Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesUn début d’année peu agité dans la région Note de conjoncture régionale – 1ᵉʳ trimestre 2019

Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee

Très dynamique fin 2018, l’emploi salarié en Auvergne-Rhône-Alpes ralentit légèrement au premier trimestre 2019, malgré le dynamisme de l’industrie et de la construction. L’intérim reprend de la vigueur. Le chômage reste stable. Le micro‑entrepreneuriat tire toujours les créations d’entreprises vers le haut. Les mises en chantier de logements neufs continuent de reculer. L’activité hôtelière profite d’une bonne saison hivernale.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 19
Paru le :Paru le08/07/2019
Annelise Robert, Frédéric Lahi, Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 19- Juillet 2019

Léger ralentissement pour l’emploi salarié

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié total progresse de 0,3 % au premier trimestre 2019. Il est en ralentissement après + 0,5 % en fin d’année précédente (figure 1). Au niveau national, on observe au contraire une légère accélération (+ 0,4 % après + 0,3 %). L’emploi régional dans le secteur public suit la tendance nationale en restant stable ce trimestre. En revanche, le secteur privé, pour lequel travaillent près de 80 % des salariés, gagne près de 9 500 personnes, soit une hausse de 0,4 %.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,22 100,19 100,33 100,26
T2 2011 100,35 100,32 100,51 100,44
T3 2011 100,11 100,23 100,33 100,39
T4 2011 100,31 100,3 100,45 100,42
T1 2012 100,42 100,3 100,52 100,38
T2 2012 100,42 100,27 100,45 100,32
T3 2012 100,64 100,13 100,6 100,07
T4 2012 100,44 100,03 100,29 99,94
T1 2013 100,56 99,96 100,28 99,82
T2 2013 100,62 99,84 100,26 99,57
T3 2013 100,8 100,04 100,64 99,76
T4 2013 101,23 100,37 100,95 99,95
T1 2014 101,21 100,41 100,95 99,9
T2 2014 101,2 100,43 100,85 99,94
T3 2014 101,01 100,31 100,6 99,75
T4 2014 101,38 100,43 100,92 99,83
T1 2015 101,2 100,38 100,72 99,78
T2 2015 101,44 100,62 100,97 100,01
T3 2015 101,53 100,68 101,06 100,1
T4 2015 101,87 100,89 101,5 100,35
T1 2016 102,03 101,03 101,71 100,52
T2 2016 102,34 101,31 102,04 100,84
T3 2016 102,71 101,58 102,44 101,13
T4 2016 102,8 101,71 102,62 101,28
T1 2017 103,25 102,09 103,16 101,73
T2 2017 103,55 102,46 103,56 102,18
T3 2017 103,8 102,66 103,81 102,47
T4 2017 104,33 103,06 104,57 103,04
T1 2018 104,5 103,23 104,77 103,28
T2 2018 104,5 103,31 104,82 103,44
T3 2018 104,69 103,46 105,09 103,63
T4 2018 105,16 103,74 105,67 103,99
T1 2019 105,49 104,13 106,09 104,49
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire, gros contributeur de l’emploi régional, croît de 0,3 % malgré la stabilité du tertiaire non marchand, qui représente 40 % du secteur. L’industrie reste sur sa lancée avec une augmentation (+ 0,3 %) pour le septième trimestre consécutif. La construction est également particulièrement dynamique (+ 0,9 %).

En l’espace d’une année, Auvergne-Rhône-Alpes a créé 28 400 emplois, soit une hausse de 0,9 %, similaire à l’ensemble de la France. Le secteur privé est en forte croissance (+ 1,2 %). Le secteur public recule de 0,2 %, repli un peu plus important qu’au niveau national (– 0,1 %).

Bonne orientation sur l’ensemble des départements

À l’exception de la Savoie qui est stable, tous les départements gagnent des salariés au premier trimestre 2019. L’Isère (+ 0,6 %) et l’Ardèche (+ 0,5 %) sont particulièrement dynamiques. Le Rhône et la Haute-Loire augmentent à peine plus vite que la région (+ 0,4 %).

