Saison 2018 : nouvelle hausse de la fréquentation en Bretagne, tirée par les touristes résidant à l’étranger
Avec près de 20 millions de nuitées d’avril à septembre 2018, la fréquentation estivale augmente de 2,6 % en Bretagne, essentiellement grâce à une très bonne fin de saison. Alors que la fréquentation des résidents en France reste stable, celle des touristes habitant en dehors de l’Hexagone augmente de 12 %. Les campings en sont les principaux bénéficiaires, avec en premier lieu une présence remarquée des Britanniques et une forte augmentation pour les Allemands. La fréquentation des activités de loisirs (festivals, nautisme, véloroutes et voies vertes…) progresse également.
- Une fréquentation des non résidents en forte augmentation
- Une hausse dans les campings liée surtout à la progression des nuitées en emplacements nus
- Plus d’un million de nuitées dans les hôtels pour les non résidents
- Les activités de loisirs sont toujours très prisées
- Le vélo et la randonnée : des activités toujours dans la tendance
- Le nautisme : une clientèle qui adapte sa consommation aux conditions météo
- La fréquentation des offices de tourisme de Bretagne pénalisée sur l’avant-saison
- Le début de saison dans les campings : de fortes variations de fréquentation entre 2017 et 2018, en lien avec les périodes de vacances scolaires du printemps
Comparée à 2017, la fréquentation touristique de la saison estivale 2018 est en progression de 2,6 % en Bretagne. Les campings, hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) de la région ont ainsi enregistré 19,9 millions de nuitées d’avril à septembre 2018 (sources), positionnant la région au 6e rang national, juste devant les Pays de la Loire. Le bilan touristique 2018 se caractérise par ailleurs par une très bonne fin de saison, après un printemps contrasté.
Une fréquentation des non résidents en forte augmentation
L’augmentation des nuitées bretonnes au cours de la saison 2018 s’explique principalement par une importante progression de la fréquentation de la clientèle non résidente, c’est-à dire en provenance de l’étranger (+ 12 %) (figure 1). Les nuitées des résidents en France, qui représentent 79 % de l’ensemble des nuitées de la saison, restent globalement stables en Bretagne comme au niveau national (respectivement + 0,4 % et – 0,1 %).
tableauFigure 1 – Une fréquentation des non résidents en forte hausseÉvolution des nuitées dans les hôtels, campings et AHCT en Bretagne (base 100 en 2014)
Saison | Nuitées totales | Nuitées non résidents | Nuitées résidents |
---|---|---|---|
2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2015 | 106,1 | 99,0 | 108,1 |
2016 | 101,1 | 90,9 | 104,2 |
2017 | 108,7 | 93,2 | 113,2 |
2018 | 111,6 | 104,4 | 113,7 |
- Source : Insee, en partenariat avec le Réseau Morgoat et la DGE, enquêtes de fréquentation touristique 2018.
graphiqueFigure 1 – Une fréquentation des non résidents en forte hausseÉvolution des nuitées dans les hôtels, campings et AHCT en Bretagne (base 100 en 2014)
Le dynamisme de la clientèle non résidente profite à tous les types d’hébergement (figure 2), mais surtout aux campings (+ 14,1 %) et aux hôtels (+ 9,1 %). Les campings bénéficient également d’une hausse de la clientèle hexagonale (+ 1,9 %).
