Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’économie régionale reste très dynamique en fin d’année 2017 Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2017

Annelise Robert et France-Line Mary-Portas, Insee

L’emploi salarié marchand non agricole accélère au dernier trimestre 2017 en Auvergne-Rhône-Alpes. La croissance est plus marquée qu’au niveau national dans la plupart des secteurs. La construction est un secteur à la croissance vigoureuse, à peine plus modérée qu’au niveau national. L’emploi intérimaire progresse fortement. L’industrie confirme son redémarrage et le tertiaire marchand reste toujours le secteur le plus dynamique. Le taux de chômage diminue nettement en fin d’année et atteint son plus bas niveau depuis 2009. La construction de logements progresse modérément. Le nombre de créations d’entreprises approche son plus haut niveau atteint en 2010. La hausse de l'activité hôtelière se confirme ces derniers mois.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 12
Paru le :Paru le10/04/2018
Annelise Robert et France-Line Mary-Portas, Insee
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 12- Avril 2018

L’emploi salarié marchand non agricole accélère plus fort dans la région

L’emploi salarié marchand non agricole en Auvergne-Rhône-Alpes progresse vigoureusement au dernier trimestre 2017 (figure 1). Sur cette période, près de 15 800 emplois ont été créés, trois fois plus qu’au trimestre précédent. Cela correspond à une augmentation de + 0,8 % en nette accélération (+ 0,3 % au troisième trimestre). En France hors Mayotte, le rythme est légèrement plus modéré (+ 0,5 % après + 0,3 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T1 2005 100 100
T2 2005 100,08 99,96
T3 2005 100,33 100,18
T4 2005 100,35 100,42
T1 2006 100,42 100,48
T2 2006 101,02 101
T3 2006 101,2 101,34
T4 2006 101,54 101,63
T1 2007 102,12 102,39
T2 2007 102,41 102,61
T3 2007 102,88 102,98
T4 2007 102,7 103,18
T1 2008 103,34 103,57
T2 2008 102,64 103,21
T3 2008 102,24 102,89
T4 2008 101,16 102,03
T1 2009 100,03 101,05
T2 2009 99,25 100,53
T3 2009 98,83 100,27
T4 2009 99,02 100,28
T1 2010 98,81 100,24
T2 2010 99,17 100,3
T3 2010 99,61 100,51
T4 2010 100,01 100,7
T1 2011 100,26 101
T2 2011 100,41 101,15
T3 2011 100,29 101,11
T4 2011 100,39 101,14
T1 2012 100,45 101,09
T2 2012 100,42 101,01
T3 2012 100,52 100,81
T4 2012 100,09 100,53
T1 2013 100,22 100,57
T2 2013 100,16 100,25
T3 2013 100,46 100,44
T4 2013 100,68 100,5
T1 2014 100,7 100,46
T2 2014 100,62 100,51
T3 2014 100,32 100,24
T4 2014 100,58 100,28
T1 2015 100,42 100,25
T2 2015 100,68 100,46
T3 2015 100,83 100,61
T4 2015 101,19 100,85
T1 2016 101,52 101,17
T2 2016 101,83 101,43
T3 2016 102,13 101,79
T4 2016 102,52 102,23
T1 2017 102,98 102,59
T2 2017 103,33 103,08
T3 2017 103,64 103,37
T4 2017 104,47 103,87
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Comme au niveau national, le secteur tertiaire marchand concentre plus des trois quarts des emplois créés dans la région. L’industrie confirme l’embellie amorcée au troisième trimestre et gagne plus de 2 000 salariés sur les trois derniers mois de 2017, soit une augmentation de + 0,4 %. La construction, seul secteur dont le rythme est moins soutenu qu’en France, reprend de la vigueur en créant à nouveau des emplois au dernier trimestre (+ 0,8 %).

Sur l’année, la région gagne 37 100 emplois, soit un accroissement de + 1,9 %, supérieur au rythme national (+ 1,6 %).

Forte croissance de l’emploi dans les Savoie mais l’Ardèche reste en repli

Les deux Savoie enregistrent les plus fortes hausses trimestrielles de l’emploi dans la région (+ 1,5 %). La Drôme est également dynamique avec une progression de + 1,0 %. L’Ardèche est l’unique département à perdre des emplois (– 0,2 %) et ce depuis un semestre. Les départements auvergnats connaissent une progression comprise entre + 0,3 % et + 0,5 % alors que les autres départements sont dans la tendance régionale.