En glissement annuel, l’Allier fait figure d’exception, en diminuant de 0,3 %. Le Cantal, qui compte le moins d’emplois dans la région, a autant de salariés que début 2018. Le Rhône et la Savoie sont des départements particulièrement dynamiques, avec des croissances supérieures à 1,5 %. L’Isère et la Haute-Savoie (hausse autour de 0,9 %) participent à l’allant régional.

Les vents redeviennent favorables pour l’intérim

Après trois trimestres en déficit, l’emploi intérimaire retrouve un peu de vitalité dans la région (figure 2). Il augmente de 0,5 % grâce à un gain de 500 salariés. Ce rythme est toutefois moins marqué qu’en France (+ 1 %). L’Ain, la Drôme, la Loire ainsi que le Rhône ne sont pas concernés par l’embellie régionale. À l’opposé, l’Isère, le Puy-de-Dôme et le Cantal connaissent de fortes hausses.

En un an, l’intérim perd près de 2 900 salariés, soit un recul de 2,6 %, plus important qu’au niveau national. Ces suppressions d’emplois intérimaires se situent essentiellement dans l’Ain, la Drôme, la Loire et la Haute-Savoie.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,16 101,11
T2 2011 100,11 101,55
T3 2011 98,4 100,12
T4 2011 96,28 99,37
T1 2012 92,61 95,02
T2 2012 88,93 91,98
T3 2012 85,96 88,02
T4 2012 81,93 85,39
T1 2013 85,83 88,23
T2 2013 87,62 87,16
T3 2013 89,86 89,79
T4 2013 90,08 90,28
T1 2014 90,06 89,42
T2 2014 90,98 91,24
T3 2014 88,1 88,9
T4 2014 89,53 90,08
T1 2015 89,05 89,85
T2 2015 92,95 93,55
T3 2015 98,32 96,97
T4 2015 98,4 99,52
T1 2016 98,69 99,36
T2 2016 102,31 102,54
T3 2016 104,4 105,55
T4 2016 110,93 110,58
T1 2017 115,87 115,46
T2 2017 121,07 120,89
T3 2017 123,75 124,41
T4 2017 129,42 130,43
T1 2018 130,35 129,52
T2 2018 128,03 128,72
T3 2018 127,88 127,95
T4 2018 126,39 126,03
T1 2019 126,97 127,25
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie toujours en croissance

En Auvergne-Rhône-Alpes, le secteur industriel garde toujours la tête hors de l’eau au premier trimestre 2019 avec une hausse de 0,3 %, à peine moins rapide qu’au trimestre précédent. En France, le rythme est plus modéré (+ 0,2 %). Les entreprises de fabrication de matériel de transport emploient moins de salariés ce trimestre (– 0,3 %). Les autres secteurs progressent entre 0,3 % et 0,8 % pour le secteur de l’énergie, de l’eau, des déchets et du raffinage. La moitié des 1 700 créations d’emploi se trouvent dans la fabrication d’autres produits industriels. Le Puy-de-Dôme est l’unique département en recul (– 0,4 %). Les autres départements connaissent des augmentations comprises entre 0,3 % (Ain et Allier) et 1,1 % (Cantal). Sur un an, la croissance de l’emploi industriel régional (+ 1,1 %) est presque deux fois plus rapide qu’au niveau national. À l’exception de la fabrication de matériel de transport qui est stable, les autres secteurs industriels sont en hausse (entre + 0,8 % et + 1,8 %). Seul le Puy-de-Dôme perd des salariés.

