Insee Conjoncture Grand EstUn printemps qui confirme le début d’année positif Note de conjoncture régionale - 2ème trimestre 2017

Erwan Auger, Corinne Challand, Nicolas Deboudt, Marie-José Durr, Vincent Greiner, Marie-Laure Kayali, Philippe Marchet, Insee

Le contexte économique globalement favorable du début d’année se prolonge au deuxième trimestre dans le Grand Est. L’emploi, porté par l’intérim, conserve une dynamique positive comme au niveau national. Même si elle ralentit, la baisse du chômage se confirme et le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A fléchit, en particulier pour les jeunes et les seniors. Les autorisations de construction de logements et les mises en chantier sont bien orientées. Le nombre de créations d’entreprises est en baisse, mais le nombre de défaillances l’est aussi. L’attrait de la région pour les touristes étrangers s’est renforcé. Seul point négatif, les exportations vers la zone euro sont à la peine, compensées toutefois par les ventes vers le reste du monde pour atteindre l’équilibre par rapport à l’année passée.

Dans un contexte mondial porteur, l’activité reste dynamique et le chômage se replie à nouveau chez nos voisins frontaliers.

Insee Conjoncture Grand Est
No 10
Paru le :Paru le24/10/2017
Erwan Auger, Corinne Challand, Nicolas Deboudt, Marie-José Durr, Vincent Greiner, Marie-Laure Kayali, Philippe Marchet, Insee
Insee Conjoncture Grand Est No 10- Octobre 2017

L’emploi salarié reste bien orienté

Dans le Grand Est, l’emploi salarié dans les secteurs principalement marchands progresse de 0,4 % au deuxième trimestre 2017, soit 4 280 créations nettes, après un premier trimestre stable. La hausse est similaire à celle observée en France métropolitaine. Par rapport aux régions voisines, l’emploi se développe au même rythme qu’en Bourgogne-Franche-Comté et légèrement plus rapidement que dans les Hauts-de-France (+ 0,4 % et + 0,2 %).

L’ensemble des départements gagne des emplois ce trimestre. La tendance s’inverse par rapport au trimestre précédent dans la Haute-Marne et la Marne (+ 0,7 % et + 0,5 %) et l’emploi continue de croître dans le Bas-Rhin (+ 0,6 %, soit 1 810 créations). L’Aube et le Haut-Rhin contribuent également à l’augmentation du niveau des emplois (+ 0,5 % et + 0,3 %). A contrario, le niveau reste stable en Meurthe-et-Moselle.

L’intérim progresse assez nettement après un ralentissement au trimestre précédent (+ 3,8 % après - 1,6 %, évolution du premier trimestre estimée, en baisse après révision). L’intérim contribue ainsi pour plus de la moitié des créations d’emplois de la région avec 2 230 créations nettes. Cet accroissement est légèrement plus marqué qu’au niveau national (+ 3,3 %). Seul le département des Ardennes affiche une baisse des emplois intérimaires (- 0,5 %). Les hausses les plus importantes se situent dans la Marne et l’Aube (+ 10,8 % et + 8,3 %).

Dans les services marchands hors intérim, les créations d’emplois restent dynamiques (+ 0,4 %, soit 1 770 créations nettes), comme au niveau national. Ce développement est dû en grande partie au secteur de l’hébergement-restauration (+ 1,5 %, soit 1 070 créations nettes). Seul le secteur du transport-entreposage est en retrait (- 0,5 %). L’emploi est en hausse dans l’ensemble des départements excepté l’Aube (- 0,1 %). Il augmente nettement dans la Meuse, la Haute-Marne et le Bas-Rhin (+ 2,5 %, + 1,2 % et + 0,6 %).

Dans le commerce, les créations d’emplois continuent d’osciller d’un trimestre à l’autre (+ 0,2 %, soit 480 créations nettes, après - 0,1 %). La tendance est plus stable au niveau national (+ 0,3 %). L’emploi diminue dans la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et la Marne (- 1,1 %, - 0,4 % et - 0,1 %). Il augmente partout ailleurs et notamment dans le Haut-Rhin et la Haute-Marne (+ 0,7 %).

Dans la construction, la progression se poursuit, mais à un rythme plus modéré (+ 0,2 % après + 1,1 %). La hausse est légèrement plus faible qu’en France métropolitaine (+ 0,4 %). La situation reste disparate sur le territoire avec cinq départements affichant une baisse, dont la Moselle (- 0,7 %). À l’inverse, le dynamisme des créations d’emplois se maintient dans la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin (+ 1,0 % et + 0,7 %).

Dans l’industrie, les suppressions d’emplois continuent, bien qu’elles soient moins nombreuses qu’au trimestre précédent (- 0,1 %, soit 460 suppressions nettes, après - 0,4 %). La dégradation est similaire à celle observée en France métropolitaine. Elle est principalement due au secteur de la fabrication de matériels de transport, touché notamment par des baisses d’emplois chez PSA (- 1,1 %). Le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac est le seul à croître (+ 0,3 %). La moitié des départements perdent des emplois ce trimestre, notamment la Meuse et la Moselle (- 1,2 % et - 0,6 %). La hausse la plus importante est enregistrée dans les Ardennes (+ 0,7 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Grand Est France hors Mayotte
T1 2005 100 100
T2 2005 99,77 99,99
T3 2005 99,63 100,21
T4 2005 99,59 100,44
T1 2006 99,4 100,5
T2 2006 99,72 101,03
T3 2006 99,8 101,36
T4 2006 99,64 101,63
T1 2007 100,21 102,38
T2 2007 100,2 102,64
T3 2007 100,34 102,98
T4 2007 100,35 103,23
T1 2008 100,72 103,59
T2 2008 100,37 103,17
T3 2008 99,67 102,9
T4 2008 98,5 102,05
T1 2009 97,05 101,07
T2 2009 96,12 100,52
T3 2009 95,98 100,29
T4 2009 95,88 100,33
T1 2010 95,78 100,25
T2 2010 95,44 100,28
T3 2010 95,73 100,52
T4 2010 95,95 100,74
T1 2011 96,17 101,02
T2 2011 96,18 101,18
T3 2011 95,83 101,13
T4 2011 95,73 101,18
T1 2012 95,43 101,11
T2 2012 94,98 101,02
T3 2012 94,64 100,82
T4 2012 94,16 100,57
T1 2013 93,97 100,61
T2 2013 93,61 100,3
T3 2013 93,47 100,49
T4 2013 93,27 100,53
T1 2014 93,17 100,49
T2 2014 92,99 100,5
T3 2014 92,5 100,28
T4 2014 92,29 100,32
T1 2015 92,13 100,34
T2 2015 91,98 100,52
T3 2015 92 100,71
T4 2015 92,1 101,02
T1 2016 92,25 101,37
T2 2016 92,23 101,59
T3 2016 92,25 101,95
T4 2016 92,85 102,44
T1 2017 92,82 102,77
T2 2017 93,15 103,21
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur dans le Grand Est