tableauFigure 2 – En Bretagne, une croissance marquée de la clientèle non résidente sur l’ensemble des hébergementsNuitées dans les campings, hôtels et AHCT selon le pays de résidence, d’avril à septembre 2018
Bretagne | France | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nuitées 2018 (en milliers) | Évolution 2017-2018 (en %) | Évolution 2017-2018 (en %) | |||||||||||
Camping | Hôtel | AHCT | Total | Camping | Hôtel | AHCT | Total | Camping | Hôtel | AHCT | Total | ||
Ensemble des nuitées | 11 862 | 5 113 | 2 923 | 19 897 | 4,5 | 0,6 | -1,2 | 2,6 | 1,1 | 1,8 | 0,9 | 1,3 | |
Nuitées des résidents | 9 029 | 4 078 | 2 575 | 15 681 | 1,9 | -1,4 | -1,9 | 0,4 | 0,3 | -1,4 | 1,1 | -0,1 | |
Nuitées des non résidents | 2 833 | 1 035 | 348 | 4 216 | 14,1 | 9,1 | 5,0 | 12,0 | 2,7 | 6,6 | 0,0 | 4,5 | |
Dont : | Royaume-Uni | 953 | 198 | 19 | 1 170 | 12,0 | 2,3 | -20,5 | 9,5 | 4,7 | 5,3 | -10,6 | 3,8 |
Allemagne | 647 | 184 | 72 | 902 | 18,4 | 16,9 | 10,3 | 17,4 | 4,2 | 8,1 | -9,4 | 4,2 | |
Pays-Bas | 692 | 29 | 19 | 739 | 18,9 | -4,7 | -37,7 | 15,2 | -0,1 | -0,4 | -23,3 | -1,5 | |
Belgique | 260 | 107 | 66 | 433 | 12,9 | -0,6 | -11,0 | 5,1 | 2,5 | -3,1 | -4,0 | -0,6 | |
Suisse | 87 | 74 | 17 | 177 | 24,7 | 2,1 | -31,4 | 6,6 | 1,4 | 0,1 | -18,1 | -1,9 | |
Espagne | 48 | 92 | 28 | 168 | 23,3 | 3,5 | 20,4 | 11,2 | 9,7 | 8,1 | -19,5 | 4,9 | |
Italie | 31 | 82 | 9 | 122 | 16,9 | 10,6 | -8,3 | 10,5 | 1,1 | 11,4 | -17,7 | 4,8 |
- Source : Insee, en partenariat avec le Réseau Morgoat et la DGE, enquêtes de fréquentation touristique 2018.
Les nuitées des touristes en provenance du Royaume-Uni ont progressé de 9,5 %, essentiellement dans les campings, après une baisse en 2017. Ces touristes restent les plus présents sur le territoire, avec 1,2 million de nuitées, soit 27,8 % de l’ensemble des nuitées des non résidents. Viennent ensuite les Allemands, avec 0,9 million de nuitées dans les hébergements bretons. La fréquentation de la clientèle d’Outre-Rhin présente la plus forte augmentation (+ 17,4 %) et concerne aussi bien les hôtels que les campings. Les Néerlandais figurent en 3e position avec 0,7 million de nuitées. Cela correspond à une hausse sur la saison de 15,2 %, principalement dans les campings.
Enfin, les nuitées des touristes espagnols et italiens augmentent fortement cette année en Bretagne (respectivement + 11,2 % et + 10,5 %).
Une hausse dans les campings liée surtout à la progression des nuitées en emplacements nus
Durant la saison estivale 2018, la fréquentation dans les campings atteint 11,9 millions de nuitées (figure 3), soit une progression de 4,5 %, supérieure au niveau national (+ 1,1 %). Cette augmentation profite plus aux emplacements nus (+ 5,4 %) qu’aux emplacements locatifs (+ 3,7 %).
tableauFigure 3 – Une fin de saison très favorable dans les campingsFréquentation des campings en Bretagne selon la période ou le type d’emplacements
Nuitées totales | Taux d'occupation des emplacements offerts | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
2018 (en milliers) | Variation 2017-2018 (en %) | En % | Variation 2017-2018 (en points) | |||
totales | dont | |||||
résidents | non résidents | |||||
Nus | 5 924 | 5,4 | 1,1 | 18,1 | 29,4 | 2,1 |
Locatifs | 5 938 | 3,7 | 2,6 | 8,5 | 53,7 | -0,7 |
Avril-mai-juin | 2 679 | 3,9 | 2,0 | 12,7 | 19,9 | 0,6 |
Juillet-août | 8 305 | 3,5 | 0,5 | 13,5 | 61,1 | 2,8 |
Septembre | 877 | 18,1 | 16,4 | 23,5 | 24,3 | 3,8 |
Bretagne | 11 862 | 4,5 | 1,9 | 14,1 | 36,5 | 1,8 |
France | 125 295 | 1,1 | 0,3 | 2,7 | 35,6 | 0,1 |
- Source : Insee, en partenariat avec le Réseau Morgoat et la DGE, enquêtes de fréquentation touristique 2018.
