Insee Conjoncture NormandieLa reprise de l’emploi salarié s’affirme dans la construction Note de conjoncture régionale – 2e trimestre 2018

Laura Le Mains, Étienne Silvestre (Insee Normandie)

Au deuxième trimestre 2018, l’emploi salarié est stable en Normandie comme en France. En dépit de cette stabilité, la progression de l’emploi salarié dans la construction (+ 0,4 %) et dans l’industrie (+ 0,2 %) est un signe encourageant. Dans ce contexte, le chômage diminue à peine, tant en Normandie qu’en France (– 0,1 point). Les mises en chantier de logements sont en hausse (+ 5,2 %) ainsi que les nuitées dans les hôtels (+ 1,6 %). Les créations d’entreprises restent dynamiques (+ 4,6 %), malgré un net ralentissement du côté des micro-entreprises.

Insee Conjoncture Normandie
No 15
Paru le :Paru le05/10/2018
Laura Le Mains, Étienne Silvestre (Insee Normandie)
Insee Conjoncture Normandie No 15- Octobre 2018

L’emploi dans le tertiaire marchand et l’intérim faiblit

Au deuxième trimestre 2018, l’emploi salarié est stable en Normandie, comme au niveau national (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
emploi salarié Total - Normandie emploi salarié Total - France hors Mayotte emploi salarié Privé - Normandie emploi salarié Privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,02 100,2 100,16 100,27
T2 2011 100,01 100,29 100,13 100,39
T3 2011 99,84 100,24 99,99 100,42
T4 2011 99,99 100,3 100,15 100,42
T1 2012 99,76 100,32 99,8 100,39
T2 2012 99,65 100,29 99,51 100,33
T3 2012 99,49 100,18 99,36 100,14
T4 2012 99,21 100,03 98,91 99,94
T1 2013 99,11 99,96 98,76 99,83
T2 2013 98,69 99,86 98,2 99,59
T3 2013 98,77 100,02 98,23 99,75
T4 2013 98,73 100,34 98,13 99,91
T1 2014 98,67 100,38 97,98 99,87
T2 2014 98,83 100,42 98,2 99,93
T3 2014 98,59 100,3 97,81 99,74
T4 2014 98,55 100,41 97,62 99,79
T1 2015 98,36 100,35 97,38 99,74
T2 2015 98,34 100,6 97,26 99,98
T3 2015 98,15 100,65 97,11 100,08
T4 2015 98,27 100,86 97,25 100,33
T1 2016 98,22 101,05 97,17 100,55
T2 2016 98,22 101,33 97,19 100,88
T3 2016 98,42 101,64 97,43 101,25
T4 2016 98,46 101,8 97,47 101,42
T1 2017 98,48 102,21 97,59 101,93
T2 2017 98,87 102,63 98,07 102,46
T3 2017 98,78 102,81 98,09 102,73
T4 2017 98,97 103,24 98,38 103,33
T1 2018 99,08 103,43 98,52 103,59
T2 2018 99,11 103,48 98,63 103,72
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Cette stagnation résulte de la hausse de l’emploi privé conjuguée à une baisse dans la fonction publique de 0,2 %. Avec près de 500 emplois supplémentaires par rapport au trimestre précédent, la construction est le secteur qui contribue le plus à la dynamique régionale (+ 0,4 % ; figure 2).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,01 100,02 100,23 99,64
T2 2011 99,24 99,72 100,25 99,77
T3 2011 98,92 99,89 100,13 99,53
T4 2011 99,09 99,73 100,55 99,61
T1 2012 98,41 99,69 100,47 99,78
T2 2012 98,09 99,25 100,29 100,13
T3 2012 98,06 99,24 100,21 100,2
T4 2012 96,88 98,72 99,85 100,28
T1 2013 95,76 98,56 99,61 100,33
T2 2013 94,99 97,85 99,18 100,18
T3 2013 94,31 97,56 99,12 100,53
T4 2013 93,34 97,5 99,04 100,69
T1 2014 92,75 97,1 99,14 100,76
T2 2014 91,92 96,77 99,35 100,83
T3 2014 90,68 96,11 99,2 101,12
T4 2014 89,85 95,88 99,11 101,26
T1 2015 88,54 95,61 98,97 101,26
T2 2015 87,56 95,24 98,95 101,47
T3 2015 86,74 94,89 99 101,04
T4 2015 86,08 94,7 99,23 101,23
T1 2016 85,46 94,19 99,35 101,22
T2 2016 85,16 93,89 99,46 101,18
T3 2016 84,17 94 99,65 101,27
T4 2016 83,73 93,75 99,6 101,29
T1 2017 83,98 93,44 99,74 101,06
T2 2017 84,23 93,35 100,2 101,13
T3 2017 84,03 93,37 100,28 100,92
T4 2017 84,56 93,43 100,37 100,8
T1 2018 84,2 93,44 100,67 100,77
T2 2018 84,5 93,67 100,75 100,58
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Normandie