Sur un an, le département de la Haute-Savoie est le plus actif avec une hausse de + 3,6 %. L’emploi en Savoie, dans la Drôme, ainsi que dans le Rhône, progresse plus vigoureusement que la tendance régionale (entre + 2,1 % et + 2,4 %). En revanche, l’Allier et l’Ardèche ne progressent que faiblement (+ 0,2 %).

L’emploi intérimaire progresse fortement

L’emploi intérimaire accélère franchement au dernier trimestre 2017 (+ 2,8 % après + 0,6 %) avec un gain de 2 800 emplois (figure 2). Cette augmentation, plus importante qu’au niveau national (+ 2,1 %), est très disparate selon les départements. Alors que le Cantal et la Drôme connaissent une forte progression trimestrielle, autour de + 10 %, elle est deux fois plus faible dans l’Ain et en Savoie. La Haute-Savoie est par contre le seul département qui perd quelques emplois intérimaires (– 0,1 %).

En un an, le secteur de l’intérim est dynamique dans la région (+ 7,2 %) mais moins qu’en France.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T1 2005 100 100
T2 2005 98,85 97,81
T3 2005 101,69 103,17
T4 2005 103,5 106,12
T1 2006 104,96 104,05
T2 2006 107,75 109,62
T3 2006 107,88 108,81
T4 2006 111,29 110,81
T1 2007 119,12 118,25
T2 2007 116,74 115,02
T3 2007 114,1 112,46
T4 2007 106,72 111,43
T1 2008 117,2 116,66
T2 2008 107,55 109,2
T3 2008 101,24 102,89
T4 2008 83,43 88,67
T1 2009 70,32 76,99
T2 2009 69,29 77,38
T3 2009 73,96 81,21
T4 2009 80,33 85,18
T1 2010 85,52 89,87
T2 2010 91,41 93,69
T3 2010 95,5 97,37
T4 2010 102,43 101,59
T1 2011 105,3 103,2
T2 2011 101,68 102,31
T3 2011 101,48 102,02
T4 2011 98,57 100,8
T1 2012 95,38 96,87
T2 2012 92,02 94,01
T3 2012 88,52 89,56
T4 2012 83,95 86,55
T1 2013 88,91 90,08
T2 2013 90,77 89,2
T3 2013 92,34 91,43
T4 2013 92,4 91,67
T1 2014 92,98 91,45
T2 2014 94,11 93,52
T3 2014 90,36 90,54
T4 2014 91,78 91,39
T1 2015 92,27 92,22
T2 2015 96,04 96,01
T3 2015 100,61 98,87
T4 2015 100,54 100,84
T1 2016 102,37 102,41
T2 2016 103,93 103,78
T3 2016 106,51 107,49
T4 2016 118,16 117,57
T1 2017 118,83 117,86
T2 2017 122,56 122,69
T3 2017 123,26 124,53
T4 2017 126,7 127,19
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie confirme son redémarrage

L’emploi industriel continue sa lancée en augmentant de + 0,4 % après + 0,1 %. Au niveau national, la croissance est moindre avec + 0,2 % après un trimestre quasi stable (figure 3 : données provisoires, cf. avertissement). Tous les secteurs sont en hausse à l’exception de la fabrication de matériel de transport. L’Ardèche, le Cantal et le Puy-de-Dôme perdent des salariés dans l’industrie ce trimestre. La Haute-Savoie, le Rhône et la Loire concentrent l’essentiel des créations d’emploi. En un an, l’effectif des salariés industriels progresse de + 0,3 % dans la région alors qu’il est stable en France.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)

