Au 1er janvier 2018, 533 300 habitants dans l’Aisne Les populations au 1ᵉʳ janvier 2018 des Hauts‑de‑France
Au 1er janvier 2018, l’Aisne compte 533 300 habitants. En cinq ans, le département perd 6 700 habitants, soit une baisse annuelle moyenne de 0,2 %, contre + 0,1 % dans la région. Sur cette période, le fort déficit migratoire n’est pas compensé par le solde naturel. Seul l’arrondissement de Château-Thierry, proche de la région parisienne, gagne de la population.
Cette étude fait partie d'une série de publications sur les populations au 1ᵉʳ janvier 2018 des Hauts-de-France .
En 2018, 6 700 habitants de moins qu’en 2013
Département le moins peuplé des Hauts-de-France, l’Aisne compte 533 300 habitants au 1er janvier 2018, soit 8,9 % de la population régionale (figure 1 et figure 2). C’est le seul département de la région dans lequel la population diminue. Entre 2013 et 2018, la baisse est de 6 700 personnes, soit – 0,2 % par an en moyenne. Le solde naturel, légèrement positif (+ 0,1 % par an), ne suffit pas à compenser un déficit migratoire très marqué (– 0,4 % par an).
graphiqueFigure 1 – Évolution de la population des communes de l’Aisne entre 2013 et 2018
tableauFigure 2 – Évolution de la population des départements des Hauts-de-France entre 2013 et 2018
Population 2018 | Taux de variation annuel de la population entre 2013 et 2018 (en %) | |||
---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | ||
Aisne | 533 316 | -0,2 | 0,1 | -0,4 |
Nord | 2 606 234 | 0,1 | 0,5 | -0,4 |
Oise | 827 153 | 0,3 | 0,5 | -0,2 |
Pas-de-Calais | 1 466 743 | 0,0 | 0,2 | -0,2 |
Somme | 570 662 | 0,0 | 0,1 | -0,2 |
Hauts-de-France | 6 004 108 | 0,1 | 0,3 | -0,3 |
France hors Mayotte | 66 732 538 | 0,4 | 0,3 | 0,0 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2018.
Une baisse de population dans les petites comme dans les grandes communes
800 communes composent le département. Les trois quarts d’entre elles comptent moins de 500 habitants (figure 3). Le nombre d’habitants diminue dans les petites, moyennes et grandes communes. La baisse est très marquée dans les communes où le nombre d’habitants se situe entre 3 500 et 10 000 avec – 0,8 %. Dans les autres tranches de population, les baisses oscillent entre – 0,1 % et – 0,3 %.
Au 1er janvier 2018, seules sept communes de l’Aisne comptent plus de 10 000 habitants (figure 4). Parmi elles, les communes de Saint-Quentin, Tergnier, Laon, Villers-Cotterêts et Chauny perdent des habitants sur la période (respectivement – 0,7 %, – 0,6 %, – 0,4 % et – 0,2 % en moyenne par an). À l’inverse, Château-Thierry est la seule grande commune du département dans laquelle la population augmente. Elle compte 15 350 habitants en 2018, soit 1 160 de plus qu’en 2013, soit une hausse de 1,6 % en moyenne par an. Cette commune bénéficie de la proximité de la région parisienne. Enfin, 28 522 personnes habitent à Soissons, deuxième commune du département, au 1er janvier 2018. La population y est stable sur cinq ans.
tableauFigure 3 – Évolution de la population de 2013 à 2018 par tranche de population des communes de l’Aisne
Tranche de population | Nombre de communes | Population 2018 | Population 2013 | Taux d'évolution annuel moyen (en %) | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | ||||
0 - 499 habitants | 582 | 122 338 | 124 485 | -0,3 | 0,2 | -0,6 |
500 - 999 habitants | 121 | 82 686 | 82 985 | -0,1 | 0,2 | -0,3 |
1 000 - 3 499 habitants | 85 | 141 582 | 142 946 | -0,2 | -0,1 | -0,1 |
3 500 - 9 999 habitants | 5 | 28 275 | 29 417 | -0,8 | -0,4 | -0,4 |
10 000 habitants ou plus | 7 | 158 435 | 160 187 | -0,2 | 0,2 | -0,4 |
Total | 800 | 533 316 | 540 020 | -0,2 | 0,1 | -0,4 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2018.
