Insee Flash Hauts-de-FranceLa région Hauts-de-France reste la troisième région la plus peuplée de France Les populations au 1ᵉʳ janvier 2015 des Hauts-de-France

Olivier Pucher, Insee

Entre 2010 et 2015, la population des Hauts-de-France a progressé de 57 025 habitants, soit à un rythme annuel moyen de + 0,2 %, pour s’établir à 6 009 976 habitants. Cette progression portée par le solde naturel est plus marquée dans l’espace périurbain.

Olivier Pucher, Insee
Insee Flash Hauts-de-France No 35- Décembre 2017

Cette étude fait partie d'une série de publications sur les populations au 1ᵉʳ janvier 2015 des Hauts-de-France.

Avec 6 009 976 habitants au 1er janvier 2015, les Hauts-de-France sont la troisième région la plus peuplée de France derrière l’Île-de-France (12 082 144 habitants) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (7 877 698 habitants). Entre 2010 et 2015, la population a progressé de 57 025 habitants, à un rythme annuel moyen de + 0,2 %, plus modéré qu’en France où il est de +0,5 % sur la même période (figure 1).

Figure 1Évolution de la population des communes des Hauts-de-France de 2010 à 2015

  • Source : Insee, recensements de la population 2010 et 2015.

La progression de la population s’explique par un excédent des naissances par rapport aux décès. Cet accroissement naturel engendre une hausse de la population de 0,4 % par an (figure 2), au même rythme qu’en France, mais cette hausse est atténuée par le déficit migratoire : chaque année entre 2010 et 2015, 15 380 personnes de plus quittent la région par rapport à celles qui s’y installent. Les entrées et sorties du territoire font perdre 0,3 % de population par an en moyenne à la région contre un gain de 0,1 % en France.

Figure 2Évolution de la population des départements des Hauts-de-France de 2010 et 2015

Évolution de la population des départements des Hauts-de-France de 2010 et 2015
Population 2015 Taux de variation annuel de la population entre 2010 et 2015 (en %)
total dû au solde naturel dû au solde apparent des entrées-sorties
Aisne 538 659 -0,1 0,2 -0,3
Nord 2 605 238 0,2 0,6 -0,3
Oise 821 552 0,4 0,6 -0,1
Pas-de-Calais 1 472 648 0,2 0,3 -0,2
Somme 571 879 0 0,2 -0,2
Hauts-de-France 6 009 976 0,2 0,4 -0,3
France 66 190 280 0,5 0,4 0,1
  • Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
  • Source : Insee, recensements de la population 2010 et 2015.

Les Hauts-de-France sont au deuxième rang derrière l’Île-de-France et à égalité avec Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire, pour l’excédent naturel. C’est aussi, la région qui connaît le 2e plus fort déficit migratoire. Ce profil atypique s’inscrit dans une tendance longue, puisque la région occupait déjà ces positions extrêmes pour la période 1990-2010.

Forte croissance de la population dans l’espace périurbain

La population croît dans chaque type d’espace, mais les flux migratoires confirment la poursuite de la périurbanisation : les grands , qui regroupent 62 % de la population régionale, ont à la fois un excédent naturel élevé (+ 0,5 % en rythme annuel) et un déficit migratoire important (– 0,4 %). Dans l’espace périurbain dans lesquels résident 27 % des habitants, l’effet du solde naturel positif (+ 0,4 % en moyenne annuelle) est en revanche renforcé par l’excédent migratoire (+ 0,1 %). Enfin, dans les autres espaces, l’excédent naturel (+ 0,1 % en évolution annuelle) ne compense pas le déficit migratoire (– 0,2 %).

Entre 1990 et 2010, la périurbanisation profitait autant aux couronnes des grands pôles qu’aux avec un excédent migratoire de + 0,2 % par an. Entre 2010 et 2015, cet excédent s’est maintenu dans les couronnes des grands pôles, mais les flux migratoires ne font plus gagner de population aux communes multipolarisées (figure 3 et figure 4).