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur dans le Grand Est (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 100,7 99,3 100,06 100,17
T3 2005 101,34 98,69 99,86 99,99
T4 2005 102,03 97,98 99,83 99,95
T1 2006 102,52 97,36 99,98 99,79
T2 2006 103,88 96,82 100,24 99,77
T3 2006 104,84 96,15 100,6 100,11
T4 2006 105,91 95,32 100,33 99,99
T1 2007 106,58 94,99 100,99 100,56
T2 2007 106,93 94,41 101,47 100,98
T3 2007 107,79 93,93 102,41 101,79
T4 2007 108,77 93,54 102,5 101,71
T1 2008 109,63 92,93 103,07 102,05
T2 2008 109,87 92,49 103,01 101,99
T3 2008 110,14 91,58 103,03 101,81
T4 2008 109,19 90,67 103,07 101,78
T1 2009 107,93 89,23 102,59 101,22
T2 2009 106,67 87,68 102,01 100,58
T3 2009 105,71 86,51 102,04 100
T4 2009 104,93 85,41 102,21 100
T1 2010 104,63 84,36 102,14 99,67
T2 2010 104,16 83,6 101,97 99,48
T3 2010 103,73 82,9 102,44 99,4
T4 2010 103,65 82,51 102,61 99,49
T1 2011 103,64 82,3 102,79 99,64
T2 2011 103,13 82,27 103,09 99,77
T3 2011 102,46 81,93 102,89 99,7
T4 2011 102,07 81,69 102,99 99,81
T1 2012 102,52 81,27 102,98 99,8
T2 2012 102,2 81,08 102,67 99,83
T3 2012 101,65 80,91 102,74 99,9
T4 2012 100,69 80,57 102,48 99,32
T1 2013 99,64 79,96 102,45 99,2
T2 2013 99,2 79,38 102,09 98,67
T3 2013 99,14 78,86 101,87 98,25
T4 2013 98,43 78,6 101,92 98,11
T1 2014 97,56 78,38 101,83 97,77
T2 2014 96,61 78,02 101,72 97,59
T3 2014 94,9 77,49 101,65 97,31
T4 2014 94,02 77,22 101,52 97,18
T1 2015 93,05 76,85 101,52 97,15
T2 2015 92,14 76,36 101,54 97,03
T3 2015 91,49 75,96 101,69 97,16
T4 2015 91,25 75,64 101,82 97,06
T1 2016 90,9 75,37 102,36 97,15
T2 2016 90,42 75,14 102,55 97,14
T3 2016 89,88 75,04 102,62 97,05
T4 2016 89,34 74,8 103,13 97,33
T1 2017 90,28 74,53 103,21 97,26
T2 2017 90,49 74,43 103,53 97,45
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur dans le Grand Est

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Grand Est France hors Mayotte
T1 2005 100 100
T2 2005 97,68 97,81
T3 2005 100,4 103,17
T4 2005 103,76 106,14
T1 2006 101,35 104,07
T2 2006 106,84 109,62
T3 2006 107,1 108,82
T4 2006 111,1 110,83
T1 2007 117,03 118,27
T2 2007 114,64 115,03
T3 2007 107,89 112,46
T4 2007 107,77 111,44
T1 2008 112,12 116,69
T2 2008 107,57 109,21
T3 2008 97,37 102,89
T4 2008 78,32 88,69
T1 2009 64,35 77
T2 2009 64,42 77,39
T3 2009 71,88 81,21
T4 2009 77,58 85,21
T1 2010 84,63 89,88
T2 2010 85,78 93,69
T3 2010 93,05 97,38
T4 2010 99,31 101,64
T1 2011 103,7 103,22
T2 2011 101,6 102,29
T3 2011 99,8 102,02
T4 2011 98,96 100,85
T1 2012 94,26 96,89
T2 2012 89,73 93,97
T3 2012 83,51 89,58
T4 2012 79,93 86,62
T1 2013 82,88 90,11
T2 2013 84,45 89,14
T3 2013 88,02 91,47
T4 2013 86,33 91,76
T1 2014 88,65 91,49
T2 2014 90,64 93,38
T3 2014 87,71 90,66
T4 2014 88,3 91,58
T1 2015 89,29 92,27
T2 2015 91,29 95,77
T3 2015 94,36 99,13
T4 2015 98,33 101,13
T1 2016 97,6 102,46
T2 2016 97,62 103,4
T3 2016 99,16 107,94
T4 2016 109,72 118,13
T1 2017 107,99 117,4
T2 2017 112,04 121,37
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Avertissement sur les données de l'emploi

À partir des résultats du premier trimestre 2017, les estimations trimestrielles d'emploi localisées commentées dans les notes de conjoncture régionale sont réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf ainsi que la Dares, afin d'assurer une plus grande cohérence des messages et de les rendre plus lisibles. Les niveaux d'emploi restent issus des estimations annuelles d'emploi produites par l'Insee. À ces niveaux d'emploi de référence, sont appliqués des taux d'évolution trimestriels élaborés par l'Acoss et les Urssaf sur le champ privé hors intérim, et la Dares sur l'intérim. La synthèse de l'ensemble des éléments est assurée par l'Insee. Parallèlement aux publications régionales de l'Insee, les Urssaf publient des StatUr sur les effectifs salariés, la masse salariale et le salaire moyen par tête. Les niveaux publiés dans ces deux publications sont différents (emploi en personnes physiques pour l'Insee contre nombre de postes pour les Urssaf). D'une part, le champ couvert n'est pas le même. Il correspond au champ salarié marchand non agricole et hors particuliers employeurs pour l'Insee, alors qu'il couvre le champ salarié privé pour les Urssaf (y compris dans les secteurs non marchands : administration, enseignement, santé, action sociale). D'autre part, le concept mesuré diffère. Pour l'Insee, il porte sur l'emploi en personnes physiques : les personnes qui occupent plusieurs emplois durant la période de référence sont comptées une seule fois. Dans les StatUr, sont mesurés des effectifs salariés, sans traitement de la multiactivité. Sur le champ commun, les taux d’évolutions corrigés des variations saisonnières peuvent différer légèrement sur les échelons agrégés présentés dans les notes de conjoncture et les StatUr, compte tenu d'effets de composition liés aux écarts de niveaux.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données.

La baisse du chômage se poursuit mais ralentit

Au deuxième trimestre 2017, le chômage poursuit son repli, mais plus faiblement qu’au premier trimestre (- 0,1 point après - 0,3 point). Il touche 9,3 % de la population active du Grand Est, très proche du niveau métropolitain (9,2 %). Sur un an, la baisse est de 0,5 point.

Trois départements ne profitent pas de cette amélioration et leur taux reste inchangé : la Marne, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges (9,0 %, 9,4 % et 10,3 %).

C’est toujours dans l’Aube qu’il est le plus élevé et dans le Bas-Rhin qu’il est le plus faible (12,0 % contre 8,2 %), l’écart se réduit pour s’établir à 3,8 points.

