Achat d’une résidence principale : entre 2004 et 2015 la crise est passée par là
Les enquêtes Patrimoine de 2004 à 2015 permettent d’analyser les déterminants de l’achat de la résidence principale, que ce soit ou non en primo-accession. En 2015, 8 % des ménages sont des acquéreurs récents, c’est-à-dire ayant acheté dans les cinq années précédant l’enquête. Les acquéreurs récents sont plutôt jeunes, vivant en couple avec enfants, avec un niveau de vie supérieur à la médiane. Avec la crise de 2008, malgré les mesures de soutien à l’acquisition d’un logement, la probabilité d’achat des ménages en couple avec ou sans enfants s’est réduite entre 2004 et 2015. Mais les héritages et surtout les donations ont joué positivement sur l’achat d’une résidence principale.
Entre 2010 et 2015, toutes choses égales par ailleurs, les ménages les plus pauvres ont une probabilité d’achat qui se redresse légèrement contrairement aux ménages qui comptent au moins un chômeur.
Le recul de l’accession récente à la propriété entre 2004 et 2010 s’explique en grande partie par une évolution des comportements ou une réduction des possibilités d’achat des ménages. Entre 2010 et 2015, l’évolution de la structure de la population, notamment son vieillissement, contribue principalement à cette réduction.