Dans la région, 1 600 salariés supplémentaires travaillent dans le secteur de la construction (figure 3), soit une croissance de 0,9 %, moins rapide qu’au niveau national (+ 1,2 %). À l’exception de l’Allier et du Cantal qui restent constants, tous les autres départements créent de l’emploi dans ce secteur (de + 0,2 % en Haute-Loire à + 2,4 % dans la Drôme). En glissement annuel, la construction reste dynamique (+ 2,3 %) bien que moins qu’en France (+ 2,6 %). La Drôme, le Rhône et la Savoie ont une croissance supérieure à 3,5 % et représentent près des deux tiers des gains annuels. L’Allier et la Haute-Loire sont en léger repli.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 1ᵉʳ trimestre 2019 Évolution par rapport au 4ᵉ trimestre 2018 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France métropolitaine (en %)
Agriculture 26 300 300 1,1 0,4 3,6
Industrie 486 900 1 700 0,3 0,2 1,1
Construction 181 300 1 600 0,9 1,2 2,3
Tertiaire marchand hors intérim 1 293 900 5 500 0,4 0,5 1,8
Intérim 110 300 500 0,5 1,0 -2,6
Tertiaire non marchand 929 200 -100 0,0 0,0 -0,2
Ensemble 3 027 900 9 500 0,3 0,4 0,9
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Avertissement : les données du secteur agricole sont provisoires suite à des difficultés de traitement par la MSA. L’Insee réalise une estimation, en prolongeant les tendances des trimestres précédents.
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee

L’emploi dans les services marchands hors intérim progresse de 0,4 % en Auvergne-Rhône-Alpes, à peine moins vite qu’en France (+ 0,5 %). Le secteur est stable dans l’Allier et en Savoie. Les autres départements augmentent entre 0,3 % (Haute-Savoie et Drôme) et 0,7 % (Ardèche et Loire). Le secteur est particulièrement porté par le dynamisme de l’hébergement et de la restauration (+ 1,4 %, soit un tiers des gains régionaux), ainsi que celui des activités scientifiques et techniques (+ 1,0 %, la moitié des créations d’emploi de la région). En douze mois, le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,8 %, plus rapidement qu’au niveau national (+ 1,6 %). Seules les activités immobilières sont en repli (– 0,2 %). L’Allier est l’unique département qui perd des salariés. Le Rhône crée plus de la moitié des 22 800 nouveaux emplois régionaux.

Depuis trois trimestres, l’emploi dans le tertiaire non marchand reste étale, tant dans la région qu’en France (figure 4). Les créations d’emploi de ce secteur dans le Rhône et l’Isère ne suffisent pas à compenser les suppressions dans le Cantal, la Loire et les Savoie. Sur un an, la région perd 1 700 salariés dans le non marchand, soit une baisse de 0,2 %, plus marquée qu’au niveau national (– 0,1 %). Le Rhône (+ 0,9 %) et la Haute-Savoie (+ 0,7 %) se distinguent des autres départements et parviennent à maintenir une croissance.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,81 100,19 100,27 100,07
T2 2011 99,78 100,03 100,69 100,07
T3 2011 99,58 100,01 100,55 99,8
T4 2011 99,43 99,91 100,94 100,26
T1 2012 99,83 99,65 101,34 100,48
T2 2012 99,5 99,44 101,62 100,75
T3 2012 99,6 99,43 102,02 101,03
T4 2012 99,33 99,15 101,78 101,33
T1 2013 98,83 99 101,64 101,72
T2 2013 98,75 98,61 101,55 102,16
T3 2013 98,66 98,62 101,99 101,95
T4 2013 98,56 98,5 102,35 102,77
T1 2014 98,38 98,41 102,39 102,67
T2 2014 97,67 98,26 102,29 102,9
T3 2014 96,92 97,92 102,36 102,95
T4 2014 95,88 97,96 102,83 103,5
T1 2015 94,76 97,7 102,78 103,39
T2 2015 93,96 97,58 103,04 103,66
T3 2015 93,25 97,19 103,31 103,71
T4 2015 93,34 96,92 103,94 103,78
T1 2016 93,34 96,76 104,4 103,77
T2 2016 93,33 96,35 104,82 104,07
T3 2016 93,5 96,52 105,19 104,27
T4 2016 93,17 96,38 105,11 104,3
T1 2017 93,74 96,11 105,63 104,45
T2 2017 94,15 96,04 105,92 104,43
T3 2017 93,85 96,23 106,25 104,53
T4 2017 94,44 96,61 107,02 104,32
T1 2018 95,04 96,8 107,17 104,32
T2 2018 95,19 96,92 107,41 104,08
T3 2018 95,64 97,14 107,73 104,04
T4 2018 96,38 97,51 108,63 104,14
T1 2019 97,25 97,84 109,09 104,13
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage se stabilise