Le chômage augmente légèrement dans deux zones d’emploi, à Sarrebourg, de 0,2 point pour atteindre 7,5 % et à Épinal, de 0,1 point à 10,5 %.

Néanmoins, sur un an, le chômage recule dans toutes les zones d’emploi de la région, et même fortement comme à Commercy (- 1,3 point à 9,8 %) ou à Saint-Dié-des-Vosges (- 1,1 point à 12,6 %). En revanche, il ne diminue que de 0,1 point à Lunéville et de 0,2 point à Sarreguemines, Châlons-en-Champagne et Forbach.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Grand Est France métropolitaine
T1 2005 8 8,3
T2 2005 8,2 8,4
T3 2005 8,5 8,6
T4 2005 8,6 8,7
T1 2006 8,8 8,7
T2 2006 8,7 8,6
T3 2006 8,6 8,5
T4 2006 8 8
T1 2007 8 8,1
T2 2007 7,7 7,8
T3 2007 7,6 7,6
T4 2007 7,2 7,1
T1 2008 6,8 6,8
T2 2008 7 7
T3 2008 7,1 7,1
T4 2008 7,4 7,4
T1 2009 8,5 8,2
T2 2009 9,2 8,8
T3 2009 9,1 8,8
T4 2009 9,3 9,1
T1 2010 9,1 9
T2 2010 9 8,9
T3 2010 8,9 8,8
T4 2010 8,8 8,8
T1 2011 8,7 8,8
T2 2011 8,7 8,7
T3 2011 8,8 8,8
T4 2011 9 9
T1 2012 9,1 9,1
T2 2012 9,4 9,4
T3 2012 9,5 9,4
T4 2012 9,9 9,7
T1 2013 10,2 9,9
T2 2013 10,3 10,1
T3 2013 10,2 9,9
T4 2013 9,9 9,7
T1 2014 10 9,8
T2 2014 10 9,9
T3 2014 10,1 10
T4 2014 10,3 10,1
T1 2015 10,2 10
T2 2015 10,4 10,2
T3 2015 10,3 10,1
T4 2015 10 9,9
T1 2016 10 9,9
T2 2016 9,8 9,7
T3 2016 9,9 9,7
T4 2016 9,8 9,7
T1 2017 9,4 9,3
T2 2017 9,3 9,2
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4bTaux de chômage par zone d'emploi au 2e trimestre 2017

  • © Les contributeurs OpenStreetMap - Insee 2017
  • Note : données provisoires pour le deuxième trimestre 2017.
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord Ouest (CH).
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emplois seniors et jeunes diminue

Avec 468 300 personnes, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et C augmente de 0,8 % ce trimestre. Cette augmentation est surtout due à la catégorie C, qui grimpe de 6,4 % pour dépasser les 110 000 inscrits, alors que dans le même temps les effectifs de la catégorie A baissent de 1,6 % pour se limiter à moins de 300 000.

Cette diminution concerne tous les départements de la région, de - 0,2 % dans le Haut-Rhin à - 3,2 % en Haute-Marne.

Le nombre de seniors de catégorie A régresse (- 1,4 %) après plusieurs trimestres de hausse. L’amélioration est encore plus forte pour les jeunes (- 2,7 %).

Le chômage de longue durée continue, lui, d’augmenter pour le second trimestre consécutif (+ 2,2 % contre + 1,4 % en France métropolitaine). Fin juin, 45 % des demandeurs d’emploi, soit 210 000 personnes, sont inscrits depuis plus d’un an, contre 43,9 % en France métropolitaine.

Les motifs d’entrée à Pôle emploi comme les fins de CDD et de missions d’intérim sont encore en hausse alors que les licenciements (économiques et autres) diminuent. En revanche, après plusieurs trimestres de progression, les reprises d’activité sont en recul sensible.

L’embellie se poursuit dans la construction

Dans la région Grand Est, 25 800 logements ont été autorisés à la construction entre juillet 2016 et juin 2017. Le nombre de permis de construire est en hausse de 5,7 % par rapport à la même période un an auparavant. C’est moins qu’au niveau national (+ 14,2 %). Les demandes d’autorisation progressent surtout dans les logements individuels (+ 7,6 %). Les départements de l’Aube et de la Meuse enregistrent les plus fortes croissances (respectivement + 47 % et + 40 %). En volume, l’amélioration dans le Grand Est est essentiellement portée par le département de la Moselle, qui regroupe avec plus de 6 000 logements près du quart des logements autorisés de la région (+ 34 %). Seuls les Ardennes, le Bas-Rhin et la Meurthe-et-Moselle sont en net recul (- 33 %, - 13 % et - 7 %).

Comparé au cumul annuel mesuré trois mois plus tôt, le nombre de logements autorisés décroît, à l’inverse de la métropole (- 2,0 % pour + 2,4 %), principalement en raison de la baisse des permis de construire dans les logements collectifs (- 4,7 %). Les autorisations progressent notamment dans le Haut-Rhin et la Marne (+ 17 % et + 11 %) et se contractent fortement dans les Ardennes et le Bas-Rhin (- 22 % et - 12 %).

22 600 logements ont été commencés dans la région entre juillet 2016 et juin 2017. Les mises en chantier sont bien orientées : + 9,2 % par rapport à la même période un an auparavant (16,3 % au niveau national). Cette hausse concerne aussi bien les mises en chantier de logements collectifs qu’individuels (+ 10,6 % et + 8,6 %). La croissance régionale est soutenue en volume par la Moselle et dans une moindre mesure le Bas-Rhin (+ 30 % et + 7,5 %). Dans les autres départements, les évolutions sont plus contrastées : dans les Ardennes, le nombre de logements commencés se renforce de 54 % alors qu’il se contracte de 10 % en Haute-Marne.

Sur la période récente, les mises en chantier sont moins dynamiques, mais supérieures au niveau national (+ 3,9 % contre + 3,1 %). C’est dans la Meuse, les Ardennes et la Moselle que l’on trouve les plus fortes progressions (respectivement + 31 %, + 15 % et + 10 %). Le nombre de logements commencés n’est en repli que dans la Meurthe-et-Moselle (- 2,7 %).