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie, le tertiaire marchand hors intérim et l’agriculture comptabilisent, à eux trois, plus de 800 emplois supplémentaires par rapport au premier trimestre. Le tertiaire non marchand repart à nouveau à la baisse (– 0,2 %), après un trimestre stable. Il est le seul secteur déficitaire sur un an (– 0,5 %). Après deux trimestres de hausse, l’intérim perd à nouveau des emplois (– 0,1 %), mais de manière moins prononcée qu’au niveau national (figure 3). Sur un an, l’emploi salarié normand progresse de 0,2 % (+ 0,8 % en France).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie France hors Mayotte
T4 2010 100 100
T1 2011 101,09 101,44
T2 2011 101,72 100,59
T3 2011 99,6 100,38
T4 2011 99,61 99,36
T1 2012 92,41 95,31
T2 2012 91,37 92,6
T3 2012 86,5 88,23
T4 2012 85,97 85,37
T1 2013 88,21 88,56
T2 2013 87,08 87,81
T3 2013 90,92 90
T4 2013 90,47 90,34
T1 2014 89,99 89,82
T2 2014 94,61 92
T3 2014 92,21 89,1
T4 2014 93,35 90,18
T1 2015 94,02 90,29
T2 2015 95,04 94,47
T3 2015 96,54 97,21
T4 2015 97,95 99,63
T1 2016 99,36 100,01
T2 2016 100,47 102,25
T3 2016 105,7 105,8
T4 2016 107,93 110,61
T1 2017 111,12 116,37
T2 2017 116,73 122,32
T3 2017 115,93 124,7
T4 2017 120,06 130,36
T1 2018 121,15 130,73
T2 2018 121,07 130,26
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi tertiaire non marchand en baisse dans tous les départements normands

L’emploi salarié progresse dans l’Eure et la Manche (+ 0,2 %). Il est stable dans le Calvados et la Seine-Maritime, après plusieurs trimestres de hausse. Il repart à la baisse dans l’Orne (– 0,4 % ; figure 4).

Figure 4Évolution de l'emploi total par département

Évolution de l'emploi total par département
2018T1 2018T2
Calvados 0,12 -0,04
Eure -0,24 0,18
Manche 0,24 0,22
Orne 0,21 -0,42
Seine-Maritime 0,19 0,03
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi total par département

  • Note : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire non marchand ralentit dans tous les départements normands. La croissance de l’emploi est principalement portée par l’intérim et la construction dans l’Eure et par l’industrie et le tertiaire marchand dans la Manche. La stabilité de l’emploi dans le Calvados provient essentiellement d’une baisse dans le tertiaire marchand (– 0,2 %). La Seine-Maritime est le seul département accusant un recul de l’intérim (– 2,9 %). L’Orne, contrairement aux autres départements normands, subit une baisse de l’emploi industriel (– 1,5 %).

Avertissement

Jusqu’à fin 2017, les estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand hors agriculture et activité des particuliers employeurs en France métropolitaine. À compter du 1er janvier 2018, le champ est étendu à l’ensemble de l’emploi salarié et aux départements d’outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution (effets de composition liés aux écarts de niveaux).

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le chômage repart légèrement à la baisse

Au deuxième trimestre 2018, le taux de chômage normand s’établit à 9,0 %, contre 8,7 % en France métropolitaine. La Normandie est au 5e rang des 13 régions métropolitaines pour son taux de chômage.

