La France, quatrième producteur européen de peintures, vernis, encres et mastics

En 2018, la France produit pour 3,7 milliards d’euros de peintures, vernis, encres et mastics. Cette branche d’activité regroupe 0,5 % des unités légales (sociétés ou entreprises individuelles) fabriquant des produits manufacturés non alimentaires, mais génère 0,8 % des facturations de ces industries (figure 1). La taille moyenne des unités productrices est de 55 salariés, ce qui est supérieur à l’effectif moyen des unités légales de l’industrie.

Les établissements qui ont pour activité principale la production de peintures, vernis, encres et mastics emploient 12 500 salariés en 2016. Trois régions se partagent à elles seules la moitié de ces emplois : Hauts-de-France (23 %), Auvergne-Rhône-Alpes (18 %), Île-de-France (11 %). De grands établissements, de plus de 250 salariés, sont implantés en province : V33 en Bourgogne-Franche-Comté, BASF et AkzoNobel dans les Hauts-de-France, Becker Industrie, Siegwerk et Axalta Coating Systems en Auvergne-Rhône-Alpes, Colart Le Mans dans les Pays de la Loire (figure 2).

La France est le quatrième producteur européen (Union européenne à 28 pays) de peintures, vernis, encres et mastics. Les facturations françaises de la branche représentent 11 % de la production européenne. La France est devancée par l’Allemagne (25 %), l’Italie (14 %), l’Espagne (un peu plus de 11 %) et se trouve quasiment à égalité avec le Royaume-Uni.

En 2018, en France, la production de peintures et vernis (en milieu aqueux et non-aqueux) représente 2,5 milliards d’euros, soit 68 % des ventes de la branche (figure 3) contre 57 % au niveau européen. Les peintures en phase aqueuse, moins polluantes que celles en phase solvant, prédominent légèrement (1,3 contre 1,2 milliard d’euros), ce qui n’est pas encore le cas dans le reste de l’Europe.

La production de peintures et vernis est nettement dominée par l’Allemagne (24 %). La France se hisse toutefois à la troisième place, devançant l’Espagne. La France se place même en deuxième position pour les seules peintures en milieux aqueux (14 %), devant l’Italie.

Avec 14 % de la production européenne de mastics et enduits, la France se place aussi en deuxième position sur ce segment, derrière l’Allemagne.

En revanche, la part des pigments, opacifiants, solvants, siccatifs et couleurs préparées est moins élevée en France (9 %) qu’en moyenne en Europe (18 %) et notamment en Espagne, leader sur ce segment avec 30 % de la production européenne. Il en est de même pour les encres d’imprimerie où, avec 6 % de la production européenne, la France n’occupe que le 6^e rang

En 2018, la balance commerciale française pour les peintures, vernis, encres et mastics est bénéficiaire de 115 millions d’euros. Elle était déficitaire les deux années précédentes. En effet, en 2018, le déficit sur le segment des encres d’imprimerie diminue nettement (120 millions d’euros en 2018 contre 280 millions d’euros en 2017), contribuant à améliorer la balance commerciale. À l’inverse, les peintures en phase solvant sont largement excédentaires, entre 150 et 190 millions d’euros selon les années. Les mastics et enduits et les peintures en phase aqueuse sont également excédentaires mais dans de moindres proportions. 

Les 1 718 millions d’euros d’importations proviennent pour près de 30 % de l’Allemagne (figure 4). Les encres d’imprimerie représentent près du quart des importations françaises et proviennent pour un tiers de Suisse.

Les exportations françaises de peintures, vernis, encres et mastics représentent un total de 1 833 millions d’euros en 2018, soit 50 % de la production en France. Le partenaire principal de la France est l’Allemagne, qui représente 17 % des ventes françaises en Europe. Suivent ensuite quatre pays, l’Espagne, la Belgique, l’Italie et le Royaume-Uni, qui représentent chacun entre 7 % et 10 % des exportations françaises (figure 5).