Insee Conjoncture CorseUne situation contrastée au 2nd trimestre Note de conjoncture régionale - 2ᵉ trimestre 2019

Marie-Pierre Nicolai (Insee)

Au 2nd trimestre 2019, la progression de l’emploi salarié ralentit en Corse, mais reste notable. Elle affiche + 0,4 % par rapport au 1er trimestre dans un contexte national de croissance modérée. Au cours du trimestre, l’emploi reste stable dans la construction, ralentit sérieusement dans le tertiaire marchand et progresse légèrement dans le tertiaire non marchand. Par ailleurs, le taux de chômage insulaire s’établissant à 8,6 % de la population active se rapproche du niveau national (8,5 %) et atteint, pour la 1ère fois depuis 2010, un niveau inférieur à 9 %. La demande d’emploi baisse pour tous les publics. Dans la construction, les autorisations délivrées régressent ce trimestre alors que les mises en chantier demeurent bien orientées. Les créations d’entreprises ralentissent par rapport au trimestre précédent et les défaillances s’accentuent. Le transport de passagers recule pour le 2nd trimestre consécutif alors que le trafic de marchandises progresse par rapport au trimestre précédent. Enfin, les hôtels enregistrent une baisse de fréquentation.

Insee Conjoncture Corse
No 27
Paru le :Paru le09/10/2019
Marie-Pierre Nicolai (Insee)
Insee Conjoncture Corse No 27- Octobre 2019

La croissance de l’emploi ralentit au deuxième trimestre

Ce trimestre, la Corse dénombre 116 119 emplois salariés, soit une hausse de + 0,4 % par rapport au 1er trimestre 2019. L’évolution ralentit nettement dans le secteur privé (+ 0,4 % après + 2,0 %) et reste stable dans le secteur public (+ 0,4 % après + 0,3 %), dans un contexte national de croissance modérée de l’emploi salarié (+ 0,2 %).

Sur un an, l’emploi régional gagne 1 660 salariés (+ 1,5 %), dont 1 280 dans le secteur privé (+ 1,6 %). Au niveau national l’emploi privé progresse de 1,3 % sur l’année (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,12 100,19 100,34 100,26
T2 2011 100,65 100,33 101 100,44
T3 2011 100,87 100,24 101,05 100,4
T4 2011 100,75 100,3 100,87 100,42
T1 2012 101,32 100,31 101,6 100,38
T2 2012 101,3 100,28 101,48 100,32
T3 2012 101,5 100,14 101,57 100,07
T4 2012 101,9 100,03 101,9 99,94
T1 2013 101,83 99,96 101,75 99,82
T2 2013 101,87 99,86 101,56 99,58
T3 2013 102,11 100,05 101,88 99,76
T4 2013 102,69 100,37 102,33 99,95
T1 2014 103,15 100,41 102,66 99,9
T2 2014 103,3 100,44 102,79 99,94
T3 2014 103,44 100,32 102,58 99,75
T4 2014 103,47 100,43 102,52 99,83
T1 2015 103,6 100,38 102,54 99,78
T2 2015 103,88 100,62 103 100
T3 2015 104,31 100,69 103,53 100,1
T4 2015 104,42 100,89 103,45 100,35
T1 2016 104,78 101,03 104,11 100,52
T2 2016 105,36 101,31 104,9 100,83
T3 2016 105,84 101,59 105,44 101,13
T4 2016 105,39 101,71 105,4 101,27
T1 2017 106,28 102,1 106,64 101,72
T2 2017 106,97 102,46 107,45 102,15
T3 2017 106,53 102,67 107,05 102,47
T4 2017 106,69 103,06 107,41 103,03
T1 2018 108,09 103,25 109,32 103,29
T2 2018 109,06 103,3 110,64 103,43
T3 2018 109,07 103,49 110,55 103,65
T4 2018 108,56 103,75 109,74 103,99
T1 2019 110,19 104,17 111,91 104,53
T2 2019 110,64 104,41 112,36 104,77
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi marque le pas dans l’industrie (+ 0,3 %) après deux trimestres de hausse consécutive. Si l’activité est soutenue, ce trimestre, dans le secteur de fabrication de denrées alimentaires et boissons (+ 1,9 %), elle demeure stable dans l’industrie extractive-énergie-eau & gestion des déchets (+ 0,2 %). Elle diminue plus nettement dans la fabrication d’autres produits industriels (- 1,5 %). L’emploi est en léger retrait dans les autres sous secteurs industriels moins représentés en région. Sur un an le secteur industriel crée 220 emplois sur l’île.