Figure 3Les 15 communes les plus peuplées des Hauts-de-France

Les 15 communes les plus peuplées des Hauts-de-France
Communes Population 2015 Population 2010 Taux de variation annuel moyen de la population entre 2010 et 2015 (en %) Taux de variation annuel moyen de la population entre 1990 et 2010 (en %)
Lille 232 741 227 560 0,5 0,7
Amiens 132 874 133 448 -0,1 0,1
Tourcoing 96 809 91 923 1 -0,1
Roubaix 96 077 94 713 0,3 -0,2
Dunkerque 88 876 92 005 -0,7 -0,3
Calais 75 961 73 636 0,6 -0,1
Villeneuve-d'Ascq 61 920 63 572 -0,5 -0,1
Saint-Quentin 55 649 55 978 -0,1 -0,4
Beauvais 54 881 54 711 0,1 0
Valenciennes 44 043 43 335 0,3 0,6
Boulogne-sur-Mer 42 366 43 070 -0,3 -0,1
Wattrelos 41 264 41 541 -0,1 -0,3
Arras 40 721 41 611 -0,4 0,3
Compiègne 40 200 40 517 -0,2 -0,2
Douai 39 989 42 197 -1,1 0
  • Source : Insee, recensements de la population 1990, 2010 et 2015.

Figure 4Évolution de la population entre 2010 à 2015 par tranches de population des communes des Hauts-de-France

Évolution de la population entre 2010 à 2015 par tranches de population des communes des Hauts-de-France
Tranches de population Nombre de communes Population 2015 Population 2010 Évolution annuelle moyenne Taux d'évolution annuel moyen
total ...dû au solde naturel ...dû au solde migratoire
0 - 499 habitants 2 072 494 886 488 548 1 261 0,3 0,4 -0,2
500 - 999 habitants 764 529 909 517 761 2 451 0,5 0,4 0
1000 - 1999 habitants 436 607 637 595 955 2 338 0,4 0,3 0,1
2000 - 4999 habitants 316 980 626 970 438 2 036 0,2 0,2 0
5000 - 9999 habitants 118 808 290 802 401 1 183 0,1 0,3 -0,2
10000 habitants ou plus 103 2 588 628 2 577 848 2 153 0,1 0,6 -0,5
  • Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
  • Source : Insee, recensements de la population 2010 et 2015.

L’accroissement naturel, moteur de la démographie des aires urbaines

Les aires urbaines de Creil, Calais, Lille et la partie de l’aire urbaine de Paris située dans la région sont démographiquement les plus dynamiques avec des taux d’accroissement annuels moyen de la population supérieurs à 0,5 %, portés par le solde naturel.

Inversement, à cause du déficit migratoire qui dépasse l’excédent naturel, les aires urbaines de Boulogne-sur-Mer, Douai-Lens, Dunkerque et Saint-Quentin perdent 0,1 % de leurs habitants entre 2010 et 2015, et celle de Boulogne-sur-Mer 0,2 %. Toutefois, par rapport à la période 1990-2010, le déficit migratoire se réduit dans les aires urbaines de Lille, Dunkerque, Maubeuge, Creil, Saint-Omer et Saint-Quentin (figure 5).

Figure 5Décomposition de l'évolution annuelle de la population des aires urbaines entre 2010 et 2015