La hausse de la fréquentation dans les campings vaut pour toutes les catégories d’emplacements, tout au long de la saison. Le taux d’occupation des emplacements locatifs reste le plus élevé (53,7 %). Celui des emplacements nus gagne 2,1 points et s’élève à 29,4 %.
En avant-saison, c’est-à-dire d’avril à juin, la fréquentation totale progresse de 3,9 %. Cette fréquentation est très contrastée avec un mois d’avril en forte baisse (– 36,5 %), un excellent mois de mai (+ 53,1 %) suivi d’un mois de juin en retrait (– 1,2 %). Les dates des vacances scolaires des académies du grand ouest (zone B), le positionnement des jours fériés ainsi que les températures plutôt élevées enregistrées durant les dix premiers jours de mai (encadré) expliquent en partie ces différences.
La fréquentation durant la pleine saison s’inscrit aussi en hausse (+ 3,5 %) par rapport à l’année précédente, portée par le dynamisme des nuitées des non résidents. Les nuitées des touristes habitant en France restent stables (+ 0,5 %), avec une légère baisse en juillet et un rattrapage au mois d’août. La fin de saison présente un bilan très positif. Les nuitées du mois de septembre progressent en un an de 18,1 % et le taux d’occupation croît de 3,8 points. Les nuitées des touristes résidents augmentent de 16,4 %, et celles des non résidents encore plus fortement (+ 23,5 %). Les conditions climatiques anticycloniques durant ce mois de septembre ont certainement contribué à cette fréquentation exceptionnelle.
En camping, la hausse de la fréquentation est essentiellement liée à la progression des nuitées des non résidents (+ 14,1 %), représentant près d’un quart (24 %) des nuitées totales. Les nuitées des résidents augmentent également, mais de façon moindre (+ 1,9 %).
Les résidents privilégient un peu les emplacements équipés (53 %) à la différence des non résidents qui plébiscitent davantage les équipements nus (60 %), avec néanmoins des différences marquées suivant les pays.
Les touristes britanniques (34 % des nuitées des non résidents), néerlandais (24 %), allemands (23 %) et belges (9 %) demeurent les plus présents dans les campings bretons. Leurs nombres de nuitées augmentent à nouveau, en particulier pour les Néerlandais (+ 18,9 %) et les Allemands (+ 18,4 %).
Les nuitées espagnoles et italiennes en camping progressent respectivement de 23,3 % et 16,9 % par rapport à 2017, principalement durant les mois de juillet et août et en emplacement nus.
Plus d’un million de nuitées dans les hôtels pour les non résidents
Les hôtels bretons ont enregistré 5,1 millions de nuitées entre avril et septembre, soit 29 000 de plus qu’en 2017 (figure 4). Un résultat dans la tendance nationale bien qu’inférieur à celui des régions voisines (+ 4,7 % en Pays de la Loire et + 3,8 % en Normandie).
tableauFigure 4 – La clientèle non résidente en progression dans les hôtelsFréquentation des hôtels en Bretagne d’avril à septembre 2018 selon la catégorie
Nuitées 2018 (en milliers) | Variation 2017-2018 (en %) | Taux d’occupation des chambres | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
totales | dont | totales | dont | En % | Variation 2017-2018 (en points) | |||
résidents | non résidents | résidents | non résidents | |||||
1 étoile | 118 | 101 | 17 | -35,7 | -38,0 | -17,3 | 62,0 | -4,2 |
2 étoiles | 1 177 | 1 005 | 172 | -9,7 | -12,2 | 8,6 | 63,3 | 2,1 |
3 étoiles * | 2 304 | 1 774 | 530 | 4,7 | 2,8 | 11,8 | 66,6 | 1,1 |
4 et 5 étoiles | 1 016 | 761 | 255 | 3,7 | 4,1 | 2,7 | 69,8 | 1,9 |
Non classés** | 498 | 437 | 61 | 19,1 | 17,9 | 28,3 | 54,6 | -0,4 |
Bretagne | 5 113 | 4 078 | 1 035 | 0,6 | -1,4 | 9,1 | 64,9 | 1,1 |
France | 126 489 | 75 396 | 50 991 | 1,8 | -1,4 | 6,6 | 67,5 | 1,4 |
- * ou non classés anciennement 3, 4 ou 5 étoiles.
