Insee Conjoncture Hauts-de-FranceAu 2e trimestre 2018, l’emploi salarié se stabilise grâce au secteur privé Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Audrey Baëhr, Géraldine Caron, Kévin Fusillier, Julien Marache

Au deuxième trimestre 2018, le nombre de salariés reste stable dans les Hauts-de-France : 2 025 000 personnes travaillent dans les secteurs privé et public. La construction bénéficie de créations nettes d’emploi pour le troisième trimestre consécutif (+ 0,4 %). L’intérim repart à la hausse (+ 1,2 %) et l’emploi dans les services marchands continue sa progression (+ 0,3 %). A contrario, l’emploi continue de se replier dans l’industrie (– 0,3 %) et la fonction publique (-0,6 %). Au total, le taux de chômage est en baisse ce trimestre (– 0,3 point) et s’établit à 11,3 % de la population active régionale. Le nombre d’inscrits à Pôle emploi diminue légèrement (– 0,2 %) après deux années de hausses consécutives. Les créations d’entreprises reculent ce trimestre. Le nombre de permis de construire délivrés et de mises en chantier se contracte également. La fréquentation hôtelière se maintient grâce à la clientèle étrangère.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 15
Paru le :Paru le05/10/2018
Audrey Baëhr, Géraldine Caron, Kévin Fusillier, Julien Marache
Insee Conjoncture Hauts-de-France No 15- Octobre 2018

L’emploi reste stable depuis le début de l’année

Au deuxième trimestre 2018, les Hauts-de-France comptent 2 025 000 salariés (avertissement). Comme au niveau national, l’emploi reste stable par rapport au trimestre précédent.

Dans la région, la croissance de l’emploi privé (+ 0,2 %) compense la contraction dans le secteur public (– 0,6 %). Avec 494 000 salariés, la fonction publique représente 24 % de l’emploi salarié régional.

Sur un an, l’emploi salarié total progresse de 0,3 % dans la région contre 0,8 % en France (hors Mayotte). L’embellie dans le secteur privé est ainsi plus modérée (+ 0,9 %), et le secteur public davantage en retrait (– 1,8 %) qu’au niveau national (respectivement + 1,2 % et – 0,5 %). Néanmoins, ce trimestre, le nombre de salariés dans le privé évolue à un rythme proche de celui observé au niveau national (+ 0,2 % contre + 0,1 %). Il progresse dans tous les départements de la région, les plus fortes hausses concernent le Nord et l’Oise (+ 0,3 %).

Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisé est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Des créations nettes d’emplois dans la construction pour le 3ᵉ trimestre consécutif

Dans la construction, l’emploi continue d’augmenter au deuxième trimestre (+ 0,4 % après + 0,6 %) au même rythme qu’au niveau national pour atteindre 106 000 salariés.

L’augmentation est plus marquée dans l’Aisne (+ 1,2 %) et le Pas-de-Calais (+ 0,6 %).

Avec 1,4 % de hausse sur un an, la création d’emplois reste cependant en retrait de celle observée au niveau national (+ 1,9 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Hauts-de-France emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Hauts-de-France emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,17 100,2 100,16 100,27
T2 2011 100,13 100,29 100,18 100,39
T3 2011 99,96 100,24 100,07 100,42
T4 2011 99,88 100,3 99,98 100,42
T1 2012 99,8 100,32 99,84 100,39
T2 2012 99,58 100,29 99,55 100,33
T3 2012 99,22 100,18 99,02 100,14
T4 2012 98,8 100,03 98,58 99,94
T1 2013 98,69 99,96 98,48 99,83
T2 2013 98,34 99,86 97,93 99,59
T3 2013 98,52 100,02 98,04 99,75
T4 2013 98,71 100,34 98,05 99,91
T1 2014 98,76 100,38 98 99,87
T2 2014 98,71 100,42 97,96 99,93
T3 2014 98,39 100,3 97,54 99,74
T4 2014 98,55 100,41 97,57 99,79
T1 2015 98,45 100,35 97,5 99,74
T2 2015 98,57 100,6 97,6 99,98
T3 2015 98,69 100,65 97,73 100,08
T4 2015 98,82 100,86 97,88 100,33
T1 2016 98,84 101,05 97,94 100,55
T2 2016 99,06 101,33 98,24 100,88
T3 2016 99,24 101,64 98,42 101,25
T4 2016 99,39 101,8 98,56 101,42
T1 2017 99,42 102,21 98,62 101,93
T2 2017 99,69 102,63 98,95 102,46
T3 2017 99,86 102,81 99,28 102,73
T4 2017 99,99 103,24 99,74 103,33
T1 2018 99,96 103,43 99,72 103,59
T2 2018 99,94 103,48 99,88 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Hauts-de-France