Le nombre de locaux non résidentiels autorisés à la construction entre juillet 2016 et juin 2017 augmente de 5,9 % par rapport à la même période un an auparavant. C’est 1,7 point de plus qu’en France métropolitaine. Comparé au cumul du trimestre précédent, le nombre de permis augmente de 3,3 % contre + 0,6 % à l’échelon national. En revanche, les ouvertures de chantier de locaux non résidentiels se détériorent fortement au regard du cumul un an plus tôt (- 8,7 % pour + 1,7 % en France métropolitaine).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en janvier 2005)
Grand Est France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100 100,47
mars 2005 101,93 101,53
avril 2005 100,55 102,29
mai 2005 101,65 102,8
juin 2005 103,58 104,19
juil. 2005 103,31 105,05
août 2005 102,48 105,52
sept. 2005 106,34 106,38
oct. 2005 107,16 106,52
nov. 2005 108,54 106,99
déc. 2005 109,37 108,4
janv. 2006 110,74 109,44
févr. 2006 112,4 110,71
mars 2006 113,22 112,47
avril 2006 115,7 113,45
mai 2006 116,25 114,84
juin 2006 116,53 115,57
juil. 2006 119,01 116,43
août 2006 119,28 117,11
sept. 2006 117,36 116,62
oct. 2006 118,73 118,03
nov. 2006 116,8 118,99
déc. 2006 116,25 118,48
janv. 2007 114,6 117,88
févr. 2007 113,5 117,88
mars 2007 114,05 118,37
avril 2007 112,67 117,84
mai 2007 113,5 117,54
juin 2007 113,5 116,78
juil. 2007 115,7 116,98
août 2007 114,88 116,8
sept. 2007 114,88 116,51
oct. 2007 115,7 115,78
nov. 2007 114,6 113,67
déc. 2007 112,67 112,47
janv. 2008 111,29 112,26
févr. 2008 109,09 111,94
mars 2008 108,26 110,32
avril 2008 108,54 109,52
mai 2008 106,61 108,34
juin 2008 104,13 106,15
juil. 2008 99,72 103,7
août 2008 98,62 101,27
sept. 2008 96,97 99,71
oct. 2008 95,59 97,51
nov. 2008 94,77 95,65
déc. 2008 93,39 92,85
janv. 2009 92,29 90,09
févr. 2009 89,53 86,45
mars 2009 87,6 83,57
avril 2009 84,02 81,32
mai 2009 80,44 78,64
juin 2009 78,24 76,74
juil. 2009 79,34 75,6
août 2009 78,79 74,76
sept. 2009 77,13 74,11
oct. 2009 74,93 73,21
nov. 2009 74,38 73,37
déc. 2009 76,31 74,09
janv. 2010 76,31 74,76
févr. 2010 77,96 76,5
mars 2010 78,24 79,03
avril 2010 80,44 80,97
mai 2010 82,92 83,04
juin 2010 84,57 85,39
juil. 2010 82,92 87,59
août 2010 83,2 88,94
sept. 2010 84,3 90,48
oct. 2010 84,85 91,11
nov. 2010 84,85 91,64
déc. 2010 82,64 92,83
janv. 2011 83,2 94,38
févr. 2011 83,75 94,56
mars 2011 85,95 94,07
avril 2011 87,05 93,99
mai 2011 89,53 95,46
juin 2011 88,43 95,83
juil. 2011 89,81 96,4
août 2011 91,74 97,65
sept. 2011 92,84 99,41
oct. 2011 93,11 100,06
nov. 2011 95,87 101,14
déc. 2011 98,35 102,23
janv. 2012 99,72 101,98
févr. 2012 101,65 102,15
mars 2012 99,72 101,84
avril 2012 98,62 102,17
mai 2012 95,87 100,74
juin 2012 95,87 100,33
juil. 2012 95,87 99,49
août 2012 94,77 99,61
sept. 2012 96,42 97,57
oct. 2012 94,21 97,04
nov. 2012 91,46 96,01
déc. 2012 87,6 94,28
janv. 2013 87,88 94,46
févr. 2013 87,33 95,95
mars 2013 88,43 96,57
avril 2013 87,05 94,99
mai 2013 85,67 93,03
juin 2013 83,2 91,31
juil. 2013 79,61 89,27
août 2013 76,31 86,39
sept. 2013 72,45 84,82
oct. 2013 70,25 84,32
nov. 2013 71,07 83,51
déc. 2013 71,35 82,75
janv. 2014 67,49 80,67
févr. 2014 65,29 77,64
mars 2014 65,84 76,58
avril 2014 65,56 75,43
mai 2014 67,77 75,48
juin 2014 67,49 75,43
juil. 2014 71,07 75,78
août 2014 72,18 75,56
sept. 2014 73,55 75,74
oct. 2014 74,66 74,84
nov. 2014 72,45 74,06
déc. 2014 72,73 74
janv. 2015 72,18 73,72
févr. 2015 69,97 73,19
mars 2015 67,49 72,41
avril 2015 67,49 73,1
mai 2015 63,64 72,72
juin 2015 63,64 73,62
juil. 2015 61,71 73,57
août 2015 62,26 74,35
sept. 2015 60,61 75,13
oct. 2015 60,61 75,66
nov. 2015 61,71 77,42
déc. 2015 61,16 78,42
janv. 2016 61,98 78,89
févr. 2016 64,46 80,34
mars 2016 63,09 80,63
avril 2016 64,74 81,52
mai 2016 66,39 83,3
juin 2016 68,04 83,53
juil. 2016 66,94 84,28
août 2016 67,22 85,37
sept. 2016 69,97 87,55
oct. 2016 69,42 88,31
nov. 2016 69,42 89,21
déc. 2016 70,8 90,44
janv. 2017 73,28 91,19
févr. 2017 73,28 91,6
mars 2017 74,1 93,79
avril 2017 72,45 94,05
mai 2017 73 95,05
juin 2017 72,73 96,12
juil. 2017 76,31 97,87
août 2017 77,96 98,96
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements commencés (Indice base 100 en janvier 2005)
Grand Est France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 98,7 100,44
mars 2005 101,3 101,6
avril 2005 102,28 102,22
mai 2005 104,23 104,47
juin 2005 104,89 105,5
juil. 2005 105,54 105,82
août 2005 105,86 106,49
sept. 2005 107,17 108,07
oct. 2005 108,47 109,18
nov. 2005 108,47 109,28
déc. 2005 108,47 110,64
janv. 2006 106,51 110,86
févr. 2006 107,82 111,53
mars 2006 109,77 112,31
avril 2006 112,38 113,4
mai 2006 114,66 113,75
juin 2006 117,26 114,93
juil. 2006 119,22 115,33
août 2006 118,57 115,89
sept. 2006 119,22 115,7
oct. 2006 120,2 116,41
nov. 2006 121,82 117,4
déc. 2006 121,17 117,05
janv. 2007 121,5 117,05
févr. 2007 121,5 117,05
mars 2007 118,24 116,78
avril 2007 117,92 116,51
mai 2007 116,94 116,04
juin 2007 116,29 115,75
juil. 2007 116,29 117,25
août 2007 117,92 116,51
sept. 2007 115,31 116,44
oct. 2007 113,68 116,95
nov. 2007 111,73 116,31
déc. 2007 113,03 116,09
janv. 2008 113,03 115,84
févr. 2008 113,68 115,79
mars 2008 114,01 114,39
avril 2008 112,7 113,1
mai 2008 108,79 111,3
juin 2008 106,51 109,18
juil. 2008 104,56 106,32
août 2008 101,95 105,4
sept. 2008 100,98 103,36
oct. 2008 101,3 100,22
nov. 2008 97,72 96,99
déc. 2008 93,81 94,57
janv. 2009 91,53 91,31
févr. 2009 87,95 88,01
mars 2009 84,69 85,81
avril 2009 82,74 83,96
mai 2009 81,11 81,96
juin 2009 79,8 80,48
juil. 2009 79,8 80,5
août 2009 81,43 80,6
sept. 2009 82,08 79,34
oct. 2009 79,8 78,7
nov. 2009 81,11 80,08
déc. 2009 84,04 82,28
janv. 2010 84,36 82,38
févr. 2010 85,34 82,87
mars 2010 85,67 84,13
avril 2010 85,34 84,77
mai 2010 87,3 86,2
juin 2010 87,62 87,41
juil. 2010 89,58 88,08
août 2010 87,62 88,89
sept. 2010 87,3 91,29
oct. 2010 88,6 94,15
nov. 2010 90,88 96,67
déc. 2010 92,51 98,22
janv. 2011 93,49 99,58
févr. 2011 93,16 100,52
mars 2011 94,79 101,46
avril 2011 95,44 101,7
mai 2011 96,74 102,74
juin 2011 95,44 101,46
juil. 2011 92,51 101,04
août 2011 92,51 100,49
sept. 2011 90,88 99,98
oct. 2011 92,51 98,94
nov. 2011 93,49 100,74
déc. 2011 93,81 102,12
janv. 2012 93,16 101,63
févr. 2012 92,51 101,51
mars 2012 93,49 101,92
avril 2012 90,88 100,49
mai 2012 87,62 98,22
juin 2012 87,95 98,42
juil. 2012 88,27 97,95
août 2012 87,62 97,21
sept. 2012 86,64 95,29
oct. 2012 84,04 94,57
nov. 2012 81,76 91,04
déc. 2012 82,08 90,84
janv. 2013 81,76 90,7
févr. 2013 82,74 91,26
mars 2013 81,76 90,72
avril 2013 84,69 92,03
mai 2013 85,34 92,74
juin 2013 84,36 92,97
juil. 2013 83,39 92,82
août 2013 82,41 92,5
sept. 2013 84,36 92,65
oct. 2013 82,08 91,14
nov. 2013 79,8 89,91
déc. 2013 76,55 86,8
janv. 2014 75,57 86,43
févr. 2014 72,96 84,77
mars 2014 71,66 83,02
avril 2014 69,38 82,33
mai 2014 68,73 81,49
juin 2014 69,71 80,53
juil. 2014 68,73 80,13
août 2014 69,06 79,96
sept. 2014 68,08 79,37
oct. 2014 69,38 79,22
nov. 2014 70,36 79,22
déc. 2014 71,99 79,44
janv. 2015 72,96 78,85
févr. 2015 73,94 78,83
mars 2015 73,29 78,53
avril 2015 72,31 77,84
mai 2015 71,01 77,37
juin 2015 70,03 77,64
juil. 2015 71,01 77,3
août 2015 71,01 77,59
sept. 2015 70,03 78,11
oct. 2015 71,34 78,11
nov. 2015 70,03 78,41
déc. 2015 68,4 79,12
janv. 2016 67,75 79,29
févr. 2016 68,08 79,94
mars 2016 67,75 79,74
avril 2016 67,75 80,58
mai 2016 68,4 82,08
juin 2016 67,75 82,4
juil. 2016 67,1 83,17
août 2016 66,45 83,27
sept. 2016 68,4 83,88
oct. 2016 68,08 85,41
nov. 2016 69,71 86,97
déc. 2016 69,71 87,56
janv. 2017 69,06 89,29
févr. 2017 70,03 90,28
mars 2017 71,34 92,92
avril 2017 72,64 94,3
mai 2017 74,27 95,21
juin 2017 74,59 96,64
juil. 2017 75,24 97,51
août 2017 75,9 98,2
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Le Grand Est à nouveau attractif pour les touristes étrangers