- ** créations ou anciennement 1 ou 2 étoiles.
- Source : Insee, en partenariat avec le Réseau Morgoat et la DGE, enquêtes de fréquentation touristique 2018.
Après une progression constatée en 2017, en Bretagne comme au niveau national, la fréquentation des touristes résidents dans les hôtels bretons recule de 1,4 % en 2018 et s’établit à 4,1 millions de nuitées sur l’ensemble de la saison.
En revanche, avec plus d’un million de nuitées, la fréquentation touristique des non résidents a atteint cette saison un record en Bretagne. Déjà en forte croissance en 2017 (+ 7,1 %), elle augmente de 9,1 % en 2018, de façon plus marquée qu’au niveau national (+ 6,6 %). La progression observée en Bretagne est la plus forte croissance régionale hors Île-de-France.
Les Britanniques et les Allemands sont toujours les plus nombreux. La fréquentation de la clientèle en provenance du Royaume-Uni progresse de 2,3 %. Pour les touristes d’Outre-Rhin, la hausse est nettement plus importante. Elle s’établit à 16,9 % par rapport à la saison 2017. Les Espagnols et les Italiens fréquentent aussi davantage les hôtels bretons, avec respectivement 3,5 % et 10,6 % de nuitées supplémentaires.
Le dynamisme de la fréquentation des non résidents profite essentiellement aux hôtels de gamme moyenne (+ 11,8 %). Classés 3 étoiles, ces hôtels concentrent plus de la moitié des nuitées des non résidents et même 60 % des nuitées allemandes.
L’hôtellerie moyen et haut de gamme présente aussi les taux d’occupation des chambres les plus élevés en Bretagne, avec jusqu’à 5 points au-dessus du taux régional pour les hôtels de 4-5 étoiles. À l’inverse, l’occupation est en retrait dans les hôtels classés 1 étoile (– 4,2 points).
Le nombre d’hôtels non classés est en augmentation entre 2017 et 2018, pouvant, en partie, expliquer la hausse du nombre de nuitées. En revanche, leur taux d’occupation moyen (54,6 %) est inférieur à celui des autres catégories.
En complément, les autres hébergements collectifs de tourisme comptabilisent 2,9 millions de nuitées, soit 14,7 % des nuitées de la saison en Bretagne (19,1 % en France). Leur fréquentation affiche un recul de 1,2 % par rapport à 2017.
Les activités de loisirs sont toujours très prisées
Cette saison, deux tiers des professionnels bretons des structures de loisirs affichaient leur satisfaction quant à la fréquentation touristique de la région. Une satisfaction en légère baisse par rapport à la saison précédente qui s’était avérée exceptionnelle. Avec un printemps victime d’un calendrier défavorable, d’un décalage des vacances de printemps au mois de mai cette année, d’une météo décevante et d’un climat de grève SNCF, seule la fréquentation du mois de mai a été à la hauteur de leurs espérances.
Après une fréquentation au mois de juillet en deçà des attentes, les mois d’août et septembre ont fait l’unanimité chez ces professionnels. Comme souvent, les variations météorologiques ont fait le bonheur des uns, les structures couvertes en avant-saison, et des autres, les structures de plein air en cœur de saison, même si les activités plages ont fortement concurrencé ces activités payantes.
Les festivals de plus de 12 000 entrées payantes ont attiré plus de 680 000 festivaliers en Bretagne au cours de la saison 2018, soit une hausse de la fréquentation de 7 % par rapport à l’an passé. À ceux-ci s’ajoutent de nombreux événements gratuits ou de moindre fréquentation.