L’emploi est stable dans la construction ce trimestre (0,0 %) , contrastant ainsi avec la dynamique créatrice des trimestres précédents. Sur un an, ce secteur affiche tout de même, plus de 540 créations d’emplois salariés.

Dans le tertiaire marchand, la croissance ralentit sérieusement au cours du trimestre (+ 0,4 %). Le secteur le plus dynamique est celui des activités de transport et entreposage (+ 1,6 %).

Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand progresse de 0,8 %. Les créations annuelles sont portées par le secteur du commerce et réparations automobiles (171) ainsi que par les activités financières et d’assurance (120), le transport et entreposage (85) et l’information et communication (61).

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi progresse légèrement sur le trimestre et affiche une augmentation de 0,7 % sur l’année (figure 2).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,28 101,78 100,3 99,59
T2 2011 101,13 102,87 100,87 99,7
T3 2011 101,28 103,4 100,7 100,02
T4 2011 101,29 103,89 100,39 99,81
T1 2012 102,4 104,26 101,17 100,14
T2 2012 102,51 104,73 100,73 100,48
T3 2012 101,91 104,13 101,09 100,87
T4 2012 102,2 103,45 101,47 101,47
T1 2013 100,89 103,66 101,41 101,78
T2 2013 100,53 104,75 101,17 102,04
T3 2013 100,71 104,88 101,45 102,36
T4 2013 99,48 104,93 102,21 103,25
T1 2014 99,16 105,67 102,61 103,77
T2 2014 98,2 105,04 103,1 104
T3 2014 96,29 104,73 103,19 104,73
T4 2014 95,33 104,85 103,06 105,12
T1 2015 94,19 105,07 103,5 105,4
T2 2015 92,77 105,48 104,17 105,44
T3 2015 91,73 105,75 105,1 105,47
T4 2015 90,27 105,45 105,43 105,9
T1 2016 89,51 106,29 106,18 105,64
T2 2016 89,27 107,21 106,86 106,12
T3 2016 89,26 108,85 107,74 106,46
T4 2016 89,18 107,98 107,34 105,7
T1 2017 89,51 106,29 108,58 105,74
T2 2017 89,75 107,81 109,97 105,87
T3 2017 88,92 107,83 109,58 105,17
T4 2017 90,31 106,53 109,87 105
T1 2018 91,64 107,67 112,51 105,07
T2 2018 92,5 109,53 114,11 104,97
T3 2018 93,73 108,92 113,47 105,14
T4 2018 94,94 110,67 111,91 105,08
T1 2019 97,27 112,77 114,55 105,29
T2 2019 97,29 113,16 114,98 105,67
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Corse

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement d’emploi

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d'outre-mer (hors Mayotte) et à l'ensemble de l'emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN (en savoir plus).

Le ralentissement se vérifie dans les deux départements. La croissance est de 0,1 % en Haute-Corse. La Corse-du-sud reste plus dynamique même si la progression de l’emploi salarié est deux fois inférieure à celle du précédent trimestre (+ 0,7 % contre 1,5 %). Sur un an, l’emploi salarié reste tout de même bien orienté dans les deux départements, avec un solde positif de 1,5 % en Corse-du-sud et 1,4 % en Haute-Corse.

Le taux de chômage en baisse

Au 2nd trimestre 2019, le taux de chômage insulaire s’établit à 8,6 % de la population active, en baisse de 0,4 point par rapport au précédent trimestre (figure 3). C’est la première fois, depuis 2010 que le taux de chômage régional est inférieur à 9 %, se rapprochant ainsi du niveau national.

En France, le taux de chômage au sens du BIT diminue de 0,2 point, il s’établit à 8,5 % de la population active.

L’embellie profite aux deux départements. En Corse-du-sud le taux de chômage perd 0,4 point par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 8,1 %. En Haute-Corse il régresse de 0,5 point, pour atteindre ce trimestre 9,1 % de la population active. La baisse annuelle du taux de chômage est plus rapide en Corse (- 0,8 point) qu’en France (- 0,6 point).

