Insee Conjoncture GuyaneLa crise sanitaire continue d’impacter l’économie guyanaise Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2020

Marion Lauvaux, Matthieu Cornut (Insee)

Les effets de la pandémie de Covid-19 sur la conjoncture économique guyanaise continuent de se faire sentir au deuxième trimestre 2020. L’emploi salarié recule de 1,6 % sur un trimestre et de 0,6 % sur un an. La baisse concerne l’ensemble des secteurs à l’exception de ceux de la construction et de l’intérim, qui se redressent légèrement après la baisse d’activité de la fin du premier trimestre.

Le ralentissement des créations d’entreprises continue, avec une baisse trimestrielle de 7 % des immatriculations au deuxième trimestre.

Le secteur de l’hôtellerie amorce une légère reprise avec la réouverture de la plupart des établissements.

Insee Conjoncture Guyane
No 11
Paru le :Paru le29/10/2020
Marion Lauvaux, Matthieu Cornut (Insee)
Insee Conjoncture Guyane No 11- Octobre 2020

En Guyane, l’emploi salarié (figure 1) continue de se rétracter au deuxième trimestre (- 1,6 % après - 0,8 % au premier trimestre). Tous secteurs confondus, les effectifs salariés s’établissent à 54 500 en fin de trimestre, ce qui représente 870 emplois de moins qu’au premier trimestre. La baisse des effectifs est plus sensible dans le secteur privé (- 2,1 %, 670 emplois détruits) que pour l’emploi public (- 0,8 %, - 200 emplois).

Sur un an, la baisse des effectifs salariés tous secteurs confondus est limitée à 0,6 % grâce à la croissance observée aux troisième et quatrième trimestres 2019 : cela représente 309 emplois de moins sur un an. Le secteur privé paye un plus lourd tribut à la crise sanitaire, puisque la baisse par rapport au deuxième trimestre 2019 atteint 2,0 %, tandis que les effectifs du secteur public sont en hausse de 1,3 %.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié est en baisse de 0,9 % par rapport au premier trimestre et de 2,3 % sur un an.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 101,71 100,2 103,36 100,27
T2 2011 100,93 100,31 102,23 100,4
T3 2011 102,66 100,25 105,57 100,4
T4 2011 102,49 100,3 105,84 100,42
T1 2012 103,22 100,32 106,31 100,4
T2 2012 104,74 100,29 107,9 100,33
T3 2012 103,1 100,14 105,51 100,07
T4 2012 104,18 100,03 106,11 99,95
T1 2013 104,37 100,04 105,97 99,91
T2 2013 104,42 99,92 106,29 99,66
T3 2013 104,79 100,09 104,83 99,81
T4 2013 106,41 100,37 106,35 99,95
T1 2014 106,98 100,41 105,82 99,9
T2 2014 107,21 100,44 106,56 99,93
T3 2014 108,02 100,33 107,49 99,77
T4 2014 108,69 100,43 107,76 99,83
T1 2015 110,27 100,38 108,47 99,78
T2 2015 109,09 100,61 106,71 99,99
T3 2015 109,53 100,7 106,4 100,12
T4 2015 110,28 100,88 107,91 100,34
T1 2016 110,29 101,06 108,68 100,54
T2 2016 108,99 101,32 107,49 100,84
T3 2016 107,92 101,6 107,07 101,15
T4 2016 108,88 101,7 109,26 101,29
T1 2017 105,93 102,09 104,22 101,79
T2 2017 107,41 102,43 106,44 102,21
T3 2017 108,95 102,7 107,4 102,63
T4 2017 110,18 103,08 109,6 103,18
T1 2018 111,86 103,25 111,28 103,39
T2 2018 112,78 103,31 112,84 103,54
T3 2018 112,75 103,44 112,26 103,7
T4 2018 115,58 103,73 115,66 104,05
T1 2019 115,92 104,1 115,47 104,51
T2 2019 117,35 104,35 117,77 104,76
T3 2019 118,57 104,55 119,45 104,99
T4 2019 119,49 104,93 120 105,49
T1 2020 118,56 102,88 117,99 102,86
T2 2020 116,68 101,99 115,46 102,01
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Baisse générale de l’emploi salarié

L’emploi salarié dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), en baisse de 3,4 % sur le trimestre, est le plus important contributeur à la baisse totale des effectifs. Il recule de 2,5 % par rapport au deuxième trimestre 2019. Le secteur tertiaire non marchand, qui représente la moitié des emplois salariés de Guyane, accuse une baisse plus modérée (- 1,3 % par rapport au premier trimestre) . Les effectifs restent cependant à un niveau supérieur de 1,4 % à celui du du deuxième trimestre de l’année précédente (figure 2).