Par rapport au trimestre précédent, le taux de chômage diminue à peine, de 0,1 point en Normandie (figure 5). Cette baisse concerne toutes les régions, dans des proportions similaires, hormis la Corse qui bénéficie d’une baisse de 0,6 point. Sur un an, le taux de chômage diminue de 0,4 point en Normandie comme en France métropolitaine.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Normandie France hors Mayotte
T4 2010 9,2 9,2
T1 2011 9,2 9,1
T2 2011 9,1 9,1
T3 2011 9,3 9,2
T4 2011 9,3 9,3
T1 2012 9,5 9,5
T2 2012 9,7 9,7
T3 2012 9,8 9,8
T4 2012 10,2 10,1
T1 2013 10,4 10,3
T2 2013 10,5 10,5
T3 2013 10,3 10,3
T4 2013 10,1 10,1
T1 2014 10,1 10,1
T2 2014 10,2 10,2
T3 2014 10,2 10,3
T4 2014 10,3 10,4
T1 2015 10,2 10,3
T2 2015 10,4 10,5
T3 2015 10,3 10,4
T4 2015 10,2 10,2
T1 2016 10,2 10,2
T2 2016 10 10
T3 2016 10 10
T4 2016 10 10
T1 2017 9,5 9,6
T2 2017 9,4 9,4
T3 2017 9,6 9,7
T4 2017 8,9 8,9
T1 2018 9,1 9,2
T2 2018 9 9,1
  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La Seine-Maritime et la Manche bénéficient de cette diminution du taux de chômage (– 0,2 point par rapport au trimestre précédent). Mais la Seine-Maritime reste le département normand où le taux de chômage est le plus élevé (10,1 %) et la Manche celui où il est le plus bas (6,8 %). Dans les trois autres départements normands, le taux de chômage reste stable. Sur un an, tous les départements normands connaissent une embellie sur le front du chômage. C’est particulièrement le cas pour la Manche (– 0,6 point) et la Seine-Maritime (– 0,5 point).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C diminue de 0,5 % en Normandie ce trimestre alors qu’il croît au niveau national (+ 0,4 %). Toutefois, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée continue d’augmenter (+ 1,4 %), ainsi que celui des moins de 25 ans (+ 0,8 %) et des plus de 50 ans (+ 0,3 %). Le nombre de demandeurs d’emploi fléchit dans tous les départements normands (entre – 0,8 % pour la Manche et – 0,1 % dans le Calvados et l’Orne). Cependant, sur un an, il progresse toujours dans le Calvados (+ 0,4 %), l’Orne (+ 0,4 %) et la Seine-Maritime (+ 0,3 %).

Les mises en chantier progressent mais les autorisations diminuent

Au deuxième trimestre 2018, les mises en chantier de logements augmentent de 5,2 % en Normandie (figure 6), alors qu’elles diminuent légèrement au niveau national (– 0,3 %). Cette dynamique est particulièrement forte dans le Calvados (+ 9,9 %), un peu moins dans la Seine-Maritime et l’Orne. Elle se maintient dans l’Eure et baisse dans la Manche (– 3,2 %). Sur un an, la Normandie se détache nettement du niveau national (+ 18,9 % contre + 6,3 % en France hors Mayotte).