Figure 3Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Corse France hors Mayotte
T4 2010 9 9,2
T1 2011 9,1 9,1
T2 2011 9 9,1
T3 2011 9,2 9,2
T4 2011 9,3 9,3
T1 2012 9,3 9,5
T2 2012 9,5 9,7
T3 2012 9,4 9,8
T4 2012 9,9 10,1
T1 2013 10,1 10,3
T2 2013 10,3 10,4
T3 2013 10,3 10,3
T4 2013 10,3 10,1
T1 2014 10,2 10,1
T2 2014 10,5 10,2
T3 2014 10,8 10,3
T4 2014 11 10,4
T1 2015 11 10,3
T2 2015 11,2 10,5
T3 2015 11,1 10,4
T4 2015 10,7 10,2
T1 2016 10,7 10,2
T2 2016 10,5 10
T3 2016 10,4 10
T4 2016 10,5 10
T1 2017 10,1 9,6
T2 2017 9,9 9,5
T3 2017 10,1 9,6
T4 2017 9,5 8,9
T1 2018 9,8 9,2
T2 2018 9,4 9,1
T3 2018 9,2 9,1
T4 2018 9,1 8,8
T1 2019 9 8,7
T2 2019 8,6 8,5
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Diminution généralisée des inscriptions à Pôle emploi

En moyenne au 2nd trimestre 2019 en Corse, 21 520 personnes sont inscrites à Pôle emploi (catégorie A, B et C) et sont tenues de rechercher activement un emploi (données corrigées des variations saisonnières). Le nombre d’inscrits diminue encore nettement ce trimestre de 2,9 %, suivant ainsi une tendance nationale également orientée à la baisse (- 0,4 %). Sur une année la diminution s’établit à - 3,7 % en Corse contre - 0,9 % en France.

La tendance profite aux deux départements mais, la diminution des demandeurs d’emplois est plus rapide en Corse-du-Sud s’établissant à - 3,5 % contre - 2,5 % en Haute-Corse. Sur un an le nombre de demandeurs d’emploi diminue respectivement de 3,5 % et 3,9 % dans les deux départements.

La baisse trimestrielle du nombre d’inscrits concerne toutes les tranches d’âges et l’embellie profite autant aux hommes (- 3 %) qu’aux femmes (- 2,9 %). Les inscriptions diminuent de 3,9 % chez les moins de 25 ans, elles régressent aussi nettement chez les personnes de 25 à 49 ans (- 3 %) et chez les 50 ans et plus (- 2,4 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an diminue ce trimestre plus rapidement que celui des personnes inscrites depuis moins d’un an (- 4,3 % contre - 2,3 %). Sur un an, cette diminution s’établit respectivement à - 4,3 % et - 3,4 %.

Autorisations et mises en chantier, des évolutions contrastées

Le nombre de logement autorisés à la construction, en cumul annuel, régresse ce trimestre (- 4,1 %) pour s’établir à 6 400 permis fin juin. Les autorisations diminuent surtout en Haute-Corse (- 8,0 %), elles demeurent stables en Corse-du-sud (0,4 %). Sur un an, les autorisations de construire progressent de 13,9 % (figure 4).

