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29 août 2019
2019- n° 221
Au deuxième trimestre 2019, le PIB augmente de 0,3 % ; le pouvoir d’achat des ménages marque le pas après de fortes hausses et le taux de marge des sociétés non financières progresse de nouveau Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés (PIB) - deuxième trimestre 2019

Au deuxième trimestre 2019, le produit intérieur brut (PIB) en volume* progresse au même rythme qu’au trimestre précédent : +0,3 % (estimation révisée de +0,1 point par rapport à la première estimation).

Les dépenses de consommation des ménages ralentissent légèrement (+0,2 % après +0,3 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) accélère (+0,9 % après +0,5 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue à la croissance du PIB à hauteur de +0,4 point, après +0,3 point au trimestre précédent.

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No 221
Paru le :Paru le29/08/2019
Prochaine parution le : 31/05/2024 à 08h45 - premier trimestre 2024

Au deuxième trimestre 2019, le produit intérieur brut (PIB) en volume* progresse au même rythme qu’au trimestre précédent : +0,3 % (estimation révisée de +0,1 point par rapport à la première estimation).

Les dépenses de consommation des ménages ralentissent légèrement (+0,2 % après +0,3 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) accélère (+0,9 % après +0,5 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue à la croissance du PIB à hauteur de +0,4 point, après +0,3 point au trimestre précédent.

Les importations fléchissent un peu (–0,2 % après +1,1 %) sous l’effet du repli des achats d’hydrocarbures, alors que les exportations restent stables (+0,0 % après +0,1 %). Au total, la contribution du solde extérieur à la croissance du PIB est légèrement positive : +0,1 point, après −0,3 point au trimestre précédent. À l'inverse, les variations de stocks ont une contribution négative (−0,2 point après +0,3 point).

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Le produit intérieur brut et ses composantes

Le produit intérieur brut et ses composantes
Consommation Investissement Variations de stocks Commerce extérieur PIB
2016-T1 0.67 0.21 -0.35 0.09 0.6
2016-T2 0.17 -0.03 -0.64 0.22 -0.3
2016-T3 0.1 0.1 0.39 -0.36 0.2
2016-T4 0.6 0.21 -0.43 0.21 0.6
2017-T1 0.19 0.53 0.79 -0.7 0.8
2017-T2 0.27 0.22 -0.54 0.76 0.7
2017-T3 0.45 0.28 0.09 -0.14 0.7
2017-T4 0.14 0.19 -0.04 0.44 0.7
2018-T1 0.12 -0.01 0.01 0.09 0.2
2018-T2 -0.09 0.19 0.17 -0.05 0.2
2018-T3 0.25 0.23 -0.45 0.27 0.3
2018-T4 0.31 0.14 -0.24 0.23 0.4
2019-T1 0.18 0.11 0.31 -0.3 0.3
2019-T2 0.2 0.21 -0.15 0.06 0.3

Le produit intérieur brut et ses composantes

  • Source : Insee.

Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations t/t-1, en %, données CVS-CJO)
2018 T3 2018 T4 2019 T1 2019 T2 2018 2019 (acquis)
PIB 0,3 0,4 0,3 0,3 1,7 1,1
Importations -0,2 1,0 1,1 -0,2 1,2 1,8
Dép. conso. ménages 0,4 0,4 0,3 0,2 0,9 0,9
Dép. conso. APU* 0,1 0,5 0,0 0,4 0,8 0,7
FBCF totale 1,0 0,6 0,5 0,9 2,8 2,4
dont ENF** 1,5 0,9 0,6 0,9 3,9 2,9
dont ménages 0,3 -0,2 0,1 0,8 2,0 0,8
dont APU* 0,9 1,1 0,8 1,0 2,4 3,1
Exportations 0,6 1,8 0,1 0,0 3,5 1,9
Contributions :
Demande intérieure finale hors stocks 0,5 0,4 0,3 0,4 1,3 1,2
Variations de stocks -0,4 -0,2 0,3 -0,2 -0,2 -0,1
Commerce extérieur 0,3 0,2 -0,3 0,1 0,7 0,0
  • * APU : administrations publiques
  • ** ENF : entreprises non financières
  • Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Source : Insee

Production, consommation et FBCF : principales composantes

variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
Production, consommation et FBCF : principales composantes (variations t/t-1, en %, données CVS-CJO)
2018 T3 2018 T4 2019 T1 2019 T2 2018 2019 (acquis)
Production branche 0,5 0,6 0,5 0,4 2,0 1,5
Biens 0,5 0,2 0,5 -0,1 0,6 0,7
Ind. manufacturière 0,5 0,2 0,5 -0,4 0,6 0,5
Construction 0,5 0,5 0,7 0,5 1,8 1,8
Services marchands 0,6 0,8 0,5 0,6 3,1 2,0
Services non marchands 0,1 0,4 0,2 0,3 0,8 0,9
Consommation des ménages 0,4 0,4 0,3 0,2 0,9 0,9
Alimentaire 0,3 0,0 -1,1 -0,2 -1,4 -1,6
Énergie 0,2 -0,4 0,9 0,9 -1,0 0,4
Biens fabriqués -0,3 -0,2 0,6 -0,5 0,7 0,2
Services 0,4 0,6 0,5 0,5 1,9 1,6
FBCF 1,0 0,6 0,5 0,9 2,8 2,4
Produits manufacturés 1,4 -0,3 1,6 0,9 2,1 3,1
Construction 0,3 0,5 0,6 0,7 1,5 1,7
Services marchands 1,7 1,3 -0,3 1,1 4,9 2,7
  • Source : Insee