Les effectifs du secteur de l’industrie sont également orientés à la baisse : ils reculent de 1,5 % sur un trimestre et de 1,7 % sur un an.

L’emploi dans le secteur de la construction repart à la hausse (+ 0,5 %) après la légère inflexion (- 0,5 %) du premier trimestre. À l’exception du dernier trimestre 2018, les effectifs progressent régulièrement depuis 2017. Sur une année, la progression atteint 5,0 %.

Fin juin 2020, 6,4 % des salariés étaient en activité partielle, contre 20 % fin mars et fin avril.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 106,01 101,47 100,85 101,23
T2 2011 105,28 100,59 97,91 102,02
T3 2011 111,32 102,11 101,68 102,24
T4 2011 112,93 102,27 101,19 102,6
T1 2012 114,47 104,62 102,49 102,93
T2 2012 115,12 108,47 103,88 103,56
T3 2012 111,77 110,47 101,47 101,96
T4 2012 112,16 111,03 102,33 103,02
T1 2013 114,09 112,87 103,48 102,95
T2 2013 113,16 113,46 103,83 102,7
T3 2013 108,78 110,1 103,46 104,72
T4 2013 107,04 112,29 105,56 107,14
T1 2014 107,27 111,81 104,81 109,07
T2 2014 102,77 111,06 106,92 108,93
T3 2014 99,16 112,9 107,23 110
T4 2014 97,07 113,89 108,22 111,08
T1 2015 97,14 113,22 108,4 113,89
T2 2015 91,77 111,51 107,67 113,31
T3 2015 90,7 109,72 107,21 114,91
T4 2015 90,19 109,88 108,31 115,19
T1 2016 86,3 110,55 107,71 114,66
T2 2016 82,7 110,12 107,18 113,86
T3 2016 83,79 111,3 104,97 111,67
T4 2016 84,72 112,61 106,08 111,86
T1 2017 83,76 108,76 102,33 111,23
T2 2017 86,68 107,64 103,64 111,82
T3 2017 86,68 109,91 102,57 114,2
T4 2017 89,32 109,67 103,9 114,64
T1 2018 93,15 111,59 106,16 115,48
T2 2018 93,21 112,77 106,68 116,16
T3 2018 93,7 112,93 106,38 117,07
T4 2018 92,12 113,25 107,61 119,23
T1 2019 92,63 114,24 109,55 121,06
T2 2019 95,5 115,95 111,8 121,74
T3 2019 98,84 117,68 113,38 122,58
T4 2019 100,29 116,77 114,53 124,16
T1 2020 99,81 115,81 112,85 125,07
T2 2020 100,26 114,02 109 123,49
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Guyane

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Timide reprise de l’intérim

Au premier trimestre, l’emploi intérimaire avait chuté de 21,1 % et atteint 1 290 emplois, son plus bas niveau depuis 2017. Le confinement et la baisse d’activité liée à la crise sanitaire ont limité le recours des entreprises à l’emploi intérimaire.

Avec la reprise d’activité progressive du deuxième trimestre, l’intérim repart à la hausse (+ 10,0 %) mais reste inférieur de 22,0 % à son niveau du deuxième trimestre 2019 (figure 3). Le nombre d’emplois intérimaires s’établit ainsi à 1 410.