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Hauts-de-France (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 99,93 99,91 100,17 100,11
T2 2011 99,83 99,56 100,34 100
T3 2011 99,6 99,09 100,18 99,92
T4 2011 99,46 98,61 100,3 99,83
T1 2012 99,65 98,14 100,33 100,11
T2 2012 98,72 97,83 100,37 100,09
T3 2012 97,84 97,37 100,29 100,28
T4 2012 96,91 96,8 99,95 100,13
T1 2013 95,9 96,39 99,73 99,89
T2 2013 95,04 95,71 99,28 100,2
T3 2013 94,57 95,34 99,42 100,6
T4 2013 93,93 94,95 99,57 101,22
T1 2014 93,35 94,7 99,67 101,59
T2 2014 92,24 94,22 99,56 101,57
T3 2014 90,91 93,7 99,58 101,46
T4 2014 89,59 93,14 99,81 101,96
T1 2015 88,32 92,69 100,03 101,76
T2 2015 87,84 92,08 100,17 101,9
T3 2015 87,1 91,74 100,58 101,87
T4 2015 86,68 91,52 100,65 101,98
T1 2016 86,29 91 100,96 101,94
T2 2016 85,81 90,61 101,47 102,05
T3 2016 85,34 90,3 101,64 102,33
T4 2016 84,88 89,83 101,8 102,51
T1 2017 84,82 89,54 101,94 102,49
T2 2017 85,24 89,24 102,34 102,64
T3 2017 84,97 89,04 102,67 102,47
T4 2017 85,46 88,91 103,15 101,79
T1 2018 86,07 88,69 103,33 101,79
T2 2018 86,39 88,43 103,64 101,34
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Hauts-de-France

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi dans les services marchands continue sa progression

Au deuxième trimestre, l’emploi salarié dans les services marchands (hors intérim) augmente de 0,3 % contre + 0,2 % au niveau national. Il progresse dans tous les départements de la région, excepté l’Aisne où il se stabilise. C’est dans la Somme que la hausse est la plus marquée (+ 0,7 %).

Avec 10 000 créations nettes d’emplois ce trimestre dans la région, les services marchands (hors intérim) emploient 817 000 salariés. Sur un an, l’évolution dans ce secteur suit celle observée au niveau national (+ 1,3 %).

Rebond de l’emploi dans l’intérim

Le nombre d’intérimaires repart à la hausse au deuxième trimestre (+ 1,2 %), après avoir régressé en début d’année. Les évolutions sont contrastées selon les départements, allant de ‒ 3,4 % dans la Somme à + 3,4 % dans l’Oise. Sur un an, la progression est plus favorable dans la région qu’au niveau national (+7,8 % contre + 6,5 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 102,63 101,44
T2 2011 102,28 100,59
T3 2011 102,07 100,38
T4 2011 102,3 99,36
T1 2012 97,77 95,31
T2 2012 94,83 92,6
T3 2012 86,39 88,23
T4 2012 82,76 85,37
T1 2013 88,74 88,56
T2 2013 85,21 87,81
T3 2013 88,25 90
T4 2013 88,05 90,34
T1 2014 86,9 89,82
T2 2014 91,41 92
T3 2014 88,36 89,1
T4 2014 90,04 90,18
T1 2015 91,34 90,29
T2 2015 94,78 94,47
T3 2015 97,86 97,21
T4 2015 101,96 99,63
T1 2016 104,14 100,01
T2 2016 105,75 102,25
T3 2016 108,43 105,8
T4 2016 113,64 110,61
T1 2017 115,05 116,37
T2 2017 117,82 122,32
T3 2017 122,82 124,7
T4 2017 128,89 130,36
T1 2018 125,55 130,73
T2 2018 126,99 130,26
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie toujours en baisse

L’emploi dans l’industrie continue de diminuer ce trimestre (‒ 0,3 %), plus fortement qu’en France (– 0,1 %), pour atteindre 289 000 salariés. Il est en baisse dans tous les départements sauf dans l’Aisne (+ 0,1 %). Sur un an, la diminution atteint ‒ 0,9 % dans la région alors que l’emploi industriel progresse de 0,2 % au niveau national.

Un taux de chômage en baisse

Au deuxième trimestre, 11,3 % de la population active régionale est au chômage, soit 2,2 points de plus qu’en France (hors Mayotte). Les Hauts-de-France restent la première région métropolitaine la plus touchée par le chômage, devant Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie (10,6 %).