Le vélo et la randonnée : des activités toujours dans la tendance
Au cours de la saison 2018, 5,4 millions de passages ont été enregistrés par les systèmes de comptage implantés sur les véloroutes et voies vertes, les îles bretonnes, les pointes naturelles et certains sites patrimoniaux (figure 5). Cette fréquentation recule légèrement (– 1,4 %) par rapport à l’an passé et révèle des disparités selon la nature des sites observés.
tableauFigure 5 – Nouvelle progression de la fréquentation des véloroutes et voies vertesNombre de passages enregistrés sur les véloroutes et voies vertes, les îles, les pointes naturelles et les sites patrimoniaux
Code Commune | Commune | Passages | Evolution | |
---|---|---|---|---|
Véloroutes et voies vertes | 22026 | Calorguen | 47 651 | Stable |
Véloroutes et voies vertes | 22061 | Glomel | 23 118 | Baisse |
Véloroutes et voies vertes | 22208 | Plouasne | 12 426 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 22371 | Trémorel | 9 331 | Baisse |
Véloroutes et voies vertes | 29027 | Chateauneuf du Faou (piétons seuls) | 30 096 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 29207 | Plourin les Morlaix | 25 914 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 35129 | Guipry | 24 287 | Baisse |
Véloroutes et voies vertes | 35274 | Saint Germain sur Ille | 42 995 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 35337 | Tinténiac | 45 446 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56083 | Hennebont | 85 237 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56127 | Mauron | 20 168 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56178 | Pontivy | 26 034 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56072 | Gueltas-Coet Prat | 33 966 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56146 | Neulliac-Boloré | 24 218 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56211 | St Congard-Foveno | 38 842 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56239 | Saint-Vincent-sur-Oust | 49 345 | Hausse |
Véloroutes et voies vertes | 56091 | Josselin | 62 663 | Hausse |
Îles | 22168 | 7 îles - île aux moines | 58 150 | Baisse |
Îles | 56152 | Belle île en mer | 285 449 | Baisse |
Îles | 29082 | Ile de Batz | 34 240 | Baisse |
Îles | 56069 | Ile de Goix | 59 689 | Hausse |
Îles | 56087 | Ile aux moines | 92 833 | Baisse |
Îles | 22016 | Ile de Bréhat | 143 778 | Baisse |
Pointes naturelles | 22179 | Cap Fréhel | 451 555 | Baisse |
Pointes naturelles | 35049 | Pointe du Grouin | 573 217 | Hausse |
Pointes naturelles | 29168 | Pointe du Raz | 357 110 | Baisse |
Pointes naturelles | 22168 | Ploumanac'h | 632 000 | Hausse |
Sites patrimoniaux | 22290 | Abbaye de Bon-Repos | 62 523 | Baisse |
Sites patrimoniaux | 29039 | Ville close de Concarneau | 1 257 431 | Baisse |
Sites patrimoniaux | 22031 | Vallée des Saints * | 162 962 |
- * 2018 est la 1ᵉʳᵉ année de comptage pour la Vallée des Saints, ce qui explique qu’il n’est pas mentionné d’évolution pour ce site.
- Source : CRT (en partenariat avec le Conservatoire du littoral pour les îles bretonnes ) – Données de passages aux compteurs.
graphiqueFigure 5 – Nouvelle progression de la fréquentation des véloroutes et voies vertesNombre de passages enregistrés sur les véloroutes et voies vertes, les îles, les pointes naturelles et les sites patrimoniaux
La fréquentation des véloroutes et voies vertes de Bretagne progresse de 6 % en nombre de passages sur la période d’avril à septembre 2018. En 2017, la fréquentation avait déjà augmenté de 7 %. Celle des pointes naturelles progresse également mais dans une moindre mesure (+ 2 %). Les sites patrimoniaux et les îles affichent quant à eux des baisses de fréquentation (respectivement – 4 % et – 15 %). Le mois de mai connaît une des plus fortes hausses de fréquentation quelle que soit la nature du site et les mois d’août et de septembre progressent, septembre dépassant même la fréquentation du mois de juin grâce à une météo estivale.
