Insee Analyses Centre-Val de LoireEn Centre-Val de Loire, 90 % de la population vit dans une des 40 aires d’attraction des villes

Erwan Porte (Insee)

En Centre-Val de Loire, les 40 aires d’attraction des villes regroupent neuf habitants de la région sur dix. Les deux plus grandes aires d’Orléans et de Tours concentrent à elles seules un tiers de la population, tandis que l’aire de Paris renforce son emprise sur les franges franciliennes. La population dans les communes périphériques des pôles croît de manière soutenue. Les communes-centres concentrent les emplois, en particulier des cadres, mais aussi le chômage et la pauvreté.

Insee Analyses Centre-Val de Loire
No 69
Paru le :Paru le03/12/2020
Erwan Porte (Insee)
Insee Analyses Centre-Val de Loire No 69- Décembre 2020

Le nouveau zonage en aires d’attraction définit l’étendue de l’influence des villes sur les communes environnantes (méthodologie). Les 40 aires d’attractions du Centre-Val de Loire (figure 1) rassemblent 90 % de la population régionale et sept dépendent d’un pôle situé en dehors du territoire régional. Les aires d’attraction des deux métropoles de la région, Tours avec 515 000 habitants et Orléans (448 000) regroupent 37 % de la population régionale (figure 2) et se placent respectivement aux 19e et 25e rangs des plus grandes aires d’attraction de France.

Figure 1Les zones d’aire d’influence des villes en Centre-Val de Loire par catégories d’airesAires d'attraction des villes (AAV) dans la région Centre-Val de Loire selon le nombre d'habitants en 2017

Les zones d’aire d’influence des villes en Centre-Val de Loire par catégories d’aires
Nom de l'AAV Taille de l'AAV selon le nombre dh'abitants en 2017
AAV de Alençon AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Angers AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Argentan AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Argenton-sur-Creuse AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Aubigny-sur-Nère AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Auxerre AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Baugé-en-Anjou AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Bellac AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Bernay AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Blois AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Bonneval AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Bourges AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Brou AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Caen AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Chartres AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Château-Thierry AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Châteaudun AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Châteauroux AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Châtellerault AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Chinon AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Clamecy AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Confolens AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Cosne-Cours-sur-Loire AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Decize AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Doué-en-Anjou AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Durtal AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Évreux AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Évron AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Gannat AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Gien AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Guéret AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Issoudun AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Joigny AAV de moins 50 000 habitants
AAV de L'Aigle AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Charité-sur-Loire AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Châtre AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Ferté-Bernard AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Ferté Macé AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Flèche AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Loupe AAV de moins 50 000 habitants
AAV de La Souterraine AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Le Blanc AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Le Lude AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Le Mans AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Le Neubourg AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Limoges AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Lisieux AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Loches AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Longué-Jumelles AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Loudun AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Louviers AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Mamers AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Melle AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Montargis AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Montluçon AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Montmorillon AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Montoire-sur-le-Loir AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Montrichard Val de Cher AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Montval-sur-Loir AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Mortagne-au-Perche AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Moulins AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Nevers AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Niort AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Nogent-le-Rotrou AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Orléans AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Paris AAV de plus de 700 000 habitants
AAV de Parthenay AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Pithiviers AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Poitiers AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Romorantin-Lanthenay AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Sablé-sur-Sarthe AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Aignan AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Amand-Montrond AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Calais AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Éloy-les-Mines AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Julien-du-Sault AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Laurent-Nouan AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Maixent-l'École AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Pourçain-sur-Sioule AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saint-Satur - Sancerre AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Salbris AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Saumur AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Sées AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Sens AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Sillé-le-Guillaume AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Sully-sur-Loire AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Thouars AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Tours AAV de 200 000 à 700 000 habitants
AAV de Varennes-sur-Allier AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Vendôme AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Verneuil d'Avre et d'Iton AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Vichy AAV de 50 000 à 200 000 habitants
AAV de Vierzon AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Villaines-la-Juhel AAV de moins 50 000 habitants
AAV de Paris AAV de plus de 700 000 habitants
AAV de Paris - Pôle secondaire de Mantes-la AAV de plus de 700 000 habitants
  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017

Figure 1Les zones d’aire d’influence des villes en Centre-Val de Loire par catégories d’airesAires d'attraction des villes (AAV) dans la région Centre-Val de Loire selon le nombre d'habitants en 2017

