Regards sur les conditions de vie des jeunes de Seine-Maritime
En 2015, 158 000 jeunes de 16 à 25 ans résident en Seine-Maritime, soit 12,6 % de la population départementale, un poids démographique dans la moyenne des départements comparables. Ces territoires de comparaison sont des départements proches de la Seine-Maritime du point de vue du degré d’urbanisation, du statut de la ville capitale d’une ancienne région et de la présence de villes universitaires. Tout au long du processus d’insertion sociale et professionnelle, de la scolarité obligatoire à la vie active et/ou de famille, les jeunes de cette tranche d’âge peuvent être confrontés à sept situations différentes. Ils peuvent ainsi être lycéens, étudiants, apprentis, en emploi, demandeurs d’emploi, femmes ou hommes au foyer ou enfin dans toute autre forme d’inactivité.
En Seine-Maritime, les jeunes sont moins souvent étudiants et davantage confrontés au chômage que dans les départements de référence. Qu’ils soient en emploi ou demandeurs d’emploi, les jeunes deviennent majoritairement actifs entre 20 et 21 ans, un an plus tôt que dans des départements comparables. C’est aussi à cet âge que la moitié des filles ont acquis leur autonomie résidentielle, soit deux ans plus tôt que les garçons. Les jeunes de Seine-Maritime vivent moins souvent en structures d’hébergement collectif (cités universitaires, foyers, etc.). Ils occupent en revanche plus fréquemment des logements sociaux que dans les départements comparables.
En 2015, un tiers des ménages de jeunes vit sous le seuil de pauvreté en Seine-Maritime, une proportion légèrement plus élevée que dans les départements de référence. Ce taux décroît très sensiblement avec l’âge et avec la progression des revenus d’activité.
Les arrivées de jeunes en Seine-Maritime sont plus nombreuses que les départs, le solde atteignant ainsi un millier de personnes sur un an. Principalement le fait d’étudiants, cet excédent migratoire est concentré dans la Métropole Rouen Normandie et la Communauté D’Agglomération Havraise, territoires dotés d’établissements d’enseignement supérieur. Si l’accessibilité aux équipements et services liés à l’emploi et aux loisirs se révèle satisfaisante dans le département, elle demeure néanmoins un enjeu dans les territoires ruraux quittés par les jeunes.