Évolution de l’emploi salarié marchand par secteur (hors agriculture)
Secteur d’activité Effectif au 4e trimestre 2017 Évolution par rapport au 3e trimestre 2017 Évolution sur un an (en%)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Industrie 480 400 +2 000 +0,4 +0,2 +0,3
Construction 175 200 +1 300 +0,8 +1,0 +1,7
Tertiaire marchand (1) + (2)+ (3) 1 338 000 +12 400 +0,9 +0,5 +2,5
(1) Commerce 374 200 +2 300 +0,6 +0,2 +1,3
(2) Services hors intérim 862 100 +7 400 +0,9 +0,5 +2,5
(3) Intérim 101 700 +2 800 +2,8 +2,1 +7,2
Ensemble 1 993 700 +15 800 +0,8 +0,5 +1,9
  • Note : données corrigées des variations saisonnières, provisoires pour le 4e trimestre 2017, et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : emploi salarié marchand en fin de trimestre (hors agriculture et salariés des particuliers employeurs).
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur de la construction renoue avec les gains d’emploi. Dans la région, au dernier trimestre 2017, 1 300 emplois sont créés soit une augmentation de + 0,8 % après un recul de – 0,2 %. Au niveau national, le secteur est plus dynamique (+ 1,0 %). La Drôme continue à perdre des emplois dans la construction (– 0,5 %). L’Allier compte autant d’emplois dans ce secteur qu’il y a trois mois. Le Rhône et la Savoie contribuent le plus à la croissance régionale du secteur. Sur un an, l’emploi dans la construction est en hausse de + 1,7 %, un rythme plus modéré qu’en France (+ 2,3 %). Alors que l’emploi recule dans l’Allier et l’Ardèche (respectivement – 1,2 % et – 1,0 %), il augmente à un rythme soutenu dans les Savoie, le Rhône et le Cantal (hausse supérieure à + 2,3 %).

Le commerce a créé au dernier trimestre 2 300 emplois supplémentaires soit une accélération de + 0,6 % (après + 0,3 %), plus marquée qu’au niveau national (+ 0,2 %). Ce secteur est en léger repli dans le Cantal et stable en Ardèche. La Drôme, la Savoie et l’Isère sont les plus dynamiques de la région avec une évolution supérieure à + 0,9 % en fin d’année. En glissement annuel, le commerce gagne 4 900 emplois soit une hausse de + 1,3 %, plus rapide que celle de la France (+ 0,8 %).

Les créations d’emplois dans les services marchands hors intérim accélèrent de + 0,9 % ce trimestre après + 0,5 %. L’évolution dans la région est supérieure à la tendance nationale (+ 0,5 %). L’Ardèche reste l’unique département de la région à perdre des salariés. Les emplois dans les deux Savoie progressent fortement  (+ 1,6 % et + 2,6 %). Les salariés dans les activités financières ou d’assurance ainsi que dans les autres activités de service sont un peu moins nombreux ce trimestre (figure 4). En revanche, les secteurs de l’hébergement et la restauration ainsi que l’information et communication sont en plein essor avec des hausses autour de + 2,0 %.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 101,02 99,55 100,31 100,46
T3 2005 102,1 99,16 100,57 100,76
T4 2005 103,12 98,56 100,63 100,73
T1 2006 104,28 98,27 100,61 101,23
T2 2006 105,7 98 101,37 101,6
T3 2006 106,78 97,62 101,72 102,02
T4 2006 108,06 97,21 102,07 101,92
T1 2007 108,92 97,07 102,45 102,31
T2 2007 109,95 97,08 102,97 102,77
T3 2007 111,5 96,67 103,98 103,33
T4 2007 112,65 96,32 104,2 103,33
T1 2008 112,54 96,08 104,69 102,83
T2 2008 112,43 95,38 104,57 102,73
T3 2008 112,91 95,12 104,4 102,55
T4 2008 112,61 94,19 104,35 102,43
T1 2009 112,02 92,78 104,16 102,15
T2 2009 111,51 91,08 103,85 101,54
T3 2009 110,26 89,75 103,66 100,97
T4 2009 109,52 88,92 104,08 100,93
T1 2010 109,36 87,86 103,91 101,35
T2 2010 109,14 87,48 104,33 101,68
T3 2010 109,02 87,2 104,98 102,15
T4 2010 109 86,92 105,32 102,24
T1 2011 108,85 87,02 105,51 102,45
T2 2011 108,8 86,98 106,08 102,9
T3 2011 108,56 86,92 105,95 102,83
T4 2011 108,37 86,84 106,43 103,29
T1 2012 108,86 86,59 106,81 103,46
T2 2012 108,49 86,47 107,14 103,71
T3 2012 108,61 86,41 107,58 104
T4 2012 108,26 86,17 107,34 103,3
T1 2013 107,76 86,04 107,35 103,11
T2 2013 107,7 85,75 107,27 102,51
T3 2013 107,58 85,74 107,71 102,67
T4 2013 107,41 85,6 108,19 103,24
T1 2014 107,24 85,56 108,23 103,12
T2 2014 106,51 85,45 108,18 103,08
T3 2014 105,65 85,12 108,24 103,05
T4 2014 104,5 85,12 108,78 103,23
T1 2015 103,35 84,94 108,73 103,4
T2 2015 102,53 84,87 109,07 103,58
T3 2015 101,7 84,5 109,33 104,02
T4 2015 101,78 84,22 110,1 104,64
T1 2016 101,69 84,07 110,64 104,94
T2 2016 101,51 83,72 111,28 105,24
T3 2016 101,44 83,83 111,57 105,37
T4 2016 100,82 83,64 111,6 105,14
T1 2017 101,55 83,49 112,31 105,37
T2 2017 101,91 83,46 112,61 105,57
T3 2017 101,71 83,57 113,09 105,89
T4 2017 102,5 83,92 113,98 106,53
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2017, les estimations trimestrielles d'emploi localisées commentées dans les notes de conjoncture régionale sont réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim). La synthèse de l'ensemble des éléments est assurée par l'Insee. Parallèlement aux publications régionales de l'Insee, les Urssaf publient des StatUr notamment sur les effectifs salariés. Les niveaux publiés dans ces deux publications sont différents (emploi en personnes physiques pour l’Insee contre nombre de postes pour les Urssaf) en raison des écarts de champ et de concept.

