L’amélioration sur le marché du travail se confirme Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2019

Pour le deuxième trimestre consécutif, l’emploi salarié total (avertissement) est en légère hausse en Centre-Val de Loire : + 0,1 % après + 0,2 % au premier trimestre. Le nombre de salariés s’établit à 910 100. Pour la France hors Mayotte, les effectifs continuent leur progression (+ 0,2 %) depuis le deuxième trimestre 2015.

L’évolution favorable de l’emploi public (+ 0,4 %) soutient cette tendance. L’emploi privé qui représente trois salariés sur quatre (690 000 salariés) (figure 1), reste stable.

La construction et l’industrie continuent à gagner des salariés (respectivement + 100 et + 200 salariés), soit une hausse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Le secteur tertiaire marchand hors intérim stagne après un trimestre de forte augmentation de ses effectifs (+ 1 500 salariés). Enfin, après quatre trimestres consécutifs en repli, le tertiaire non marchand se redresse (+ 0,2 %). Les effectifs de ce secteur représentent 33 % de l’emploi (298 300 salariés) (figure 2).

La croissance de l’emploi salarié total dans la région ce semestre compense les baisses du dernier semestre 2018. Sur un an, l’emploi salarié total de la région progresse (+ 0,2 %), mais à un rythme moindre qu’au niveau national (+ 1,1 %).

L’emploi intérimaire se stabilise en Centre-Val de Loire au deuxième trimestre, mais reste à un niveau très élevé par rapport aux dix dernières années (figure 3).

En France hors Mayotte, l’emploi temporaire est en retrait (- 0,2 %) avec 1 700 intérimaires de moins, après la nette hausse du début d’année (+ 1,3 %).

Par rapport au deuxième trimestre 2018, la réduction de ces emplois est plus conséquente au niveau régional que national (respectivement - 4,4 % et - 0,7 %), pour s’établir à 37 400.

Seuls les effectifs salariés du Cher ont diminué ce trimestre (- 0,4 %) (figure 4) et compensent la hausse du trimestre précédent. Cette évolution est principalement due à une perte de 200 salariés dans l’intérim. À l’inverse, le Loiret enregistre la plus forte croissance de la région (+ 0,3 %), soit une hausse de 720 salariés, en partie grâce à l’intérim (+ 2,6 %, soit 370 salariés de plus) et à l’industrie (+ 0,6 %, soit + 230 salariés).

Les emplois salariés progressent également dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher (+ 0,2 % pour les deux départements) et pour l’Eure-et-Loir (+ 0,1 %). L’Indre-et-Loire connaît un léger sursaut dans le secteur du tertiaire non marchand avec + 0,3 % (250 emplois supplémentaires), tandis que le Loir-et-Cher réalise son progrès le plus important dans le domaine de la construction (+ 1,0 %).

Sur l’année, l’Indre-et-Loire consolide sa croissance (+ 1,0 %). Le Loir-et-Cher et le Loiret manifestent un développement plus modéré (respectivement + 0,2 % et + 0,1 %), lorsque les effectifs salariés des autres départements se contractent.

Le taux de chômage en Centre-Val de Loire diminue de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et atteint 8,0 %, taux le plus faible depuis huit ans.

La tendance est la même en France hors Mayotte (- 0,2 point), dont le taux de 8,2 % retrouve le niveau du premier trimestre 2009 (figure 5).

Le repli régional profite aux six départements de la région, en particulier pour l’Indre (- 0,3 point) (figure 6).

En un an, le taux de chômage recule de 0,5 point en Centre-Val de Loire, légèrement moins qu’en France hors Mayotte (- 0,6 point). Au sein de la région, l’Indre et le Cher présentent la dynamique la plus favorable (- 0,7 point), même si ce dernier reste le département le plus touché de la région (8,7 % de chômeurs).

Au deuxième trimestre 2019, 217 300 demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C sont inscrits à Pôle emploi en Centre-Val de Loire. Leur nombre baisse par rapport au trimestre précédent après un début d’année stable. Sur un an, le repli est plus important, comme au niveau national (- 0,9 %) (figure 7).