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (Indice base 100 en décembre 2010)
Normandie France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 104,19 101,43
févr. 2011 102,62 102,37
mars 2011 104,71 103,46
avril 2011 105,76 103,82
mai 2011 105,76 104,98
juin 2011 102,62 103,77
juil. 2011 103,14 103,36
août 2011 102,62 102,83
sept. 2011 103,66 102,27
oct. 2011 103,66 101,21
nov. 2011 105,24 102,8
déc. 2011 106,81 104,13
janv. 2012 104,71 103,65
févr. 2012 103,66 103,48
mars 2012 102,09 103,75
avril 2012 100,52 102,22
mai 2012 99,48 99,81
juin 2012 100,52 99,98
juil. 2012 100 99,42
août 2012 101,05 98,79
sept. 2012 97,91 96,79
oct. 2012 96,86 96,18
nov. 2012 93,72 92,63
déc. 2012 88,48 92,55
janv. 2013 87,96 92,26
févr. 2013 89,01 92,48
mars 2013 88,48 91,44
avril 2013 89,01 92,46
mai 2013 88,48 92,8
juin 2013 88,48 92,65
juil. 2013 89,01 92,41
août 2013 87,43 91,97
sept. 2013 86,39 92
oct. 2013 83,77 90,57
nov. 2013 83,77 89,44
déc. 2013 85,86 86,71
janv. 2014 86,39 86,34
févr. 2014 85,86 84,77
mars 2014 83,25 83,54
avril 2014 82,2 83,2
mai 2014 81,15 82,64
juin 2014 79,58 81,87
juil. 2014 78,01 81,77
août 2014 79,58 81,48
sept. 2014 80,63 81,31
oct. 2014 79,58 80,98
nov. 2014 78,01 81,05
déc. 2014 74,87 80,9
janv. 2015 73,82 80,2
févr. 2015 74,35 80,32
mars 2015 74,87 80,06
avril 2015 73,82 79,33
mai 2015 73,3 78,9
juin 2015 71,2 79,43
juil. 2015 70,68 78,92
août 2015 69,63 79,26
sept. 2015 67,54 79,62
oct. 2015 70,16 79,94
nov. 2015 71,2 80,3
déc. 2015 73,82 81,12
janv. 2016 73,82 81,53
févr. 2016 73,82 82,31
mars 2016 71,2 82,11
avril 2016 72,25 82,98
mai 2016 72,77 84,58
juin 2016 73,82 84,92
juil. 2016 73,3 85,55
août 2016 72,77 85,71
sept. 2016 73,3 86,22
oct. 2016 72,77 87,38
nov. 2016 72,77 88,42
déc. 2016 70,68 89,17
janv. 2017 70,68 90,79
févr. 2017 70,68 91,71
mars 2017 73,82 94,03
avril 2017 74,35 95,21
mai 2017 74,35 95,84
juin 2017 74,87 96,93
juil. 2017 76,96 98,4
août 2017 76,96 99,11
sept. 2017 81,68 100
oct. 2017 81,68 100,65
nov. 2017 80,63 101,62
déc. 2017 84,29 103,84
janv. 2018 83,77 103,96
févr. 2018 84,29 103,99
mars 2018 84,29 103,46
avril 2018 86,39 103,26
mai 2018 87,96 103,21
juin 2018 89,01 103,29
juil. 2018 86,91 102,39
août 2018 87,43 102,08
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

L’évolution des autorisations de construction de logements laisse toutefois envisager un ralentissement. En effet, leur cumul annuel baisse de 3,0 % dans la région ce trimestre (– 1,4 % en France hors Mayotte). La Seine-Maritime (– 7,3 %) et le Calvados (– 5,7 %) refluent particulièrement.

En surface de plancher, les mises en chantier de locaux augmentent très faiblement ce trimestre, en Normandie (+ 0,3 %, figure 7) comme en France (+ 0,5 %). La vive hausse dans l’Eure (+ 13,9 %) et l’Orne (+ 6,5 %) compense en effet la forte baisse dans le Calvados (– 11,6 %). Sur un an, les mises en chantier de locaux augmentent toujours nettement dans la région (+ 4,8 %), mais moins qu’en France (+ 9,8 %).

Comme pour les logements toutefois, les autorisations de construction de locaux diminuent en Normandie (– 1,0 %). Elles progressent nettement dans le Calvados (+ 9,4 %), augurant d’une reprise des mises en chantier, mais, à l’inverse, diminuent d’autant en Seine-Maritime (– 9,8 %).

Figure 7Évolution de la surface de plancher des locaux commencés à la construction