Les hôtels du Grand Est ont enregistré 3,8 millions de nuitées au deuxième trimestre 2017, soit 5,8 % de plus qu’au deuxième trimestre 2016. Les résultats en France métropolitaine sont également en augmentation, avec + 6,3 %. Comme au niveau national, ce sont les nuitées étrangères qui ont particulièrement soutenu cette croissance dans la région (+ 9,7 % et + 9,2 %). Les nuitées françaises ont également été bien orientées (+ 4,1 % pour + 4,3 % en France).

Le tourisme des clientèles méditerranéennes (Espagne, Italie) et plus lointaines (Russie, Chine, Japon, États-Unis) présente des gains très importants (plus de 25 %). Parmi les clientèles particulièrement fidèles à la région, les nuitées suisses progressent de 17,2 %, les allemandes de 11,2 %, les belges de 3,0 % tandis que les nuitées britanniques reculent de 9,0 %.

Le nombre de nuitées augmente de 14,7 % au mois d’avril (+ 32,8 % pour les nuitées étrangères et + 6,8 % pour les nuitées françaises). Cette année, le week-end de Pâques a eu lieu en avril et la fin du mois a profité du 1er mai, qui tombait un lundi. Le 8 mai et le week-end de l’Ascension, ainsi que la météo favorable, n’ont pas suffit à influer positivement sur les nuitées de mai, en recul de 2,3 % ; le mois de juin connaît lui une hausse de 6,7 % dont + 11,4 % pour les nuitées étrangères.

Les départements habituellement les plus fréquentés ont connu les plus fortes progressions : le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle (+ 8,7 %, + 7,4 % et + 8,0 %). À l’opposé, la fréquentation diminue par rapport à l’année dernière dans la Marne et les Ardennes (- 1,4 % et - 1,7 %).

Le taux d’occupation des chambres s’établit à 61,2 % sur l’ensemble du trimestre (+ 2,6 %). La durée moyenne de séjour retrouve son niveau d’il y a deux ans, en raison d’un séjour moyen des étrangers moins long qu’au deuxième trimestre 2016 (1,6 jour contre 2,1).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Grand Est France métropolitaine
T1 2011 3,64 2,25
T2 2011 4,01 3,12
T3 2011 5,16 3,03
T4 2011 4,84 4,64
T1 2012 1,55 2,36
T2 2012 -1,64 -0,78
T3 2012 -1,37 -0,76
T4 2012 0,63 0,3
T1 2013 2,7 -0,39
T2 2013 3,05 -0,75
T3 2013 2,66 0,09
T4 2013 2,99 -0,56
T1 2014 -2,21 -2,85
T2 2014 -0,14 -0,8
T3 2014 1,21 -1,61
T4 2014 0,59 -0,74
T1 2015 1,79 2,45
T2 2015 0,96 1,93
T3 2015 0,06 3,3
T4 2015 -1,33 -1,27
T1 2016 4,86 1,9
T2 2016 -0,79 -3,62
T3 2016 -0,54 -4,11
T4 2016 6,13 4,92
T1 2017 1,19 2,38
T2 2017 5,8 6,25
  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Repli des créations d'entreprises

Dans la région Grand Est, 7 810 entreprises ont été créées au deuxième trimestre 2017, soit 130 entreprises de moins qu'au trimestre précédent (- 1,7 % en données cvs). Ce repli intervient après le rebond du trimestre précédent (+ 7,0 %). Les créations suivent la même tendance qu’en France métropolitaine (- 1,5 %). La baisse est principalement due aux immatriculations de micro-entrepreneurs, comme au niveau national (- 4,7 % et - 4,3 %). Après une forte hausse au trimestre précédent, les créations d’entreprises dites classiques se stabilisent (- 0,1 % après + 10,8 %). Dans l’ensemble du pays, la progression faiblit (+ 0,5 % après + 2,1 %).