Après l’augmentation observée au trimestre précédent (+ 0,4 point), le taux de chômage diminue ce trimestre dans la région de façon plus prononcée qu’au niveau national  (– 0,3 point contre – 0,1 point). Sur un an, le recul est identique à celui de la France (– 0,4 point).

Au deuxième trimestre, le taux de chômage dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme reculent de 0,3 point pour atteindre respectivement 12 %, 11,1 % et 10,5 %. Dans l’Oise et l’Aisne, ils s’établissent à 9,0 % et 12,5 % au deuxième trimestre, soit – 0,2 point par rapport au premier trimestre. Sur un an, la baisse varie de – 0,3 à – 0,6 point selon les départements.

Dans les zones d’emploi, la variation du taux de chômage oscille entre – 0,2 et – 0,4 point, à l’exception de la zone d’emploi de Château-Thierry où il reste stable.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Hauts-de-France France hors Mayotte
T4 2010 11,6 9,2
T1 2011 11,5 9,1
T2 2011 11,4 9,1
T3 2011 11,5 9,2
T4 2011 11,7 9,3
T1 2012 11,9 9,5
T2 2012 12,2 9,7
T3 2012 12,3 9,8
T4 2012 12,7 10,1
T1 2013 12,9 10,3
T2 2013 13 10,5
T3 2013 12,8 10,3
T4 2013 12,5 10,1
T1 2014 12,5 10,1
T2 2014 12,5 10,2
T3 2014 12,5 10,3
T4 2014 12,6 10,4
T1 2015 12,5 10,3
T2 2015 12,7 10,5
T3 2015 12,6 10,4
T4 2015 12,4 10,2
T1 2016 12,3 10,2
T2 2016 12,1 10
T3 2016 12,1 10
T4 2016 12,2 10
T1 2017 11,7 9,6
T2 2017 11,7 9,4
T3 2017 11,9 9,7
T4 2017 11,1 8,9
T1 2018 11,6 9,2
T2 2018 11,3 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Léger repli du nombre d’inscrits à Pôle emploi

Après deux ans de hausses consécutives, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) baisse légèrement au deuxième trimestre (– 0,2 %), pour atteindre 601 450 personnes (+ 0,1 % en France). Sur un an, ce nombre progresse de 2,2 % contre 1,4 % au niveau national.

Le Nord et le Pas-de-Calais sont les seuls départements où le nombre de demandeurs d’emploi stagne ce trimestre. La hausse y reste forte sur l’année (+ 2,9 % et + 2,2 %). Au deuxième trimestre, la diminution est de même ampleur dans l’Aisne (– 0,5 %), l’Oise (– 0,4 %) et la Somme (– 0,4 %) alors que sur un an, les variations respectives sont plus contrastées (+ 0,8 %, + 1,6 % et + 1,2 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi progresse légèrement chez les femmes (+ 0,1 %) alors qu’il décroît chez les hommes (– 0,5 %). Sur un an, l’évolution est sensiblement plus défavorable aux femmes (+ 4,1 % contre + 0,5 % pour les hommes).

Seuls les inscrits âgés de 25 à 49 ans bénéficient du léger repli observé au deuxième trimestre dans la région (– 0,7 %). Les 50 ans ou plus et les moins de 25 ans sont plus nombreux à rechercher un emploi (+ 0,9 % et + 0,4 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus augmente de 2,3 % comme au premier trimestre. Près de la moitié des inscrits (49,7 %) sont ainsi des demandeurs d’emploi de longue durée contre 46,4 % au niveau national.

Permis de construire et mises en chantier orientés à la baisse

Entre juin 2017 et juin 2018, 29 700 logements ont été autorisés à la construction dans les Hauts-de-France, soit 0,9 % de moins qu’il y a un an. Le nombre de permis délivrés diminue ainsi à un rythme légèrement inférieur au niveau national (– 1,1 %).

Sur un an, le dynamisme observé dans le Nord (+ 10,3 %) ne compense pas le recul sensible dans l’Aisne (– 14,8 %), l’Oise (– 11,8 %), la Somme (– 9,9 %) et le Pas-de-Calais (– 9,5 %).