Indice base 100 en décembre 2010
Évolution de la surface de plancher des locaux commencés à la construction (Indice base 100 en décembre 2010)
Normandie France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 102,27 100,83
févr. 2011 105,32 105,04
mars 2011 103,73 103,38
avr. 2011 104,84 103,6
mai 2011 104,48 103,79
juin 2011 99,40 103,78
juil. 2011 97,15 103,84
août 2011 95,04 106,71
sept. 2011 94,04 107,79
oct. 2011 95,91 107,88
nov. 2011 95,21 109,92
déc. 2011 92,14 112,42
janv. 2012 88,82 113,00
févr. 2012 86,53 110,35
mars 2012 89,29 108,60
avr. 2012 91,31 106,53
mai 2012 91,08 105,64
juin 2012 92,85 106,77
juil. 2012 92,08 105,65
août 2012 92,39 102,92
sept. 2012 92,55 102,21
oct. 2012 89,37 100,78
nov. 2012 90,88 98,53
déc. 2012 87,89 94,71
janv. 2013 88,63 92,86
févr. 2013 87,94 92,16
mars 2013 85,88 92,90
avr. 2013 83,53 93,06
mai 2013 82,40 94,20
juin 2013 80,71 94,09
juil. 2013 83,49 94,00
août 2013 82,55 94,74
sept. 2013 83,74 94,77
oct. 2013 90,18 95,34
nov. 2013 89,36 95,20
déc. 2013 90,91 96,22
janv. 2014 90,66 96,06
févr. 2014 91,31 97,23
mars 2014 90,93 96,83
avr. 2014 91,07 95,74
mai 2014 88,42 92,65
juin 2014 88,74 91,99
juil. 2014 84,53 91,99
août 2014 86,79 91,32
sept. 2014 83,18 90,16
oct. 2014 77,80 89,00
nov. 2014 75,51 89,37
déc. 2014 74,32 87,73
janv. 2015 73,41 88,41
févr. 2015 70,81 86,55
mars 2015 69,75 84,67
avr. 2015 67,43 84,23
mai 2015 67,21 83,75
juin 2015 65,98 82,99
juil. 2015 73,49 81,66
août 2015 72,48 80,59
sept. 2015 73,65 81,01
oct. 2015 71,74 80,86
nov. 2015 72,54 80,68
déc. 2015 70,73 80,39
janv. 2016 71,84 81,29
févr. 2016 71,42 81,00
mars 2016 70,12 82,41
avr. 2016 69,90 82,63
mai 2016 72,56 84,35
juin 2016 74,01 84,48
juil. 2016 64,29 82,72
août 2016 64,58 83,64
sept. 2016 65,31 83,17
oct. 2016 64,81 84,14
nov. 2016 65,22 83,13
déc. 2016 68,16 85,1
janv. 2017 67,47 83,56
févr. 2017 70,00 83,93
mars 2017 72,01 84,47
avr. 2017 73,51 85,18
mai 2017 71,66 84,55
juin 2017 71,09 84,96
juil. 2017 73,18 85,22
août 2017 73,66 86,46
sept. 2017 73,49 88,88
oct. 2017 75,14 88,81
nov. 2017 74,98 90,11
déc. 2017 72,81 90,04
janv. 2018 76,72 91,08
févr. 2018 74,72 92,54
mars 2018 74,24 92,86
avr. 2018 72,67 91,49
mai 2018 74,46 93,67
juin 2018 74,48 93,29
juil. 2018 89,20 96,35
  • Notes : données brutes en date de prise en compte. Moyenne glissante sur 12 mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution de la surface de plancher des locaux commencés à la construction

  • Notes : données brutes en date de prise en compte. Moyenne glissante sur 12 mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les nuitées ralentissent en France mais accélèrent en Normandie

En France, les nuitées passées dans les hôtels ralentissent ce trimestre (+ 1,4 % en glissement annuel après + 5,2 % au précédent trimestre), en raison notamment des grèves dans les transports. La progression des nuitées est légèrement meilleure en Normandie (+ 1,6 % ; figure 8), après un premier trimestre presque stable, du fait d’une hausse de la clientèle française (+ 1,9 % contre – 1,1 % au niveau national). La clientèle étrangère ne progresse que très faiblement par rapport au trimestre précédent (+ 0,5 % contre + 13,8 %), et par rapport au niveau national, qui bénéficie de la dynamique hôtelière de la Corse, de la Bretagne et du Centre-Val de Loire.

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie France entière
T4 2010 100 100
T1 2011 100,7 100,48
T2 2011 101,76 101,34
T3 2011 100,66 102,33
T4 2011 102,56 103,3
T1 2012 103,31 103,74
T2 2012 102,12 103,5
T3 2012 102,34 103,25
T4 2012 101,83 103,29
T1 2013 101,05 103,22
T2 2013 100,58 103,03
T3 2013 101,09 103,05
T4 2013 100,9 102,94
T1 2014 100,67 102,36
T2 2014 101,26 102,1
T3 2014 101,63 101,52
T4 2014 101,68 101,33
T1 2015 101,89 101,79
T2 2015 102,19 102,35
T3 2015 101,24 103,48
T4 2015 100,69 103,27
T1 2016 100,98 103,67
T2 2016 99,05 102,64
T3 2016 99,75 101,27
T4 2016 101,59 102,32
T1 2017 102,17 102,85
T2 2017 105,14 104,6
T3 2017 105,29 106,36
T4 2017 105,43 107,54
T1 2018 105,51 108,62
T2 2018 105,99 109,04
  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Note : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2010.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Les nuitées sont en hausse dans tous les départements normands, hormis la Seine-Maritime qui subit une baisse de sa clientèle française. Dans l’Eure et la Manche, la clientèle étrangère recule, mais la clientèle française progresse fortement.