En France (hors Mayotte), l’intérim se contracte de 40,4 % au premier trimestre, avant de se redresser de 23,0 % au deuxième trimestre. Il reste à un niveau inférieur de 27,1 % à celui du deuxième trimestre 2019.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 111,92 101,1
T2 2011 110,23 101,55
T3 2011 110,55 100,12
T4 2011 91,88 99,38
T1 2012 83,97 94,99
T2 2012 112,34 91,98
T3 2012 111,6 88,02
T4 2012 119,73 85,4
T1 2013 99,89 88,18
T2 2013 102,22 87,16
T3 2013 104,64 89,79
T4 2013 87,03 90,3
T1 2014 79,32 89,35
T2 2014 77,11 91,19
T3 2014 87,03 88,9
T4 2014 81,65 90,14
T1 2015 87,03 89,76
T2 2015 84,18 93,42
T3 2015 81,54 96,99
T4 2015 96,2 99,63
T1 2016 129,75 99,28
T2 2016 107,81 102,21
T3 2016 138,4 105,52
T4 2016 151,05 110,85
T1 2017 105,17 115,42
T2 2017 134,92 120,29
T3 2017 162,24 124,32
T4 2017 183,65 130,87
T1 2018 189,98 129,57
T2 2018 205,7 127,85
T3 2018 184,18 127,77
T4 2018 253,8 126,6
T1 2019 190,4 127,36
T2 2019 191,14 126,93
T3 2019 185,55 126,5
T4 2019 171,84 126,17
T1 2020 135,65 75,18
T2 2020 149,16 92,48
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Une baisse du chômage en trompe-l’œil

En Guyane, le taux de chômage au sens du BIT baisse de 5,3 points au deuxième trimestre, après - 1,9 point au premier trimestre et s’établit à 10,8 % de la population active (figure 4). En France (hors Mayotte), il est de 7,1 % (- 0,7 point).

Cette baisse ne reflète pas la tendance d’une réelle amélioration du marché du travail, puisque les estimations d’emplois salariés continuent de baisser, mais plutôt l’impossibilité pour certaines personnes de chercher du travail (voir avertissement).

Ce paradoxe apparent s’explique par le fait que, pendant le confinement de la population, les personnes sans emploi étaient moins disponibles pour travailler (en raison de garde d’enfants par exemple) et n’ont pas pu rechercher activement de travail suite à l’arrêt de l’économie. Ces deux critères, retenus dans la définition du chômage au sens du BIT, expliquent que des personnes sans emploi ne soient plus considérées comme chômeuses, mais comme « inactives ».

Figure 4Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Guyane France hors Mayotte
T1 2014 21,9 10,2
T2 2014 22,6 10,2
T3 2014 22,3 10,3
T4 2014 21,8 10,4
T1 2015 22,3 10,3
T2 2015 19,9 10,5
T3 2015 22,3 10,4
T4 2015 23,3 10,2
T1 2016 21,6 10,2
T2 2016 22,6 10
T3 2016 24,5 9,9
T4 2016 22,4 10
T1 2017 21,8 9,6
T2 2017 23,2 9,5
T3 2017 22,3 9,5
T4 2017 21,3 9
T1 2018 18,3 9,2
T2 2018 20,3 9,1
T3 2018 18,8 9
T4 2018 18,4 8,7
T1 2019 18,5 8,7
T2 2019 21,5 8,4
T3 2019 19,1 8,4
T4 2019 18 8,1
T1 2020 16,1 7,8
T2 2020 10,8 7,1
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

L’emploi salarié continue de reculer aux Antilles

En Guadeloupe, l’emploi salarié chute à nouveau de 1,7 % au deuxième trimestre (figure 5) et retrouve un niveau comparable à celui de fin septembre 2018. Hormis l’intérim qui rebondit, la baisse concerne l’ensemble des secteurs d’activité. Les emplois dans le secteur marchand (hors intérim) reculent de 3,1 %, ceux du secteur non marchand se contractent de 1,2 % tandis que les effectifs dans la construction baissent de 2,5 %. Dans le même temps, les créations d’entreprises continuent de ralentir.

L’emploi salarié en Martinique suit la même tendance avec une baisse trimestrielle de 1,5 %. Les secteurs marchand (hors intérim) et non marchand reculent respectivement de 3,6 % et 0,6 %. Les effectifs salariés du secteur de la construction repartent à la hausse (+ 2,1 %). L’intérim, en forte baisse durant le confinement, se redresse partiellement, avec une croissance de 30,8 % par rapport au premier trimestre.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
2020T1 2020T2
Guadeloupe -2,07 -1,69
Martinique -1,47 -1,53
Guyane -0,77 -1,58
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, le nombre de logements autorisés à la construction est en hausse

Au deuxième trimestre 2020, 2 200 logements ont été autorisés à la construction en Guyane, soit 400 de plus qu’au deuxième trimestre 2019 (figure 6). Cela représente une hausse de 24,2 %, alors que la tendance nationale est à la baisse (- 9,5 %). Par rapport au premier trimestre 2020, les autorisations baissent de 21,5 %, un recul plus important que celui observé en France hors Mayotte (- 9,9 %).