  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017

45 % de la population régionale habite dans l’une des 37 aires de moins de 200 000 habitants. Sur les huit aires de 50 000 à 200 000 habitants, cinq pôles sont régionaux : Bourges, Chartres, Blois, Châteauroux et Montargis. Trois pôles se situent hors de la région : Nevers en Bourgogne-Franche-Comté, Montluçon en Auvergne-Rhône-Alpes et Châtellerault en Nouvelle-Aquitaine. Avec ces derniers et l’aire de Paris, 8 % des habitants du Centre-Val de Loire vivent sous l’influence d’un pôle urbain situé en dehors de la région.

Figure 2Répartition de la population régionale selon la taille de l’aire et la catégorie de commune

Répartition de la population régionale selon la taille de l’aire et la catégorie de commune
Commune-centre + Autre commune en pôle Commune de la couronne Commune hors attraction des pôles Ensemble Part de la population (en %)
Aire de Paris 0 100 0 100 7
Aire de 200 000 à moins de 700 000 hab. 50 50 0 100 37
Aire de 50 000 à moins de 200 000 hab. 38 62 0 100 27
Aire de moins de 50 000 hab. 46 54 0 100 18
Commune hors attraction des pôles 0 0 100 100 10
Centre-Val de Loire (1) 38 52 10 100 100
France entière 50 43 7 100 ///
  • (1) Hors communes extra-régionales des aires s’étendant au-delà du périmètre de la région ou de la France.
  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Paris renforce son influence sur la région

L’aire d’attraction de Paris, forte de 13 millions d’habitants, s’étend sur 156 communes au nord de la région. Avec 184 000 habitants sous l’influence de ce pôle, soit 7 % de la population régionale, l’aire de Paris est la troisième plus importante du Centre-Val de Loire. La proximité géographique et son poids économique exercent une attractivité sur des actifs qui décident de résider de plus en plus loin. La proportion de personnes qui vivent dans les franges franciliennes et travaillent dans le pôle parisien progresse. C’est en particulier le cas de Dreux et des communes avoisinantes : avec plus de 15 % de ses actifs travaillant dans le pôle parisien, Dreux fait partie de l’aire d’attraction de Paris (encadré).

Les couronnes conjuguent soldes migratoire et naturel positifs

La croissance démographique est élevée dans les aires de l’axe ligérien, ainsi que dans la frange francilienne. Au sud-est de la région la population des aires décroît (figure 3). Les aires de plus de 200 000 habitants (Orléans et Tours) sont les plus dynamiques (+ 0,5 % en moyenne annuelle entre 2007 et 2017). La situation est moins favorable pour les autres zones. Si la population stagne dans les aires de 50 000 à 200 000 habitants, l’orientation est généralement à la baisse en dessous de ce seuil (- 0,2 %) alors qu’elle est stable au niveau national.

Figure 3 Taux de croissance annuel de la population entre 2007 et 2017 par aires d’attraction des villes

  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

La périurbanisation se poursuit dans la région. En effet, au sein des aires d’attraction des villes de la région, les communes des couronnes se peuplent plus vite que celles des pôles (figure 4). Soldes et s’y conjuguent pour atteindre une croissance de la population de 0,5 % par an entre 2007 et 2017, légèrement inférieure au niveau national (0,7 %). Dans les pôles, la situation est plus contrastée. Les centres de Tours et d’Orléans résistent, mais font figures d’exception : ailleurs dans la région, la population des communes-centres est en nette régression, ce qui n’est pas le cas dans le reste de la France. Cette situation dégradée est due à un solde migratoire négatif, signe d’une attractivité en berne. Moins touchés par ce phénomène migratoire, les autres communes des pôles, c’est-à-dire la très proche banlieue, maintiennent une solide croissance de leur population. Enfin, les communes demeurées hors attraction d’un pôle sont en déprise démographique. Pour ces communes de la région, le solde migratoire pourtant globalement positif ne permet pas de compenser le déficit des naissances.