Par rapport au deuxième trimestre 2016, les créations diminuent de 1,7 % dans la région alors qu’elles s’accroissent au niveau national (+ 0,5 %). Là encore, la baisse est fortement marquée par les immatriculations de micro-entrepreneurs (- 12,3 % contre - 2,9 % en France métropolitaine). A contrario, les créations d’entreprises classiques sont nettement mieux orientées et augmentent davantage qu’au niveau national (+ 4,7 % contre + 3,0 %).

Au niveau départemental, la situation reste difficile pour les territoires lorrains, notamment dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle (- 5,5 % et - 4,8 %, tous deux en données brutes et en glissement du cumul annuel sur un an). Les créations progressent sur le reste du territoire. Les hausses les plus marquantes se situent dans les Ardennes, le Bas-Rhin et l’Aube (+ 5,4 %, + 5,3 % et + 4,9 %).

Parmi les grands secteurs d'activité, la tendance s’inverse dans la construction et reste mal orientée dans l'industrie (- 2,7 % et - 5,7 %, tous deux en données cvs et en glissement du cumul annuel sur un an). Ces baisses s’expliquent par la diminution du nombre de micro-entrepreneurs qui touche l’ensemble des secteurs. Les créations se développent toutefois à un bon rythme dans les services, plus modérément dans le commerce (+ 4,1 % et + 0,2 %).

Figure 8Créations d'entreprises

Indice base 100 au 1er trimestre 2009
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 1er trimestre 2009)
Grand Est hors micro-entr. France métro. hors micro-entr. Grand Est y/c micro-entr. France métro. y/c micro-entr.
T1 2009 100 100 100 100
T2 2009 98,56 95,57 127,25 120,69
T3 2009 95,39 94,18 123,09 116,74
T4 2009 105,97 99,7 134,11 124,03
T1 2010 94,32 96,47 136,62 132,68
T2 2010 98,25 100,01 126,78 121,91
T3 2010 95,3 98,66 123,12 117,26
T4 2010 92,69 97,34 120,99 117,88
T1 2011 92,81 96,39 109,89 108
T2 2011 89,91 94,84 113,48 107,85
T3 2011 92,59 96,45 112,45 107,35
T4 2011 88,25 96,86 108,96 109,04
T1 2012 88,01 92,63 111,75 111,45
T2 2012 85,38 88,71 111,91 108,78
T3 2012 85,33 89,5 109,7 107,92
T4 2012 82,06 90,67 103,25 105,43
T1 2013 100,34 97,51 112,54 107,56
T2 2013 98,1 97,59 108,39 106,34
T3 2013 101,95 99,01 107,96 105,15
T4 2013 108,24 101,96 110,29 107,92
T1 2014 102,32 100,55 107,87 109,79
T2 2014 100,54 100,46 111,39 107,95
T3 2014 96,66 99,88 105,72 110,2
T4 2014 101,29 101,38 109,38 109,78
T1 2015 105 107,72 94,49 104,1
T2 2015 108,92 112,87 92,56 102,61
T3 2015 111,19 116,04 92,43 104,59
T4 2015 116,23 118,61 94,66 105,85
T1 2016 115,79 121,24 97,18 108,58
T2 2016 120,91 125,29 99,74 111,91
T3 2016 121,74 126,71 99,01 109,43
T4 2016 114,33 125,75 93,2 109,02
T1 2017 126,66 128,4 99,69 114,21
T2 2017 126,54 129 98,02 112,48
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances d'entreprises sont encore en baisse

Au deuxième trimestre 2017, 4 150 entreprises ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire, soit un recul de 12,0 % par rapport au cumul annuel pris un an plus tôt. La tendance est plus accentuée qu'en France métropolitaine (- 9,4 %). Au niveau départemental, le nombre de défaillances diminue sur tout le territoire excepté dans la Haute-Marne (+ 5,4 %). La baisse la plus marquée se situe dans la Meuse, qui regroupe toutefois un nombre assez faible d’entreprises défaillantes (- 32,1 %). La diminution est également prononcée dans les départements qui en comportent davantage comme la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et le Bas-Rhin (- 19,1 %, - 15,8 % et - 10,3 %). Le nombre de défaillances baisse dans l'ensemble des grands secteurs sauf dans l'agriculture, où le volume d'entreprises défaillantes est cependant faible.

