017 52,17 97,88
févr. 2017 52,17 98,07
mars 2017 56,52 100,21
avril 2017 54,35 100,06
mai 2017 54,35 100,88
juin 2017 56,52 101,97
juil. 2017 54,35 103,31
août 2017 54,35 103,73
sept. 2017 54,35 104
oct. 2017 56,52 104,48
nov. 2017 58,7 103,56
déc. 2017 56,52 103,25
janv. 2018 58,7 103,41
févr. 2018 54,35 103,98
mars 2018 54,35 102,64
avril 2018 54,35 102,66
mai 2018 54,35 102,37
juin 2018 56,52 100,96
juil. 2018 58,7 99,62
août 2018 63,04 99,2
sept. 2018 69,57 98,26
oct. 2018 71,74 98,07
nov. 2018 69,57 97,84
déc. 2018 69,57 96,52
janv. 2019 71,74 96,21
févr. 2019 71,74 94,76
mars 2019 71,74 94,14
avril 2019 69,57 94,45
mai 2019 71,74 93,82
juin 2019 67,39 93,61
juil. 2019 67,39 94,05
août 2019 63,04 93,09
sept. 2019 56,52 91,75
oct. 2019 54,35 92,31
nov. 2019 56,52 92,25
déc. 2019 56,52 93,7
janv. 2020 58,7 94,32
févr. 2020 60,87 95,08
mars 2020 56,52 94,64
avril 2020 54,35 89,95
mai 2020 52,17 86,51
juin 2020 54,35 85,4
juil. 2020 56,52 83,14
août 2020 54,35 82,43
sept. 2020 54,35 82,24
oct. 2020 58,7 80,84
nov. 2020 58,7 81,47
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le tourisme ne redécolle pas

Au troisième trimestre 2020, le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des hôtels de Martinique est deux fois moins élevé qui celui de l’année dernière. Cette baisse est plus forte que celle observée en Guadeloupe et en France métropolitaine. Durant l’été, les restaurants subissent une perte de chiffre d’affaires moins importante que les hôtels : – 12,8 % en juillet et – 6,9 % en août. En septembre, leur chiffre d’affaires est légèrement supérieur à celui de l’année précédente (+ 5,1 %). L’évolution du chiffre d’affaires des restaurants au cœur de l’été est similaire à celle observée en France métropolitaine.

En Martinique, les dépenses touristiques par carte bancaire des résidents français baissent de 4,4 % par rapport à l’été 2019. Pourtant, le relèvement du plafond de paiement sans contact et l’absence de manipulation d’espèces favorisent ce mode de paiement : le nombre de transactions en Martinique augmente de 0,6 % tous secteurs d’activité confondus, pour un montant total en hausse de 7,4 %. Les restrictions de voyage imposées jusqu’au 13 juillet et la contrainte d’un test PCR négatif pour entrer en Martinique expliquent en partie les difficultés du secteur du tourisme.

Figure 9Évolution mensuelle du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration par rapport au même mois de l’année précédente

en %
Évolution mensuelle du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration par rapport au même mois de l’année précédente (en %)
Année Mois Hôtels Restaurants
2019 1 -4,8 -0,7
2 0,7 -0,8
3 -0,6 7,3
4 -2,3 5,9
5 8,9 0,6
6 -2,4 5,2
7 -5,3 8,5
8 11,9 -0,3
9 10,4 -4,9
10 -6,9 8,9
11 -4,4 6,5
12 5,3 6,9
2020 1 -13,9 3,7
2 0,5 7,8
3 -44,8 -51,1
4 -89,6 -91,5
5 -88,5 -56,2
6 -75,1 -24
7 -62,6 -12,8
8 -52,8 -6,9
9 -57,7 5,1
  • Sources : DGFIP, calculs Insee.

Figure 9Évolution mensuelle du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration par rapport au même mois de l’année précédente

  • Sources : DGFIP, calculs Insee.

Un nombre record de créations d’entreprises

Au troisième trimestre 2020, 1 078 entreprises sont créées en Martinique. C’est un record inégalé depuis dix ans. Alors que la création était en perte de vitesse depuis un an (figure 10) et avait fortement ralenti avec le premier confinement, les nouvelles immatriculations d’entreprises croissent de 75 % ce trimestre. Tous les secteurs d’activités bénéficient de cette reprise.

