Depuis 2015, le chômage baisse dans toutes les zones d’emploi de la région

Au 4^e trimestre 2019, le taux de chômage au sens du BIT est de 8,1 % de la population active en France et de 7,0 % en Auvergne-Rhône-Alpes. Le chômage se situe en deçà du niveau national dans trois zones d’emploi de la région sur quatre.

Le taux de chômage est le plus faible dans les zones d’emploi rurales de l’ouest de la région et dans celles des Alpes. Ainsi, fin 2019, il est de 4,3 % dans la zone d’emploi de Saint-Flour, soit le deuxième taux le plus bas de France. Ce faible taux de chômage, ainsi que ceux des territoires voisins d’Ussel et d’Aurillac, s’établit dans un contexte de manque de dynamisme économique et démographique, qui se traduit par un reflux de population active. Dans la plupart des territoires alpins, le taux de chômage est faible également, mais les croissances économique et démographique s’accompagnent d’une augmentation de l’emploi. Le niveau de vie élevé dans ces territoires favorise le développement des activités présentielles. Par exemple, dans la zone d’emploi du Mont Blanc, la part de chômeurs au sens du BIT est de 4,6 %.

À l’inverse, le chômage est plus présent dans le sud de la Drôme et de l’Ardèche. Il dépasse en effet 10 % dans les zones d’emploi d’Aubenas et de Bollène-Pierrelatte. Dans ces territoires, l’emploi est pourtant dynamique, mais la population active augmente également à un rythme rapide (respectivement + 8,4 % et + 8,6 % dans ces deux territoires entre 2007 et 2017). La hausse de l’emploi s’avère ainsi insuffisante pour absorber le surplus d’actifs induit par le renouvellement important des générations sur le marché du travail, mais aussi par des arrivées en provenance d’autres départements.

Les territoires centrés sur les plus grandes villes se trouvent dans des situations intermédiaires (6,8 % à Grenoble, 7,0 % à Clermont-Ferrand et 7,2 % à Lyon), sauf dans la zone de Saint-Étienne où le chômage est légèrement plus élevé (8,4 %).

En Auvergne-Rhône-Alpes, au 4^e trimestre 2019, le taux de chômage est très proche de son niveau de début 2003 (7,1 %), malgré de fortes fluctuations sur cette période. En légère progression entre 2003 et 2006 (7,6 % au 1^er trimestre 2006), le taux de chômage diminue jusqu’en 2008 grâce à de nombreuses créations nettes d’emploi (6,0 % au 1^er trimestre). Puis, sous l’effet de la crise économique, il augmente à nouveau et atteint 8,3 % au 1^er trimestre 2010. Après une légère diminution à mi-2011, il repart à la hausse pour atteindre 8,9 % fin 2015. Enfin, entre fin 2015 et fin 2019, une nette accélération des créations d’emploi permet d’enregistrer une diminution du taux de chômage de 1,9 point.

Les zones d’emploi suivent en grande partie ces évolutions. En particulier, sur cette dernière période, le chômage a diminué dans la totalité d’entre elles. Dans la région, c’est dans celles de Bollène-Pierrelatte, Romans-sur-Isère et Bourgoin-Jallieu (figure 1) que ce recul est le plus fort (respectivement – 3,2 points, – 2,7 points et – 2,6 points). Malgré cette baisse, le chômage reste élevé à Bollène-Pierrelatte, qui était le territoire de la région où le chômage avait le plus progressé suite à la crise économique (+ 3,5 points entre le 4^e trimestre 2008 et le 4^e trimestre 2015). À l’inverse, la diminution est plus faible dans les zones d’emploi d’Ussel et de Mâcon (– 1,3 point dans chacun de ces territoires), où le niveau de chômage était déjà peu élevé fin 2015.