Les ventes de ciment sont en baisse par rapport au premier trimestre (– 11,9 %) mais augmentent de 2,5 % par rapport au deuxième trimestre 2019. Si les ventes de ciment en vrac restent stables sur un an (+ 1,0 % entre les deuxièmes trimestres 2019 et 2020), les ventes en sacs progressent de 5,4 % sur la même période.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Guyane France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 95 101,57
févr. 2011 92,5 101,78
mars 2011 87,5 101,19
avril 2011 87,5 100,98
mai 2011 87,5 102,58
juin 2011 85 102,87
juil. 2011 65 103,08
août 2011 57,5 104,27
sept. 2011 50 105,82
oct. 2011 50 106,51
nov. 2011 47,5 107,5
déc. 2011 55 108,57
janv. 2012 52,5 108,36
févr. 2012 55 108,54
mars 2012 57,5 108,52
avril 2012 57,5 109,05
mai 2012 60 107,69
juin 2012 60 107,16
juil. 2012 57,5 106,39
août 2012 65 106,66
sept. 2012 65 104,44
oct. 2012 62,5 103,94
nov. 2012 65 102,87
déc. 2012 67,5 101,07
janv. 2013 67,5 101,24
févr. 2013 67,5 102,74
mars 2013 62,5 103,04
avril 2013 62,5 101,34
mai 2013 55 99,33
juin 2013 60 97,63
juil. 2013 60 95,64
août 2013 50 92,46
sept. 2013 57,5 90,99
oct. 2013 57,5 90,39
nov. 2013 55 89,59
déc. 2013 45 88,67
janv. 2014 47,5 86,58
févr. 2014 55 83,52
mars 2014 55 82,6
avril 2014 55 81,38
mai 2014 57,5 81,38
juin 2014 50 81,38
juil. 2014 52,5 81,76
août 2014 52,5 81,53
sept. 2014 47,5 81,68
oct. 2014 42,5 80,77
nov. 2014 45 79,85
déc. 2014 47,5 79,75
janv. 2015 55 79,5
févr. 2015 52,5 78,95
mars 2015 52,5 78,05
avril 2015 55 78,99
mai 2015 52,5 78,47
juin 2015 57,5 79,37
juil. 2015 50 79,2
août 2015 50 80,17
sept. 2015 47,5 81,03
oct. 2015 55 81,65
nov. 2015 55 83,6
déc. 2015 57,5 84,84
janv. 2016 50 85,17
févr. 2016 45 86,62
mars 2016 42,5 86,93
avril 2016 37,5 87,92
mai 2016 40 89,91
juin 2016 35 90,3
juil. 2016 40 91,29
août 2016 42,5 92,36
sept. 2016 42,5 94,49
oct. 2016 37,5 95,18
nov. 2016 40 96,06
déc. 2016 42,5 97,19
janv. 2017 40 97,93
févr. 2017 42,5 98,09
mars 2017 42,5 100,23
avril 2017 45 100,1
mai 2017 45 100,9
juin 2017 47,5 101,99
juil. 2017 45 103,33
août 2017 42,5 103,73
sept. 2017 40 103,98
oct. 2017 37,5 104,46
nov. 2017 32,5 103,54
déc. 2017 27,5 103,16
janv. 2018 27,5 103,33
févr. 2018 35 103,87
mars 2018 35 102,51
avril 2018 32,5 102,53
mai 2018 32,5 102,22
juin 2018 30 100,77
juil. 2018 27,5 99,48
août 2018 27,5 99,04
sept. 2018 27,5 98,07
oct. 2018 27,5 97,91
nov. 2018 27,5 97,68
déc. 2018 25 96,4
janv. 2019 25 96,1
févr. 2019 22,5 94,66
mars 2019 30 94,07
avril 2019 32,5 94,39
mai 2019 42,5 93,8
juin 2019 45 93,57
juil. 2019 45 93,82
août 2019 47,5 92,73
sept. 2019 50 91,43
oct. 2019 55 92,02
nov. 2019 55 91,81
déc. 2019 62,5 93,17
janv. 2020 80 93,74
févr. 2020 77,5 94,37
mars 2020 70 93,91
avril 2020 67,5 89,17
mai 2020 57,5 85,74
juin 2020 55 84,65
juil. 2020 52,5 82,51
août 2020 50 81,86
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le secteur de l’hôtellerie résiste mieux qu’aux Antilles