Début 2019, le taux de chômage dans la région s’élève à 7,5 % de la population active. Il reste stable par rapport au dernier trimestre 2018, comme dans la plupart des régions métropolitaines. Le taux de chômage national atteint 8,7 % après une baisse de 0,1 point (figure 5). Sur une année, le taux régional perd 0,4 point, grâce à une forte baisse au quatrième trimestre 2018. Au niveau national, la diminution est de 0,5 point.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,7 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,8 10,3
T2 2013 8,9 10,4
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,2
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,7 10
T3 2016 8,6 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,2 9,5
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,6 8,9
T1 2018 7,9 9,2
T2 2018 7,8 9,1
T3 2018 7,8 9,1
T4 2018 7,5 8,8
T1 2019 7,5 8,7
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Les taux de chômage départementaux s’étagent de 5,1 % dans le Cantal à 9,6 % dans la Drôme. Sur un trimestre, l’Ardèche est le département dont le taux de chômage se réduit le plus (– 0,2 point). Sur un an, tous les départements ont des taux de chômage en baisse, entre – 0,2 point (Ain et Haute-Savoie) et – 0,6 point (Ardèche et Puy-de-Dôme) (figure 6).

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an par département

Taux de chômage et évolution sur un an par département
Département Taux de chômage au 1ᵉʳ trimestre 2019 Évolution sur un an (en %)
01 Ain 6,2 -0,2
03 Allier 9,3 -0,4
07 Ardèche 9,5 -0,6
15 Cantal 5,1 -0,3
26 Drôme 9,6 -0,5
38 Isère 7,1 -0,5
42 Loire 8,5 -0,4
43 Haute-Loire 6,8 -0,5
63 Puy-de-Dôme 7,4 -0,6
69 Rhône 7,6 -0,5
73 Savoie 6,4 -0,3
74 Haute-Savoie 6,4 -0,2
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,5 point.
  • Note : données provisoires pour le 1ᵉʳ trimestre 2019.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage et évolution sur un an par département

  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de – 0,5 point.
  • Note : données provisoires pour le 1ᵉʳ trimestre 2019.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le micro-entrepreneuriat sort la grand-voile