Sur le champ commun, les taux d'évolutions peuvent différer légèrement sur les échelons agrégés présentés dans les notes de conjoncture et les StatUr, compte tenu d'effets de composition liés aux écarts de niveaux.

Par ailleurs, l’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d'emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.

Le taux de chômage chute et atteint son plus bas niveau depuis 2009

Après une augmentation au troisième trimestre, le taux de chômage diminue de – 0,7 point au dernier trimestre 2017. Cette forte baisse concerne toutes les régions métropolitaines ce trimestre. Il atteint à présent 7,6 % de la population active en Auvergne-Rhône-Alpes, soit un point de moins que le niveau national. Ce seuil n’avait pas été égalé depuis 2009 (figure 5).

Sur un an, le taux de chômage recule fortement de – 1,1 point. Ce rythme est identique dans presque toutes les régions. Cette baisse est la plus forte en glissement annuel depuis le premier trimestre 2008.

Figure 5Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
T1 2005 7,2 8,7
T2 2005 7,4 8,8
T3 2005 7,5 9
T4 2005 7,5 9
T1 2006 7,5 9,1
T2 2006 7,4 8,9
T3 2006 7,3 8,9
T4 2006 6,9 8,4
T1 2007 7 8,4
T2 2007 6,8 8,1
T3 2007 6,7 8
T4 2007 6,2 7,5
T1 2008 5,9 7,2
T2 2008 6,1 7,3
T3 2008 6,2 7,4
T4 2008 6,6 7,7
T1 2009 7,5 8,6
T2 2009 8,2 9,2
T3 2009 8,1 9,2
T4 2009 8,4 9,5
T1 2010 8,3 9,4
T2 2010 8,1 9,3
T3 2010 7,9 9,2
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,4 9,7
T3 2012 8,4 9,8
T4 2012 8,7 10,1
T1 2013 8,9 10,3
T2 2013 9 10,5
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,6 10,1
T1 2014 8,6 10,1
T2 2014 8,7 10,2
T3 2014 8,8 10,3
T4 2014 8,9 10,5
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9,1 10,5
T3 2015 9 10,4
T4 2015 8,9 10,2
T1 2016 8,9 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,7 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,4
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,6 8,9
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Les taux de chômage départementaux s’échelonnent de 5,3 % dans le Cantal à 10 % dans l’Ardèche (figure 6). Quatre départements atteignent ou dépassent le niveau national (Ardèche, Drôme, Allier et Loire). En Ardèche, seul département atteignant le seuil de 10 %, le taux de chômage n’a diminué que de – 0,5 point, alors qu’il a perdu presque un point dans l’Allier et la Loire. Dans le Cantal et en Haute-Savoie, le taux de chômage diminue modérément de – 0,5 point, mais il était déjà le plus faible de la région. Les autres départements subissent une baisse plus marquée, entre – 0,6 point et – 0,8 point.