Durant le confinement, la plupart des hôtels ont fermé leurs portes : en avril 2020, seul un tiers des hôtels de Guyane étaient ouverts, un taux cependant supérieur à celui de l’ensemble du pays (23 %). Avec 84 % des établissements ouverts au mois de juin, la reprise est meilleure que celle observée sur la France entière (78 % d’hôtels ouverts) et aux Antilles (54 % pour la Guadeloupe et 70 % pour la Martinique).

Le nombre de nuitées au deuxième trimestre 2020 baisse de 69 % par rapport à la même période de l’année précédente. La baisse d’activité est plus limitée qu’en Guadeloupe et Martinique (- 93 %).

Le confinement accentue le ralentissement des créations d’entreprises

En Guyane, 341 entreprises ont été créées au deuxième trimestre 2020. Les immatriculations baissent de 7,1 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Alors que les créations étaient sur une tendance haussière depuis 2017, elles ralentissent pour le quatrième trimestre consécutif. La fermeture des centres de formalités des entreprises durant le confinement a limité la création d’entreprises entre mars et mai. 71 % des créations du trimestre se concentrent sur le mois de juin. Avec un tiers des créations d’entreprises, les immatriculations de micro-entrepreneurs sont au plus haut depuis 5 ans (+ 5 points par rapport au trimestre précédent et + 14 points par rapport au T2 2019).

Le ralentissement des créations est principalement dû à la forte baisse des immatriculations dans le secteur secondaire (20 % des créations ce trimestre). La construction perd 30 % d’immatriculations par rapport au premier trimestre, l’industrie en perd 28 %. Les immatriculations ralentissent également dans les services (- 5 %). Ce secteur représente 47 % de l’ensemble des créations d’entreprises. Après une forte baisse le trimestre précédent (- 22 %), les créations du secteur du commerce, transports, hébergement et restauration repartent à la hausse (+ 7 %).

Sur un an, les créations d’entreprises chutent de 31 %. Cette baisse est d’autant plus marquée pour les créations hors micro-entrepreneurs (- 43 %). Ce ralentissement est effectif dans tous les secteurs d’activité. Les créations du secteur tertiaire (80 % des créations) ralentissent fortement (- 22 % dans les services et - 24 % dans le commerce, transports et restauration-hébergement) après un premier trimestre déjà en retrait. Les immatriculations dans la construction et l’industrie chutent (- 50 % et - 58 %). La construction était déjà en perte d’attractivité le trimestre précédent. En Martinique et en Guadeloupe la création sur un an est également très touchée (- 37 % et - 32 %). Au niveau national, la création annuelle diminue de 19 %.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100
T1 2011 96,83 91,74
T2 2011 105,71 92,46
T3 2011 101,69 92,78
T4 2011 114,16 92,88
T1 2012 102,54 94,94
T2 2012 145,88 92,64
T3 2012 113,11 92,7
T4 2012 118,39 90,43
T1 2013 104,44 90,79
T2 2013 94,5 91,03
T3 2013 96,19 90,42
T4 2013 116,91 91,92
T1 2014 107,61 92,46
T2 2014 91,75 92,52
T3 2014 95,14 93,76
T4 2014 87,95 93,78
T1 2015 84,99 87,81
T2 2015 79,07 87,93
T3 2015 84,99 88,71
T4 2015 85,41 89,91
T1 2016 78,65 91,2
T2 2016 89,43 96,11
T3 2016 76,32 93,04
T4 2016 73,78 92,44
T1 2017 69,77 95,2
T2 2017 63,21 95,9
T3 2017 73,57 100,49
T4 2017 79,28 107,45
T1 2018 98,1 111,28
T2 2018 95,14 117,15
T3 2018 94,08 117,24
T4 2018 97,46 122,05
T1 2019 100,42 131,47
T2 2019 104,23 135,46
T3 2019 98,52 139,9
T4 2019 90,27 145,3
T1 2020 77,59 127,42
T2 2020 72,09 110,25
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur le marché du travail