Durant le premier trimestre 2019, 23 600 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes, représentant une hausse de 8,2 % par rapport à fin 2018, quasi-identique au niveau national (figure 7). Pour le sixième trimestre consécutif, le record de créations d’entreprises est battu dans la région. Cette croissance est soutenue par les 11 400 créations de micro‑entreprises, un niveau égal à début 2010 lors de l’expansion de ce nouveau régime de travail. À l’exception du Puy-de-Dôme où la demande d’enregistrements de micro-entreprises se stabilise, les autres départements connaissent une forte augmentation. Les créations d’entreprises classiques restent stables (+ 0,3 %). Les hausses les plus soutenues concernent le commerce (+ 7,9 %), les services (+ 9,5 %) et l’industrie (+ 15,7 %), bien que cette dernière ne représente que 4,6 % des créations régionales. Seule la construction note une légère baisse, de 0,9 %.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,42 99,19 91,21 91,5
T2 2011 97,85 98,31 89,66 91,88
T3 2011 97,85 99,04 90,16 91,77
T4 2011 100,27 99,02 91,16 92,7
T1 2012 96,9 94,78 92,67 94,08
T2 2012 92,06 91,65 91,16 91,83
T3 2012 92,2 92,24 90,65 91,49
T4 2012 95,62 93,17 88,67 89,9
T1 2013 102,49 100,15 89,19 90,63
T2 2013 104,68 101,24 90,94 90
T3 2013 104,51 101,7 88,23 89,37
T4 2013 107,13 104,08 92,88 91,57
T1 2014 106,56 103,67 93,4 92,07
T2 2014 106,7 103,22 92,76 91,66
T3 2014 105,94 101,95 95,93 93,15
T4 2014 106,78 103,47 94,17 93,43
T1 2015 111,09 110,96 86,39 87,53
T2 2015 114,53 115,46 86,8 87,2
T3 2015 119,22 118,26 89,17 88,02
T4 2015 122,91 120,46 90,21 89,47
T1 2016 122,66 122,56 88,38 90,78
T2 2016 129,06 128,01 93,76 95,13
T3 2016 130,25 130,14 91,06 92,23
T4 2016 124,53 127 90,96 92,13
T1 2017 129,49 129,82 94,58 95,05
T2 2017 130,47 130,7 95,8 94,86
T3 2017 135,35 135,71 99,99 99,7
T4 2017 141,81 142,38 105,59 107,42
T1 2018 145,2 143,29 108,76 111,13
T2 2018 147,14 148,95 112,58 115,48
T3 2018 148,32 148,14 118,36 116,13
T4 2018 152,84 151,31 122,21 121,96
T1 2019 153,35 157,08 132,26 131,84
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Sur une année, les créations régionales s’accroissent de 21,6 % (3 points de plus qu’en France). Elles sont notamment portées par l’envolée des micro‑entreprises dans le commerce (+ 85 %) et les services (+ 32 %). Au niveau départemental, seule la Haute-Loire connaît une baisse de ses créations d’entreprises (– 2,9 %), à cause d’un net repli pour ce qui concerne les entreprises classiques. Le Rhône, qui représente plus du tiers des créations régionales, augmente de 32,6 % sur un an, poussé par les micro‑entreprises (+ 57,5 %).

6 100 défaillances d’entreprises ont été répertoriées entre avril 2018 et mars 2019, soit une baisse de 1,9 % par rapport à l’ensemble de l’année 2018. Au niveau national, les défaillances augmentent de 1,7 %, une première depuis 2015.

