6 novembre 2020
2020- n° 286Après une chute au premier semestre, l’emploi salarié privé rebondit de 1,8 % au troisième
trimestre 2020 (estimation flash) Estimation flash de l'emploi salarié - troisième trimestre 2020
Entre fin juin et fin septembre 2020, l’emploi salarié du secteur privé augmente de 1,8 %, soit 344 400 créations nettes d'emploi ; il rebondit après 491 600 destructions nettes au premier trimestre et 158 400 destructions nettes au deuxième.
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comptabilisées dans l'emploi les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
Pour l'emploi privé hors intérim, cette première estimation « flash » a été réalisée en mobilisant de manière anticipée les données issues des déclarations sociales nominatives (DSN) de septembre 2020. Pour l'emploi intérimaire, les DSN ont été utilisées suivant la méthodologie habituelle. L'estimation de l'emploi salarié privé pourra être révisée à l'occasion de la publication détaillée de l'emploi salarié (public et privé) sur le troisième trimestre 2020, prévue le mardi 8 décembre 2020.
- Au troisième trimestre 2020, l’emploi salarié privé rebondit : +1,8 % après −3,3 % sur l’ensemble du premier semestre
- L’emploi intérimaire augmente fortement pour le deuxième trimestre consécutif après la chute historique du premier trimestre 2020
- Hors intérim, l’emploi rebondit dans la construction, les services marchands et les services non marchands
- Pour en savoir plus
Au troisième trimestre 2020, l’emploi salarié privé rebondit : +1,8 % après −3,3 % sur l’ensemble du premier semestre
Entre fin juin et fin septembre 2020, l’emploi salarié du secteur privé augmente de 1,8 %, soit 344 400 créations nettes d'emploi ; il rebondit après 491 600 destructions nettes au premier trimestre et 158 400 destructions nettes au deuxième. L'emploi salarié privé demeure inférieur à son niveau un an auparavant, de 1,1 % , soit −214 000 emplois. Il retrouve un niveau comparable à celui de fin septembre 2018.
Sur le champ dit « marchand non agricole » (industrie, construction et tertiaire marchand), l'emploi salarié est mesuré en série longue avec une fréquence trimestrielle depuis 1970. Au troisième trimestre 2020, il augmente de 1,9 % sur ce champ. C'est la plus forte hausse trimestrielle depuis le début de la série, après les baisses successives du premier trimestre (−2,8 %) et du deuxième trimestre (−0,8 %), dont le cumul était aussi inédit.
L’emploi intérimaire augmente fortement pour le deuxième trimestre consécutif après la chute historique du premier trimestre 2020
L'intérim continue de se redresser vigoureusement au troisième trimestre 2020 : +23,5 % (+135 900 emplois) après +22,9 % (+107 800 emplois) au trimestre précédent. Il avait chuté avec une ampleur historique au premier trimestre (−40,4 % soit −318 100 emplois) et demeure donc inférieur à son niveau un an auparavant (−9,7 %, soit −76 900 emplois), proche de son niveau de début 2017.
Hors intérim, l'emploi salarié privé augmente de 1,1 % (+208 500). Pour mémoire, dans cette publication, les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur de l'intérim au sein des services marchands, quelle que soit l'activité de l'entreprise où ils effectuent leur mission (industrie, construction, services marchands ou non marchands).
Hors intérim, l’emploi rebondit dans la construction, les services marchands et les services non marchands
Dans la construction, l'emploi salarié privé (hors intérim) augmente de 1,1 % au troisième trimestre après une quasi-stabilité au trimestre précédent (soit +15 900 emplois après –100). Il dépasse son niveau d'avant-crise et progresse de 1,7 % sur un an (+24 300).
L'emploi industriel (hors intérim) baisse de nouveau : –0,2 % (soit –4 900 emplois), mais nettement moins qu'au trimestre précédent (–0,9 % soit –28 300 emplois). Sur un an, la baisse dans l'industrie atteint –1,4 %, soit –43 800 emplois.
Dans les services marchands hors intérim, l’emploi salarié privé rebondit fortement : +1,4 % après –1,8 % le trimestre précédent (+162 000 après −212 000). Il demeure inférieur à son niveau un an auparavant, de 1,0 % (−120 500 emplois).