Figure 9Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en janvier 2005
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en janvier 2005)
Grand Est France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 99,53 100,52
mars 2005 100,5 100,57
avril 2005 101,36 101,22
mai 2005 102,44 102,01
juin 2005 102,44 102,31
juil. 2005 102,08 102,08
août 2005 102,02 101,95
sept. 2005 101,52 102,18
oct. 2005 100,53 101,8
nov. 2005 100,44 101,61
déc. 2005 99,97 101,36
janv. 2006 99,47 100,49
févr. 2006 99,03 99,45
mars 2006 97,09 98,95
avril 2006 96,68 97,81
mai 2006 97,4 97,15
juin 2006 96,15 96,75
juil. 2006 94,88 96,78
août 2006 95,87 97
sept. 2006 96,29 97,05
oct. 2006 97,56 97,57
nov. 2006 99,31 98,29
déc. 2006 100,3 98,95
janv. 2007 101,33 99,82
févr. 2007 103,16 101,14
mars 2007 103,88 102
avril 2007 104,46 102,72
mai 2007 103,93 103,16
juin 2007 104,04 103,95
juil. 2007 104,6 105,07
août 2007 103,8 104,94
sept. 2007 104,74 104,96
oct. 2007 106,4 105,76
nov. 2007 105,73 105,6
déc. 2007 105,24 105,6
janv. 2008 105,1 105,64
févr. 2008 104,24 106,12
mars 2008 104,35 105,69
avril 2008 106,29 107,11
mai 2008 106,68 106,87
juin 2008 108,89 106,86
juil. 2008 109,67 107,4
août 2008 110,44 107,64
sept. 2008 112,19 109,11
oct. 2008 112,33 110,52
nov. 2008 112,66 111,76
déc. 2008 115,32 114,05
janv. 2009 116,4 115,7
févr. 2009 120,28 117,53
mars 2009 125,07 121,06
avril 2009 125,21 122,8
mai 2009 127,48 124,72
juin 2009 128,28 126,52
juil. 2009 129,89 128,01
août 2009 130,3 128,99
sept. 2009 131,41 130,67
oct. 2009 131,41 130,38
nov. 2009 132,94 130,96
déc. 2009 132,6 130,57
janv. 2010 132,22 130,72
févr. 2010 129,7 130,54
mars 2010 129,97 130,66
avril 2010 129,53 129,35
mai 2010 129,22 129,3
juin 2010 131,05 129,4
juil. 2010 130,47 128,48
août 2010 131,94 128,64
sept. 2010 130,28 127,41
oct. 2010 129,89 126,45
nov. 2010 129,86 125,86
déc. 2010 128,34 124,77
janv. 2011 130 124,84
févr. 2011 130,22 124,79
mars 2011 126,81 123,94
avril 2011 125,43 123,42
mai 2011 128,48 125
juin 2011 125,01 123,63
juil. 2011 125,79 122,9
août 2011 125,26 122,95
sept. 2011 124,54 122,44
oct. 2011 124,46 122,53
nov. 2011 123,99 122,76
déc. 2011 123,3 122,57
janv. 2012 123,71 123,52
févr. 2012 124,16 123,51
mars 2012 124,43 122,56
avril 2012 126,79 122,9
mai 2012 121,86 121,25
juin 2012 122,8 121,36
juil. 2012 123,77 122,97
août 2012 122,47 122,83
sept. 2012 122,83 122,24
oct. 2012 124,27 124,24
nov. 2012 125,4 124,54
déc. 2012 127,92 125,94
janv. 2013 128,01 125,66
févr. 2013 127,67 125,49
mars 2013 128,37 125,31
avril 2013 127,84 126,74
mai 2013 128,81 127,01
juin 2013 128,48 127,46
juil. 2013 129,2 128,46
août 2013 129,11 128,3
sept. 2013 129,78 129,3
oct. 2013 129,03 129,28
nov. 2013 127,59 129
déc. 2013 127,7 129,05
janv. 2014 127,4 129,18
févr. 2014 130,22 130,34
mars 2014 129,5 130,35
avril 2014 130,33 130,61
mai 2014 130,42 129,98
juin 2014 131 130,21
juil. 2014 130,78 130,25
août 2014 130,47 130,31
sept. 2014 132,58 130,73
oct. 2014 133,3 130,61
nov. 2014 134,6 130,81
déc. 2014 134,49 129,09
janv. 2015 134,71 129,83
févr. 2015 134,71 129,65
mars 2015 135,82 132,04
avril 2015 135,9 132,11
mai 2015 132,6 129,42
juin 2015 135,04 131,28
juil. 2015 134,32 130,7
août 2015 134,54 130,16
sept. 2015 132,44 130,38
oct. 2015 130,03 128,58
nov. 2015 130,69 128,91
déc. 2015 130,66 130,54
janv. 2016 130,11 128,97
févr. 2016 128,92 128,26
mars 2016 128,25 126,59
avril 2016 128,64 125,24
mai 2016 133,32 128,39
juin 2016 130,72 126,63
juil. 2016 128,59 124,62
août 2016 128,48 124,42
sept. 2016 127,56 123,12
oct. 2016 128,09 122,68
nov. 2016 126,2 122,08
déc. 2016 122,91 120,02
janv. 2017 123,38 119,73
févr. 2017 121 118,48
mars 2017 121,55 118,23
avril 2017 119,34 116,68
mai 2017 119,25 116,61
juin 2017 116,9 115,04
juil. 2017 116,84 114,51
  • Notes : données mensuelles brutes au 28 septembre 2017, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des douze derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 28 septembre 2017, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des douze derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Les exportations vers la zone euro fléchissent

Les exportations du Grand Est s’élèvent à 15,6 milliards d’euros au deuxième trimestre 2017. Comparées au deuxième trimestre 2016, elles se maintiennent.

Elles diminuent sensiblement vers la zone euro (- 3,4 %), après la hausse du début d’année 2017.

Les ventes baissent à nouveau à destination de l’Allemagne, notre premier partenaire commercial, (- 5,1 % après + 0,1 %), mais moins que vers l’Espagne, (- 13,3 % après + 1,4 %). La diminution vers les Pays-Bas et le Royaume-Uni (troisième partenaire acheteur) est moins importante qu'au trimestre précédent (- 1,6 % contre - 10,2 % et - 0,0 % contre - 3,7 %). Les ventes ralentissent vers l’Italie, deuxième partenaire acheteur, et la Belgique (+ 4,8 % et + 0,9 %). En revanche, les exportations à destination des États-Unis repartent à la hausse (+ 9,0 %).

Les ventes d’automobiles chutent à - 22 %, celles d’équipements pour l’automobile et de matériel électrique sont également en retrait avec - 4,1 % et - 1,3 %. Les exportations de produits pharmaceutiques continuent de diminuer mais un peu moins qu’au trimestre précédent (- 9,0 % après - 10,1 %). Les exportations de machines, de produits sidérurgiques et de produits chimiques divers progressent de manière moins prononcée qu’au premier trimestre à 2,0 %, 17,1 % et 7,2 %. Dans le même temps, les ventes de produits chimiques de base et de boissons continuent de s’affirmer (+ 19,6 % et + 4,6 %).

Figure 10Exportations du Grand Est

(en milliards d'euros)
Exportations du Grand Est ((en milliards d'euros)) -
Trimestre Exportations
T2 2014 14,7
T3 2014 14,1
T4 2014 14,9
T1 2015 15,1
T2 2015 15,2
T3 2015 14,6
T4 2015 15,2
T1 2016 15,0
T2 2016 15,6
T3 2016 14,4
T4 2016 15,0
T1 2017 15,5
T2 2017 15,6
  • Note : Données CAF-FAB hors matériel militaire, valeurs brutes de collecte
  • Source : Douanes.

Figure 10Exportations du Grand Est

  • Note : données CAF-FAB hors matériel militaire, valeurs brutes de collecte.
  • Source : Douanes.

Chômage en net recul chez nos voisins

L'activité allemande conserve son dynamisme au deuxième trimestre 2017 (+ 0,6 % après + 0,7 % au trimestre précédent). Elle est essentiellement soutenue par la demande intérieure qui est restée vigoureuse, tant par l’accélération de la consommation des ménages que de la consommation publique (+ 0,8 % et + 0,6 %). Globalement, les investissements sont également en hausse (+ 1,0 %), aussi bien en équipement que dans la construction. En revanche, le commerce extérieur freine l'économie allemande et contribue négativement à la croissance (- 0,3 point), les exportations progressant plus faiblement que les importations (+ 0,7 % contre + 1,7 %).

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi se poursuit entre juin 2016 et juin 2017. Ils passent de 1,8 million à 1,6 million au sens du BIT. Le chômage est de 3,8 % au second trimestre 2017, soit 0,4 point de moins qu’au même trimestre en 2016.