Sur un an, la baisse du taux de chômage est comprise entre – 0,8 point (pour l’Ardèche) et – 1,3 point (pour la Loire).

Figure 6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes - Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de - 1,1 point.
Département Taux de chômage au 3ᵉ trimestre 2017 évolution sur un an
AIN 6,2 -1,1
ALLIER 9,3 -1,2
ARDECHE 10 -0,8
CANTAL 5,3 -0,9
DROME 9,8 -1,2
ISERE 7,4 -0,9
LOIRE 8,6 -1,3
HAUTE-LOIRE 7 -1,1
PUY-DE-DOME 7,5 -1,2
RHONE 7,8 -1,1
SAVOIE 6,6 -1,1
HAUTE-SAVOIE 6,3 -0,9
  • Note : données provisoires pour le 4ᵉ trimestre 2017.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de - 1,1 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage dans les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données provisoires pour le 4ᵉ trimestre 2017.
  • Note de lecture : l’évolution du taux de chômage sur un an dans le Rhône est de - 1,1 point.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de créations d'entreprises approche son plus haut niveau

Au quatrième trimestre 2017, 18 500 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit un niveau proche du maximum atteint en début d'année 2010 (figure 7). Cette hausse de + 3,9 % est en léger ralentissement par rapport au trimestre précédent (+ 4,6 %). Tous les secteurs participent à cette dynamique, et notamment celui des activités de transport, commerce, restauration et hébergement (+ 4,6 %), qui concerne un quart des entreprises régionales nouvellement créées. Cependant, le rythme de croissance des créations d'entreprises en fin d'année se distingue de la tendance nationale en nette accélération (+ 7,3 % après + 4,7 %). Dans la région, la progression des immatriculations de micro-entrepreneurs marque en effet le pas au dernier trimestre (+ 1,5 %), alors qu'elle s'amplifie au niveau national (+ 10,5 %). À l'inverse, les créations hors micro-entreprises augmentent un peu plus rapidement dans la région (+ 5,6 %) que dans l'ensemble du pays (+ 5,2 %). Par rapport au même trimestre en 2016, l'ensemble des créations est en forte hausse (+ 15,5 %), quel que soit le type d'entreprise.

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 1er trimestre 2009
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 1er trimestre 2009)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entr. France hors micro-entr. Auvergne-Rhône-Alpes y/c micro-entr. France y/c micro-entr.
T1 2009 100 100 100 100
T2 2009 94,18 95,6 125,59 120,92
T3 2009 95,58 92,97 123,66 117,35
T4 2009 100,41 98,73 126,72 123,99
T1 2010 96,26 96,42 132,16 133,42
T2 2010 102,37 97,8 126,5 120,74
T3 2010 103,15 97,95 122,28 117,57
T4 2010 101,18 96,87 123,61 118,73
T1 2011 100,65 96,15 114,04 108,32
T2 2011 99,08 95,22 111,37 108,79
T3 2011 99,17 96 111,96 108,67
T4 2011 101,47 96,02 113,28 109,99
T1 2012 98,23 91,87 115,34 111,49
T2 2012 93,45 88,93 113,64 109,02
T3 2012 93,49 89,4 113,04 108,4
T4 2012 96,72 90,32 110,19 106,49
T1 2013 103,96 97,17 111,3 107,6
T2 2013 106,13 98,1 113,73 106,7
T3 2013 105,91 98,5 109,95 105,71
T4 2013 108,12 100,83 115,32 108,35
T1 2014 108,1 100,54 116,92 109,35
T2 2014 108,23 100,02 115,78 108,39
T3 2014 107,17 98,71 119,32 110,2
T4 2014 107,91 100,34 116,34 110,42
T1 2015 112,71 107,52 108,23 103,94
T2 2015 116,15 111,93 108,43 103,19
T3 2015 120,58 114,56 110,77 104,24
T4 2015 124,18 116,77 111,53 105,67
T1 2016 124,51 118,9 110,75 108,09
T2 2016 130,97 124,05 116,73 112,66
T3 2016 131,38 125,85 113,14 109,03
T4 2016 126,15 123,12 112,16 108,6
T1 2017 131,32 126,1 118,84 113,63
T2 2017 132,62 126,82 119,18 112,4
T3 2017 136,24 131,08 124,68 117,72
T4 2017 143,83 137,89 129,56 126,35
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