La baisse du nombre de permis de construire se répercute sur le volume de logements commencés qui se stabilise (– 0,3 %), à contre-courant de la tendance française (+ 6,3 %). Dans la région, 23 900 logements ont ainsi été mis en chantier entre juin 2017 et juin 2018. Cette stagnation est majoritairement imputable à l’Oise (– 22,2 % soit 600 logements de moins). Dans les autres départements, les évolutions sont contrastées, variant de - 7,6 % à + 7,3 %.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Hauts-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,53 101,59
févr. 2011 102,15 101,78
mars 2011 101,84 101,22
avril 2011 102,15 101,05
mai 2011 103,68 102,64
juin 2011 103,68 102,92
juil. 2011 103,68 103,1
août 2011 103,68 104,28
sept. 2011 104,91 105,85
oct. 2011 106,75 106,54
nov. 2011 107,36 107,57
déc. 2011 110,43 108,66
janv. 2012 110,12 108,43
févr. 2012 110,43 108,64
mars 2012 109,82 108,58
avril 2012 110,74 109,04
mai 2012 108,9 107,64
juin 2012 106,75 107,13
juil. 2012 103,07 106,34
août 2012 103,37 106,52
sept. 2012 100,92 104,32
oct. 2012 100,61 103,8
nov. 2012 99,69 102,75
déc. 2012 97,24 100,92
janv. 2013 97,24 101,03
févr. 2013 100,92 102,5
mars 2013 104,91 102,83
avril 2013 103,68 101,15
mai 2013 103,07 99,2
juin 2013 103,68 97,48
juil. 2013 106,75 95,53
août 2013 104,6 92,41
sept. 2013 101,84 90,94
oct. 2013 101,23 90,35
nov. 2013 97,24 89,47
déc. 2013 94,79 88,57
janv. 2014 91,1 86,47
févr. 2014 85,28 83,45
mars 2014 78,53 82,5
avril 2014 75,77 81,27
mai 2014 72,09 81,27
juin 2014 69,33 81,31
juil. 2014 65,34 81,69
août 2014 67,79 81,46
sept. 2014 68,71 81,6
oct. 2014 69,63 80,7
nov. 2014 71,17 79,8
déc. 2014 71,78 79,69
janv. 2015 72,7 79,46
févr. 2015 72,7 78,94
mars 2015 71,78 78,08
avril 2015 71,47 79,04
mai 2015 71,17 78,56
juin 2015 72,39 79,44
juil. 2015 72,7 79,27
août 2015 70,86 80,2
sept. 2015 70,55 81,04
oct. 2015 69,63 81,62
nov. 2015 71,17 83,64
déc. 2015 71,47 84,81
janv. 2016 70,86 85,17
févr. 2016 70,86 86,6
mars 2016 70,55 86,85
avril 2016 70,55 87,73
mai 2016 72,7 89,62
juin 2016 73,01 89,97
juil. 2016 75,15 90,85
août 2016 76,38 91,94
sept. 2016 80,67 94,25
oct. 2016 82,21 95,03
nov. 2016 82,52 95,99
déc. 2016 83,13 97,36
janv. 2017 85,58 98,17
févr. 2017 86,2 98,43
mars 2017 88,34 100,67
avril 2017 88,96 100,76
mai 2017 91,72 101,72
juin 2017 92,02 102,83
juil. 2017 92,33 104,3
août 2017 91,72 104,8
sept. 2017 91,1 104,89
oct. 2017 90,18 105,37
nov. 2017 90,18 104,47
déc. 2017 88,96 104,05
janv. 2018 88,34 104,2
févr. 2018 91,41 104,78
mars 2018 92,02 103,21
avril 2018 93,56 103,15
mai 2018 93,25 102,89
juin 2018 91,72 101,55
juil. 2018 90,18 99,92
août 2018 89,57 99,56
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Stabilité de la fréquentation hôtelière

Au deuxième trimestre, les hôtels des Hauts-de-France enregistrent 2,47 millions de nuitées, un volume légèrement inférieur à celui observé il y un an (– 0,1 %). Cette faible évolution résulte d’un mouvement inverse entre les clientèles nationale et étrangère. À une baisse des nuitées des résidents français (– 1,6 % en un an) s’oppose une hausse des nuitées étrangères (+ 3,9 %). La fréquentation des clientèles anglaise, belge, allemande et néerlandaise progresse respectivement de 3,8 %, 2,2 %, 5 % et 3,4 % en un an.

Au niveau départemental, l’hôtellerie de l’Oise présente la plus forte hausse d’activité (+ 10,3 %). À la hausse de la clientèle française (+ 9,7 %) s’ajoute celle des visiteurs étrangers (+ 12,4 %), notamment chinois, attirés par la zone de Chantilly et la proximité de Paris. À l’inverse, dans les hôtels du Pas-de-Calais, le nombre de nuitées baisse de 4,3 %. Les évolutions dans les autres départements sont plus modestes, comprises entre + 2,5 % et – 0,9 %.