Le nombre de logements commencés demeure bien orienté (+ 5,0 %) ce trimestre, avec 4 900 mises en chantier en cumul annuel. La dynamique profite aux 2 départements, avec une accélération en Haute-Corse, où le nombre de logements commencés progresse plus vite (+ 6,8 %) qu’en Corse-du-sud (+ 3,6 %). Sur un an, la progression est de 22,9 %.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,53 101,59
févr. 2011 88,24 101,8
mars 2011 89,71 101,24
avril 2011 89,71 101,05
mai 2011 89,71 102,66
juin 2011 92,65 102,92
juil. 2011 88,24 103,1
août 2011 86,76 104,3
sept. 2011 91,18 105,85
oct. 2011 91,18 106,54
nov. 2011 91,18 107,57
déc. 2011 89,71 108,66
janv. 2012 88,24 108,45
févr. 2012 86,76 108,64
mars 2012 89,71 108,6
avril 2012 89,71 109,06
mai 2012 86,76 107,66
juin 2012 83,82 107,15
juil. 2012 88,24 106,38
août 2012 88,24 106,54
sept. 2012 86,76 104,34
oct. 2012 86,76 103,84
nov. 2012 86,76 102,77
déc. 2012 86,76 100,96
janv. 2013 88,24 101,07
févr. 2013 92,65 102,56
mars 2013 92,65 102,87
avril 2013 92,65 101,17
mai 2013 91,18 99,22
juin 2013 89,71 97,5
juil. 2013 86,76 95,53
août 2013 83,82 92,45
sept. 2013 76,47 90,96
oct. 2013 70,59 90,37
nov. 2013 67,65 89,57
déc. 2013 64,71 88,67
janv. 2014 61,76 86,6
févr. 2014 57,35 83,55
mars 2014 48,53 82,63
avril 2014 48,53 81,39
mai 2014 48,53 81,39
juin 2014 48,53 81,46
juil. 2014 51,47 81,83
août 2014 52,94 81,58
sept. 2014 52,94 81,73
oct. 2014 52,94 80,83
nov. 2014 52,94 79,88
déc. 2014 52,94 79,78
janv. 2015 50 79,55
févr. 2015 48,53 79,02
mars 2015 52,94 78,12
avril 2015 52,94 79,09
mai 2015 52,94 78,56
juin 2015 52,94 79,46
juil. 2015 50 79,27
août 2015 51,47 80,24
sept. 2015 51,47 81,08
oct. 2015 55,88 81,71
nov. 2015 72,06 83,7
déc. 2015 108,82 84,92
janv. 2016 108,82 85,25
févr. 2016 116,18 86,72
mars 2016 114,71 87,01
avril 2016 119,12 87,98
mai 2016 116,18 89,97
juin 2016 116,18 90,33
juil. 2016 113,24 91,25
août 2016 110,29 92,36
sept. 2016 111,76 94,52
oct. 2016 110,29 95,26
nov. 2016 95,59 96,14
déc. 2016 61,76 97,21
janv. 2017 67,65 97,92
févr. 2017 66,18 98,03
mars 2017 70,59 100,15
avril 2017 67,65 100
mai 2017 72,06 100,8
juin 2017 75 101,85
juil. 2017 91,18 103,21
août 2017 91,18 103,61
sept. 2017 91,18 103,8
oct. 2017 89,71 104,2
nov. 2017 89,71 103,25
déc. 2017 88,24 102,96
janv. 2018 83,82 103,13
févr. 2018 82,35 103,69
mars 2018 77,94 102,27
avril 2018 77,94 102,22
mai 2018 82,35 101,89
juin 2018 82,35 100,48
juil. 2018 72,06 99,1
août 2018 72,06 98,66
sept. 2018 80,88 97,73
oct. 2018 82,35 97,52
nov. 2018 89,71 97,29
déc. 2018 92,65 95,97
janv. 2019 94,12 95,64
févr. 2019 97,06 94,29
mars 2019 98,53 93,83
avril 2019 101,47 94,21
mai 2019 97,06 93,64
juin 2019 94,12 93,58
juil. 2019 95,59 93,85
août 2019 95,59 93,04
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 4Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Ralentissement des créations d’entreprises

Au cours du 2nd trimestre 2019, 1 193 entreprises ont été créées en Corse (données corrigées des variations saisonnières). Cette diminution de - 2,4 %, par rapport au 1er trimestre (figure 5) est principalement imputable aux secteurs du commerce-transport-hébergement&restauration (- 6,5 %) et de la construction (- 9,4 %). Par rapport au 2nd trimestre 2018 les créations d’entreprises augmentent de 8,9 % en Corse et de 15,5 % au niveau national.