La baisse des défaillances d'entreprises se poursuit au dernier trimestre pour atteindre 6 500 défaillances jugées en Auvergne-Rhône-Alpes sur l’année 2017, soit un recul de – 4,3 %, moins rapide qu'au niveau national (– 5,8 %).

La construction de logements progresse modérément en fin d'année

En Auvergne-Rhône-Alpes, 70 200 logements ont été autorisés à la construction sur l'ensemble de l'année 2017, soit une augmentation de + 10,2 % par rapport à l'année 2016 (figure 8), supérieure à celle de la France (+ 7,6 %).

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en janvier 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100,99 100,43
mars 2005 100,99 101,38
avril 2005 100,85 102,07
mai 2005 100,99 102,62
juin 2005 101,69 104,08
juil. 2005 103,39 104,93
août 2005 102,82 105,46
sept. 2005 102,82 106,31
oct. 2005 103,95 106,49
nov. 2005 104,24 107,08
déc. 2005 104,66 108,77
janv. 2006 106,36 109,68
févr. 2006 108,19 111,04
mars 2006 110,59 112,85
avril 2006 113,14 113,9
mai 2006 113,7 115,32
juin 2006 114,55 115,97
juil. 2006 115,25 116,76
août 2006 115,25 117,43
sept. 2006 116,81 116,92
oct. 2006 116,67 118,38
nov. 2006 118,22 119,36
déc. 2006 119,21 118,75
janv. 2007 118,08 118,3
févr. 2007 116,67 118,36
mars 2007 118,5 118,73
avril 2007 116,81 118,12
mai 2007 115,68 117,82
juin 2007 117,37 117,03
juil. 2007 120,2 117,31
août 2007 121,47 117,23
sept. 2007 122,46 116,88
oct. 2007 122,46 116,15
nov. 2007 120,76 113,9
déc. 2007 120,34 112,66
janv. 2008 120,76 112,46
févr. 2008 123,02 112,15
mars 2008 119,21 110,59
avril 2008 117,8 109,9
mai 2008 116,95 108,71
juin 2008 111,16 106,74
juil. 2008 107,49 104,3
août 2008 105,08 101,87
sept. 2008 102,4 100,45
oct. 2008 99,29 98,34
nov. 2008 97,03 96,57
déc. 2008 91,81 93,91
janv. 2009 88,56 91,31
févr. 2009 83,62 87,54
mars 2009 80,65 84,66
avril 2009 78,81 82,41
mai 2009 75,99 79,65
juin 2009 76,13 77,58
juil. 2009 74,58 76,5
août 2009 72,88 75,59
sept. 2009 71,75 74,98
oct. 2009 69,63 74,07
nov. 2009 70,48 74,29
déc. 2009 70,9 74,96
janv. 2010 71,75 75,41
févr. 2010 72,74 77,17
mars 2010 76,41 79,65
avril 2010 80,37 81,55
mai 2010 81,5 83,66
juin 2010 83,62 86,12
juil. 2010 86,58 88,49
août 2010 87,85 89,94
sept. 2010 89,12 91,6
oct. 2010 90,54 92,29
nov. 2010 90,25 92,8
déc. 2010 91,95 93,99
janv. 2011 92,37 95,49
févr. 2011 94,21 95,66
mars 2011 92,51 95,13
avril 2011 90,11 94,97
mai 2011 92,09 96,47
juin 2011 91,81 96,73
juil. 2011 92,23 96,9
août 2011 95,48 98,01
sept. 2011 96,47 99,49
oct. 2011 98,73 100,12
nov. 2011 98,73 101,08
déc. 2011 100,42 102,09
janv. 2012 101,84 101,87
févr. 2012 100,14 102,05
mars 2012 100,42 101,99
avril 2012 102,26 102,43
mai 2012 102,12 101,1
juin 2012 103,11 100,63
juil. 2012 100,99 99,88
août 2012 99,72 100,04
sept. 2012 98,16 97,99
oct. 2012 97,32 97,48
nov. 2012 98,87 96,49
déc. 2012 96,19 94,79
janv. 2013 95,62 94,91
févr. 2013 97,88 96,31
