Difficultés de logement ; les situations de logement appréciées selon les dimensions proposées par le Conseil national de l’information statistique

Catherine Rougerie (Insee – Direction des Statistiques démographiques et sociales – Département des ressources et des conditions de vie des ménages)

Documents de travail
No F2020-02
Paru le :Paru le09/11/2020
Catherine Rougerie (Insee – Direction des Statistiques démographiques et sociales – Département des ressources et des conditions de vie des ménages)
Documents de travail No F2020-02- Novembre 2020

Depuis la décennie 1990, le service statistique public (SSP) a investi dans la recherche méthodologique sur les difficultés de logement. Ce document rend compte des progrès réalisés dans ce domaine, en rappelant les principaux travaux menés jusqu’au rapport du Conseil national de l’information statistique (Cnis) sur le mal-logement en 2011, puis dans la ligne des préconisations émises par ce dernier.

Le rapport du Cnis de 1996 sur les sans-abri préconisait de décrire les situations de logement sous forme d’un continuum sur diverses dimensions, des situations les plus habituelles et les plus stables, aux plus précaires et aux moins confortables, sans créer une catégorie à part des exclus du logement, ni mettre en place un dispositif statistique ad hoc, distinct de celui qui sert à décrire le reste de la population. Cette démarche a été poursuivie.

Entre le milieu des années 2000 et le début des années 2010, le nombre de sans-domicile et de sans-abri a augmenté, tandis que celui des personnes en hébergement contraint est sans doute plutôt resté stable. Les personnes qui vivent dans un logement présentant au moins deux défauts graves de confort sont plus nombreuses en 2013 qu’en 2006, alors que leur nombre avait baissé dans la première moitié des années 2000, et la baisse régulière du surpeuplement connue depuis les années 1980 connaît un coup d’arrêt dans l’habitat collectif.