Les créations de micro-entreprises ralentissent mais restent soutenues

Au deuxième trimestre 2018, la progression des créations d’entreprises ralentit en Normandie par rapport au trimestre précédent (+ 4,6 % après + 6,7 % ; figure 9), comme en France (+ 3,3 % après + 4,5 %). Dans la région, les immatriculations d’entreprises classiques repartent (+ 3,8 % après – 0,3 %), mais celles de micro-entreprises décélèrent nettement (+ 6,0 % après + 20,6 %). Au niveau sectoriel, les créations restent dynamiques dans le domaine commerce/transports/hébergement/restauration (+ 12,2 %). Elles ralentissent dans l’industrie (+ 3,6 % après + 16,2 %) et continuent de fléchir dans la construction (– 2,3 %). Dans les services, elles sont en légère hausse (+ 1,7 %), mais représentent toujours la moitié des créations. En cumul annuel, les créations d’entreprises en Normandie progressent de 5,5 % ce trimestre. Cette amélioration concerne tous les départements, mais plus particulièrement la Seine-Maritime.

Figure 9Créations d'entreprises

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Normandie hors micro-entr. France entière hors micro-entr. Normandie y/c micro-entr. France entière y/c micro-entr.
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 102,4 99,21 94,97 91,21
T2 2011 103,22 98,28 95,12 91,65
T3 2011 100,48 99,08 90,5 91,61
T4 2011 104,08 99,06 91,34 92,69
T1 2012 96,4 94,75 95,74 93,87
T2 2012 88,81 91,73 95,03 91,86
T3 2012 91,89 92,26 88,87 91,36
T4 2012 94,77 93,15 88,83 89,76
T1 2013 105,18 100,28 87,85 90,59
T2 2013 107,35 101,21 91,54 89,88
T3 2013 112,91 101,64 87,27 89,1
T4 2013 107,97 104,04 87,26 91,37
T1 2014 111,09 103,76 92,21 92,03
T2 2014 113,49 103,22 93,15 91,3
T3 2014 113,83 101,88 91,92 92,92
T4 2014 112,29 103,51 92,36 93,22
T1 2015 122,52 111,01 85,66 87,41
T2 2015 126,64 115,52 83,74 86,9
T3 2015 130,92 118,19 83,38 87,92
T4 2015 126,4 120,41 79,67 89,27
T1 2016 133,51 122,72 85,49 90,82
T2 2016 141,09 128,01 90,4 94,74
T3 2016 140,04 129,89 85,91 92,05
T4 2016 141,62 126,91 85,18 91,84
T1 2017 143,3 130,24 91,5 95,29
T2 2017 138,74 130,91 86,28 94,56
T3 2017 144,94 135,28 88,31 99,49
T4 2017 159,77 142,07 96,18 106,93
T1 2018 159,34 144,18 102,63 111,78
T2 2018 165,34 149,74 107,37 115,46
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Parallèlement, les défaillances brutes cumulées sur 12 mois fléchissent à nouveau ce trimestre, de 3,0 % en Normandie contre 1,2 % en France (figure 10). Elles reculent dans l’agriculture (– 5,1 %), l’industrie (– 7,0 %), la construction (– 4,4 %) et le commerce (– 7,2 %). Elles augmentent toutefois dans les services (+ 1,1 %). Les défaillances diminuent dans tous les départements normands de 6,4 % dans l’Orne à 0,3 % dans la Manche.