Le secteur des services rassemble la majorité (56 %) des immatriculations du troisième trimestre. Le nombre de ses créations d’entreprises est en augmentation de 69 % et retrouve le niveau élevé de 2010 avec 600 immatriculations. Le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration représente 29 % des créations. Le nombre d’immatriculations y croît fortement (+ 90 %). Dans le secteur de la construction, le rythme avait ralenti le trimestre précédent, mais présente la hausse la plus prononcée ce trimestre (+ 114 %). Le nombre d’immatriculations dans le secteur de l’industrie croît également dans une moindre mesure (+ 17 %).

Entre octobre 2019 et septembre 2020, le nombre de créations d’entreprises augmente de 6 %. Le secteur de la construction connaît la plus forte augmentation (+ 28 %). Les créations du secteur des services croissent de 8 %. Le nombre d’immatriculations du secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration stagne (+ 1 %) alors que celui de l’industrie se contracte (– 18 %).

En Guadeloupe, les créations repartent également à la hausse de façon plus prononcée : + 89 % par rapport au deuxième trimestre 2020. En Guyane, la reprise est moins forte (+ 45 %) en raison notamment d’une période plus longue de restriction due à la crise sanitaire. En France entière, le nombre d’immatriculations augmente de 49 % sur un trimestre.

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Martinique y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 74,42 91,9
T2 2011 85,26 92,54
T3 2011 81,21 92,91
T4 2011 81,37 92,89
T1 2012 76,74 95,04
T2 2012 83,44 92,63
T3 2012 76,49 92,83
T4 2012 80,22 90,51
T1 2013 77,57 90,78
T2 2013 72,43 91,2
T3 2013 72,76 90,61
T4 2013 66,89 92,05
T1 2014 63,25 92,54
T2 2014 64,57 92,83
T3 2014 67,63 93,84
T4 2014 62,5 93,84
T1 2015 65,89 88,01
T2 2015 66,23 88,08
T3 2015 62,83 88,63
T4 2015 62,5 90
T1 2016 67,38 91,39
T2 2016 65,31 96,24
T3 2016 66,97 92,94
T4 2016 64,82 92,53
T1 2017 62,75 95,45
T2 2017 66,64 96,06
T3 2017 60,02 100,13
T4 2017 69,45 107,54
T1 2018 72,76 111,76
T2 2018 65,65 117,62
T3 2018 60,18 116,31
T4 2018 75,25 121,95
T1 2019 73,34 132,45
T2 2019 80,46 136,55
T3 2019 84,02 138,07
T4 2019 79,88 145,1
T1 2020 73,92 128,91
T2 2020 51,08 111,27
T3 2020 89,24 165,69
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 - Contexte international : la fin d’année 2020 reste sous le signe de la crise sanitaire

Après le rebond du troisième trimestre 2020, la résurgence de l’épidémie a conduit à durcir les mesures de restrictions, pesant sur l'activité économique du quatrième trimestre en Europe et notamment sur la consommation des ménages. Les services sont a priori davantage affectés par ces mesures que l’industrie. La situation diffère cependant selon les pays, dépendant en Europe de la mise en place de confinements d’intensité variable, tandis qu’aux États-Unis la consommation des ménages aurait été moins affectée. De son côté, la Chine, épargnée par cette deuxième vague épidémique, poursuit sa reprise entamée au printemps 2020.

Encadré 2 - Contexte national : un deuxième confinement moins pesant que le premier sur l’activité

Après le point bas atteint au deuxième trimestre, l’activité a rebondi de manière très vive au troisième trimestre (+ 18,7 % par rapport au trimestre précédent) et la consommation a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Par la suite, le renforcement des mesures de restrictions en octobre puis le confinement instauré en novembre auraient entraîné un nouveau recul de l’activité, de l’ordre de 4 % au quatrième trimestre par rapport au troisième. L’impact aurait cependant été moins fort qu’au printemps. Les secteurs les plus pénalisés auraient été ceux directement soumis aux mesures de restriction (services de transport, hébergement et restauration, activités de loisirs…) tandis que les autres secteurs, tirant parti de l’expérience acquise lors du premier confinement, auraient davantage maintenu leur activité (industrie et construction notamment).

Après une contraction du PIB d’environ 9 % en 2020, le début de l’année 2021 reste marqué par de forts aléas, liés à l’évolution à court terme de la situation sanitaire.