L’emploi privé dans les services non marchands rebondit également sur le trimestre : +1,5 % (soit +37 000) après −0,9 % au deuxième trimestre (soit −21 600). Sur un an il augmente de 0,4 % (soit +9 600 emplois).
tableauÉvolution de l'emploi salarié privé : en milliers
Évolution sur 3 mois | Évolution sur un an | Niveau | ||
---|---|---|---|---|
2020 | 2020 | 2020 | 2020 | |
T2 | T3 | T3 | T3 | |
Agriculture | -4,3 | -1,4 | -6,6 | 286,6 |
Industrie | -28,3 | -4,9 | -43,8 | 3 074,8 |
Construction | -0,1 | 15,9 | 24,3 | 1 438,6 |
Services marchands | -104,4 | 298,0 | -197,4 | 12 136,5 |
intérim (*) | 107,8 | 135,9 | -76,9 | 713,9 |
hors intérim | -212,0 | 162,0 | -120,5 | 11 422,7 |
Services non marchands | -21,6 | 37,0 | 9,6 | 2 505,6 |
Ensemble privé | -158,4 | 344,4 | -214,0 | 19 442,1 |
- (*) Les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
- Lecture : au troisième trimestre 2020, les créations nettes d’emploi salarié privé dans les services marchands sont de 298 000 par rapport au trimestre précédent.
- Champ : ensemble des salariés du privé ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee et Dares
tableauÉvolution de l'emploi salarié privé : en pourcentage
Évolution sur 3 mois | Évolution sur un an | ||
---|---|---|---|
2020 | 2020 | 2020 | |
T2 | T3 | T3 | |
Agriculture | -1,5 | -0,5 | -2,3 |
Industrie | -0,9 | -0,2 | -1,4 |
Construction | 0,0 | 1,1 | 1,7 |
Services marchands | -0,9 | 2,5 | -1,6 |
intérim (*) | 22,9 | 23,5 | -9,7 |
hors intérim | -1,8 | 1,4 | -1,0 |
Services non marchands | -0,9 | 1,5 | 0,4 |
Ensemble privé | -0,8 | 1,8 | -1,1 |
- (*) Les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission.
- Champ : ensemble des salariés du privé ; France hors Mayotte.
- Sources : Insee et Dares
Pour en savoir plus
L’estimation flash de l’emploi salarié, disponible moins de 45 jours après la fin du trimestre, couvre uniquement le champ privé. Dans l’industrie, la construction et les services marchands hors intérim, elle est fondée habituellement sur des modèles d’étalonnages estimés par la Dares et l’Insee à partir des données de l’enquête trimestrielle Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo), et des données issues des enquêtes de conjoncture de l’Insee auprès des chefs d’entreprises. Le recours à la modélisation permet d’extrapoler à l’ensemble des entreprises les résultats de l’enquête trimestrielle Acemo qui ne couvre que celles d’au moins 10 salariés. Pendant la crise sanitaire ayant débuté mi-mars 2020, l’enquête Acemo trimestrielle est remplacée par une enquête flash mensuelle (Acemo-Covid), la question sur les effectifs étant maintenue. En plus des enquêtes Acemo et Insee, les estimations flash des trois premiers trimestres 2020 ont été réalisées en mobilisant de manière anticipée les données issues de la déclaration sociale nominative. Enfin, l’estimation flash de l’emploi intérimaire est réalisée par la Dares à partir des déclarations sociales nominatives des entreprises de travail temporaire. La Dares met à dispositions des séries d’emploi intérimaire à fréquence mensuelle (https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/statistiques-de-a-a-z/article/l-emploi-interimaire).
Prochaines publications : estimation détaillée du troisième trimestre 2020 le 8 décembre 2020 à 7h30 et estimation flash du quatrième trimestre 2020 le 5 février 2020 à 8h45.
Documentation
La note méthodologique (pdf,224 Ko)
Pour en savoir plus
L’estimation flash de l’emploi salarié, disponible moins de 45 jours après la fin du trimestre, couvre uniquement le champ privé. Dans l’industrie, la construction et les services marchands hors intérim, elle est fondée habituellement sur des modèles d’étalonnages estimés par la Dares et l’Insee à partir des données de l’enquête trimestrielle Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo), et des données issues des enquêtes de conjoncture de l’Insee auprès des chefs d’entreprises. Le recours à la modélisation permet d’extrapoler à l’ensemble des entreprises les résultats de l’enquête trimestrielle Acemo qui ne couvre que celles d’au moins 10 salariés. Pendant la crise sanitaire ayant débuté mi-mars 2020, l’enquête Acemo trimestrielle est remplacée par une enquête flash mensuelle (Acemo-Covid), la question sur les effectifs étant maintenue. En plus des enquêtes Acemo et Insee, les estimations flash des trois premiers trimestres 2020 ont été réalisées en mobilisant de manière anticipée les données issues de la déclaration sociale nominative. Enfin, l’estimation flash de l’emploi intérimaire est réalisée par la Dares à partir des déclarations sociales nominatives des entreprises de travail temporaire. La Dares met à dispositions des séries d’emploi intérimaire à fréquence mensuelle (https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/statistiques-de-a-a-z/article/l-emploi-interimaire).
Prochaines publications : estimation détaillée du troisième trimestre 2020 le 8 décembre 2020 à 7h30 et estimation flash du quatrième trimestre 2020 le 5 février 2020 à 8h45.