Pour la région, cette dynamique résulte à la fois d’une diminution du nombre d’entrées sur les listes de Pôle emploi par rapport au premier trimestre (- 0,3 %), et d’une amplification des sorties (+ 1,7 %). Toutes les classes d’âges sont concernées par la baisse, hormis chez les 50 ans et plus où la demande d’emplois est stable.

La situation des inscrits depuis plus d’un an s’améliore (- 0,4 %) ce trimestre, mais se détériore par rapport à la situation il y a un an (+ 0,6 %).

Les autorisations de construction de logements, en données cumulées sur douze mois, progressent au deuxième trimestre (+ 1,4 %). À l’inverse, en France hors Mayotte, elles se réduisent légèrement (- 0,4 %).

Sur un an, ces autorisations de construction subissent néanmoins un revers, moins prononcé qu’au niveau national (respectivement - 1,1 % et - 7,2 %).

Dans la région, le développement du nombre de logements autorisés ce trimestre est impulsé par une importante hausse des logements collectifs (+ 9,0 %) qui représentent 42 % des autorisations. En revanche, le nombre de logements individuels recule de 4,3 %.

Au deuxième trimestre, les volumes de logements commencés restent stables après le point bas de décembre 2018, tandis que le repli se poursuit au niveau national (- 1,4 %) (figure 8).

En un an, le volume des mises en chantier régresse, de façon plus marquée en Centre-Val de Loire qu’en France hors Mayotte (respectivement - 9,1 % et - 5,0 %).

En Centre-Val de Loire, le nombre de créations d’entreprises, y compris micro-entrepreneurs, poursuit son essor pour atteindre un total de 5 200 unités et approche le point haut du premier trimestre 2010 (5 300). Cette augmentation de 4,3 % est supérieure à celle observée au niveau national (+ 1,0 %) (figure 9).

Les secteurs du commerce et des services sont les moteurs de ce dynamisme (respectivement + 5,7 % et + 5,8 %). Ceux de l’industrie et de la construction sont en perte de vitesse (respectivement - 5,4 % et - 2,2 %) mais représentent des volumes bien plus faibles.

Sur les douze derniers mois, la croissance des créations reste forte dans tous les secteurs, aussi bien au niveau régional que national (respectivement + 19,8 % et + 15,5 %).

Au deuxième trimestre 2019, la tendance régionale à la hausse observée depuis mi-2018 prend fin. Les défaillances d’entreprises se rétractent pour atteindre 1 840 en données cumulées sur un an, soit une baisse de 3,7 % par rapport au trimestre précédent.

Le niveau national enregistre également une contraction dans des proportions légèrement moindres (- 2,9 % ce trimestre) (figure 10).

Néanmoins, les défaillances progressent dans les secteurs de l’industrie, des transports ainsi que de l’hébergement et restauration.

Comparé au même trimestre de l’année précédente, le nombre de défaillances s’accroît cependant (+ 3,4 %). À l’inverse, au niveau de la France entière, la situation s’améliore de façon importante (- 4,7 %).

La fréquentation hôtelière enregistre ce trimestre une amélioration par rapport au même trimestre de l’année précédente (+ 2,4 %) : elle atteint 1,8 million de nuitées (avertissement).

Au niveau de la France entière, la progression du nombre de nuitées est équivalente (+ 2,4 %) (figure 11).

Cette évolution régionale est due à une augmentation conjointe de la fréquentation de la clientèle résidente (+ 2,1 %), qui représente 77 % des nuitées, et de la clientèle non-résidente (+ 3,4 % de nuitées).

Comme au deuxième trimestre 2018, la clientèle d’affaires représente environ une nuitée sur deux.

Au deuxième trimestre, les échanges commerciaux restent dynamiques. Les importations augmentent légèrement, à 5,2 milliards d’euros et les montants enregistrés pour les exportations restent stables (5,1 milliards). La balance commerciale devient cependant déficitaire (- 110 millions d’euros), pour la première fois depuis 2016.

En cumul sur un an, les échanges commerciaux continuent leur ascension, avec un gain de 2,2 % pour les exportations et de 6,0 % pour les importations. Le solde commercial reste positif (370 millions d’euros), mais se dégrade, désormais inférieur à celui de la période précédente (1,1 milliard d’euros).