La population des Yvelines à l’horizon 2050 Une croissance faible et un vieillissement accentué

En 2050, selon les différents scénarios démographiques envisagés (Pour comprendre), la population des Yvelines serait comprise entre 1,4 et 1,5 million d’habitants. Si les tendances récentes se poursuivaient (scénario tendanciel), le département compterait 1 448 500 habitants.

Cette projection prolonge les dynamiques démographiques récentes du département. Entre 1999 et 2007, la population yvelinoise augmentait en moyenne de 6 000 habitants par an (figure 1). Entre 2007 et 2013, cette croissance a nettement décéléré, la population augmentant deux à trois fois moins vite. Selon le scénario tendanciel, ce ralentissement se poursuivrait jusqu'au milieu de la prochaine décennie, la population continuant malgré tout d’augmenter. Par la suite, la population du département se stabiliserait (400 habitants supplémentaires par an en moyenne jusqu’en 2050).

Dans le même temps, la population de l’Île-de-France passant de 11 959 800 à 13 504 900 habitants, le poids démographique des Yvelines au sein de la région baisserait, passant de 11,7 % en 2013 à 10,7 % en 2050, un cas unique parmi les départements de la grande couronne (figure 2). En 2013, les Yvelines étaient le quatrième département le plus peuplé de la région. En 2050, seul le Val-d’Oise resterait moins peuplé. Toutefois, l’écart de population entre ces deux départements se réduirait, passant de 220 000 habitants en 2013 à moins de 50 000 en 2050.

Entre 2013 et 2050, le solde migratoire des Yvelines serait de moins en moins déficitaire. De - 8 300 en 2013, le solde migratoire gagnerait en moyenne une centaine d’individus par an jusqu’en 2050. Le déficit migratoire diminuerait ainsi de 41 % sur la période. Chez les 20 à 59 ans, il se résorberait considérablement, passant de - 3 600 à - 800.

En revanche, chez les 60 ans ou plus, il continuerait de se creuser, passant de - 2 600 à - 3 300 entre le début et la fin de cette période.

En conséquence, la stabilisation démographique des Yvelines serait exclusivement due à la diminution de son solde naturel, elle-même imputable au vieillissement de la population. Le solde naturel des Yvelines, de l’ordre de + 11 300 en 2013, irait décroissant sur l’ensemble de la période. Dans un premier temps, il diminuerait rapidement de 200 par an jusqu’au milieu de la prochaine décennie puis la baisse continuerait mais à un rythme deux fois moins rapide. Le nombre de naissances dans le département serait toutefois pratiquement stable sur la période. La hausse du nombre de décès, résultant du vieillissement de la population, soutiendrait à elle seule la diminution du solde naturel, et plus généralement le ralentissement démographique du département.

En 2013, les Yvelines comptent un peu moins de 100 000 habitants âgés de 75 ans ou plus (figure 3). Ce nombre pourrait doubler d’ici 2050 pour atteindre près de 220 000. Alors que la part des plus âgés représente moins de 7 % de la population départementale en 2013, elle atteindrait 15,1 % en 2050. Les Yvelines seraient ainsi le département francilien où les 75 ans ou plus seraient proportionnellement les plus présents. Bien que les hommes restent minoritaires au sein de cette tranche d’âge, leur part passerait de 38,4 % en 2013 à 43,5 % en 2050. En effet, l’espérance de vie à la naissance des hommes se rapprocherait progressivement de celle des femmes, au même rythme que dans les autres départements de la région. En 2050, l’espérance de vie des Yvelinois serait de 89,2 ans pour les hommes et de 92,0 ans pour les femmes, contre respectivement 80,4 ans et 85,6 ans en 2013. Comme en 2013, les Yvelines demeureraient, en 2050, le troisième département où l’espérance de vie est la plus élevée de la région.

L’âge moyen des habitants des Yvelines augmenterait plus rapidement que celui des Franciliens. Il serait de 43,2 ans en 2050 contre 38,0 ans en 2013. En 2050, les Yvelines seraient le deuxième département le plus âgé de la région juste après les Hauts-de-Seine.