Le nautisme : une clientèle qui adapte sa consommation aux conditions météo
Le chiffre d’affaires des activités nautiques en Bretagne pour la saison 2018 avoisine les 92 millions d’euros, soit 67 % du chiffre d’affaires global de la filière nautique. Il connaît une progression de 3,7 % par rapport à l’an passé. Pour les passionnés de voile, le vent a fait défaut cette saison. La pratique du char à voile est l’autre victime de ce manque de vent. Son chiffre d’affaires est en recul d’environ 20 %. Les sports de pagaie ont été plus plébiscités que l’an passé mais les chiffres d’affaires générés par ces pratiques sont bien moindres. Néanmoins, l’offre historique des stages et des formations a connu une progression de près de 5 %. Cette offre proposée également toute l’année aux Bretons reste largement majoritaire en saison touristique et les plus belles progressions viennent du surf (+ 9 %) et de la voile qui voit ses stages de 5 jours faire mieux que résister avec une progression de près de 4 %.
La fréquentation des offices de tourisme de Bretagne pénalisée sur l’avant-saison
Depuis 2010, le Comité Régional du Tourisme de Bretagne a mis en place un dispositif de mesure de la fréquentation dans les offices de tourisme de la région. Ce dispositif compte aujourd’hui 42 bureaux d’accueil équipés de cellules de comptage, ayant enregistré entre les mois d’avril et septembre 2018 un volume de 2 637 000 visiteurs. Parmi ces structures, 28 disposent d’un historique de comptage exhaustif entre les saisons 2017 et 2018 permettant une analyse à champ constant sur la période.
La comparaison des données de comptage de ces 28 structures révèle une diminution de 1,5 % du nombre de visiteurs dans les offices de tourisme entre les saisons 2017 et 2018 (figure 6). Les vacances scolaires du printemps s’étalaient sur les mois d’avril et de mai cette année alors qu’elles ne concernaient que le mois d’avril en 2017. De même, le week-end de la Pentecôte se déroulait fin mai cette année contre début juin l’année dernière. Ces différences de calendrier ont concentré l’affluence d’avant-saison sur le mois de mai au détriment des mois d’avril et juin. L’observation du second trimestre sur sa globalité permet de lisser ces effets calendaires et révèle une fréquentation d’avant-saison en recul de 4,0 % par rapport à l’année dernière. Le volume de visiteurs sur le cœur de saison (juillet-août) recule également de 3,7 % sur un an. Celui du mois de septembre est, quant à lui, bien au-dessus de son niveau de 2017 (+ 16,6 %).
tableauFigure 6 – En 2018, plus de visiteurs en mai qu’en avril dans les offices de tourismeÉvolution du nombre de visiteurs dans les offices de tourisme
Fréquentation 2017 | Fréquentation 2018 | ||
---|---|---|---|
Janvier | 15A janv | 21 503 | 27 430 |
Janvier | 15B janv | 23 941 | 26 195 |
Février | 15A fev | 33 811 | 26 883 |
Février | 15B fev | 39 838 | 40 033 |
Mars | 15A mars | 29 180 | 35 208 |
Mars | 15B mars | 47 200 | 46 532 |
Avril | 15A avril | 123 851 | 64 330 |
Avril | 15B avril | 105 365 | 117 451 |
Mai | 15A mai | 74 807 | 137 824 |
Mai | 15B mai | 131 896 | 103 977 |
Juin | 15A juin | 110 216 | 98 653 |
Juin | 15B juin | 134 796 | 131 364 |
Juillet | 15A juillet | 214 714 | 190 838 |
Juillet | 15B juillet | 330 560 | 321 794 |
Août | 15A aout | 386 500 | 370 886 |
Août | 15B aout | 289 902 | 293 187 |
Septembre | 15A sept | 144 194 | 173 603 |
Septembre | 15B sept | 92 045 | 101 876 |
Octobre | 15A oct | 51 619 | 58 025 |
Octobre | 15B oct | 78 511 | 89 943 |
Novembre | 15A nov | 42 114 | |
Novembre | 15B nov | 27 245 | |
Décembre | 15A dec | 30 797 | |
Décembre | 15B dec | 38 600 |
- Source : CRT, système de comptage dans les offices de tourisme – échantillon à champ constant – 28 structures.