Figure 4Taux de variation annuel (en %) entre 2007 et 2017 selon la catégorie de commune

Taux de variation annuel (en %) entre 2007 et 2017 selon la catégorie de commune
Dû au solde naturel en Centre-Val de Loire Dû au solde migratoire apparent en Centre-Val de Loire Total Centre-Val de Loire Total France
Pôle 0,3 -0,4 -0,1 0,3
Commune-centre 0,2 -0,5 -0,4 0,0
Autre commune en pôle 0,5 -0,1 0,3 0,5
Commune de la couronne 0,2 0,3 0,5 0,7
Commune hors attraction des pôles -0,4 0,3 -0,2 0,2
Ensemble 0,2 0,0 0,2 0,5
  • Note : les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population de 2007, 2017, état civil

Figure 4Taux de variation annuel (en %) entre 2007 et 2017 selon la catégorie de commune

  • Note : les taux de variation sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturel et migratoire peut être de fait légèrement différente du taux de variation de la population.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensements de la population de 2007, 2017, état civil

L’âge moyen s’élève à mesure que l’on s’éloigne des pôles

La part des jeunes de 18 à 29 ans dans la population est plus élevée dans les pôles (16 %) que dans les couronnes (10 %). Elle augmente avec la taille de l’aire pour atteindre un maximum avec les deux métropoles (19 %). Orléans et Tours, villes estudiantines, disposent en effet de nombreux établissements d’enseignement supérieur. La population des 30 à 64 ans est plus présente dans les couronnes, quelle que soit la taille de l’aire. Enfin, les 65 ans ou plus sont plus nombreux à habiter les pôles et leurs couronnes, mais ils sont surreprésentés dans les petites aires de moins de 50 000 habitants (26 %) ou dans des communes hors d’attraction d’un pôle (28 %).

Les communes-centres concentrent l’activité

Avec 40 % de l’ensemble des emplois régionaux, les communes-centres offrent 161 emplois pour 100 actifs occupés résidents, soit un taux de couverture légèrement au-dessus de la moyenne nationale (157) (figure 5). À l’inverse, les communes des couronnes sont davantage résidentielles et offrent nettement moins d’emplois qu’elles n’accueillent d’habitants (68 %). Ce lien de dépendance entre zones d’activité et zones résidentielles génère l’essentiel des trajets domicile-travail, entre centre et périphérie.

Figure 5Répartition des emplois et des actifs occupés selon la catégorie de commune

Taux de couverture de l’emploi
Répartition des emplois et des actifs occupés selon la catégorie de commune (Taux de couverture de l’emploi)
France entière Centre-Val de Loire
Ensemble 98 95
Commune hors attraction des pôles 76 73
Commune de la couronne 67 68
Autre commune en pôle 99 106
Commune-centre 157 161
  • Note : le taux de couverture mesure le nombre d’emplois sur un territoire pour 100 actifs occupés résidents.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020. Hors communes extra-régionales des aires s’étendant au-delà du périmètre de la région ou de la France.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Figure 5Répartition des emplois et des actifs occupés selon la catégorie de commune

  • Note : le taux de couverture mesure le nombre d’emplois sur un territoire pour 100 actifs occupés résidents.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020. Hors communes extra-régionales des aires s’étendant au-delà du périmètre de la région ou de la France.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Emplois qualifiés et pauvreté se côtoient dans les communes-centres

Les communes-centres constituent des réservoirs d’emplois quand la part de la population en situation d’activité y est plus faible que dans les communes de la couronne (36 % contre 42 %). En effet, la proportion de la population active ayant un emploi augmente en s’éloignant du centre pour devenir inférieure en dehors des aires d’attraction.

Agriculteurs, artisans, et ouvriers travaillent plus fréquemment dans les communes de la couronne ou hors attraction des pôles, tandis que les cadres, les professions intermédiaires et les employés occupent des emplois plus souvent situés dans les pôles. La forte présence de cadres parmi les actifs travaillant dans les pôles, en particulier dans les communes-centres (17 % de cadres, 21 % en France hors Mayotte), reflète, en effet, une division géographique du travail qui s’opère dans les aires d’attraction des villes. La région Centre-Val de Loire se distingue néanmoins du reste de la France par une part nettement plus faible de cadres dans les communes des pôles (14 % contre 24 %), hors commune-centre, liée à une présence moins élevée d’activités tertiaires avancées sur leur territoire.