mars 2013 99,01 96,61
avril 2013 96,47 95,03
mai 2013 94,63 93,2
juin 2013 92,23 91,56
juil. 2013 91,38 89,73
août 2013 88,42 86,81
sept. 2013 86,86 85,39
oct. 2013 88,28 84,86
nov. 2013 87,57 84,01
déc. 2013 88,14 83,18
janv. 2014 87,29 81,21
févr. 2014 85,17 78,37
mars 2014 84,18 77,5
avril 2014 82,77 76,32
mai 2014 81,07 76,34
juin 2014 82,2 76,34
juil. 2014 82,77 76,68
août 2014 82,06 76,48
sept. 2014 82,49 76,6
oct. 2014 78,11 75,73
nov. 2014 76,41 74,96
déc. 2014 75,71 74,86
janv. 2015 74,86 74,65
févr. 2015 74,72 74,11
mars 2015 73,59 73,28
avril 2015 74,15 74,19
mai 2015 74,58 73,72
juin 2015 74,29 74,63
juil. 2015 73,73 74,43
août 2015 74,01 75,28
sept. 2015 74,58 76,03
oct. 2015 77,54 76,58
nov. 2015 78,39 78,39
déc. 2015 76,98 79,46
janv. 2016 77,4 79,79
févr. 2016 78,39 81,13
mars 2016 79,1 81,37
avril 2016 79,24 82,2
mai 2016 80,79 83,99
juin 2016 79,1 84,31
juil. 2016 80,65 85,15
août 2016 82,77 86,22
sept. 2016 85,03 88,37
oct. 2016 85,59 88,98
nov. 2016 87,29 89,89
déc. 2016 89,97 91,17
janv. 2017 90,54 91,92
févr. 2017 90,68 92,15
mars 2017 91,24 94,24
avril 2017 93,79 94,28
mai 2017 96,19 95,21
juin 2017 98,02 96,25
juil. 2017 97,88 97,73
août 2017 98,31 98,3
sept. 2017 98,73 98,26
oct. 2017 98,59 98,97
nov. 2017 97,88 98,4
déc. 2017 99,15 98,13
janv. 2018 99,15 98,5
févr. 2018 101,69 99,53
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Comparé à celui mesuré trois mois plus tôt, le cumul annuel du nombre de logements autorisés progresse faiblement, de + 0,4 %, alors qu’il baisse légèrement au niveau national (– 0,1 %). Dans la région, la Haute-Savoie est le seul département où ce cumul est en baisse (– 4,9 %). Le Puy-de-Dôme est celui qui enregistre la plus forte progression (+ 4,9 %).

Avec 56 900 logements commencés entre janvier et décembre 2017, les mises en chantier de la région progressent de + 8,8 % sur un an. Ce rythme de croissance est nettement moins rapide qu'au niveau national (+ 15,8 %).

Par rapport au cumul annuel établi au trimestre précédent, le nombre de logements commencés augmente de + 1,8 % dans la région et de + 2,8 % au niveau national. Les dynamiques les plus fortes concernent la Loire (+ 11,9 %) et l'Ardèche (+ 9,5 %). En revanche, les mises en chantier diminuent en fin d'année en Savoie (– 4,9 %), dans l'Ain (– 4,3 %) et l'Isère (– 2,4 %).

La hausse de l'activité hôtelière se confirme en fin d'année

Avec près de 4,7 millions de nuitées au quatrième trimestre 2017, la fréquentation hôtelière régionale progresse de + 2,7 % par rapport au même trimestre de l'année précédente (figure 9). L'augmentation est particulièrement nette en novembre (+ 6,1 %), qui demeure toutefois le mois le plus creux de l'année. Dans un contexte de diminution du nombre de chambres offertes (– 2,4 %), le taux d'occupation gagne près de 3 points et atteint 54 % sur l'ensemble du trimestre.