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Corse hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Corse y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 98,89 99,21 94,05 91,58
T2 2011 99,11 98,32 96,59 91,91
T3 2011 105,57 99,03 93,47 91,78
T4 2011 98,89 99,02 92,59 92,67
T1 2012 92,2 94,8 99,22 94,08
T2 2012 94,43 91,64 95,61 91,78
T3 2012 87,53 92,21 89,96 91,48
T4 2012 103,34 93,14 93,27 89,91
T1 2013 109,8 100,2 92,4 90,69
T2 2013 108,02 101,18 88,99 90,02
T3 2013 115,14 101,65 92,01 89,4
T4 2013 117,37 104,07 90,45 91,62
T1 2014 105,57 103,69 91,72 92,16
T2 2014 113,59 103,15 97,37 91,71
T3 2014 121,38 101,94 93,37 93,19
T4 2014 107,13 103,49 89,96 93,44
T1 2015 111,36 110,96 84,31 87,64
T2 2015 122,27 115,42 91,52 87,18
T3 2015 121,16 118,27 85,77 88,02
T4 2015 127,84 120,47 90,25 89,5
T1 2016 130,73 122,63 96,88 90,84
T2 2016 134,52 127,94 92,98 95,05
T3 2016 132,96 130,1 88,11 92,26
T4 2016 134,52 127,02 89,18 92,18
T1 2017 131,18 129,94 94,05 95,18
T2 2017 141,65 130,63 96,69 94,72
T3 2017 138,75 135,65 92,2 99,74
T4 2017 161,02 142,39 105,17 107,49
T1 2018 152,56 143,48 110,23 111,32
T2 2018 148,55 148,77 106,82 115,17
T3 2018 151 148,02 102,92 116,21
T4 2018 163,92 151,29 107,99 122,05
T1 2019 183,3 156,89 119,1 131,7
T2 2019 183,52 160,72 116,28 133,02
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Cumulées sur un an, 4 601 créations d’entreprises sont enregistrées dans la région (données brutes), soit une hausse de 2,3 % par rapport au précédent trimestre et une croissance de 8,3 % sur une année.

La Corse enregistre ce trimestre 824 créations d’entreprises « classiques » (hors micro-entreprises), soit + 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Cela contraste avec le niveau national (+ 2,4 %). Néanmoins, par rapport au 2nd trimestre 2018, le nombre de créations d’entreprises classiques progresse trois fois plus vite en Corse (+ 23,5 %) qu’en France (+ 8,0 %). Les créations sous le régime du micro-entrepreneur diminuent ce trimestre de - 7,8 %. Ces 368 nouvelles micro-entreprises représentent 30,1 % de l’ensemble des créations d’entreprises régionales.

Les défaillances d’entreprises en nette augmentation

Les défaillances d’entreprises augmentent également ce trimestre. Cumulées sur 12 mois, la Corse enregistre fin juin, 444 défaillances d’entreprises, soit une hausse de 6,5 % par rapport à la fin mars. Les secteurs les plus impactés demeurent ceux de la construction et de l’hébergement-restauration, ils représentent respectivement 26 % et 21 % de ces défaillances.

Sur le trimestre, les défaillances d’entreprises augmentent nettement en Haute-Corse (+ 15,5 %) et diminuent légèrement en Corse-du-sud (- 1,3 %).

Sur un an, le nombre de défaillances d’entreprises cumulé croît de 11 % en Corse. Il progresse de 19,3 % en Haute-Corse contre 3,8 % en Corse-du-sud (figure 6).

