En Bretagne, 87 % des habitants résident dans une des 45 aires d’attraction des villes

La Bretagne comprend 45 aires d’attraction des villes (figure 1). Prenant la suite des anciennes aires urbaines, ce nouveau zonage associe des espaces denses en population et en emplois (les pôles), et leurs zones d’influence sur les communes environnantes définies à partir des déplacements domicile-travail (les couronnes). Les pôles et leurs couronnes forment les aires d’attraction des villes. Une couronne est ainsi composée des communes dont plus de 15 % des actifs travaillent dans le pôle (méthodologie).

Les pôles concentrent la moitié des emplois de la région (666 000 sur 1 309 000) et offrent 167 emplois pour 100 actifs occupés résidents. À l’inverse, les couronnes des aires d’attraction, plus résidentielles, offrent moins d’emplois qu’elles n’abritent d’actifs occupés : 69 pour 100. La concentration des emplois dans les pôles est moindre au niveau national (130 emplois pour 100 actifs résidents).

Couvrant près des trois quarts des communes de la région (870 sur 1 208 en 2017), les aires d’attraction des villes regroupent 87,2 % de la population bretonne. Au niveau national, cette proportion est supérieure (93,2 %).

L’aire d’attraction de Rennes est la seule qui dépasse les 700 000 habitants et elle concentre 22,3 % de la population bretonne (figure 2). Les aires d’attraction de Brest, Quimper, Lorient et Saint-Brieuc comptent chacune entre 200 000 et 700 000 habitants. Elles regroupent un peu plus d’un million d’habitants, soit presque le tiers de la population régionale. Six autres aires d’attraction comptent entre 50 000 et 200 000 habitants et rassemblent 17,6 % de la population régionale (583 000 habitants). Enfin, la Bretagne compte 34 aires d’attraction de moins de 50 000 habitants, regroupant au total 542 000 personnes.

Dans la région, la population est relativement peu concentrée dans les pôles. Ainsi, moins d’un tiers de la population y vit contre plus de la moitié au niveau national. Inversement, les couronnes des pôles regroupent plus d’habitants en Bretagne qu’au niveau national (respectivement 55,4 % et 42,5 %).

Par ailleurs, 338 communes sont situées hors de l’attraction des villes. Elles regroupent 12,8 % de la population bretonne (425 000 habitants), soit une proportion presque deux fois supérieure à celle du niveau national (6,7 %). Ces communes s’étendent sur près d’un tiers de la superficie régionale.

Les aires d’attraction les plus peuplées présentent les densités de population les plus élevées. L’aire d’attraction de Brest a la plus forte densité avec 290 habitants par km², celle de Rostrenen a la plus faible (31 hab./km²).

Au sein des 45 aires d’attraction bretonnes, la densité moyenne de population des pôles (521 hab./km²) est bien supérieure à celle des couronnes (106 hab./km²). Celle des communes situées hors attraction des villes est de 53 hab./km².

En Bretagne, la population augmente de 0,6 % par an en moyenne entre 2007 et 2017 (+ 0,5 % en France). La croissance démographique la plus soutenue s’observe au sein de l’aire d’attraction de Rennes (+ 1,3 %). Elle est ensuite la plus dynamique dans les aires de 50 000 à 200 000 habitants (+ 0,6 %), particulièrement dans celles de Vannes (+ 1,1 %) et Vitré (+ 0,7 %). Dans son ensemble, la population des aires de 200 000 à 700 000 habitants augmente de 0,4 %, au même rythme que celle des communes hors attraction des pôles. Enfin, la population des petites aires (moins de 50 000 habitants) progresse de 0,3 % par an en moyenne, avec des évolutions très disparates allant de + 1,5 % pour celle de Baud à – 0,8 % pour celle de Gourin.

Le taux de croissance de la population des couronnes (+ 0,9 % en moyenne par an entre 2007 et 2017) est plus élevé que celui des pôles (+ 0,2 %). Il repose essentiellement sur un excédent migratoire. Au niveau national, la croissance démographique est également plus élevée dans les couronnes (+ 0,7 %) que dans les pôles (+ 0,2 %).