tableauFigure 4 – Les dix communes les plus peuplées de l’Aisne
Commune | Population 2018 | Population 2013 | Taux de variation annuel moyen de la population entre 2013 et 2018 (en %) |
---|---|---|---|
Saint-Quentin | 53 856 | 55 698 | -0,7 |
Soissons | 28 522 | 28 472 | 0,0 |
Laon | 24 710 | 25 219 | -0,4 |
Château-Thierry | 15 351 | 14 189 | 1,6 |
Tergnier | 13 547 | 13 938 | -0,6 |
Chauny | 11 773 | 11 874 | -0,2 |
Villers-Cotterêts | 10 676 | 10 797 | -0,2 |
Hirson | 8 800 | 9 346 | -1,2 |
Bohain-en-Vermandois | 5 675 | 5 750 | -0,3 |
Gauchy | 5 254 | 5 351 | -0,4 |
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2018.
Château-Thierry, seul arrondissement où la population croît
Entre 2013 et 2018, la population croît dans l’arrondissement de Château-Thierry, limitrophe de la région parisienne. Arrondissement le moins peuplé du département avec 70 306 habitants au 1er janvier 2018, c’est le seul où la population augmente : + 1 500 habitants, soit + 0,4 % en moyenne annuelle.
À l’inverse, la population diminue dans tous les autres arrondissements de la région. L’excédent naturel n’y compense pas le fort déficit migratoire. Laon et Saint-Quentin, arrondissements les plus peuplés de l’Aisne, perdent respectivement 3 000 et 2 000 habitants entre 2013 et 2018 soit − 0,2 % et − 0,5 % par an (figure 5). C’est aussi le cas pour les arrondissements de Vervins et de Soissons, avec des baisses respectives de 0,7 % et 0,1 % en moyenne annuelle.
tableauFigure 5 – Évolution des composantes naturelle et migratoire dans les arrondissements de l’Aisne entre 2013 et 2018
Arrondissement | Population 2018 | Population 2013 | Taux d'évolution annuel moyen (en %) | Dû au solde naturel (en %) | Dû au solde migratoire (en %) |
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Château-Thierry | 70 306 | 68 773 | 0,4 | 0,2 | 0,3 |
Laon | 156 123 | 158 077 | -0,2 | 0,2 | -0,4 |
Saint-Quentin | 127 944 | 130 944 | -0,5 | 0,1 | -0,5 |
Soissons | 107 707 | 108 272 | -0,1 | 0,2 | -0,3 |
Vervins | 71 236 | 73 954 | -0,7 | -0,1 | -0,6 |
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2018.
graphiqueFigure 5 – Évolution des composantes naturelle et migratoire dans les arrondissements de l’Aisne entre 2013 et 2018
Afin d’améliorer la prise en compte de la multirésidence, notamment pour les enfants en résidence partagée, le questionnaire du recensement de la population a évolué depuis 2018. La croissance de la population mesurée entre 2013 et 2018 est ainsi affectée d’un effet questionnaire (Insee, note technique 2019).
Encadré 1
Au 1er janvier 2018, la France compte 66 732 500 habitants, soit une évolution annuelle moyenne de + 0,4 % entre 2013 et 2018. La région Hauts-de-France est la troisième la plus peuplée avec 6 004 100 habitants derrière l’Île-de-France (12 213 400 habitants) et Auvergne-Rhône-Alpes (7 994 500 habitants). Entre 2013 et 2018, le nombre d’habitantsest quasi stable. Malgré la baisse de la fécondité et le vieillissement de la population, l’évolution démographique reste portée par le solde naturel (+ 0,3 % par an), le solde migratoire restant largement déficitaire (– 0,3 % par an).
Définitions
Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Le solde migratoire est approché par le solde apparent des entrées-sorties qui est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.
Pour en savoir plus
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 2 606 200 habitants dans le Nord », Insee Flash Hauts-de-France n° 111, décembre 2020
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 827 200 habitants dans l’Oise », Insee Flash Hauts-de-France, n° 112 décembre 2020
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 1 466 700 habitants dans le Pas-de-Calais », Insee Flash Hauts-de-France n° 113, décembre 2020
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 570 700 habitants dans la Somme », Insee Flash Hauts-de-France n° 114, décembre 2020
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 6 004 100 habitants dans les Hauts-de-France », Insee Flash Hauts-de-France n° 115, décembre 2020