La construction en eaux troubles

Entre février 2018 et mars 2019, 57 800 autorisations de construction ont été délivrées dans la région, représentant une baisse de 4,5 % par rapport au cumul annuel du trimestre précédent (figure 8). Ce recul est également présent au niveau national, mais à un rythme moins élevé (– 2,2 %). En comparaison avec l’année précédente, les autorisations en Auvergne-Rhône-Alpes chutent de 15,4 %, contre – 8,2 % en France hors Mayotte.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2010)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100,46 101,59
févr. 2011 102,46 101,8
mars 2011 100,61 101,24
avril 2011 98 101,05
mai 2011 100,15 102,66
juin 2011 99,85 102,92
juil. 2011 100,31 103,1
août 2011 103,84 104,3
sept. 2011 104,92 105,85
oct. 2011 107,37 106,54
nov. 2011 107,22 107,57
déc. 2011 109,22 108,66
janv. 2012 110,75 108,43
févr. 2012 108,91 108,64
mars 2012 109,22 108,6
avril 2012 111,21 109,06
mai 2012 111,06 107,66
juin 2012 112,14 107,15
juil. 2012 109,83 106,36
août 2012 108,45 106,54
sept. 2012 106,76 104,34
oct. 2012 105,99 103,84
nov. 2012 107,53 102,77
déc. 2012 104,61 100,96
janv. 2013 104,15 101,07
févr. 2013 106,61 102,54
mars 2013 107,68 102,87
avril 2013 104,92 101,17
mai 2013 102,92 99,22
juin 2013 100,31 97,5
juil. 2013 99,39 95,53
août 2013 96,31 92,45
sept. 2013 94,78 90,96
oct. 2013 96,01 90,37
nov. 2013 95,24 89,57
déc. 2013 96,01 88,67
janv. 2014 94,93 86,57
févr. 2014 92,78 83,55
mars 2014 91,71 82,63
avril 2014 90,17 81,39
mai 2014 88,33 81,41
juin 2014 89,55 81,46
juil. 2014 90,17 81,81
août 2014 89,25 81,6
sept. 2014 89,55 81,75
oct. 2014 84,95 80,83
nov. 2014 83,1 79,9
déc. 2014 82,33 79,78
janv. 2015 81,41 79,55
févr. 2015 81,26 79,02
mars 2015 79,88 78,14
avril 2015 80,65 79,13
mai 2015 81,11 78,6
juin 2015 80,8 79,5
juil. 2015 80,18 79,34
août 2015 80,8 80,26
sept. 2015 81,41 81,1
oct. 2015 84,79 81,75
nov. 2015 85,56 83,72
déc. 2015 84,18 84,96
janv. 2016 84,64 85,29
févr. 2016 86,02 86,76
mars 2016 86,94 87,06
avril 2016 87,1 87,98
mai 2016 88,63 89,95
juin 2016 86,94 90,31
juil. 2016 88,79 91,23
août 2016 90,78 92,34
sept. 2016 93,09 94,5
oct. 2016 94,16 95,22
nov. 2016 95,85 96,1
déc. 2016 98,62 97,19
janv. 2017 99,08 97,88
févr. 2017 98,77 97,99
mars 2017 99,39 100,08
avril 2017 101,69 99,94
mai 2017 103,84 100,73
juin 2017 105,84 101,78
juil. 2017 105,22 103,08
août 2017 105,22 103,48
sept. 2017 105,99 103,67
oct. 2017 105,07 104,07
nov. 2017 103,69 103,13
déc. 2017 105,38 102,81
janv. 2018 104,92 102,98
févr. 2018 106,61 103,52
mars 2018 106,14 102,1
avril 2018 104,92 102,06
mai 2018 103,07 101,74
juin 2018 102,15 100,34
juil. 2018 100,61 98,99
août 2018 100,61 98,57
sept. 2018 97,54 97,67
oct. 2018 96,62 97,38
nov. 2018 97,39 97,15
déc. 2018 94,62 95,66
janv. 2019 94,62 95,28
févr. 2019 91,55 93,85
mars 2019 90,48 93,31
avril 2019 90,48 93,6
mai 2019 91,09 92,99
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Par rapport à fin 2018, à part une hausse en Haute-Savoie (+ 1,5 %) et une stabilité dans le Cantal et en Haute-Loire, les autres départements de la région notent des baisses d’au moins 2,2 %. Les plus fortes chutes sont enregistrées dans la Drôme (– 17,1 %), le Puy-de-Dôme (– 14,3 %) et l’Allier (– 12,5 %). Comparé à la fin du premier trimestre 2018, les trois mêmes départements plongent d’au moins 20 %, mais le Rhône dévisse encore plus lourdement (– 35 %).

Les mises en chantier de logements affichent une baisse moins marquée de 2,7 % par rapport à fin 2018 (– 1,8 % au niveau national). Le Rhône, la Loire et la Drôme se replient d’environ 7 %. La Haute-Savoie est de nouveau le seul département de la région en croissance (+ 3,6 %).

L’hôtellerie soutenue par un mois de janvier favorable

L’activité hôtelière du premier trimestre 2019 reste sur la dynamique positive imprimée durant la fin d’année précédente. Les hôtels enregistrent 6,5 millions de nuitées dans la région, soit une hausse de 1 % par rapport à début 2018. La fréquentation hôtelière du mois de janvier est particulièrement élevée, avec 1,9 millions de nuitées, un record depuis 2011. En mars, la douceur atypique fait reculer le tourisme montagnard sur ce mois (figure 9). Par rapport à l’hiver 2018, le Rhône (+ 5,9 %) et l’Allier (+ 4,0 %) recueillent les plus fortes hausses. À l’inverse, les nuitées chutent dans le Cantal (– 9,6 %) et le Puy-de-Dôme (– 6,2 %). L’Ain et l’Isère encaissent des reculs d’environ 3,3 % (chacun). Le taux d’occupation des chambres dans la région reste sur un niveau équivalent à début 2018 (57 %).