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes - Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
Mois 2016 2017 Moyenne 2013 – 2016
Janvier 1910 1929 1852
Février 2420 2346 2218
Mars 2459 2232 2326
Avril 1712 1814 1639
Mai 1732 1667 1635
Juin 2007 2006 1916
Juillet 2533 2559 2389
Août 2532 2593 2536
Septembre 1833 1931 1801
Octobre 1615 1617 1531
Novembre 1246 1327 1183
Décembre 1686 1725 1670
  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2017

Figure 9Évolution de la fréquentation hôtelière dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données mensuelles brutes.
  • Avertissement : Le champ de l’enquête Hôtellerie a évolué en 2017 : seize hôtels de montagne de taille importante ont quitté l’enquête, minorant le nombre de nuitées enregistrées notamment en Savoie et Haute-Savoie.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE, Enquêtes Hôtellerie 2013-2017

La clientèle d'affaires reste majoritaire en cette saison moins touristique et contribue à 58 % des nuitées. Elle ne progresse cependant que faiblement, de + 0,3 % par rapport au quatrième trimestre 2016. Elle est même en net recul dans le Rhône et dans l'Ain.

À l'échelle de la région, le dynamisme de la fin d'année 2017 est donc essentiellement porté par la fréquentation d'agrément, qui augmente de + 6,1 %. Cette hausse est du même ordre pour les clientèles française et étrangère. Celle-ci représente un cinquième des nuitées.

La Savoie est le seul département à rester à l'écart du mouvement d'ensemble, avec un recul de – 3,5 % du nombre de nuitées. Le Puy-de-Dôme, le Cantal et la Drôme enregistrent à l'inverse les plus forts gains de fréquentation. Dans ces trois départements, nuitées d'affaires et nuitées d'agrément contribuent conjointement à la hausse de l'activité hôtelière.

Contexte national : investissement tonique, consommation en demi-teinte

En France, l’activité économique est restée dynamique au quatrième trimestre 2017 (+ 0,7 % après + 0,5 %), portée notamment par la vivacité de l’investissement privé et de fortes exportations. Dans un contexte de niveau élevé et toujours croissant d’utilisation des capacités de production, l’investissement des entreprises a en particulier progressé de + 1,6 % au dernier trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2017, l’activité a crû de + 2,0 %, rythme le plus dynamique depuis 2011.

Début 2018, le climat des affaires reste à un niveau élevé, malgré un léger repli. Le PIB croîtrait à un rythme soutenu, mais un peu moins rapide (+ 0,4 % pour chacun des deux premiers trimestres), la production manufacturière freinant notamment au premier trimestre. L’emploi marchand progresserait solidement ; le taux de chômage, après sa très forte baisse au quatrième trimestre, resterait inchangé mi-2018. La consommation des ménages continuerait de progresser modérément alors que l’investissement en logement ralentirait franchement dans le sillage des permis de construire. À l’inverse, l’investissement des entreprises resterait tonique en réponse aux tensions sur l’appareil productif.

Contexte international : d'ici mi-2018, l'activité resterait dynamique en zone euro et accélérerait aux États-Unis

Fin 2017, l'activité a continué d'augmenter vivement dans la zone euro, a résisté au Japon et au Royaume-Uni mais à l'inverse, a été moins dynamique qu’au troisième trimestre aux États-Unis. Le commerce mondial a rebondi en 2017, retrouvant un rythme inédit depuis le début des années 2000. Porté entre autres par les importations américaines, il serait encore solide en 2018.

Le chômage a retrouvé son niveau d'avant crise en zone euro et s'établit au plus bas depuis 2000 dans les économies anglo-saxonnes. D’ici la mi-2018, l'inflation augmenterait modérément en zone euro et s’élèverait plus franchement aux États-Unis. L'activité américaine rebondirait d'ici le printemps, sous l'effet notamment des allègements d'impôts sur les ménages et les entreprises et de la relance budgétaire. En zone euro, l’activité garderait une cadence soutenue mais à un rythme un peu moins rapide que fin 2017, notamment en France et en Allemagne.