Figure 6Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,78 100,05
févr. 2011 97,57 100,01
mars 2011 95,14 99,36
avril 2011 97,26 98,97
mai 2011 96,66 100,3
juin 2011 89,67 99,27
juil. 2011 89,36 98,66
août 2011 87,23 98,73
sept. 2011 84,8 98,35
oct. 2011 85,71 98,49
nov. 2011 86,02 98,79
déc. 2011 88,45 98,61
janv. 2012 86,32 99,39
févr. 2012 88,45 99,42
mars 2012 89,36 98,69
avril 2012 89,97 98,95
mai 2012 89,06 97,57
juin 2012 93,31 97,65
juil. 2012 94,83 99
août 2012 96,05 98,83
sept. 2012 97,26 98,38
oct. 2012 98,18 99,98
nov. 2012 95,74 100,13
déc. 2012 97,87 101,27
janv. 2013 103,95 101,04
févr. 2013 99,7 100,84
mars 2013 96,96 100,65
avril 2013 95,74 101,76
mai 2013 97,57 102,02
juin 2013 100,61 102,37
juil. 2013 101,52 103,12
août 2013 102,74 103,02
sept. 2013 109,42 103,82
oct. 2013 106,38 103,76
nov. 2013 106,08 103,59
déc. 2013 107,6 103,65
janv. 2014 104,26 103,82
févr. 2014 107,6 104,8
mars 2014 110,33 104,77
avril 2014 110,64 104,96
mai 2014 112,16 104,53
juin 2014 116,72 104,7
juil. 2014 115,81 104,7
août 2014 115,5 104,71
sept. 2014 113,68 105
oct. 2014 114,89 104,8
nov. 2014 114,29 104,87
déc. 2014 109,73 103,43
janv. 2015 107,9 103,92
févr. 2015 109,42 103,76
mars 2015 111,85 105,63
avril 2015 114,29 105,72
mai 2015 112,16 103,53
juin 2015 107,6 104,99
juil. 2015 103,04 104,53
août 2015 103,04 104,12
sept. 2015 102,13 104,29
oct. 2015 103,34 102,87
nov. 2015 106,08 103,15
déc. 2015 104,86 104,44
janv. 2016 103,95 103,2
févr. 2016 105,47 102,56
mars 2016 105,17 101,22
avril 2016 106,69 100,17
mai 2016 112,77 102,61
juin 2016 117,93 101,2
juil. 2016 128,27 99,75
août 2016 125,53 99,61
sept. 2016 129,79 98,56
oct. 2016 131,31 98,25
nov. 2016 136,17 97,8
déc. 2016 137,39 96,21
janv. 2017 137,69 95,95
févr. 2017 138,91 95,01
mars 2017 137,99 94,82
avril 2017 134,95 93,56
mai 2017 134,35 93,54
juin 2017 125,53 92,43
juil. 2017 121,88 92,05
août 2017 121,58 92,12
sept. 2017 119,76 91,03
oct. 2017 122,19 90,71
nov. 2017 120,36 90,09
déc. 2017 124,92 90,3
janv. 2018 126,75 89,51
févr. 2018 126,44 89,03
mars 2018 124,01 87,99
avril 2018 122,8 88,21
mai 2018 117,02 87,33
juin 2018 121,58 87,41
juil. 2018 125,23 87,82
août 2018 125,23 88,29
sept. 2018 125,84 88,61
oct. 2018 125,53 89,5
nov. 2018 126,75 89,43
déc. 2018 121,28 89,57
janv. 2019 124,01 90,25
févr. 2019 121,58 90,15
mars 2019 126,75 89,75
avril 2019 129,79 89,93
mai 2019 136,17 89,66
juin 2019 134,95 88,74
juil. 2019 132,52 88,53
  • Notes : données mensuelles brutes au 25 septembre 2019, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 6Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 25 septembre 2019, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Le trafic des marchandises progresse à nouveau

Au 2nd trimestre 2019, le trafic total dans le transport maritime de fret, s’établit à 599 250 tonnes transportées.

En glissement annuel, il progresse de + 0,7 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Le transport de ciment augmente de 0,5 %, et les trafics de gaz et hydrocarbures de 4,7 %. En revanche, le transport de roll dimininue légèrement de 0,3 %. En glissement annuel, le transport global de marchandises est stable sur un an (+ 0,1 %). Par rapport au 2nd trimestre 2018, Les échanges bruts de roll avec l’Italie, diminuent de 3,0 %.

Figure 7Évolution du trafic de marchandises

Indice base 100 au T1 2012
Évolution du trafic de marchandises (Indice base 100 au T1 2012)
Ciment Gaz et hydrocarbures Roll
2012T1 100 100 100
2012T2 95 99 98
2012T3 97 96 97
2012T4 96 93 97
2013T1 90 87 94
2013T2 85 83 94
2013T3 81 87 92
2013T4 81 89 92
2014T1 77 87 91
2014T2 74 84 91
2014T3 74 82 90
2014T4 72 80 90
2015T1 76 85 91
2015T2 86 87 90
2015T3 92 87 91
2015T4 99 89 91
2016T1 100 84 91
2016T2 101 82 92
2016T3 101 78 93
2016T4 98 73 95
2017T1 100 72 98
2017T2 97 72 100
2017T3 97 75 99
2017T4 101 78 99
2018T1 99 80 100
2018T2 101 79 99
2018T3 98 75 100
2018T4 95 73 100
2019T1 96 70 101
2019T2 97 74 101
  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 7Évolution du trafic de marchandises

  • Note : données trimestrielles. Chaque point représente le cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Le trafic de passagers orienté à la baisse pour le 2nd trimestre consécutif

Le trafic de passagers diminue de - 1,0 % ce trimestre, prolongeant ainsi la tendance du 1er trimestre 2019. Le nombre de voyageurs aériens augmente de 3 %, contrastant avec la chute du maritime qui recule de 5,8 %. Après un mois d’avril prometteur (+ 7,5 %) englobant le week-end pascal et les vacances de printemps, le trafic du mois de mai (- 15,5 %), enregistre sa plus forte baisse par rapport à la même période, un an auparavant. L’aérien recule en mai de - 7,2 % et le maritime de - 26,2 % (figure 8).