graphiqueFigure 6 – En 2018, plus de visiteurs en mai qu’en avril dans les offices de tourismeÉvolution du nombre de visiteurs dans les offices de tourisme
Le début de saison dans les campings : de fortes variations de fréquentation entre 2017 et 2018, en lien avec les périodes de vacances scolaires du printemps
Entre 2017 et 2018, le nombre de nuitées en début de saison varie fortement. En 2018, la fréquentation en avril recule de façon importante (– 20 %), alors que celle de mai est en forte augmentation (+ 27 %). Au total, sur les deux mois, le nombre de nuitées augmente de près de 4 %.
Les plus forts contrastes en évolutions sont constatés dans les campings, avec une baisse de 36 % en avril, suivie d’une hausse de 53 % en mai.
Les données fournies par l’enquête de fréquentation touristique permettent l’analyse journalière de ces taux d’occupation. Des pics de fréquentation sont observés autour des jours fériés (week-ends prolongés), et aussi durant les périodes des vacances de Printemps des académies du grand ouest (zone B). En 2017, les vacances de la zone B ont eu lieu du 8 au 23 avril. En 2018 elles se sont déroulées du 25 avril au 13 mai ; la dernière semaine (du 5 au 13 mai) comprenant, de plus, 2 jours fériés.
Les conditions météorologiques ont été plutôt favorables aussi bien en 2017 qu'en 2018 :
Avril 2017 : plutôt chaud et sec.
Mai 2017 : retour de la pluie en début de mois, fortes chaleurs pour le pont de l’Ascension.
Avril 2018 : plus frais, un peu plus chaud du 18 au 21.
Mai 2018 : plutôt beau en début de mois, plus frais ensuite.
tableauFigure 7 – Le début de saison dans les campings : de fortes variations de fréquentation entre 2017 et 2018, en lien avec les périodes de vacances scolaires du printempsTaux d’occupation des emplacements dans les campings
Année | 2017 | 2018 |
---|---|---|
01/avr. | 7,1 | 11,0 |
02/avr. | 6,9 | 4,4 |
03/avr. | 7,7 | 4,2 |
04/avr. | 7,9 | 4,2 |
05/avr. | 8,3 | 4,3 |
06/avr. | 8,5 | 4,6 |
07/avr. | 10,0 | 6,2 |
08/avr. | 21,8 | 5,2 |
09/avr. | 21,8 | 5,7 |
10/avr. | 23,7 | 5,8 |
11/avr. | 24,8 | 6,1 |
12/avr. | 25,3 | 6,1 |
13/avr. | 25,0 | 7,0 |
14/avr. | 26,6 | 10,2 |
15/avr. | 32,8 | 9,4 |
16/avr. | 32,5 | 10,7 |
17/avr. | 25,4 | 11,5 |
18/avr. | 25,6 | 12,0 |
19/avr. | 25,0 | 11,5 |
20/avr. | 23,7 | 12,7 |
21/avr. | 20,6 | 17,2 |
22/avr. | 10,8 | 13,7 |
23/avr. | 7,4 | 14,1 |
24/avr. | 8,3 | 14,3 |
25/avr. | 8,5 | 15,7 |
26/avr. | 8,8 | 16,6 |
27/avr. | 8,9 | 18,5 |
28/avr. | 13,5 | 26,4 |
29/avr. | 19,8 | 25,8 |
30/avr. | 18,0 | 25,8 |
01/mai | 7,1 | 20,4 |
02/mai | 7,1 | 20,7 |
03/mai | 7,2 | 21,4 |
04/mai | 7,4 | 24,0 |
05/mai | 11,9 | 34,5 |
06/mai | 18,0 | 36,9 |
07/mai | 18,7 | 40,9 |
08/mai | 7,8 | 39,6 |
09/mai | 7,5 | 39,7 |
10/mai | 7,5 | 39,1 |
11/mai | 7,3 | 34,4 |
12/mai | 9,3 | 21,4 |
13/mai | 12,0 | 9,6 |
14/mai | 9,0 | 9,8 |
15/mai | 9,5 | 10,3 |
16/mai | 9,5 | 10,7 |
17/mai | 9,4 | 11,4 |
18/mai | 9,7 | 21,2 |
19/mai | 11,8 | 37,3 |
20/mai | 15,3 | 37,1 |
21/mai | 12,8 | 13,7 |
22/mai | 14,1 | 12,6 |
23/mai | 15,5 | 13,0 |
24/mai | 29,5 | 13,3 |
25/mai | 51,3 | 15,9 |
26/mai | 54,2 | 17,6 |
27/mai | 48,6 | 14,3 |
28/mai | 16,5 | 14,6 |
29/mai | 14,4 | 14,7 |
30/mai | 14,7 | 14,7 |