Le taux de chômage au sens du BIT a diminué sur les deux premiers trimestres de 2020, mais il s’agit d’une baisse « en trompe-l’oeil ». En effet, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. Au cours des deux premiers trimestres de l’année 2020, la période de confinement a fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, la nette baisse du chômage au sens du BIT début 2020 ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Le champ des taux de chômage localisés couvre à présent les DOM (hors Mayotte) sur une période débutant au premier trimestre 2014.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Encadré 1 - Indicateur du climat des affaires

Élaboré par l’Iedom, l’indicateur du climat des affaires synthétise la perception de la conjoncture économique par les chefs d’entreprises. Etabli à partir des résultats de l’enquête trimestrielle de conjoncture au moyen d’une analyse en composante principale, il est centré autour de 100.

L’indicateur du climat des affaires, après avoir subi une chute historique de 30 points, s’est établi au premier trimestre à 64,2. Il s’agit du plus bas niveau depuis sa création en 2001. Il se redresse légèrement et s’établit à 77,1 points au deuxième trimestre.

Il s’interprète de la manière suivante : plus il est élevé, meilleure est la perception de la conjoncture par les chefs d’entreprises. Un niveau supérieur à 100 signifie que l’opinion des chefs d’entreprises interrogés sur la conjoncture est jugée favorable car supérieure à la moyenne de longue période. Au contraire, un niveau inférieur à 100 signifie que l’opinion des chefs d’entreprises interrogés sur la conjoncture est jugée défavorable car inférieure à la moyenne de longue période.

Encadré 2 - Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes

Dans les économies touchées au printemps par l’épidémie, l’activité se relève progressivement de sa chute du deuxième trimestre, liée à l’instauration des mesures de restrictions sanitaires. Ce rebond prend des configurations qui peuvent varier selon les pays. Dans les pays occidentaux, la demande intérieure s’est redressée avec l’allègement des restrictions et les mesures de soutien aux ménages. De son côté, l’activité chinoise est portée par le dynamisme de sa production et de ses exportations, mais la consommation intérieure reste en retrait. La reprise dans le monde pourrait toutefois ralentir à l’automne, dans un contexte d’incertitudes autour d’une résurgence de l’épidémie qui entraînerait de nouvelles mesures sanitaires, et de la tenue des élections américaines.

Encadré 3 - Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année

Depuis la levée des mesures de restrictions, l’activité a entamé une reprise graduelle. Au troisième trimestre, la plupart des secteurs ont progressivement retrouvé un niveau d’activité proche de celui d’avant-crise, mais certains restent pénalisés par les effets de la crise sanitaire (transport aérien de voyageurs, hébergement et restauration, activités culturelles, …). La consommation des ménages, en net rebond dès la fin du confinement, se serait globalement maintenue durant l’été à un niveau proche de celui d’avant-crise.

Au quatrième trimestre, les incertitudes quant à la résurgence de l’épidémie conduiraient à un essoufflement de la reprise. Les secteurs les plus touchés par la crise pourraient voir leur activité se dégrader du fait des mesures de restrictions, et la consommation pourrait fléchir. En fin d’année, après un vif rebond au troisième trimestre (+ 16 % par rapport au deuxième), le PIB français resterait stable, 5 % environ en dessous de son niveau d’avant-crise. Sur l’année 2020, il se contracterait d’environ 9 %.

Pour comprendre

Les emplois intérimaires sont comptabilisés du point de vue de l’établissement de travail temporaire dont dépend le salarié, et non du point de vue de l’établissement utilisateur. Par conséquent, l’intérim est comptabilisé dans le secteur tertiaire marchand, quel que soit le secteur d’activité de l’établissement utilisateur.

Définitions

Le régime du micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) s'applique aux personnes physiques qui créent, ou possèdent déjà, une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale (hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire.

Résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est en France.

Non résidents : les personnes, quelle que soit leur nationalité, dont le domicile principal est à l’étranger.