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages recule légèrement par contrecoup au deuxième trimestre 2019

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages ralentit au deuxième trimestre (+0,3 % après +1,0 %). La masse salariale reçue par les ménages marque le pas (+0,2 % après +1,3 %) par contrecoup des primes exceptionnelles versées par certaines entreprises au premier trimestre. Les prestations sociales en espèces ralentissent également (+0,3 % après +1,0 %) après la mise en place au premier trimestre des mesures sur la prime d’activité. Les cotisations sociales à la charge des ménages croissent à nouveau (+0,4 % après –0,3 %) après l’entrée en vigueur au trimestre précédent de l’exonération de cotisations à la charge des salariés sur les heures supplémentaires. Les impôts sur le revenu et le patrimoine ralentissent nettement au deuxième trimestre (+0,4 % après +2,0%), le rebond comptable du premier trimestre étant lié à la baisse de la taxe d’habitation intervenue fin 2018.

Les prix de la consommation des ménages accélèrent un peu (+0,4 % après +0,2 %) et le pouvoir d’achat du RDB des ménages se replie légèrement, après la forte hausse du trimestre précédent (–0,2 % après +0,8 %). Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, il diminue également (–0,3 % après +0,7 %).

Au deuxième trimestre 2019, la consommation des ménages en volume augmente (+0,2 % après +0,3 %) tandis que leur pouvoir d’achat baisse. Par conséquent, le taux d’épargne des ménages baisse, même s’il reste à un niveau élevé : il s’établit à 14,9 % après 15,3 % au premier trimestre.

Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages

variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données CVS-CJO)
2018 T3 2018 T4 2019 T1 2019 T2 2018 2019 (acquis)
RDB 0,6 1,3 1,0 0,3 2,7 2,9
RDB (pouvoir d'achat) 0,3 1,1 0,8 -0,2 1,2 1,9
RDB par uc* (pouvoir d'achat) 0,2 1,0 0,7 -0,3 0,7 1,5
RDB ajusté (pouvoir d'achat) 0,3 1,0 0,6 0,0 1,2 1,7
Taux d'épargne (niveau) 14,2 14,8 15,3 14,9 14,2
Taux d'épargne financière (niveau) 4,0 4,8 5,3 4,8 4,0
  • * uc : unité de consommation
  • Source : Insee

Le taux de marge des entreprises augmente au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre 2019, le taux de marge des sociétés non-financières (SNF) continue de progresser pour s’établir à 33,1 % (après 32,6 %). Au premier trimestre, la hausse était due au cumul du versement du CICE au titre de 2018 et de sa transformation en 2019 en exonération de cotisations, mais elle avait été tempérée par la hausse des salaires, dynamisée temporairement par les primes exceptionnelles. Au deuxième trimestre, la masse salariale augmente moins vite et le taux de marge poursuit donc sa progression.

Ratios des comptes des sociétés non financières

niveaux en %, données CVS-CJO
Ratios des comptes des sociétés non financières (niveaux en %, données CVS-CJO)
2018 T3 2018 T4 2019 T1 2019 T2 2018
Taux de marge 31,1 31,5 32,6 33,1 31,2
Taux d'investissement 24,4 24,4 24,2 24,4 24,1
Taux d'épargne 23,1 22,3 24,0 24,6 22,6
Taux d'autofinancement 94,9 91,5 99,2 100,9 93,7
  • Source : Insee

Au deuxième trimestre, le déficit public se réduit légèrement

Au deuxième trimestre 2019, le besoin de financement des administrations publiques baisse de 0,1 point : le déficit public s'établit à 3,4 % du PIB après 3,5 %. Les recettes rebondissent (+0,5 % après –1,5 %). Les cotisations sociales se redressent après la baisse de cotisations patronales au trimestre précédent. Les impôts sur le revenu et le patrimoine progressent, tandis que l’impôt sur les sociétés baisse moins qu'au trimestre précédent. Le léger ralentissement des dépenses (+0,3 % après +0,4 %) est principalement dû à celui des prestations sociales, dynamiques au trimestre précédent avec la revalorisation de la prime d’activité.

Dépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques

niveaux, données CVS-CJO
Dépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques (niveaux, données CVS-CJO)
2018 T3 2018 T4 2019 T1 2019 T2 2018
En milliards d'euros
Dépenses totales 329,6 332 333,3 334,4 1318,8
Recettes totales 313 317 312,3 314 1259,1
Capacité (+) ou besoin (–) de financement -16,6 -15,1 -20,9 -20,3 -59,6
En % de PIB
Capacité (+) ou besoin (–) de financement -2,8 -2,5 -3,5 -3,4 -2,5
  • Source : Insee

Révisions

L’estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre 2019 est révisée à la hausse de 0,1 point et s’établit à +0,3 %. Cette révision tient à l’intégration et à la révision d’indicateurs, portants notamment sur le mois de juin, ainsi qu’à l'actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.

Pour en savoir plus

Prochaine publication : le 30 octobre 2019 à 07h30

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Prochaine publication : le 30 octobre 2019 à 07h30

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