31/mai | 14,6 | 14,3 |
- Source : Insee, en partenariat avec le Réseau Morgoat et la DGE, enquêtes de fréquentation touristique 2017 et 2018
graphiqueFigure 7 – Le début de saison dans les campings : de fortes variations de fréquentation entre 2017 et 2018, en lien avec les périodes de vacances scolaires du printempsTaux d’occupation des emplacements dans les campings
Sources
En partenariat avec la Direction générale des entreprises et les comités régionaux et départementaux du tourisme, l’Insee réalise mensuellement des enquêtes sur la fréquentation des hébergements collectifs touristiques : hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques (AHCT). Ces derniers comprennent notamment les résidences de tourisme (dont appart’hôtel), villages de vacances, maisons familiales et auberges de jeunesse. Ils n’incluent pas les hébergements proposés par des particuliers.
Pour les campings, à compter de 2017, l’interrogation démarre en avril sur tout le territoire et dure jusqu’en septembre. Pour les régions dont la collecte démarrait auparavant en mai, les données relatives aux mois d’avril 2010 à 2016 ont été estimées.
D’autres sources sont également mobilisées :
- l’enquête du Comité Régional du Tourisme de Bretagne en partenariat avec les ADT/CDT bretons auprès d’un échantillon de 400 professionnels bretons ;
- le cumul des données de passages de 29 compteurs sur les véloroutes et voies vertes (vélos et/ou piétons) : 5 compteurs sur les îles, 4 compteurs sur les pointes naturelles installés en Bretagne et 4 compteurs sur les sites patrimoniaux ;
- les données de l’association Nautisme en Bretagne (Ouvrir dans un nouvel onglethttp://www.nautismebretagne.fr/) ;
- l’enquête du Comité Régional du Tourisme de Bretagne auprès des organisateurs des festivals de plus de 12 000 entrées payantes ;
- le cumul des données des compteurs installés dans les offices de tourisme bretons.
Définitions
La clientèle, quelle que soit sa nationalité, peut être soit résidente en France (si son lieu d’habitation habituel est localisé en France) soit non résidente (si son lieu d’habitation habituel est à l’étranger).
La saison d’été couvre les mois d’avril à septembre.
Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients. Un couple séjournant trois nuits consécutives dans un hôtel compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.
Le taux d’occupation dans les hôtels (campings) est le rapport entre le nombre de chambres (emplacements) occupées et le nombre de chambres (emplacements) offertes par les établissements ouverts.
Pour en savoir plus
Saison touristique d’été 2018 : fréquentation en hausse grâce à la clientèle non résidente / Jean-Claude Gidrol. - Dans : Insee Focus n° 134 (2018, novembre) – 4 p.
Saison touristique 2017 en Bretagne : la fréquentation repart à la hausse / Julie Leveau, Christelle Marcault. - Dans : Insee Analyses Bretagne n° 64 (2017, novembre) – 4 p.
Gidrol J-C., Gitton F-P. (DGE)., « Les hébergements collectifs touristiques en 2017 – Une fréquentation record de 429 millions de nuitées », Insee Première n° 1693, avril 2018.
Espace Acteurs du Tourisme en Bretagne : Ouvrir dans un nouvel ongletwww.acteurs.tourismebretagne.bzh