Conjugué à une part des catégories socioprofessionnelles supérieures plus importantes, les pôles concentrent les taux de chômage et de pauvreté les plus élevés. Ainsi, les centres des pôles disposent d’un marché du travail plus étoffé, mais pas forcément en adéquation avec les populations résidentes. Les chômeurs y sont proportionnellement plus nombreux qu’ailleurs, 8 % de l’ensemble de la population dans les communes-centres et 6 % pour les autres communes en pôle, alors que la moyenne régionale s’établit à 6 % avec un minimum de 5 % pour les communes des couronnes. La part des chômeurs en Centre-Val de Loire est moins importante que dans l’ensemble de la France (5,9 % contre 6,4 % dans l’ensemble de la population), quand celle des inactifs est plus élevée (47 % contre 45 %) en particulier dans les communes hors d’attraction des pôles. Dans l'espace urbain, le est généralement plus élevé dans les pôles, en particulier dans les communes-centres (20 % en moyenne), que dans leurs couronnes (9 %) (figure 6).

Figure 6Part de la population selon le type d’activité et la catégorie de commune

En %
Part de la population selon le type d’activité et la catégorie de commune (En %) - Lecture : les élèves, étudiants et stagiaires représentent 9,6 % de la population des communes-centres.
Centre-Val de Loire Chômeurs Actifs Élèves, étudiants, stagiaires Inactifs
Ensemble 5,9 39,9 6,9 47,3
Commune-centre 7,8 36,7 8,8 46,7
Autre commune en pôle 6,4 39,1 7,7 46,9
Commune de la couronne 4,9 42,2 6,2 46,7
Commune hors attraction des pôles 5,4 37,4 5 52,2
  • Lecture : les élèves, étudiants et stagiaires représentent 9,6 % de la population des communes-centres.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensement de la population de 2017

Figure 6Part de la population selon le type d’activité et la catégorie de commune

  • Lecture : les élèves, étudiants et stagiaires représentent 9,6 % de la population des communes-centres.
  • Champ : limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensement de la population de 2017

Encadré - 80 000 habitants vivent sous l’influence de Dreux

La nouvelle approche fonctionnelle de la ville, par rapport à la confection des aires urbaines en 2010, conduit à faire disparaître des pôles qui se trouvent dans l’aire d’attraction d’une ville plus importante.

En Centre-Val de Loire, c’est le cas de Dreux, une des dix communes les plus peuplées de la région : elle ne constitue plus un pôle autonome, car elle est désormais incluse dans la couronne de l’aire d’attraction de Paris, avec plus de 15 % de ses actifs occupés qui travaillent dans le pôle de la capitale.

Avec Dreux pour commune-centre, on simule un pôle composé également de Vernouillet, Luray et Garnay (figure 7). Ce pôle influe alors sur près de 60 communes de son environnement dont 15 qui font déjà partie de l’aire d’influence de Paris et sont ainsi bipolarisées.

Figure 7La zone d’aire d’influence fictive de Dreux

  • Note : le pôle fictif de Dreux ainsi que sa couronne ont été reconstitués en neutralisant l’influence de l’aire d’attraction de Paris.
  • Champ : France entière, limites territoriales communales en vigueur au 1er janvier 2020.
  • Source : Insee, Recensement de la population 2017

Pour comprendre

L'Insee actualise en 2020 les outils d'analyse de l'armature urbaine grâce auxquels on jette un regard en évolution sur le fonctionnement des territoires.

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes. Une aire est composée d’un pôle, constitué par des critères de population et d’emploi, et d’une couronne composée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Si un pôle envoie au moins 15 % de ses actifs travailler dans un autre pôle de même niveau, les deux pôles sont associés et forment ensemble le cœur d’une aire d’attraction. Par exemple, l’aire de Paris comprend non seulement un pôle principal centré sur la commune de Paris, mais aussi quatre pôles secondaires (Creil, Mantes-la-Jolie, Meaux et Melun).

Cette approche fonctionnelle de la ville permet d’étudier les disparités territoriales selon deux dimensions : la taille de l’aire et la distinction entre centre et périphérie. Les aires d’attraction des villes sont des entités économiques cohérentes : une politique publique ciblée sur un pôle pourra avoir des conséquences sur l’ensemble de son aire d’attraction.

Définitions

Solde migratoire : Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année.

Solde naturel : Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

Taux de pauvreté : Le taux de pauvreté est la part des personnes vivant dans un ménage qui dispose de moins de 1 060 euros par mois et par unité de consommation en 2017.