Décomposition de l'évolution annuelle de la population des aires urbaines entre 2010 et 2015
Aire urbaine Population 2015 Population 2010 Évolution annuelle moyenne Taux d'évolution annuel moyen ...dû au solde naturel ...dû au solde migratoire Taux d'évolution annuel moyen 1990-2010 ...dû au solde naturel 1990-2010 ...dû au solde migratoire 1990-2010
Lille (partie française) 1 184 708 1 158 306 5280 0,5 0,8 -0,3 0,3 0,8 -0,5
Douai - Lens 539 715 542 918 -641 -0,1 0,4 -0,5 -0,2 0,4 -0,6
Multipolarisé des grands pôles 522 602 511 440 2232 0,4 0,4 0 0,5 0,4 0,2
Béthune 370 326 367 402 585 0,2 0,3 -0,1 0,1 0,3 -0,2
Valenciennes (partie française) 369 849 367 941 382 0,1 0,5 -0,4 0 0,4 -0,4
Amiens 295 892 292 954 588 0,2 0,4 -0,2 0,2 0,5 -0,2
Autre multipolarisé 285 739 285 284 91 0 0,2 -0,2 0,2 0,2 0,1
Dunkerque 257 652 258 554 -180 -0,1 0,4 -0,4 -0,1 0,6 -0,7
Paris 254 026 246 542 1497 0,6 0,5 0,1 0,7 0,5 0,1
Boulogne-sur-Mer 131 558 133 109 -310 -0,2 0,3 -0,5 0 0,5 -0,5
Calais 130 730 126 395 867 0,7 0,6 0,1 0,2 0,7 -0,5
Arras 130 541 128 598 389 0,3 0,4 -0,1 0,2 0,4 -0,2
Maubeuge (partie française) 129 738 129 934 -39 0 0,4 -0,4 -0,4 0,5 -0,9
Beauvais 126 590 124 746 369 0,3 0,6 -0,3 0,5 0,7 -0,2
Creil 120 844 116 627 843 0,7 1 -0,3 0,3 1 -0,7
Communes isolées hors influence des pôles 115 548 116 774 -245 -0,2 -0,1 -0,1 0 0 0
Saint-Quentin 110 746 111 204 -92 -0,1 0,3 -0,4 -0,2 0,4 -0,6
Compiègne 98 257 97 783 95 0,1 0,5 -0,4 0,3 0,7 -0,4
Saint-Omer 91 256 89 752 301 0,3 0,4 -0,1 0,2 0,6 -0,4
Armentières (partie française) 78 130 77 579 110 0,1 0,5 -0,3 0,2 0,4 -0,3
  • Source : Insee, recensements de la population 2010 et 2015.

Figure 5Décomposition de l'évolution annuelle de la population des aires urbaines entre 2010 et 2015

  • Lecture : Les bulles positionnent l'évolution des composantes naturelle et migratoire de l'arrondissement pour la période 2010-2015.
  • Source : Insee, recensements de la population 2010 et 2015.

Définitions

Les aires urbaines permettent d’apprécier l’influence exercée par les villes sur les territoires environnants. Chaque aire urbaine se compose d’un pôle, défini comme une unité urbaine d’au moins 1 500 emplois, en distinguant les grands pôles urbains (plus de 10 000 emplois), les pôles moyens (5 000 à 10 000 emplois) et les petits pôles (1 500 à 5 000 emplois). Autour des pôles, sont établies des couronnes dont au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans le pôle et les communes attirées par celui-ci, par un processus itératif.

Les communes sont multipolarisées lorsque au moins 40 % des actifs résidents travaillent dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles.

Pour en savoir plus

Hennebert P., Pucher O., « 539 000 habitants dans l’Aisne au 1er janvier 2015 », Insee Flash Hauts-de-France, n° 36, décembre 2017.

Hennebert P., Pucher O., « Le Nord, département le plus peuplé de France avec 2 600 000 habitants », Insee Flash Hauts-de-France, n° 37, décembre 2017.

Hennebert P., Pucher O., « L'Oise, troisième département le plus peuplé de la région avec 822 000 habitants », Insee Flash Hauts-de-France, n° 38, décembre 2017.

Hennebert P., Pucher O., « 1 473 000 habitants dans le Pas-de-Calais au 1er janvier 2015 », Insee Flash Hauts-de-France, n° 39, décembre 2017.

Hennebert P., Pucher O., « 572 000 habitants dans la Somme au 1er janvier 2015 », Insee Flash Hauts-de-France, n° 40, décembre 2017.