Figure 8Évolution du trafic de passagers

%
Évolution du trafic de passagers (%)
Aérien Maritime Ensemble
Janvier 1,3 -2,7 -0,3
Février 2,1 3,7 2,7
Mars -5,9 -2,8 -4,6
Avril 10,0 4,2 7,5
Mai -7,2 -26,2 -15,8
Juin 7,3 5,3 6,4
  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Figure 8Évolution du trafic de passagers

  • Note : Évolution par rapport au même mois de l’année précédente.
  • Source : Observatoire régional des transports de la Corse.

Le mois de juin affiche malgré tout une progression du trafic de + 6,4 %. Ce trimestre, la fréquentation des croisiéristes diminue également de -10,3 % par rapport au 2nd trimestre 2018. Ils sont 322 530 à avoir débarqué en Corse.

La fréquentation diminue dans les hôtels

Ce trimestre, en glissement annuel, la fréquentation hôtelière régionale perd 1,6 % par rapport au trimestre précédent, contrairement à la France où elle progresse de 0,6 %.

Par rapport au 2nd trimestre 2018, le nombre de nuitées diminue de 4,9 %. Les mois de mai et juin enregistrent une chute de fréquentation de 9 % et 3 % par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Sur ces deux mois, la fréquentation étrangère chute de 10 % mensuellement et n’est pas compensée par la fréquentation de la clientèle française (respectivement -8 % en mai et 0 % en juin) (figure 9).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2011)
Corse France entière
2011T4 100,00 100,00
2012T1 99,98 100,42
2012T2 98,39 100,07
2012T3 100,33 99,79
2012T4 100,94 99,89
2013T1 101,00 99,78
2013T2 101,62 99,65
2013T3 101,75 99,61
2013T4 101,77 99,43
2014T1 101,75 98,91
2014T2 101,02 98,90
2014T3 98,37 98,87
2014T4 98,30 99,15
2015T1 97,84 99,45
2015T2 97,82 99,65
2015T3 100,77 100,15
2015T4 100,82 99,42
2016T1 100,93 99,80
2016T2 101,37 98,87
2016T3 103,59 97,67
2016T4 104,35 98,72
2017T1 104,61 99,31
2017T2 106,25 100,94
2017T3 108,02 102,67
2017T4 108,52 103,80
2018T1 108,38 104,78
2018T2 109,71 105,17
2018T3 110,05 105,84
2018T4 109,85 106,17
2019T1 110,20 105,99
2019T2 108,42 106,66
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2011.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.
Avertissement - Fréquentation touristique - révision des séries concernant les hôtels à partir du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d'une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d'imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n'a pas d'impact sur les évolutions (en savoir plus). En raison de sa particularité, la Corse, bénéficie d’une méthode de redressement spécifique. Celle-ci est utilisée dans cette note de conjoncture. Les données présentées sur insee.fr sont issues de la méthode nationale.

La croissance française résiste au ralentissement mondial

Malgré un contexte international morose, l’activité française a résisté au deuxième trimestre 2019 (+ 0,3 % comme au trimestre précédent) soutenue par la demande intérieure. La consommation a crû à un rythme modeste mais régulier, soutenue par les gains de pouvoir d’achat. L’investissement privé comme public a été dynamique, notamment en construction, porté par le cycle électoral municipal et par des conditions de financement favorables. Avec plus de 50 000 créations nettes d’emploi au deuxième trimestre, le taux de chômage s’est replié à 8,5 %.

Le moral des entrepreneurs et celui des ménages atteignent des niveaux relativement élevés : le PIB français progresserait donc à un rythme régulier d’ici la fin de l’année (+ 0,3 % par trimestre) malgré une contribution nulle du commerce extérieur, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. En moyenne annuelle, il croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018).

Au niveau international, les tensions commerciales se concrétisent et les incertitudes s’accroissent

Les perspectives mondiales continuent de s’assombrir, sous l’effet notamment de l’escalade protectionniste entre la Chine et les États-Unis et des incertitudes liées au Brexit. La production industrielle allemande est, par exemple, particulièrement affectée. Prenant acte de ce contexte, les banques centrales assouplissent à nouveau leur politique monétaire, aux États-Unis comme en Europe. À l’image de la plupart des grandes économies, l’activité de la zone euro ralentirait en 2019 (+ 1,2 % en 2019 après + 1,9 %).