Avec + 1,0 %, la croissance du Bade-Wurtemberg s’intensifie au deuxième trimestre, après + 0,1 % au premier, tirée par la bonne tenue des exportations et de la demande intérieure. Le taux de chômage publié par l'agence pour l'emploi est de 3,4 % fin juin 2017, soit 0,3 point en dessous de celui de juin 2016. En Rhénanie-Palatinat, la croissance est également restée vigoureuse (+ 0,9 %), après + 0,8 % au trimestre précédent. Par rapport au second trimestre 2016, les performances économiques ont progressé de 2,4 %, grâce à la forte dynamique de l’industrie. En effet, sa valeur ajoutée brute et son chiffre d’affaires sont en nette hausse, respectivement de 1,4 % et de 2,7 % comparés au trimestre précédent. Le chômage est de 4,7 % contre 4,9 % un an auparavant. Ce dernier est également en recul dans la Sarre : il s'élève à 6,5 % contre 7,2 % l’an passé.

En Suisse, l'activité accélère légèrement, de 0,3 % au deuxième trimestre 2017 (après + 0,1 % au trimestre précédent). Comme en Allemagne, elle est soutenue par la demande intérieure, tant privée que publique (+ 0,2 % et + 0,3 %). De plus, l’industrie manufacturière reste dynamique et enregistre une croissance de 0,9 %, de même que certaines branches des services, comme l’hôtellerie-restauration et le secteur financier (+ 3,4 % et + 2,7 %). Dans l’ensemble en revanche, la balance commerciale de biens et services a freiné la croissance, avec des importations en plus forte hausse que les exportations (+ 5,5 % contre + 0,5 %). Plus de 5 millions de personnes travaillent en Suisse, soit 1,3 % de plus qu’un an auparavant. Elle accueille 322 000 frontaliers (+ 3,1 % sur un an), dont 55 % viennent de France (+ 3,1 %). Dans la Suisse du Nord-Ouest, le nombre de personnes en emploi reste stable à 657 000 comme en 2016. Sur les 42 300 frontaliers résidant en France et qui se rendent dans les cinq cantons de la Suisse du Nord-Ouest, 35 000 viennent d’Alsace.

Au deuxième trimestre 2017, 213 000 personnes étaient au chômage en Suisse selon la définition du BIT, soit 9 000 de moins qu'un an auparavant. Le chômage au sens du BIT a ainsi reculé de 4,6 % à 4,4 % de la population active. Le chômage des jeunes de 15 à 24 ans est resté stable à 6,9 %. Dans la Suisse du Nord-Ouest, le nombre de chômeurs recule de 29 000 à 24 230 en moyenne entre le deuxième trimestre 2016 et 2017, et le chômage de 4,4 % à 4,0 %.

Au Luxembourg, d'après les premières estimations du STATEC, la croissance au deuxième trimestre 2017 serait de + 0,6 % après le ralentissement du premier trimestre (- 0,4 %). La situation du marché du travail reste dynamique et l'emploi progresse à un rythme élevé (+ 3,3 % sur un an). L’emploi frontalier se situe dans une dynamique encore plus favorable (+ 0,9 % en trois mois et + 4,0 % en un an) et les 183 260 frontaliers représentent 42,5 % des 431 550 emplois du pays (corrigés des variations saisonnières). Dans le même temps, le nombre de chômeurs a reculé de 4,5 % : fin juin 2017, 15 235 personnes sont inscrites à l'Agence pour le développement de l'emploi (Adem). Le chômage au sens du BIT concerne 6,0 % de la population active contre 6,4 % un an plus tôt.

En Belgique, le produit intérieur brut poursuit sa progression : + 0,4 % au second trimestre 2017, après + 0,6 % au trimestre précédent. Là encore, la croissance est soutenue par les dépenses intérieures (+ 0,8 %), liées à la hausse de la consommation des ménages, des investissements des entreprises et des administrations (+ 0,5 %, + 3,5 % et + 1,2 %). En revanche, les exportations contribuent négativement à l’activité (- 0,2 point). L’emploi est également orienté à la hausse à + 0,2 % par rapport au premier trimestre et + 1,1 % en une année. Le nombre de demandeurs inscrits à l'Office national pour l'emploi (Onem) diminue de 5,3 % sur les douze derniers mois, pour s'établir à 502 000 en juin 2017 et le taux de chômage au sens du BIT recule de 8,0 % au deuxième trimestre 2016 à 7,1 % au deuxième trimestre 2017. En Wallonie, il passe de 10,6 % à 9,4 %.

Contexte national – Le PIB progresse de 0,5 % par trimestre depuis la fin 2016

En France, la croissance est restée stable au deuxième trimestre 2017 (+ 0,5 %, après + 0,5 %). La consommation des ménages a accéléré, l’investissement progresse vigoureusement, mais les exportations, bien qu’en rebond, n’ont pas profité à plein de la demande extérieure en hausse. Le climat des affaires a continué de progresser cet été, s'établissant au plus haut depuis 2011, et la croissance conserverait un rythme solide d'ici la fin de l'année (+ 0,5 % par trimestre), pour atteindre + 1,8 % en moyenne en 2017. L’emploi marchand a continué de progresser vivement (+ 69 000 au T2 après + 52 000 au T1), et ralentirait un peu au second semestre du fait de la suppression de la prime à l’embauche. L’emploi non marchand baisserait quant à lui nettement, du fait de la réduction du nombre d’emplois aidés. Le taux de chômage, qui s'est établi à 9,5 % au deuxième trimestre, reculerait encore légèrement à 9,4 % en fin d'année.

Contexte international – La zone euro comble son retard conjoncturel

L’activité des économies avancées a accéléré au deuxième trimestre 2017, à + 0,7 %, après + 0,4 % au trimestre précédent. Aux États-Unis la croissance s'élèverait à + 2,1 % en 2017, après + 1,5 % en 2016, tandis qu'au Japon l'activité prendrait de l'élan (+ 1,6 % en 2017, après + 1,0 % en 2016). La croissance serait également robuste dans les économies émergentes. Dans la zone euro, l’activité continuerait d’accélérer, à + 2,2 % en prévision en 2017 après + 1,7 % en 2016 : elle résisterait au ralentissement du pouvoir d’achat des ménages grâce à la baisse du taux d’épargne notamment en Espagne et en Italie. Au Royaume-Uni en revanche, l’activité serait pénalisée par le ralentissement de la consommation et n'augmenterait que de + 1,5 % en 2017, après + 1,8 % en 2016. Au total, le commerce mondial, qui a déjà nettement accéléré depuis fin 2016, progresserait de 5,4 % en 2017 après + 1,6 % en 2016.

Pour en savoir plus

«  La zone euro comble son retard conjoncturel », note de conjoncture, octobre 2017

«  Tableau de bord Conjoncture : Grand Est », octobre 2017, Insee.fr.

«  Des signes de reprise économique », Insee Conjoncture Grand Est n° 9, juillet 2017.