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Nombre de nuitées en milliers
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Nombre de nuitées en milliers)
Mois 2018 2019 Moyenne 2013-2018
Janvier 1 819 1 920 1 836
Février 2 214 2 225 2 213
Mars 2 439 2 391 2 296
Avril 1 740 1 672
Mai 1 727 1 651
Juin 1 986 1 939
Juillet 2 453 2 422
Août 2 613 2 542
Septembre 1 953 1 851
Octobre 1 633 1 566
Novembre 1 342 1 240
Décembre 1 745 1 700
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2018

En période hivernale, les autres hébergements collectifs touristiques (qui rassemblent notamment les résidences de tourisme et hôtelières, villages de vacances, maisons familiales et auberges de jeunesse) constituent une source importante de résidence pour les touristes dans la région. Ils enregistrent 9,4 millions de nuitées au premier trimestre 2019, soit près de 43 % du total national. Leur fréquentation est toutefois en baisse de 8,8 % par rapport à début 2018.

Avertissement

Emploi

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d'outre-mer (hors Mayotte) et à l'ensemble de l'emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Enfin, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge de la DSN.

Fréquentation touristique - Révision des séries concernant les hôtels à compter du 1er janvier 2019

À partir du 1er janvier 2019, les données des hôtels non répondants sont imputées au moyen d’une nouvelle méthode, en fonction de leurs caractéristiques. Cette nouvelle méthode d’imputation de la non-réponse tend à revoir légèrement à la baisse le nombre total de nuitées mais n’a pas d’impact sur les évolutions (en savoir plus).

Contexte national – La croissance française serait surtout soutenue par la demande intérieure

Au premier trimestre 2019, la croissance française s’est établie à + 0,3 %, portée par la demande intérieure. En particulier, la consommation des ménages a été soutenue par un pouvoir d’achat dynamique, tandis que le commerce extérieur a pesé sur la croissance. Les créations d’emploi salarié marchand non agricole ont en outre été très élevées (+ 92 000 créations nettes).

D’ici fin 2019, l’économie française conserverait le même rythme de croissance trimestrielle, selon la Note de conjoncture nationale de l’Insee. Le pouvoir d’achat des ménages progresserait de + 2,3 % sur l’année, soutenant la consommation qui serait ainsi la principale contribution à la croissance, malgré un taux d’épargne restant élevé. Le commerce extérieur pèserait à nouveau sur l’activité, contrairement à l’an dernier.

En moyenne annuelle, le PIB croîtrait de 1,3 % en 2019 (après + 1,7 % en 2018). Le chômage poursuivrait sa baisse et s’établirait à 8,3 % fin 2019.

Contexte international – Dans un environnement international moins porteur, les principaux pays de la zone euro mettent en place des mesures de soutien budgétaire

Marqué notamment par les tensions commerciales parties des États-Unis et par la perspective du Brexit, l’environnement international paraît moins porteur que l’an dernier. Les banques centrales comme les différents gouvernements ont néanmoins pris acte du risque de ralentissement et ajustent en conséquence leur politique économique. Début 2019, les principaux pays de la zone euro ont ainsi pour la plupart mis en place, d’une manière ou d’une autre, des mesures de soutien budgétaire. Le pouvoir d’achat accélérerait donc en zone euro (+ 2,5 % en moyenne annuelle prévu en 2019), contribuant à limiter le ralentissement économique de la zone (+ 1,2 % prévu, après + 1,9 % en 2018).

Pour en savoir plus

« Entre risques commerciaux et soutiens budgétaires », Note de conjoncture nationale, Insee, juin 2019