Au niveau national, le nombre de nuitées est en hausse de 1,1 %, grâce à la progression de la fréquentation étrangère (+ 5,7 %) qui compense la baisse des nuitées de résidents français (– 1,5 %).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 100,75 100,48
T2 2011 101,26 101,34
T3 2011 101,36 102,33
T4 2011 102 103,3
T1 2012 101,93 103,74
T2 2012 101,29 103,5
T3 2012 100,76 103,25
T4 2012 101,5 103,29
T1 2013 101,45 103,22
T2 2013 101,38 103,03
T3 2013 102,16 103,05
T4 2013 102 102,94
T1 2014 101,9 102,36
T2 2014 102,96 102,1
T3 2014 103,85 101,52
T4 2014 104,46 101,33
T1 2015 105,21 101,79
T2 2015 105,54 102,35
T3 2015 106,06 103,48
T4 2015 107,2 103,27
T1 2016 109,13 103,67
T2 2016 110,29 102,64
T3 2016 109,88 101,27
T4 2016 109,6 102,32
T1 2017 108,31 102,85
T2 2017 107,54 104,6
T3 2017 107,97 106,36
T4 2017 108,58 107,54
T1 2018 108,87 108,62
T2 2018 108,82 109,04
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Moins de créations d’entreprises qu’au trimestre précédent

Au deuxième trimestre, 9 652 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit une baisse de 0,8 % par rapport au trimestre précédent. Au niveau national, la tendance reste bien orientée (+ 3,3 %). Les créations d’entreprises, observées ce trimestre dans la région, sont toutefois plus nombreuses que celles enregistrées il y a un an (+ 16 %).

Comme au niveau national, plus de deux créations sur cinq se font sous le régime du micro-entrepreneur. Dans les Hauts-de-France, celui-ci se porte mieux ce trimestre (+ 0,4 %) comme sur l’année (+ 28,6 %), que les entreprises « classiques » (respectivement – 1,7 % et + 8,1 %). Le rythme de créations d’entreprises reste nettement plus soutenu en France que dans la région, quelle que soit la forme juridique privilégiée.

Parallèlement, le nombre de défaillances sur un an est au plus bas depuis 2010 : 4 050 entreprises ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire depuis juillet 2017. La décrue reste plus importante dans les Hauts-de-France (– 7,9 %) qu’en moyenne au niveau national (– 6,7 %).

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Hauts-de-France y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 102,95 99,21 96,53 91,21
T2 2011 96,51 98,28 95,57 91,65
T3 2011 101,16 99,08 96,18 91,61
T4 2011 104,88 99,06 101,16 92,69
T1 2012 95,66 94,75 99,41 93,87
T2 2012 90,99 91,73 97,53 91,86
T3 2012 97,05 92,26 97,67 91,36
T4 2012 92,42 93,15 91 89,76
T1 2013 101,82 100,28 94,77 90,59
T2 2013 103,6 101,21 93,81 89,88
T3 2013 109,07 101,64 92,74 89,1
T4 2013 109,66 104,04 94,54 91,37
T1 2014 108,22 103,76 93,9 92,03
T2 2014 109,12 103,22 95,46 91,3
T3 2014 108,37 101,88 96,2 92,92
T4 2014 113,33 103,51 92,84 93,22
T1 2015 122,78 111,01 92,33 87,41
T2 2015 124,94 115,52 87,78 86,9
T3 2015 120,36 118,19 86,22 87,92
T4 2015 124,47 120,41 87,24 89,27
T1 2016 126,48 122,72 89,4 90,82
T2 2016 133,9 128,01 94,05 94,74
T3 2016 130,97 129,89 88,12 92,05
T4 2016 130,2 126,91 89,99 91,84
T1 2017 130,71 130,24 91,68 95,29
T2 2017 131,46 130,91 91,41 94,56
T3 2017 137,49 135,28 95,99 99,49
T4 2017 141,4 142,07 101,94 106,93
T1 2018 144,68 144,18 106,93 111,78
T2 2018 142,17 149,74 106,04 115,46
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Contexte national : en France, l'activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+ 0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de + 0,5 % au troisième trimestre puis de + 0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de + 1,6 % en 2018.

Contexte international : début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire pro-cyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemande et espagnole contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.

Pour en savoir plus

« Un 1ᵉ trimestre 2018 en retrait de l’excellente cuvée 2017 », Insee Conjoncture Hauts-de-France n°14, juillet 2018

« Le 4ᵉ trimestre 2017 au diapason d’une année de reprise solide », Insee Conjoncture Hauts-de-France n°12, avril 2018

« Bilan économique 2017 – Hauts-de-France », Insee Conjoncture Hauts-de-France n° 13, juin 2018.

« Ciel voilé en Europe », Note de conjoncture, Insee, juin 2018.

Tableau de bord de la conjoncture dans les Hauts-de-France