Nord : 2 750 000 habitants à l’horizon 2050 Projections de population dans les Hauts-de-France

Le département du Nord compterait 2 750 000 habitants en 2050 si les tendances démographiques récentes se prolongeaient. Sa population augmenterait de 0,16 % par an d’ici 2050, soit un gain annuel d’environ 4 200 habitants. Dans le même temps, la population des Hauts-de-France progresserait de + 0,11 % par an, soit un rythme près de 3 fois inférieur à celui attendu en France (+ 0,32 %).

La hausse de la population du Nord s’expliquerait exclusivement par une natalité dynamique. En effet, tandis que le solde naturel devrait atteindre + 0,44 % par an sur la période, le solde migratoire resterait déficitaire (– 0,28 %). Le Nord affiche le déficit migratoire le plus important de la région derrière le Pas-de-Calais (– 0,14 %).

Le Nord resterait le département le plus peuplé de la région et également de France : son poids démographique dans la région atteindrait 44,0 %, soit une progression d’un point par rapport à 2013.

La hausse de la population ne concernerait toutefois pas tous les arrondissements du Nord (figure 1 et figure 2). La population devrait ainsi augmenter dans les arrondissements de Lille (+ 0,37 % par an) et de Valenciennes (+ 0,10 %). Sous l’effet d’un net excédent naturel, ces deux arrondissements gagneraient respectivement 181 200 et 12 600 habitants. L’arrondissement de Lille serait le principal moteur démographique du département et, plus largement, de la région.

À l’inverse, la population diminuerait dans les arrondissements de Cambrai, de Dunkerque et d’Avesnes-sur-Helpe (respectivement – 0,07 %, – 0,14 % et – 0,22 %). Ces arrondissements perdraient respectivement 4 000, 18 700 et 18 300 habitants d’ici 2050.

La population stagnerait dans l’arrondissement de Douai (+ 0,01 % par an), l’excédent naturel compensant le déficit migratoire.

Même si le vieillissement de la population serait moins prononcé que dans les autres départements de la région, il concernerait aussi le département du Nord. En effet, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus passerait de 14,6 % à 23,0 % entre 2013 et 2050. Le département compterait alors 632 000 seniors en 2050, soit 253 000 de plus qu’en 2013.

En rapportant la part des plus de 65 ans à celle des moins de 20 ans, l’indice de vieillissement ainsi défini s’établirait à 95 personnes âgées pour 100 jeunes en 2050, contre 55 en 2013. Le Nord serait le département présentant l’indice de vieillissement le plus faible de la région. Par rapport à l’ensemble des départements de France métropolitaine, le Nord, comme le reste des Hauts-de-France, se caractériserait par un vieillissement moindre. Au niveau national, la région présenterait en effet l’indice de vieillissement le plus faible juste derrière l’Île-de-France (respectivement 106 et 92).

Le vieillissement de la population toucherait l’ensemble des arrondissements du département. Il serait marqué dans les arrondissements de Dunkerque, d’Avesnes-sur-Helpe, de Cambrai et de Douai (figure 3). Il serait plus modéré dans l’arrondissement de Lille où les seniors de 65 ans ou plus ne représenteraient que 19,7 % de la population. Le nombre de seniors y augmenterait toutefois de 115 000 personnes d’ici 2050.