Figure 10Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en décembre 2010
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en décembre 2010)
Normandie France entière
déc. 2010 100 100
janv. 2011 99,84 100,05
févr. 2011 101,76 100,01
mars 2011 101,24 99,36
avril 2011 101,76 98,97
mai 2011 103,03 100,3
juin 2011 101,4 99,27
juil. 2011 100,12 98,66
août 2011 100,96 98,73
sept. 2011 100,36 98,35
oct. 2011 100,12 98,49
nov. 2011 100,76 98,79
déc. 2011 101,28 98,61
janv. 2012 102,95 99,39
févr. 2012 101,12 99,42
mars 2012 100,96 98,69
avril 2012 100,24 98,95
mai 2012 100,12 97,57
juin 2012 100,24 97,65
juil. 2012 102,04 99
août 2012 102,24 98,83
sept. 2012 101,4 98,38
oct. 2012 101,92 99,98
nov. 2012 102,63 100,13
déc. 2012 103,43 101,27
janv. 2013 103,11 101,04
févr. 2013 102,51 100,84
mars 2013 102,36 100,65
avril 2013 104,19 101,76
mai 2013 103,83 102,02
juin 2013 105,35 102,37
juil. 2013 105,11 103,12
août 2013 104,51 103,02
sept. 2013 107,23 103,82
oct. 2013 108,54 103,76
nov. 2013 109,46 103,59
déc. 2013 108,42 103,65
janv. 2014 109,54 103,82
févr. 2014 112,65 104,8
mars 2014 110,94 104,77
avril 2014 111,38 104,96
mai 2014 110,98 104,53
juin 2014 110,54 104,7
juil. 2014 111,34 104,7
août 2014 113,09 104,71
sept. 2014 111,74 105
oct. 2014 111,74 104,8
nov. 2014 110,86 104,87
déc. 2014 112,61 103,43
janv. 2015 112,06 103,92
févr. 2015 111,06 103,76
mars 2015 114,45 105,63
avril 2015 114,57 105,72
mai 2015 112,3 103,53
juin 2015 114,21 104,99
juil. 2015 114,81 104,53
août 2015 112,46 104,12
sept. 2015 113,73 104,29
oct. 2015 113,17 102,87
nov. 2015 113,45 103,15
déc. 2015 113,69 104,44
janv. 2016 111,82 103,2
févr. 2016 111,94 102,56
mars 2016 110,58 101,22
avril 2016 108,94 100,17
mai 2016 112,02 102,61
juin 2016 110,14 101,2
juil. 2016 108,7 99,75
août 2016 109,14 99,61
sept. 2016 105,79 98,57
oct. 2016 105,87 98,26
nov. 2016 105,63 97,8
déc. 2016 102,04 96,21
janv. 2017 101,96 95,96
févr. 2017 100,2 95,04
mars 2017 100,28 94,84
avril 2017 99,08 93,6
mai 2017 98,72 93,61
juin 2017 97,84 92,53
juil. 2017 97,13 92,17
août 2017 97,29 92,22
sept. 2017 95,73 91,17
oct. 2017 94,17 90,87
nov. 2017 92,97 90,29
déc. 2017 95,29 90,51
janv. 2018 95,33 89,68
févr. 2018 95,45 89,23
mars 2018 95,09 88,17
avril 2018 95,65 88,36
mai 2018 94,85 87,41
juin 2018 92,22 87,12
juil. 2018 91,82 86,77
  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 10Défaillances d'entreprises

  • Note : données mensuelles brutes au 19 septembre 2018, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Contexte national : en France, l'activité accélérerait au second semestre après avoir été modérée au premier semestre

La croissance française a nettement ralenti au premier semestre (+ 0,2 % par trimestre) après une année 2017 très dynamique. Au-delà des facteurs internationaux qui ont pesé sur le climat des affaires, l’activité économique a été pénalisée par des facteurs ponctuels (grèves, baisse du pouvoir d’achat au premier trimestre, moindre consommation en énergie, maintenance de raffineries).

Cependant, le retour à la normale dans les secteurs des transports et de l’énergie, combiné à des immatriculations dynamiques durant l’été, conduirait à un rebond de la consommation des ménages au troisième trimestre. En fin d’année, le pouvoir d’achat progresserait fortement en raison des réductions de cotisations sociales et de taxe d’habitation ; il prendrait ainsi le relais pour soutenir la consommation. Bénéficiant également d’un investissement des entreprises robuste et d’une accélération des exportations, le PIB français croîtrait de + 0,5 % au troisième trimestre puis de + 0,4 % au quatrième, conduisant à une croissance de + 1,6 % en 2018.

Contexte international : début 2018, les écarts de croissance s’accentuent entre les grands pays

Au premier semestre 2018, l’activité a été stimulée aux États-Unis par une politique budgétaire pro-cyclique ; en zone euro, l’allant des économies allemande et espagnole contraste avec les difficultés observées en Italie. Certaines économies émergentes connaissent par ailleurs de fortes tensions financières et inflationnistes. L’environnement international resterait néanmoins porteur, avec un commerce mondial encore dynamique malgré les tensions protectionnistes.

Pour en savoir plus

Pouget J., Tallet F., « Le pouvoir d’achat se redresse, mais les incertitudes internationales persistent », Point de conjoncture, octobre 2018

Tableaux de bord de la conjoncture : Normandie